Point de presse de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, sur la détermination du des pays du Groupe de contact et du Conseil de sécurité de l'ONU à obtenir un statut d'autonomie substantielle pour le Kosovo et à maintenir la pression sur les Serbes, et sur la proposition d'une convention universelle contre le financement du terrorisme international, New York le 23 septembre 1998.

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Circonstance : 53ème assemblée générale de l'ONU à New York du 21 septembre au 2 octobre 1998

Texte intégral

Entretien du ministre avec la presse écrite et les radios - le 23 septembre 1998.
Q - Monsieur le Ministre, est-ce que vous pouvez nous parler de l'initiative contre le terrorisme, que vous avez évoquée dans votre discours ?
R - J'ai parlé de terrorisme dans mon discours. C'était un des onze points que j'ai traités qui consiste à faire des propositions précises pour que les institutions internationales soient plus efficaces dans leurs efforts, dans leur travail de régulation. A propos du terrorisme, j'ai mis l'accent sur une convention sur le financement parce que lutter contre ceux qui financent le terrorisme est sans doute un des moyens utiles de rendre cette coopération internationale plus efficace en allant à la source, en allant en amont .
Nous proposons qu'un travail ait lieu sur ce point, ce qui suppose qu'il y ait une vraie coopération de tous les pays concernés, et pas seulement sous forme d'une coordination diplomatique ou policière. J'ai mis l'accent sur ce point, j'ai fait cette proposition et j'ai ajouté à la fin de mon développement sur le terrorisme que toute la lutte mondiale contre le terrorisme - il en a été beaucoup question dans cette semaine -, ne nous dispense en aucune façon de travailler sur les causes, puisque le terrorisme dans certains cas relève de formes de fanatisme pur, mais très très souvent aussi prend naissance dans des situations économiques, politiques, sociales. Il faut travailler là-dessus. Il faut avoir une approche globale. J'ai voulu être à la fois global et en même temps précis sur le sujet. D'où cette proposition.
Q - C'est-à-dire que vous dites que ça complète en quelque sorte le discours du Président Clinton qui lui n'allait pas jusqu'aux causes, qui s'attachait surtout aux effets.
R - Non, ce n'est pas rapport au Président Clinton que je me situe. Cette proposition a été travaillée ultérieurement par la France. Par rapport au Président Clinton, oui c'est une obligation globale, collective, mondiale, de lutter contre toutes les formes de terrorisme, mais c'est aussi une obligation aussi forte de traiter les causes, toute une série d'injustices ou de situations intolérables qui existent partout dans le monde et qui, dans certains cas, finissent par générer du terrorisme, contre lequel il faut lutter naturellement. Mais il faut lutter en amont et en aval.
Quant à la proposition de convention universelle contre le financement du terrorisme et du projet de résolution que nous présenterons à ce sujet, elle vise à donner à cette lutte contre le terrorisme un point d'application plus précis qui nous a semblé manquer. On a passé en revue l'ensemble des discussions qui existent à l'heure actuelle, juridiques ou autres, il y a un manque. C'est une des façons de traiter le sujet.
Q - Vous le présentez quand le projet de résolution ?
R - L'Assemblée générale n'a pas fixé de date exacte.
Q- Mais avant la fin de la session ?
R - Dans cette session. C'est ce que j'ai annoncé.
Q - Est-ce que vous avez l'impression que le climat de cette Assemblée générale est affecté par la situation politique aux Etats-Unis ?
R - Non. Q - Vous pourrez nous dire un mot sur le Kossovo ?
R - Sur le Kossovo, les réunions qui ont eu lieu à New York, celles qui vont peut-être encore avoir lieu cette semaine marquent je crois un renforcement de la détermination et de la cohésion des pays du Groupe de contact, des pays du Conseil de sécurité, et je dirais d'ailleurs d'une façon encore plus large de la communauté internationale .
