Texte intégral
Q - Aujourd'hui, vous voyez donc Netanyahou.
R - Je vais lui demander ce qu'il veut, ce qu'il cherche avec sa politique. On ne comprend pas très bien où il veut aller. Je lui demanderai ce qu'il y a de neuf dans les négociations.
Q - Est-ce que vous pensez qu'il rencontrera Arafat ? Vous lui demanderez ?
R - Oui je lui demanderai. Cela dépend du fond, d'un accord possible. On est dans le même scénario depuis des mois.
Q - Les Américains ont l'air de dire que cela évolue un petit peu.
R - Oui je sais, ils disent cela parce qu'ils veulent maintenir leur engagement et d'ailleurs c'est méritoire. Mais je n'ai pas de signe substantiel. On est toujours dans des controverses sans fin sur les dix plus trois, le contenu de l'accord.
Q - Si Arafat annonce la création d'un Etat palestinien, qu'est-ce qu'on fait ?
R - On n'a pas encore tranché parce qu'on n'est pas encore dans cette situation. Il peut se passer beaucoup de choses d'ici là. Cela n'a pas de sens d'avancer une position sur un événement hypothétique se produisant dans plusieurs mois, sans savoir où on en sera. Je voudrais simplement faire remarquer à ceux qui s'affolent que si Arafat envisage cela c'est qu'il est poussé à bout, par la situation dans laquelle il est mis, par la réaction de la population palestinienne. Celle-ci peut avoir le sentiment qu'elle s'est fait avoir dans les accords. Ils ne font pas cela de gaieté de coeur. Les autorités palestiniennes préféreraient certainement arriver à la création d'un Etat par la négociation, par l'application des accords.
Mais on ne va pas trancher maintenant sans savoir si le processus aura été relancé d'une façon ou d'une autre.
Q - Sur la 425 ?
R - On en est au même point. Le texte de la 425 prévoit une évacuation sans condition. Alors c'est un jeu qui se poursuit. Il y a des ballons d'essai israéliens qui sont toujours assortis de conditions. Les Syriens disent que c'est prévu sans condition et les Libanais discutent entre eux. Et les Syriens disent aux Libanais attention, n'entrez pas dans un jeu de conditions. C'est une discussion qui se poursuit à coup de communiqués et de déclarations. Il n'y a pas de changements substantiels. Il est difficile de savoir si les Israéliens veulent vraiment cette évacuation, s'ils ont vraiment analysé la situation que cela créerait, ou si c'est un jeu politique. Je crois que du côté du ministre de la Défense, c'est sincère, parce qu'il a à gérer la situation des victimes du côté israélien.
Q - Sur l'Inde et le Pakistan. Vous voyez un frémissement ?
R - Je vois une évolution, et de la part de l'Inde, et de la part du Pakistan. Ils cherchent les moyens de renouer une discussion, de coopérer à nouveau avec la fameuse communauté internationale, en signant tel ou tel texte, en entrant dans telle ou telle négociation. Ils y vont à petits pas. Ils voudraient être sûrs, en même temps, que cela entraîne la levée des sanctions contre eux. Oui, cela bouge. Je vois le ministre pakistanais cet après-midi et le ministre indien demain. Ils voudraient à la fois préserver les acquis de ce qu'ils ont fait et puis en même temps ils ont compris le message qu'ils étaient trop à contre-courant pour qu'ils puissent continuer dans cette voie. Cela présenterait trop d'inconvénients pour eux.
Q - Les Américains vont lever les sanctions ?
R - Je crois que l'administration américaine voudrait avoir une politique assez proche de la nôtre. Dialogue, incitations, discussions. Mais ils sont tenus depuis un certain temps par le Congrès et par l'amendement Glenn. Ce que l'administration voudrait faire, c'est ce qu'on fait, nous. Les convaincre d'emprunter une autre voie, mais par la discussion.
Q - Sur la Bosnie. Kinkel a annoncé qu'il y avait aujourd'hui une réunion des directeurs politiques sur l'humanitaire.
R - C'est le sujet n°1 pour les Allemands, parce que c'est eux qui ont le plus de réfugiés.
En fait la réunion des directeurs politiques ne porte pas spécialement sur l'humanitaire mais sur l'ensemble du sujet. Ils travaillent aujourd'hui sur la suite, la mise en musique, l'orchestration de ce qu'on a dit hier. Coordination et convergence entre la résolution et son application. Discussions sur la négociation et le contenu du statut. La réunion des ministres de la Défense qui a lieu aujourd'hui au Portugal et qui est l'occasion de mettre la dernière main aux préparatifs.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 octobre 2001)
R - Je vais lui demander ce qu'il veut, ce qu'il cherche avec sa politique. On ne comprend pas très bien où il veut aller. Je lui demanderai ce qu'il y a de neuf dans les négociations.
