Texte intégral
Madame la Directrice générale,
Monsieur le Directeur général,
Monsieur le Directeur,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Il était bien naturel que je sois présent parmi vous aujourd'hui. D'abord pour saluer le travail qu'ont accompli ensemble l'INA, le CLEMI, les CEMEA et la société JERIKO qui a donné naissance à ce DVD-Rom consacré à la lecture et à l'analyse du journal télévisé. C'est à l'évidence un outil pédagogique remarquable qui, j'en suis convaincu, incitera les élèves et les enseignants à travailler avec les nouvelles technologies. Je tiens à féliciter et à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à le produire.
Cette production de très grande qualité est à mes yeux d'autant plus digne d'éloges qu'elle s'inscrit dans le droit fil de deux des priorités qui sont les miennes.
La première est d'ordre pédagogique. Je suis en effet persuadé que l'Ecole ne peut rester indifférente face à la télévision et qu'il est de son rôle, et particulièrement de son rôle civique, de fournir aux jeunes les clés, les codes et les méthodes qui leur permettent d'exercer leur esprit critique vis-à-vis d'elle et des informations qu'elle véhicule.
Pour qu'ils puissent mener à bien cette mission d'éducation à l'image, nous devons doter les enseignants d'instruments pédagogiques. C'est en ce sens que le CLEMI a élaboré, à ma demande, un livret éducatif qui se veut un " mode d'emploi " de la télévision et sera très prochainement diffusé dans les établissements scolaires. Le DVD-Rom que vous avez conçu prend bien évidemment place, lui aussi, parmi ces outils pédagogiques favorisant une lecture critique de la télévision et tout particulièrement du journal télévisé.
Ma deuxième priorité est de préparer nos élèves à entrer de plain pied dans l'ère du numérique. Pour cela, je crois que les élèves et les enseignants ont besoin d'outils simples à utiliser, qui fassent oublier la complexité de la technologie. Il est donc essentiel que celle-ci se mette au service des utilisateurs et de la pédagogie. C'est ce que vous avez parfaitement réussi à faire avec le DVD-Rom dont nous saluons le lancement.
Cependant, le faible nombre de produits de cette qualité montre que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Il nous faut donc inciter les éditeurs, publics et privés, à travailler dans une même direction pour construire un modèle français de l'économie du numérique dans l'éducation.
Afin de parvenir à une généralisation des TIC dans l'éducation, nous nous sommes fixé des objectifs ambitieux, puisque nous souhaitons notamment qu' en 2007 plus de 50% des enseignants utilisent les technologies au quotidien dans leur classe. Ceci exige de mettre en uvre une politique offensive dans ce domaine. C'est pourquoi, comme vous le savez, plusieurs chantiers ont déjà été engagés avec détermination.
En tout premier lieu, je tiens à rappeler le plan de relance pour l'édition numérique que j'ai présenté au Gouvernement lors du Comité Interministériel sur la Société de l'Information en juillet dernier. A ce titre, près de 2 M ont été alloués, cette rentrée, pour favoriser l'achat de produits multimédia par les établissements scolaires.
En second lieu, un appel d'offre sur les usages de l'Internet est en cours de traitement. Il permettra de mieux étudier les utilisations et l'apport pédagogique de l'Internet dans le travail scolaire.
Enfin, nous avons entrepris une réforme des processus de labellisation des produits multimédia. L'objectif est d'assurer une plus grande transparence des décisions, d'accroître la rapidité de traitement et de permettre des partenariats à long terme entre les éditeurs et le Ministère.
Il nous faut désormais poursuivre notre action dans une double perspective : à la fois mieux canaliser l'offre et stimuler la demande.
En ce qui concerne tout d'abord l'offre, deux projets majeurs illustrent de manière je crois exemplaire notre action.
