Texte intégral
Je vous remercie pour votre accueil.
Il s'agit d'une visite très importante pour la France sur le plan politique. Cela fait près de 20 ans qu'il n'y a pas eu de visite de ministre français des Affaires étrangères en Australie et je pense que c'est un moment tout à fait opportun pour faire ce déplacement. Nous avons des intérêts économiques majeurs dans ce pays avec lequel nous entretenons d'excellentes relations bilatérales : 250 entreprises françaises sont présentes en Australie et délivrent petit à petit leurs secrets aux Australiens. Il y a plus de 70.000 australiens qui travaillent ici dans ces sociétés : à Jacobs Creek en Australie méridionale, à Adélaïde dans le port, sur les tramways à Melbourne, dans l'aéronautique...
Cette coopération bilatérale doit se jouer aussi sur les plans humain et culturel. J'ai eu la possibilité de visiter les lycées français où nous avons nos compatriotes qui, avec les Australiens, apprennent les deux langues et sont heureux ensemble.
Vous avez dit, Monsieur le Ministre, que nous avons les mêmes valeurs, c'est le cas. J'ai eu la possibilité de déposer des gerbes sur les Mémoriaux aux morts et je le ferai tout à l'heure au Mémorial de la Seconde guerre mondiale. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que des anciens combattants australiens avaient servi sous mon grand-père, l'amiral Muselier ! Ce fut un moment de grande émotion, vous n'en doutez pas.
Nous avons aussi des relations régionales, très importantes. Nous sommes une grande puissance, mais nous ne sommes pas une puissance coloniale. Nous avons fait en sorte que les territoires français, avec l'évolution de leurs statuts, aient acquis leur émancipation. Et cette dernière leur permet d'avoir un niveau de vie économique tout à fait considérable. N'oubliez pas que la Nouvelle-Calédonie est à deux heures de Brisbane. Donc nous avons des intérêts régionaux majeurs et, nous en avons parlé ce matin, il est très important que nous travaillions ensemble avec l'Australie, qui a une influence majeure, et avec la Nouvelle-Zélande.
De surcroît nous avons parlé des valeurs et évoqué aussi la construction du monde dans lequel s'épanouissent les libertés et je crois que nous sommes parfaitement en phase sur les différentes opérations dont celles concernant l'élimination des armes de destruction massive, la lutte contre le terrorisme. Donc pour nous cette visite est un moment très important. Il y aura une réunion en mars prochain, sur la coopération politique et militaire, avec l'amiral Battet, le chef d'état-major de la Marine qui a eu le plaisir de m'accompagner avec son équipe aujourd'hui, c'est quelque chose de très important pour la coopération entre nos deux peuples.
Je suis aussi accompagné d'un député éminent de l'Assemblée nationale, M. Philippe Vitel, qui rencontrera tout à l'heure ses homologues parlementaires.
J'étais à côté du Premier ministre australien à la finale de la coupe du monde de rugby et je soutenais l'Australie. Et le président de la République française a félicité les Anglais. Alors je crains la troisième mi-temps quand je rentrerai en France.
Merci encore pour votre accueil. Les signatures de ces deux accords sont très importantes et je crois que nous avons beaucoup de choses à faire ensemble.
Q - Y a-t-il eu des discussions sur le renforcement des liens et de la coopération dans le domaine du renseignement ?
R - Nous sommes très attentifs au problème du terrorisme. Nous en avons beaucoup souffert nous-mêmes et nous avons là aussi le même combat à mener ensemble. Dès que nous avons eu les informations - concernant la présence en Australie du ressortissant français Willy Brigitte, soupçonné de liens avec Al Qaida -, nous les avons transmises aux autorités australiennes qui l'ont arrêté quelques jours après. C'est l'exemple concret de la coopération de deux grands pays dans la lutte contre des groupes de terroristes dangereux.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er décembre 2003)
Il s'agit d'une visite très importante pour la France sur le plan politique. Cela fait près de 20 ans qu'il n'y a pas eu de visite de ministre français des Affaires étrangères en Australie et je pense que c'est un moment tout à fait opportun pour faire ce déplacement. Nous avons des intérêts économiques majeurs dans ce pays avec lequel nous entretenons d'excellentes relations bilatérales : 250 entreprises françaises sont présentes en Australie et délivrent petit à petit leurs secrets aux Australiens. Il y a plus de 70.000 australiens qui travaillent ici dans ces sociétés : à Jacobs Creek en Australie méridionale, à Adélaïde dans le port, sur les tramways à Melbourne, dans l'aéronautique...
Cette coopération bilatérale doit se jouer aussi sur les plans humain et culturel. J'ai eu la possibilité de visiter les lycées français où nous avons nos compatriotes qui, avec les Australiens, apprennent les deux langues et sont heureux ensemble.
Vous avez dit, Monsieur le Ministre, que nous avons les mêmes valeurs, c'est le cas. J'ai eu la possibilité de déposer des gerbes sur les Mémoriaux aux morts et je le ferai tout à l'heure au Mémorial de la Seconde guerre mondiale. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que des anciens combattants australiens avaient servi sous mon grand-père, l'amiral Muselier ! Ce fut un moment de grande émotion, vous n'en doutez pas.
Nous avons aussi des relations régionales, très importantes. Nous sommes une grande puissance, mais nous ne sommes pas une puissance coloniale. Nous avons fait en sorte que les territoires français, avec l'évolution de leurs statuts, aient acquis leur émancipation. Et cette dernière leur permet d'avoir un niveau de vie économique tout à fait considérable. N'oubliez pas que la Nouvelle-Calédonie est à deux heures de Brisbane. Donc nous avons des intérêts régionaux majeurs et, nous en avons parlé ce matin, il est très important que nous travaillions ensemble avec l'Australie, qui a une influence majeure, et avec la Nouvelle-Zélande.
De surcroît nous avons parlé des valeurs et évoqué aussi la construction du monde dans lequel s'épanouissent les libertés et je crois que nous sommes parfaitement en phase sur les différentes opérations dont celles concernant l'élimination des armes de destruction massive, la lutte contre le terrorisme. Donc pour nous cette visite est un moment très important. Il y aura une réunion en mars prochain, sur la coopération politique et militaire, avec l'amiral Battet, le chef d'état-major de la Marine qui a eu le plaisir de m'accompagner avec son équipe aujourd'hui, c'est quelque chose de très important pour la coopération entre nos deux peuples.
Je suis aussi accompagné d'un député éminent de l'Assemblée nationale, M. Philippe Vitel, qui rencontrera tout à l'heure ses homologues parlementaires.
J'étais à côté du Premier ministre australien à la finale de la coupe du monde de rugby et je soutenais l'Australie. Et le président de la République française a félicité les Anglais. Alors je crains la troisième mi-temps quand je rentrerai en France.
Merci encore pour votre accueil. Les signatures de ces deux accords sont très importantes et je crois que nous avons beaucoup de choses à faire ensemble.
Q - Y a-t-il eu des discussions sur le renforcement des liens et de la coopération dans le domaine du renseignement ?
R - Nous sommes très attentifs au problème du terrorisme. Nous en avons beaucoup souffert nous-mêmes et nous avons là aussi le même combat à mener ensemble. Dès que nous avons eu les informations - concernant la présence en Australie du ressortissant français Willy Brigitte, soupçonné de liens avec Al Qaida -, nous les avons transmises aux autorités australiennes qui l'ont arrêté quelques jours après. C'est l'exemple concret de la coopération de deux grands pays dans la lutte contre des groupes de terroristes dangereux.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er décembre 2003)