Depuis plusieurs mois que nous sommes face à cette question, il y a une vraie cohérence de position de tous les grands pays. Le statu quo est intolérable. L'indépendance n'est pas possible pour de nombreuses raisons, il faut arracher un statut d'autonomie substantielle aux dirigeants de Belgrade et il faut aussi que du côté des Kossovars, il y ait des interlocuteurs responsables qui s'engagent dans cette voie. Et là on sait qu'il y a deux lignes : celle de M. Rugova qui est combattue par l'Armée de libération du Kossovo. C'est très important de réexprimer périodiquement, d'une façon renforcée, la détermination de tous les groupes responsables pour que les dirigeants de Belgrade et certains Albanais du Kossovo ne se fassent pas d'illusions. Nous ne renoncerons pas, la pression continuera, il n'y a pas de division entre les pays du Groupe de contact et les pays du Conseil de sécurité sur ces orientations essentielles et nous maintiendrons cette mobilisation jusqu'à ce que nous ayons trouvé une solution.
A cet égard, le vote de la résolution qui comporte une référence au chapitre 7, qui n'était pas dans les résolutions antérieures, est un pas en avant très significatif. C'est un message on ne peut plus explicite. Par ailleurs nous sommes en train de voir si nous pouvons réunir un Groupe de contact au niveau ministériel, ici, à New York. Cela se heurte à de multiples questions d'agenda et d'horaires, mais j'ai bon espoir que l'on puisse le faire, ce qui nous permettra à ce moment-là de travailler ensemble sur l'état des contacts et des négociations et d'autre part sur les suites.
Q - Est-ce que la détermination de la communauté internationale peut aller jusqu'au recours à la force , jusqu'à l'emploi de l'OTAN au Kossovo ?
R - En ce qui concerne l'OTAN, depuis plusieurs semaines, des préparatifs très complets ont été faits correspondant aux différentes situations possibles. Les responsable politiques, s'ils devaient prendre cette décision, auraient à leur disposition un choix couvrant toutes les situations. En ce qui concerne le Conseil de sécurité, le vote de la résolution qui doit avoir lieu aujourd'hui marque un pas en avant très significatif. La pression se renforce et je le souligne, c'est très important, elle est convergente. Quels que soient les commentaires des uns et des autres, le fait majeur, c'est cette résolution. Elle n'était pas là avant et il n'y avait pas jusqu'ici de référence jusqu'ici, au chapitre 7.
Q - Cette résolution qui est sous le chapitre VII, permet-elle de s'exonérer d'une nouvelle résolution et de décider maintenant d'une action militaire pour contraindre la paix au Kossovo.
R - Il a été considéré que la question ne se présentait pas encore comme cela aujourd'hui. L'effort qui a été fait par le Conseil de sécurité à travers cette résolution, c'est d'exprimer la détermination la plus forte possible et une menace qui est significative.
Q - Est-ce que vous, position française, vous avez encore besoin d'une résolution ?
R - Je ne peux pas répondre à cette question aujourd'hui parce que nous sommes pas exactement dans la situation que vous décrivez. Il faut avancer par étapes en renforçant notre pression et en gardant la détermination convergeante notamment du Groupe de contact et du Conseil de sécurité. Et là nous avons franchi une étape importante.
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Point de presse du ministre avec les médias français et étrangers - le 23 septembre 1998
Mesdames et Messieurs, je sors de la réunion du Groupe de contact. C'était une réunion de travail. Nous avons donc décidé qu'il n'y aurait pas de communiqué formel. Etant donné que j'ai présidé ce Groupe de contact aujourd'hui, je vous donne quelques éléments sur nos travaux.