Le premier est l'Espace Numérique des Savoirs. Comme vous le savez, l'ENS est désormais entré dans les faits et propose d'ores et déjà, à près de 450 000 élèves et enseignants, une bibliothèque numérique libre d'utilisation pédagogique. Ce projet, au stade actuel d'expérimentation, doit trouver rapidement les moyens de devenir un canal privilégié de distribution des contenus numériques éducatifs, exhaustif et ouvert à tous. Je sais que la direction de la technologie et tous les acteurs de l'édition numérique sont en train d'y travailler très activement.
Le deuxième projet que nous mettons en uvre - et que je suis ravi de vous annoncer aujourd'hui - est le Schéma d'édition numérique pour l'enseignement, que nous appelons plus familièrement Le SCHENE. Ce schéma, sur lequel l'ensemble du Ministère est mobilisé, permettra de faire connaître précisément nos attentes à moyen terme, par matière et par niveau, et d'organiser de façon cohérente - en partenariat avec le secteur de l'édition - l'offre de contenus numériques pour nos établissements scolaires. Pour la première fois, l'Education nationale fera part explicitement de ses besoins et de ses priorités. Nous prendrons ainsi mieux en compte les demandes exprimées par les enseignants et nous serons en mesure d'assurer aux éditeurs la visibilité nécessaire pour produire les contenus dont nous avons besoin. C'est donc bien une nouvelle impulsion que nous souhaitons donner dans ce domaine.
Nous construisons actuellement les bases pour que le SCHENE soit solide, si je puis dire. Une fois qu'il sera sorti de terre, je souhaite que chacun puisse contribuer à sa croissance.
Parallèlement à cet effort pour mieux canaliser l'offre, nous voulons également stimuler la demande. En effet, bien que l'intérêt des enseignants pour le multimédia soit indéniable, seuls 20% d'entre eux utilisent les technologies innovantes dans leurs pratiques pédagogiques. C'est bien pourquoi si nous voulons atteindre nos objectifs de généralisation, nous devons leur assurer un apprentissage adapté dès la formation initiale et c'est bien ce que nous ferons, dès la rentrée prochaine, avec la mise en place du Certificat Informatique et Internet dans les IUFM. Mais nous devons aussi et surtout démultiplier nos actions de diffusion et d'animation autour des usages.
Aussi ai-je souhaité que le Centre National de Documentation Pédagogique recentre ses activités sur la diffusion du numérique auprès des enseignants en créant un pôle national des contenus numériques et une agence pour la promotion des usages éducatifs.
Le Ministère disposera dès lors d'un véritable " bras armé ". Il sera ainsi à même d'accompagner et de faire partager les initiatives des enseignants et assurera une meilleure diffusion des produits et des services numériques dans les établissements scolaires.
L'action qui est la nôtre, nous avons voulu la mener en totale concertation avec l'ensemble des acteurs publics et privés du secteur, afin de faire émerger rapidement des processus opérationnels organisés autour de règles claires. Ainsi, chacun pourra uvrer dans le domaine de compétences qui est le sien.
Bref, j'ai souhaité que mon ministère donne un nouveau souffle à son action en faveur des contenus numériques et des usages pédagogiques. Désormais, il suscite la production, participe à l'élaboration d'un canal de distribution et il met en place les réseaux de diffusion. Ce rôle nouveau entraînera nécessairement la construction de partenariats publics/privés où chacun se concentrera sur son cur de métier. Ce modèle contribuera à l'effort national pour les technologies à l'École et permettra l'émergence d'une industrie française du multimédia éducatif capable de rivaliser avec les modèles anglo-saxons.
Ces perspectives devraient donc profondément modifier le paysage de l'édition numérique française. Mais les changements devront bénéficier avant tout aux élèves et aux enseignants.
Chacun d'entre nous doit prendre la mesure de ces nouveaux enjeux. Pour sa part, l'Éducation nationale déploiera les efforts nécessaires à partir du moment, bien sûr, où ceux-ci répondent aux besoins des élèves et des enseignants et s'inscrivent dans l'amélioration de notre service public d'éducation.
Je vous remercie.
