Texte intégral
L'Europe et la France ne peuvent ne peuvent rester muettes et inertes devant les massacres répétés des populations civiles en Tchéchénie et les violations manifestes des Droits de l'Homme. Elles doivent réagir.
Je rappelle que la Fédération de Russie a pris des engagements internationaux. Avec le Conseil de l'Europe elle a ratifié, en 1998, la Convention européenne des Droits de l'Homme.
J'attends du Président de la République, Jacques Chirac, qui a su peser au sein de l'Union européenne pour obtenir la condamnation de l'alliance ayant permi l'arrivée au pouvoir en Autriche du parti de M. Haider, et rappeler ainsi que l'Europe est une communauté de valeurs, qu'il fasse en sorte que la France saisisse la Cour européenne des Droits de l'Homme et qu'elle pèse au sein du Conseil de l'Europe pour obtenir la condamnation des violations répétées de la Convention européenne des Droits de l'Homme par la Russie.
C'est la moindre des choses que nous sommes en droit d'attendre aujourd'hui de la France.
Il y a une instance pour condamner l'attitude de la Russie, c'est le Conseil de l'Europe et il y a une cour de justice, la Cour de Strasbourg qui est habilitée à juger des violations des Droits de l'Homme en Russie contre les engagements qu'a pris la Russie en ratifiant la Convention européenne des Droits de l'Homme. Il faut faire jouer ces institutions de la même façon que l'on a fait jouer les institutions de l'Union européenne contre l'Autriche pour condamner l'alliance qui a permis l'arrivée au pouvoir du parti de M. Haider.
Et comme il faut bien qu'il y ait un acte juridique pour mettre en marche ces institutions, il faut qu'un pays saisisse la Cour européenne des Droits de l'Homme. Je demande au Président de la République que ce pays soit la France.
Alain Madelin, Président de Démocratie libérale.
Urgence pour la Tchétchénie
par Françoise Hostalier, présidente de Action Droits de l'Homme
A la fois incrédules mais surtout muets, nous assistons à l'hallali d'un peuple.
L'armée russe pille, viole, tue en Tchétchénie. Les victimes civiles se comptent par milliers. Cette fois encore, comme au Kosovo, c'est un peuple, son histoire, ses racines que l'on détruit.
Les méthodes les plus barbares pour terroriser la population sont à nouveau employées et nous savons maintenant que les trop célèbres " camps de la mort " ont repris du service !
L'infirmation est mise sous perfusion. Les journalistes sont expulsés ou disparaissent comme Andrei Babitski, enlevé par le FSB, car témoin génant des exactions.
Les ONG qui pourraient porter secours aux victimes sont interdites.
L'explication : " les Russes mènent une opération spéciale " annonce la télévision d'Etat. Le légitime besoin du peuple russe de se protéger des attentats qui avaient par exemple frappés Moscou ne peuvent en aucun cas justifier des actes immondes, digne de temps barbares.
L'Europe a décidé de tenir l'Autriche en quarentaine pour lui rappeler que l'histoire est un éternel recommencement et qu'il y a des valeurs avec lesquelles une démocratie ne peut pas transiger. Action Droit de l'Homme s'est associée à ces protestations et mises en gardes.
Y aurait-il alors deux poids deux mesures ? La vie d'un Tchétchène aurait-elle donc aussi peu de valeurs aux yeux des responsables politiques européens ?
Action Droits de l'Homme interpelle tous les dirigeants politiques français à commencer par le Président de la République et le Premier ministre afin qu'ils exigent :
- l'arrêt immédiat des action d'extermination et de destruction de la Tchéchénie par l'armée russe
-l'accès des ONG sur les lieux où se trouvent les populations
-la libre circulation de la presse indépendante et internationale.
(source http://www.demlib.com, le 21 février 2000)
Je rappelle que la Fédération de Russie a pris des engagements internationaux. Avec le Conseil de l'Europe elle a ratifié, en 1998, la Convention européenne des Droits de l'Homme.
J'attends du Président de la République, Jacques Chirac, qui a su peser au sein de l'Union européenne pour obtenir la condamnation de l'alliance ayant permi l'arrivée au pouvoir en Autriche du parti de M. Haider, et rappeler ainsi que l'Europe est une communauté de valeurs, qu'il fasse en sorte que la France saisisse la Cour européenne des Droits de l'Homme et qu'elle pèse au sein du Conseil de l'Europe pour obtenir la condamnation des violations répétées de la Convention européenne des Droits de l'Homme par la Russie.
C'est la moindre des choses que nous sommes en droit d'attendre aujourd'hui de la France.
Il y a une instance pour condamner l'attitude de la Russie, c'est le Conseil de l'Europe et il y a une cour de justice, la Cour de Strasbourg qui est habilitée à juger des violations des Droits de l'Homme en Russie contre les engagements qu'a pris la Russie en ratifiant la Convention européenne des Droits de l'Homme. Il faut faire jouer ces institutions de la même façon que l'on a fait jouer les institutions de l'Union européenne contre l'Autriche pour condamner l'alliance qui a permis l'arrivée au pouvoir du parti de M. Haider.
Et comme il faut bien qu'il y ait un acte juridique pour mettre en marche ces institutions, il faut qu'un pays saisisse la Cour européenne des Droits de l'Homme. Je demande au Président de la République que ce pays soit la France.
Alain Madelin, Président de Démocratie libérale.
Urgence pour la Tchétchénie
par Françoise Hostalier, présidente de Action Droits de l'Homme
A la fois incrédules mais surtout muets, nous assistons à l'hallali d'un peuple.
L'armée russe pille, viole, tue en Tchétchénie. Les victimes civiles se comptent par milliers. Cette fois encore, comme au Kosovo, c'est un peuple, son histoire, ses racines que l'on détruit.
Les méthodes les plus barbares pour terroriser la population sont à nouveau employées et nous savons maintenant que les trop célèbres " camps de la mort " ont repris du service !
L'infirmation est mise sous perfusion. Les journalistes sont expulsés ou disparaissent comme Andrei Babitski, enlevé par le FSB, car témoin génant des exactions.
Les ONG qui pourraient porter secours aux victimes sont interdites.
L'explication : " les Russes mènent une opération spéciale " annonce la télévision d'Etat. Le légitime besoin du peuple russe de se protéger des attentats qui avaient par exemple frappés Moscou ne peuvent en aucun cas justifier des actes immondes, digne de temps barbares.
L'Europe a décidé de tenir l'Autriche en quarentaine pour lui rappeler que l'histoire est un éternel recommencement et qu'il y a des valeurs avec lesquelles une démocratie ne peut pas transiger. Action Droit de l'Homme s'est associée à ces protestations et mises en gardes.
Y aurait-il alors deux poids deux mesures ? La vie d'un Tchétchène aurait-elle donc aussi peu de valeurs aux yeux des responsables politiques européens ?
Action Droits de l'Homme interpelle tous les dirigeants politiques français à commencer par le Président de la République et le Premier ministre afin qu'ils exigent :
- l'arrêt immédiat des action d'extermination et de destruction de la Tchéchénie par l'armée russe
-l'accès des ONG sur les lieux où se trouvent les populations
-la libre circulation de la presse indépendante et internationale.
(source http://www.demlib.com, le 21 février 2000)