C'est une réunion qui s'est tenue juste après l'adoption de la résolution 1199 du Conseil de sécurité. Elle a témoigné de l'unité et de la détermination du Groupe de contact à trouver une solution dans l'affaire du Kossovo. Cette détermination est celle du groupe en tant que tel et de chaque pays en particulier. Nous avons discuté des principaux éléments de notre stratégie. Nous avons fait le point des perspectives des négociations politiques, notamment en ce qui concerne les discussions sur le statut futur du Kossovo. Nous restons fidèles aux principes que nous avons fixés dès le départ, c'est-à-dire, ni statu quo, ni indépendance. Nous voulons aboutir à un statut d'autonomie substantielle. Les efforts en cours sont complémentaires, ils continueront d'être menés en étroite coopération. Je parle de M. Hill, que nous encourageons, des Russes et de l'Union européenne qui a décidé d'avoir un envoyé spécial, qui est pour le moment le Représentant de la présidence.
Nous avons étudié la situation humanitaire. Elle est grave comme vous le savez, elle va s'aggraver encore à l'approche de l'hiver. Nous nous sommes entendus pour coordonner nos initiatives visant à acheminer l'aide et à assurer le retour des réfugiés. Nous espérons que le Secrétaire général pourra jouer en ce qui concerne l'ONU un rôle important sur ce plan. Cette réunion a permis de rappeler notre commune détermination à renforcer les pressions. Les autorités de Belgrade, et naturellement je pense au président Milosevic, doivent respecter intégralement et de toute urgence les termes de la résolution 1199. Cet appel s'adresse également aux responsables kossovars. Nous sommes tombés à nouveau d'accord pour condamner les activités terroristes. Naturellement, mais cela va sans dire, le Groupe de contact continuera à suivre de très près la mise en oeuvre de la résolution adoptée aujourd'hui et poursuivra son action en étroite coordination dans les jours et les semaines qui viennent au niveau des directeurs politiques, comme des ministres.
Q - Est-ce que l'on a discuté des plans de frappes aériennes de l'OTAN et quelles ont été les conclusions ?
R - Nous n'en avons pas parlé au cours de cette réunion, mais cela fait partie de la stratégie d'ensemble et comme vous le savez les plans étudiés au sein de l'OTAN sont presque complètement au point. Les réunions qui ont lieu cette semaine vont achever la mise au point.
Q - Vous venez de dire que vous aviez passé en revue les sujets politiques et humanitaires. Qu'est-ce qui vous fait penser que le président Milosevic va respecter cette recommandation du Groupe de contact sans la menace de la force ?
R - Je ne veux pas reprendre chaque point trop en détail. Pour des raisons d'accord entre nous au sein du Groupe de contact, nous avons décidé qu'il n'y aurait pas de communiqué ni de vraie conférence de presse, donc je voudrais rester bref. La réponse globale à votre question c'est celle de la résolution qui vient d'être votée et c'est celle de la réunion de ce groupe. Les protagonistes de ce conflit, à commencer par le président Milosevic, ne doivent pas compter sur notre lassitude, ni sur notre division. La communauté internationale reste mobilisée et elle reste unie sur ce point. Cela s'applique à la question des réfugiés comme aux autres aspects de ce problème. La question des réfugiés est la plus urgente mais naturellement, ce que nous recherchons c'est une solution politique de fond.
Q - J'ai suivi les travaux du Conseil de sécurité en tant que journaliste et entendu les déclarations des représentants russe et chinois. La plupart du temps ils se référaient aux actes terroristes que les Albanais commettent. Vous venez vous-même de parler d'activités terroristes. Voulez-vous parler aussi du terrorisme d'Etat des Serbes contre les Albanais, contre les réfugiés, avec ses bombardements qui tuent des enfants ou n'accusez-vous que les Albanais qui, dans la majorité des cas, ne font que défendre leurs foyers sur la moitié du territoire du Kossovo qui a été détruite par la terreur de Milosevic ?
R - Je parle en tant que président de la réunion qui vient d'avoir lieu. Je disais simplement que nous sommes tombés d'accord à nouveau, je ne vais pas reprendre tout ce que j'ai dit, pour condamner les actes terroristes, comme nous l'avons fait à chaque réunion du Groupe de contact. Donc je crois que c'est clair.