(Source http://www.educnet.education.fr, le 21 octobre 2003)
Monsieur le Directeur général,
Monsieur le Directeur,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Il était bien naturel que je sois présent parmi vous aujourd'hui. D'abord pour saluer le travail qu'ont accompli ensemble l'INA, le CLEMI, les CEMEA et la société JERIKO qui a donné naissance à ce DVD-Rom consacré à la lecture et à l'analyse du journal télévisé. C'est à l'évidence un outil pédagogique remarquable qui, j'en suis convaincu, incitera les élèves et les enseignants à travailler avec les nouvelles technologies. Je tiens à féliciter et à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à le produire.
Cette production de très grande qualité est à mes yeux d'autant plus digne d'éloges qu'elle s'inscrit dans le droit fil de deux des priorités qui sont les miennes.
La première est d'ordre pédagogique. Je suis en effet persuadé que l'Ecole ne peut rester indifférente face à la télévision et qu'il est de son rôle, et particulièrement de son rôle civique, de fournir aux jeunes les clés, les codes et les méthodes qui leur permettent d'exercer leur esprit critique vis-à-vis d'elle et des informations qu'elle véhicule.
Pour qu'ils puissent mener à bien cette mission d'éducation à l'image, nous devons doter les enseignants d'instruments pédagogiques. C'est en ce sens que le CLEMI a élaboré, à ma demande, un livret éducatif qui se veut un " mode d'emploi " de la télévision et sera très prochainement diffusé dans les établissements scolaires. Le DVD-Rom que vous avez conçu prend bien évidemment place, lui aussi, parmi ces outils pédagogiques favorisant une lecture critique de la télévision et tout particulièrement du journal télévisé.
Ma deuxième priorité est de préparer nos élèves à entrer de plain pied dans l'ère du numérique. Pour cela, je crois que les élèves et les enseignants ont besoin d'outils simples à utiliser, qui fassent oublier la complexité de la technologie. Il est donc essentiel que celle-ci se mette au service des utilisateurs et de la pédagogie. C'est ce que vous avez parfaitement réussi à faire avec le DVD-Rom dont nous saluons le lancement.
Cependant, le faible nombre de produits de cette qualité montre que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Il nous faut donc inciter les éditeurs, publics et privés, à travailler dans une même direction pour construire un modèle français de l'économie du numérique dans l'éducation.
Afin de parvenir à une généralisation des TIC dans l'éducation, nous nous sommes fixé des objectifs ambitieux, puisque nous souhaitons notamment qu' en 2007 plus de 50% des enseignants utilisent les technologies au quotidien dans leur classe. Ceci exige de mettre en uvre une politique offensive dans ce domaine. C'est pourquoi, comme vous le savez, plusieurs chantiers ont déjà été engagés avec détermination.
En tout premier lieu, je tiens à rappeler le plan de relance pour l'édition numérique que j'ai présenté au Gouvernement lors du Comité Interministériel sur la Société de l'Information en juillet dernier. A ce titre, près de 2 M ont été alloués, cette rentrée, pour favoriser l'achat de produits multimédia par les établissements scolaires.
En second lieu, un appel d'offre sur les usages de l'Internet est en cours de traitement. Il permettra de mieux étudier les utilisations et l'apport pédagogique de l'Internet dans le travail scolaire.
Enfin, nous avons entrepris une réforme des processus de labellisation des produits multimédia. L'objectif est d'assurer une plus grande transparence des décisions, d'accroître la rapidité de traitement et de permettre des partenariats à long terme entre les éditeurs et le Ministère.
Il nous faut désormais poursuivre notre action dans une double perspective : à la fois mieux canaliser l'offre et stimuler la demande.
En ce qui concerne tout d'abord l'offre, deux projets majeurs illustrent de manière je crois exemplaire notre action.
