Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur,
Messieurs les Députés,
Monsieur le Maire de SUWON,
Monsieur le Président,
Messieurs les Anciens du Bataillon français de l'O.N.U,
Mesdames et Messieurs,
En honorant aujourd'hui le Bataillon français de l'O.N.U, nous rendons hommage avec émotion, fierté et reconnaissance à des combattants de la Liberté.
Pour défendre la Corée agressée, de 1950 à 1953, plus de 3 400 Français s'engagèrent.
Sous le drapeau de l'Organisation des Nations Unies, au sein de la 2ème division d'infanterie américaine, ils ont porté haut, très haut, les valeurs de la France.
Avec respect, nous nous inclinons devant ceux qui sont tombés au champ d'honneur. Ils sont 262.
Nous saluons la mémoire de ceux qui nous ont quitté par la suite, non sans avoir, le plus souvent, servi la France sur d'autres théâtres d'opérations, notamment en Indochine et en Algérie.
J'adresse enfin un salut co-fraternel aux Anciens du Bataillon français, ici présents, à leur président, Charles de GUINE, à leurs familles et à leurs proches.
Rarement des hommes se sont illustrés aussi magnifiquement. Leur bravoure, leur héroïsme, dans des situations opérationnelles et climatiques extrêmes forcent encore aujourd'hui le respect.
Respect, et reconnaissance, des Coréens, nous y sommes sensibles et nous leur en savons gré.
Des Américains aussi, qui célébreront ces événements dans quelques semaines.
Des Français, évidemment. Ainsi, le Haut Conseil de la mémoire combattante, réuni le 7 février dernier sous la présidence du Président de la République a inscrit cette commémoration parmi les plus significatives de cette année 2003.
C'est en réponse à la résolution prise par le Conseil de sécurité de l'ONU, le 7 juillet 1950, que le Bataillon français fut constitué, dès l'été, à AUVOURS, dans la Sarthe.
Commandé par le légendaire MONCLAR, qui renonça à son grade de général pour être de ce noble combat, il était le 25 novembre 1950 sur la terre de Corée, ici même, à SUWON.
A compter de cette date, commence une véritable épopée - le mot n'est pas trop fort - dont les hauts-faits sont innombrables et qui mériteraient d'être tous cités.
Je ne peux rappeler aujourd'hui que les combats de WONJU, en janvier 1951. 30 hommes y laissent la vie. Face à des adversaires redoutables, et dans un froid terrifiant, le Bataillon résiste avec une foi qui force l'admiration.
Pendant la bataille de CHIPYONG-NI, en février 1951, la résistance des Français face aux vagues d'assaut chinoises est héroïque.
Pour prendre la cote 1 037, quarante hommes tombent et 200 sont blessés.
Pendant les célèbres combats de " CREVECUR " du 13 septembre au 22 octobre 1951, soixante Français vont jusqu'au sacrifice suprême et 200 sont blessés. Parmi les combattants, Robert-André VIVIEN, qui deviendra député, et dont le successeur à l'Assemblée nationale, Patrick BAUDOUIN est présent en signe de fidélité admirative.
Les combats, en fait, ne cessent pas pendant l'année 1952. Ainsi, 48 hommes sont tués pendant les opérations dites du " Triangle de fer ". La section de pionniers du Bataillon est entièrement détruite.
L'année 1953, marquée par la visite du Maréchal JUIN, est encore particulièrement éprouvante. Les Français se battent durement dans le secteur de KUMHWA, quand la nouvelle du cessez-le-feu leur parvient.
Je devrais également citer les hommes du Service de Santé des Armées avec le Médecin-commandant JEAN-LOUIS, dont la statue est érigée à HONG-CHON, et ceux de l'escorteur de la Marine nationale " LA GRANDIERE " qui participèrent activement aux opérations. Ces derniers sont cités à l'ordre de la Marine, ainsi que par les autorités coréennes.
Pour ces faits d'armes, le fanion du Bataillon français est décoré de trois citations du Président des Etats-Unis d'Amérique et de deux citations du Président de la République de Corée. Il porte la Croix de Guerre des TOE avec cinq palmes et la fourragère de la Médaille militaire.
La gloire militaire de ces hommes, la justesse de leur cause, le désintéressement dont ils firent preuve, font honneur à la France.
Aujourd'hui, pour le cinquantième anniversaire de la fin de la Guerre de Corée, l'hommage que je leur rends - que je vous rends - au nom du Gouvernement de la République française, est juste et légitime.
Ils ont bien mérité de la Patrie. Ils ont bien mérité de la Liberté.
Honneur au Bataillon de Corée !