Q - Est-ce que les activités terroristes ne se réfèrent qu'aux Albanais ?
R - Nous avons parlé dans les mêmes termes que dans les réunions précédentes du Groupe de contact.
Q - Pouvez-vous être plus clair sur les activités terroristes. De quelle terreur parlons-nous aujourd'hui ?
R - Je sors de mon rôle de président pour rappeler que, à chaque réunion du groupe de contact, nous avons condamné la répression menée par l'armée serbe et nous avons condamné les actes de terrorisme. Tous les membres du groupe de contact se sont associés à cette expression. Notre problème était à chaque fois de saisir toutes les données de la situation pour adresser un avertissement à tous ceux, quels qu'ils soient, qui ne veulent pas de la solution politique que nous préconisons. Il n'y a pas eu d'éléments nouveaux aujourd'hui. C'est une position constante des membres du Groupe de contact depuis le début, de tous les participants.
Q - Lors de vos dernières réunions du Groupe de contact, il a été prévu de travailler sur le statut du Kossovo. Visiblement, M. Hill a fait des propositions en ce sens, quelles sont-elles ? Font-elles l'accord des autres membres du Groupe de contact ?
R - Comme je l'ai dit tout à l'heure, nous nous sommes informés mutuellement sur ce point, nous avons échangé quelques avis, mais ce travail est en cours, je ne peux pas aller plus loin publiquement.
Q - Dans l'explication de son vote d'abstention aujourd'hui, la Chine a dit que la situation sur le terrain s'était stabilisée et que le Kossovo ne représentait plus une menace pour la paix et la sécurité internationales. Quel est l'avis du Groupe de contact. Y a-t-il toujours une menace sur le terrain ?
R - Ce commentaire engage la Chine, mais pas les autres. Mais je note que tout en faisant ces commentaires, la Chine ne s'est pas opposée à cette résolution. Les autres membres du Conseil de sécurité, comme par ailleurs le Groupe de contact, considèrent évidemment que le problème n'est pas résolu. Sinon nous ne serions pas mobilisés de façon aussi intense pour le résoudre. Nous resterons mobilisés jusqu'à ce que nous ayons trouvé une solution.
Q - Combien de temps le Groupe de contact est-il prêt à attendre pour que M. Milosevic mette en oeuvre les mesures concrètes énoncées dans la résolution ?
R - Il n'y a aucun conflit dans le monde à propos duquel on peut raisonner à partir d'un calendrier fixé de façon abstraite. Donc, ce que je peux vous dire c'est que nous restons mobilisés, nous restons déterminés, nous restons unis et nous pensons qu'il faut trouver un statut d'autonomie pour le Kossovo, sinon toute la région risque d'être déstabilisée par ce drame. Et nous ne relâcherons pas notre effort. Vous pouvez observer comment les différents éléments de notre stratégie se rejoignent. Evidemment, plus tôt nous trouverons, nous arriverons à imposer la solution, mieux cela vaudra pour tout le monde.
Q - Sur la situation humanitaire, vous avez dit "nous allons coordonner nos initiatives pour assurer le retour des réfugiés". Quelles sont ces initiatives ?
R - Il y a beaucoup d'organisations qui sont présentes, il y a beaucoup de financements divers, il y a les propositions de Klaus Kinkel et de moi-même, il y a quelques semaines. Donc nous avons décidé au sein du Groupe de contact de mieux harmoniser les approches pour ne pas agir tous ensemble au même endroit et pour échanger les informations sur la situation exacte sur le terrain, qui est souvent difficile à évaluer. C'est simplement une mesure de bonne gestion de l'aide humanitaire.
Q - La résolution qui vient d'être votée fournit-elle une base juridique suffisante pour des frappes aériennes, ou pensez-vous qu'une autre résolution est nécessaire ?
