Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Messieurs les sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C'est pour le Sénat et pour son Président une joie et un honneur de vous accueillir, Monsieur le Président, vous-même, et votre délégation.
Soyez les bienvenus dans ce haut lieu de la vie parlementaire qu'est le Palais du Luxembourg.
Je n'ai pas oublié que la Syrie est un pays de tradition parlementaire et je me réjouis, Monsieur le Président, de votre souci manifeste et constant d'affirmer le rôle et de moderniser la physionomie de l'assemblée que vous présidez.
Comme vous, Monsieur le Président, j'attache un prix particulier à la diplomatie parlementaire, que je n'ai cessé de promouvoir depuis mon accession à la présidence de la Haute Assemblée. Je me félicite donc du développement soutenu des échanges entre votre Assemblée et d'autres Parlements, dont votre visite à Paris est une illustration vivante.
Révélateur de la qualité de ces échanges, le programme de coopération signé aujourd'hui entre nos deux assemblées devrait permettre d'inscrire dans la durée nos relations, qui étaient déjà dynamiques, grâce à l'action inlassable du groupe interparlementaire France-Syrie, présidé par notre collègue et ami, Philippe Marini, et du groupe Syrie-France, que vous avez tenu à présider personnellement.
Ce programme est le résultat heureux de la récente mission à Damas de deux de nos administrateurs, ici présents.
Au-delà des relations interparlementaires, il y a, vous le savez, Monsieur le Président, entre la France et la Syrie, des relations d'amitié, qu'expliquent divers facteurs.
D'abord, les Français apprécient l'ouverture et la tolérance de la société syrienne, fondée sur le respect mutuel entre communautés. Cette diversité se retrouve d'ailleurs dans la composition du Parlement et constitue un atout pour prévenir la radicalisation qui menace certaines sociétés, notamment dans le monde arabe.
Ensuite, la France et la Syrie partagent le même souci de relancer le processus de paix au Proche-Orient, actuellement moribond et si déstabilisateur pour la région mais aussi pour le monde, car il est le terreau du terrorisme. Rien ne doit être négligé pour rapprocher Israéliens et Palestiniens et toutes les occasions de dialogue doivent être mises à profit, à l'instar du cadre informel qu'offre le processus euro-méditerranéen dit de Barcelone, auquel la Syrie participe désormais activement.
De même, nous avons des craintes communes quant à la détérioration de la situation en Irak, où les risques de guerre civile augmentent chaque jour, porteurs de toutes les incertitudes. Là aussi, la Syrie peut jouer un rôle positif et contribuer à réduire les tensions, par ses contacts privilégiés avec la société irakienne.
Enfin, la France et le Syrie se sont engagées l'une et l'autre, aux côtés de la Communauté internationale, dans le combat contre le terrorisme international et contre la nébuleuse Al Qaida. Il faut poursuivre ce combat de tous les instants comme il faut condamner toutes les formes de terrorisme.
Beaucoup de choses, vous le voyez, nous rapprochent. Et ce qui nous rapproche l'emportant sur ce qui nous éloigne, je conclurai en souhaitant la signature rapide de l'accord d'association entre l'Union européenne et la Syrie.
Ce serait un signal fort de l'arrimage de la Syrie à l'Europe élargie mais aussi de l'ouverture de votre pays sur le monde. Ce serait aussi l'apport de l'expertise européenne pour aider la Syrie à mettre en oeuvre les courageuses et nécessaires réformes souhaitées par le Président BACHAR EL ASSAD.
Mais le temps passe et je ne veux pas davantage empiéter sur les droits de la sacro-sainte cuisine française.
Je voudrais simplement lever mon verre à l'amitié entre nos peuples.
(source http://www.senat.fr, le 3 mai 2004)
Mesdames et Messieurs les députés,
Messieurs les sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C'est pour le Sénat et pour son Président une joie et un honneur de vous accueillir, Monsieur le Président, vous-même, et votre délégation.
Soyez les bienvenus dans ce haut lieu de la vie parlementaire qu'est le Palais du Luxembourg.
Je n'ai pas oublié que la Syrie est un pays de tradition parlementaire et je me réjouis, Monsieur le Président, de votre souci manifeste et constant d'affirmer le rôle et de moderniser la physionomie de l'assemblée que vous présidez.
Comme vous, Monsieur le Président, j'attache un prix particulier à la diplomatie parlementaire, que je n'ai cessé de promouvoir depuis mon accession à la présidence de la Haute Assemblée. Je me félicite donc du développement soutenu des échanges entre votre Assemblée et d'autres Parlements, dont votre visite à Paris est une illustration vivante.
Révélateur de la qualité de ces échanges, le programme de coopération signé aujourd'hui entre nos deux assemblées devrait permettre d'inscrire dans la durée nos relations, qui étaient déjà dynamiques, grâce à l'action inlassable du groupe interparlementaire France-Syrie, présidé par notre collègue et ami, Philippe Marini, et du groupe Syrie-France, que vous avez tenu à présider personnellement.
Ce programme est le résultat heureux de la récente mission à Damas de deux de nos administrateurs, ici présents.
Au-delà des relations interparlementaires, il y a, vous le savez, Monsieur le Président, entre la France et la Syrie, des relations d'amitié, qu'expliquent divers facteurs.
D'abord, les Français apprécient l'ouverture et la tolérance de la société syrienne, fondée sur le respect mutuel entre communautés. Cette diversité se retrouve d'ailleurs dans la composition du Parlement et constitue un atout pour prévenir la radicalisation qui menace certaines sociétés, notamment dans le monde arabe.
Ensuite, la France et la Syrie partagent le même souci de relancer le processus de paix au Proche-Orient, actuellement moribond et si déstabilisateur pour la région mais aussi pour le monde, car il est le terreau du terrorisme. Rien ne doit être négligé pour rapprocher Israéliens et Palestiniens et toutes les occasions de dialogue doivent être mises à profit, à l'instar du cadre informel qu'offre le processus euro-méditerranéen dit de Barcelone, auquel la Syrie participe désormais activement.
De même, nous avons des craintes communes quant à la détérioration de la situation en Irak, où les risques de guerre civile augmentent chaque jour, porteurs de toutes les incertitudes. Là aussi, la Syrie peut jouer un rôle positif et contribuer à réduire les tensions, par ses contacts privilégiés avec la société irakienne.
Enfin, la France et le Syrie se sont engagées l'une et l'autre, aux côtés de la Communauté internationale, dans le combat contre le terrorisme international et contre la nébuleuse Al Qaida. Il faut poursuivre ce combat de tous les instants comme il faut condamner toutes les formes de terrorisme.
Beaucoup de choses, vous le voyez, nous rapprochent. Et ce qui nous rapproche l'emportant sur ce qui nous éloigne, je conclurai en souhaitant la signature rapide de l'accord d'association entre l'Union européenne et la Syrie.
Ce serait un signal fort de l'arrimage de la Syrie à l'Europe élargie mais aussi de l'ouverture de votre pays sur le monde. Ce serait aussi l'apport de l'expertise européenne pour aider la Syrie à mettre en oeuvre les courageuses et nécessaires réformes souhaitées par le Président BACHAR EL ASSAD.
Mais le temps passe et je ne veux pas davantage empiéter sur les droits de la sacro-sainte cuisine française.
Je voudrais simplement lever mon verre à l'amitié entre nos peuples.
(source http://www.senat.fr, le 3 mai 2004)