Q - Est-ce que vous pensez qu'il rencontrera Arafat ? Vous lui demanderez ?
R - Oui je lui demanderai. Cela dépend du fond, d'un accord possible. On est dans le même scénario depuis des mois.
Q - Les Américains ont l'air de dire que cela évolue un petit peu.
R - Oui je sais, ils disent cela parce qu'ils veulent maintenir leur engagement et d'ailleurs c'est méritoire. Mais je n'ai pas de signe substantiel. On est toujours dans des controverses sans fin sur les dix plus trois, le contenu de l'accord.
Q - Si Arafat annonce la création d'un Etat palestinien, qu'est-ce qu'on fait ?
R - On n'a pas encore tranché parce qu'on n'est pas encore dans cette situation. Il peut se passer beaucoup de choses d'ici là. Cela n'a pas de sens d'avancer une position sur un événement hypothétique se produisant dans plusieurs mois, sans savoir où on en sera. Je voudrais simplement faire remarquer à ceux qui s'affolent que si Arafat envisage cela c'est qu'il est poussé à bout, par la situation dans laquelle il est mis, par la réaction de la population palestinienne. Celle-ci peut avoir le sentiment qu'elle s'est fait avoir dans les accords. Ils ne font pas cela de gaieté de coeur. Les autorités palestiniennes préféreraient certainement arriver à la création d'un Etat par la négociation, par l'application des accords.
Mais on ne va pas trancher maintenant sans savoir si le processus aura été relancé d'une façon ou d'une autre.
Q - Sur la 425 ?
R - On en est au même point. Le texte de la 425 prévoit une évacuation sans condition. Alors c'est un jeu qui se poursuit. Il y a des ballons d'essai israéliens qui sont toujours assortis de conditions. Les Syriens disent que c'est prévu sans condition et les Libanais discutent entre eux. Et les Syriens disent aux Libanais attention, n'entrez pas dans un jeu de conditions. C'est une discussion qui se poursuit à coup de communiqués et de déclarations. Il n'y a pas de changements substantiels. Il est difficile de savoir si les Israéliens veulent vraiment cette évacuation, s'ils ont vraiment analysé la situation que cela créerait, ou si c'est un jeu politique. Je crois que du côté du ministre de la Défense, c'est sincère, parce qu'il a à gérer la situation des victimes du côté israélien.
Q - Sur l'Inde et le Pakistan. Vous voyez un frémissement ?
R - Je vois une évolution, et de la part de l'Inde, et de la part du Pakistan. Ils cherchent les moyens de renouer une discussion, de coopérer à nouveau avec la fameuse communauté internationale, en signant tel ou tel texte, en entrant dans telle ou telle négociation. Ils y vont à petits pas. Ils voudraient être sûrs, en même temps, que cela entraîne la levée des sanctions contre eux. Oui, cela bouge. Je vois le ministre pakistanais cet après-midi et le ministre indien demain. Ils voudraient à la fois préserver les acquis de ce qu'ils ont fait et puis en même temps ils ont compris le message qu'ils étaient trop à contre-courant pour qu'ils puissent continuer dans cette voie. Cela présenterait trop d'inconvénients pour eux.
Q - Les Américains vont lever les sanctions ?
R - Je crois que l'administration américaine voudrait avoir une politique assez proche de la nôtre. Dialogue, incitations, discussions. Mais ils sont tenus depuis un certain temps par le Congrès et par l'amendement Glenn. Ce que l'administration voudrait faire, c'est ce qu'on fait, nous. Les convaincre d'emprunter une autre voie, mais par la discussion.
Q - Sur la Bosnie. Kinkel a annoncé qu'il y avait aujourd'hui une réunion des directeurs politiques sur l'humanitaire.
R - C'est le sujet n°1 pour les Allemands, parce que c'est eux qui ont le plus de réfugiés.
En fait la réunion des directeurs politiques ne porte pas spécialement sur l'humanitaire mais sur l'ensemble du sujet. Ils travaillent aujourd'hui sur la suite, la mise en musique, l'orchestration de ce qu'on a dit hier. Coordination et convergence entre la résolution et son application. Discussions sur la négociation et le contenu du statut. La réunion des ministres de la Défense qui a lieu aujourd'hui au Portugal et qui est l'occasion de mettre la dernière main aux préparatifs.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 octobre 2001)