Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Madame la Sénatrice,
Vous avez raison, le processus de paix est aujourd'hui au point mort. La mise en oeuvre des Accords d'Oslo est suspendue. Et si rien n'est fait pour relancer ce processus, le désespoir l'emportera et avec lui, la violence.
Ce qui fait que nous sommes, aujourd'hui, confrontés à une situation de plus en plus inquiétante. C'est la sécurité de tous qui est mise en cause par ce blocage. C'est celle des Palestiniens, comme on l'a malheureusement vu ces derniers jours, mais aussi celle des Israéliens, qui est menacé par le refus d'une paix négociée, qui est actuellement sur la table.
Ce qui fait que la communauté internationale doit continuer à se mobiliser pour que soit garanti le droit de chaque peuple de la région à vivre en sécurité dans un Etat aux frontières reconnues.
Je regrette que les propositions des Etats-Unis, qui ne prennent pourtant pas tout à fait la mesure du problème, aient été rejetées par l'une des deux parties. J'espère que ce refus n'est pas définitif. Ces propositions constituent la seule base réaliste à ce jour pour une relance de la mise en oeuvre des accords conclus. C'est pourquoi la France et la communauté internationale toute entière les ont soutenues.
Lors de la venue à Paris du président Moubarak, le 18 mai - puisque vous m'interrogez sur les initiatives concrètes - nous avons pris une initiative commune, France et Egypte, pour aider à débloquer la situation, à savoir l'appel à la convocation rapide d'une conférence des pays résolus à sauver la paix.
Les objectifs de cette conférence seraient :
- de redonner un espoir de solution politique aux peuples de la région,
- de réaffirmer les principes de base du processus de paix et la nécessité de mettre en oeuvre les accords conclus,
- d'aider à recréer un climat de confiance,
- d'avancer les propositions concrètes pour sortir de l'impasse, à partir des points de vue, des idées qui ont été défendus par les Américains.
Cette initiative a été bien accueillie dans le monde arabe. Je souligne que M. Arafat, notamment l'appuie. Elle a aussi été soutenue par nos partenaires européens. Elle a déjà reçu l'appui de la Russie, de la Chine et du Japon.
Les Etats-Unis se donnent encore quelques jours pour répondre. Seul Israël - on se doit de le constater - a réagi négativement, mais nous espérons que cette attitude évoluera. En tout cas, nous avons engagé des consultations, en concertation avec l'Egypte, de manière à ce que cette conférence puisse se tenir avec succès.
Soyez sûrs que nous ne ménagerons pas notre énergie pour y parvenir./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2001)
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Madame la Sénatrice,
Vous avez raison, le processus de paix est aujourd'hui au point mort. La mise en oeuvre des Accords d'Oslo est suspendue. Et si rien n'est fait pour relancer ce processus, le désespoir l'emportera et avec lui, la violence.
Ce qui fait que nous sommes, aujourd'hui, confrontés à une situation de plus en plus inquiétante. C'est la sécurité de tous qui est mise en cause par ce blocage. C'est celle des Palestiniens, comme on l'a malheureusement vu ces derniers jours, mais aussi celle des Israéliens, qui est menacé par le refus d'une paix négociée, qui est actuellement sur la table.
Ce qui fait que la communauté internationale doit continuer à se mobiliser pour que soit garanti le droit de chaque peuple de la région à vivre en sécurité dans un Etat aux frontières reconnues.
Je regrette que les propositions des Etats-Unis, qui ne prennent pourtant pas tout à fait la mesure du problème, aient été rejetées par l'une des deux parties. J'espère que ce refus n'est pas définitif. Ces propositions constituent la seule base réaliste à ce jour pour une relance de la mise en oeuvre des accords conclus. C'est pourquoi la France et la communauté internationale toute entière les ont soutenues.
Lors de la venue à Paris du président Moubarak, le 18 mai - puisque vous m'interrogez sur les initiatives concrètes - nous avons pris une initiative commune, France et Egypte, pour aider à débloquer la situation, à savoir l'appel à la convocation rapide d'une conférence des pays résolus à sauver la paix.
Les objectifs de cette conférence seraient :
- de redonner un espoir de solution politique aux peuples de la région,
- de réaffirmer les principes de base du processus de paix et la nécessité de mettre en oeuvre les accords conclus,
- d'aider à recréer un climat de confiance,
- d'avancer les propositions concrètes pour sortir de l'impasse, à partir des points de vue, des idées qui ont été défendus par les Américains.
Cette initiative a été bien accueillie dans le monde arabe. Je souligne que M. Arafat, notamment l'appuie. Elle a aussi été soutenue par nos partenaires européens. Elle a déjà reçu l'appui de la Russie, de la Chine et du Japon.
Les Etats-Unis se donnent encore quelques jours pour répondre. Seul Israël - on se doit de le constater - a réagi négativement, mais nous espérons que cette attitude évoluera. En tout cas, nous avons engagé des consultations, en concertation avec l'Egypte, de manière à ce que cette conférence puisse se tenir avec succès.
Soyez sûrs que nous ne ménagerons pas notre énergie pour y parvenir./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2001)