R - Ecoutez, chaque chose en son temps. Pour le moment je considère que cette résolution est un progrès important et que c'était une étape nécessaire. Et j'espère vivement que le message sera compris par les protagonistes du conflit. D'autre part, il faut observer la tendance. Il y a quelques semaines, quelques jours, vous n'auriez pas pensé que l'adoption d'une résolution de ce type était possible. Entre-temps, les esprits ont évolué, un travail diplomatique a été accompli et il y a une résolution qui mentionne le chapitre VII. Avant de penser à la suite, il faut tirer toutes les conséquences positives possibles de ce progrès.
Q - Je comprends ce que vous dites. Mais puisque les Russes et Chinois ont dit clairement que pour eux la résolution n'autorise pas l'utilisation de la force, est-ce qu'au lieu d'être une menace, le message qui est envoyé à M. Milosevic n'est pas au contraire qu'il n'a rien à craindre du côté militaire ?
R - Je vais peut-être répéter la même réponse. Un certain nombre de gens pensaient il y a encore quelques jours que le vote de cette résolution n'était pas possible. Et finalement, elle a été adoptée et même des membres du Conseil de sécurité qui étaient théoriquement contre l'ont votée ou l'ont laissée passer. Donc je crois que ce fait est plus important que des interrogations sur la suite. La tendance au sein de la communauté internationale est clairement au durcissement.
Q - Mais que valait-il mieux ? Une résolution ambiguë ou pas de résolution du tout ? Est-ce que cela ne redonne pas espoir à M. Milosevic ?
R - Vous savez, quand il y a des résolutions, il y a toujours des commentaires, dans tous les sens. Je ne parle pas de vos commentaires, je parle des commentaires de ceux qui votent. Mais quel est le fait important qui reste après ? C'est le texte de la résolution. Maintenant il y a une résolution mentionnant le chapitre VII. On ne peut pas se tromper sur le sens de l'évolution.
Q - Vous avez dit que la résolution paraissait impossible il y a quelques jours. Qu'est-ce qui a provoqué le changement d'attitude, notamment en ce qui concerne la Russie ?
R - Je voudrais rappeler un point de méthode si vous le permettez. Je suis venu vous voir en tant que président de la réunion. C'était vrai pour les cinq ou six premières questions. Maintenant, je ne peux pas vous répondre en tant que président de la réunion. Cela n'a pas de sens, je n'ai pas qualité pour cela.
Donc, dans mes deux ou trois dernières réponses ainsi que dans celle-ci je réponds pour mon pays. Je dis cela pour que vous distinguiez dans vos analyses. C'est une question qu'il vaudrait mieux poser aux Russes mais je pense que la diplomatie russe est partagée sur ce point. Mais tout en étant partagée, depuis le début, elle a participé aux travaux du Groupe de contact. Dans certains cas elle a cherché à atténuer certaines mesures, mais elle les a acceptées quand même. La Russie aussi veut une solution. La solution actuelle n'est pas confortable pour la Russie et l'envoyé de la Russie sur place, M. Afanasievski, est très actif dans le sens d'une vraie solution politique. Voilà, donc, au bout d'un certain temps, ils ont pensé que c'était logique même de leur point de vue de s'associer à cette démarche.
Q - Mr. Védrine, was there a discussion of a follow-up meeting of the Contact Group to review the compliance of the demands that the Resolution sets up, which is directed to the parties in conflict in Kosovo ?
R - Notre méthode de travail est très pragmatique au sein du Groupe. Nous sommes en contact de façon quasi quotidienne par les moyens modernes de communication. Dès que l'on en ressent le besoin, on organise une réunion. En général, c'est au niveau des directeurs politiques. De temps en temps au niveau des ministres. Mais on ne fixe pas de date parce que l'on peut avoir besoin de se revoir dans trois semaines ou peut-être dans quatre jours.
Voilà, merci !.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 octobre 2001)