Le premier est l'Espace Numérique des Savoirs. Comme vous le savez, l'ENS est désormais entré dans les faits et propose d'ores et déjà, à près de 450 000 élèves et enseignants, une bibliothèque numérique libre d'utilisation pédagogique. Ce projet, au stade actuel d'expérimentation, doit trouver rapidement les moyens de devenir un canal privilégié de distribution des contenus numériques éducatifs, exhaustif et ouvert à tous. Je sais que la direction de la technologie et tous les acteurs de l'édition numérique sont en train d'y travailler très activement.
Le deuxième projet que nous mettons en uvre - et que je suis ravi de vous annoncer aujourd'hui - est le Schéma d'édition numérique pour l'enseignement, que nous appelons plus familièrement Le SCHENE. Ce schéma, sur lequel l'ensemble du Ministère est mobilisé, permettra de faire connaître précisément nos attentes à moyen terme, par matière et par niveau, et d'organiser de façon cohérente - en partenariat avec le secteur de l'édition - l'offre de contenus numériques pour nos établissements scolaires. Pour la première fois, l'Education nationale fera part explicitement de ses besoins et de ses priorités. Nous prendrons ainsi mieux en compte les demandes exprimées par les enseignants et nous serons en mesure d'assurer aux éditeurs la visibilité nécessaire pour produire les contenus dont nous avons besoin. C'est donc bien une nouvelle impulsion que nous souhaitons donner dans ce domaine.
Nous construisons actuellement les bases pour que le SCHENE soit solide, si je puis dire. Une fois qu'il sera sorti de terre, je souhaite que chacun puisse contribuer à sa croissance.
Parallèlement à cet effort pour mieux canaliser l'offre, nous voulons également stimuler la demande. En effet, bien que l'intérêt des enseignants pour le multimédia soit indéniable, seuls 20% d'entre eux utilisent les technologies innovantes dans leurs pratiques pédagogiques. C'est bien pourquoi si nous voulons atteindre nos objectifs de généralisation, nous devons leur assurer un apprentissage adapté dès la formation initiale et c'est bien ce que nous ferons, dès la rentrée prochaine, avec la mise en place du Certificat Informatique et Internet dans les IUFM. Mais nous devons aussi et surtout démultiplier nos actions de diffusion et d'animation autour des usages.
Aussi ai-je souhaité que le Centre National de Documentation Pédagogique recentre ses activités sur la diffusion du numérique auprès des enseignants en créant un pôle national des contenus numériques et une agence pour la promotion des usages éducatifs.
Le Ministère disposera dès lors d'un véritable " bras armé ". Il sera ainsi à même d'accompagner et de faire partager les initiatives des enseignants et assurera une meilleure diffusion des produits et des services numériques dans les établissements scolaires.
L'action qui est la nôtre, nous avons voulu la mener en totale concertation avec l'ensemble des acteurs publics et privés du secteur, afin de faire émerger rapidement des processus opérationnels organisés autour de règles claires. Ainsi, chacun pourra uvrer dans le domaine de compétences qui est le sien.
Bref, j'ai souhaité que mon ministère donne un nouveau souffle à son action en faveur des contenus numériques et des usages pédagogiques. Désormais, il suscite la production, participe à l'élaboration d'un canal de distribution et il met en place les réseaux de diffusion. Ce rôle nouveau entraînera nécessairement la construction de partenariats publics/privés où chacun se concentrera sur son cur de métier. Ce modèle contribuera à l'effort national pour les technologies à l'École et permettra l'émergence d'une industrie française du multimédia éducatif capable de rivaliser avec les modèles anglo-saxons.
Ces perspectives devraient donc profondément modifier le paysage de l'édition numérique française. Mais les changements devront bénéficier avant tout aux élèves et aux enseignants.
Chacun d'entre nous doit prendre la mesure de ces nouveaux enjeux. Pour sa part, l'Éducation nationale déploiera les efforts nécessaires à partir du moment, bien sûr, où ceux-ci répondent aux besoins des élèves et des enseignants et s'inscrivent dans l'amélioration de notre service public d'éducation.
Je vous remercie.
(Source http://www.educnet.education.fr, le 21 octobre 2003)