(source http://www.defense.gouv.fr, le 26 juin 2003)
Messieurs les Députés,
Monsieur le Maire de SUWON,
Monsieur le Président,
Messieurs les Anciens du Bataillon français de l'O.N.U,
Mesdames et Messieurs,
En honorant aujourd'hui le Bataillon français de l'O.N.U, nous rendons hommage avec émotion, fierté et reconnaissance à des combattants de la Liberté.
Pour défendre la Corée agressée, de 1950 à 1953, plus de 3 400 Français s'engagèrent.
Sous le drapeau de l'Organisation des Nations Unies, au sein de la 2ème division d'infanterie américaine, ils ont porté haut, très haut, les valeurs de la France.
Avec respect, nous nous inclinons devant ceux qui sont tombés au champ d'honneur. Ils sont 262.
Nous saluons la mémoire de ceux qui nous ont quitté par la suite, non sans avoir, le plus souvent, servi la France sur d'autres théâtres d'opérations, notamment en Indochine et en Algérie.
J'adresse enfin un salut co-fraternel aux Anciens du Bataillon français, ici présents, à leur président, Charles de GUINE, à leurs familles et à leurs proches.
Rarement des hommes se sont illustrés aussi magnifiquement. Leur bravoure, leur héroïsme, dans des situations opérationnelles et climatiques extrêmes forcent encore aujourd'hui le respect.
Respect, et reconnaissance, des Coréens, nous y sommes sensibles et nous leur en savons gré.
Des Américains aussi, qui célébreront ces événements dans quelques semaines.
Des Français, évidemment. Ainsi, le Haut Conseil de la mémoire combattante, réuni le 7 février dernier sous la présidence du Président de la République a inscrit cette commémoration parmi les plus significatives de cette année 2003.
C'est en réponse à la résolution prise par le Conseil de sécurité de l'ONU, le 7 juillet 1950, que le Bataillon français fut constitué, dès l'été, à AUVOURS, dans la Sarthe.
Commandé par le légendaire MONCLAR, qui renonça à son grade de général pour être de ce noble combat, il était le 25 novembre 1950 sur la terre de Corée, ici même, à SUWON.
A compter de cette date, commence une véritable épopée - le mot n'est pas trop fort - dont les hauts-faits sont innombrables et qui mériteraient d'être tous cités.
Je ne peux rappeler aujourd'hui que les combats de WONJU, en janvier 1951. 30 hommes y laissent la vie. Face à des adversaires redoutables, et dans un froid terrifiant, le Bataillon résiste avec une foi qui force l'admiration.
Pendant la bataille de CHIPYONG-NI, en février 1951, la résistance des Français face aux vagues d'assaut chinoises est héroïque.
Pour prendre la cote 1 037, quarante hommes tombent et 200 sont blessés.
Pendant les célèbres combats de " CREVECUR " du 13 septembre au 22 octobre 1951, soixante Français vont jusqu'au sacrifice suprême et 200 sont blessés. Parmi les combattants, Robert-André VIVIEN, qui deviendra député, et dont le successeur à l'Assemblée nationale, Patrick BAUDOUIN est présent en signe de fidélité admirative.
Les combats, en fait, ne cessent pas pendant l'année 1952. Ainsi, 48 hommes sont tués pendant les opérations dites du " Triangle de fer ". La section de pionniers du Bataillon est entièrement détruite.
L'année 1953, marquée par la visite du Maréchal JUIN, est encore particulièrement éprouvante. Les Français se battent durement dans le secteur de KUMHWA, quand la nouvelle du cessez-le-feu leur parvient.
Je devrais également citer les hommes du Service de Santé des Armées avec le Médecin-commandant JEAN-LOUIS, dont la statue est érigée à HONG-CHON, et ceux de l'escorteur de la Marine nationale " LA GRANDIERE " qui participèrent activement aux opérations. Ces derniers sont cités à l'ordre de la Marine, ainsi que par les autorités coréennes.
Pour ces faits d'armes, le fanion du Bataillon français est décoré de trois citations du Président des Etats-Unis d'Amérique et de deux citations du Président de la République de Corée. Il porte la Croix de Guerre des TOE avec cinq palmes et la fourragère de la Médaille militaire.
La gloire militaire de ces hommes, la justesse de leur cause, le désintéressement dont ils firent preuve, font honneur à la France.
Aujourd'hui, pour le cinquantième anniversaire de la fin de la Guerre de Corée, l'hommage que je leur rends - que je vous rends - au nom du Gouvernement de la République française, est juste et légitime.
Ils ont bien mérité de la Patrie. Ils ont bien mérité de la Liberté.
Honneur au Bataillon de Corée !
(source http://www.defense.gouv.fr, le 26 juin 2003)