Communiqués du ministère des affaires étrangères, en date des 16 et 17 septembre 2000, sur l'offensive des autorités philippines contre les rebelles de l'ïle de Jolo détenant encore des otages français.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Circonstance : Déclenchement d'une offensive militaire des autorités philippines contre les rebelles musulmans de l'île de Jolo le 16 septembre 2000

Texte intégral

L'opération militaire sur l'île de Jolo, déclenchée par les autorités philippines, a conduit le président de la République à réagir dès cette nuit en faisant part de son désaccord. Il a souligné que la sécurité de Jean-Jacques Le Garrec et Roland Madura est la priorité absolue de la France et que la responsabilité des Philippines est clairement engagée à cet égard.
Le président de la République, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères ont fait le point de la situation dans la matinée. Une cellule de crise s'est réunie au Quai d'Orsay.
Notre réaction et nos attentes ont été soulignées ce matin, auprès du chargé d'affaires philippin qui a été convoqué au Quai d'Orsay. Le même message a été transmis directement à Manille par notre ambassadeur, qui est en contact constant avec les autorités philippines.
Le ministère de la Défense prend également contact avec les autorités militaires philippines. M. Richard s'est en outre entretenu avec son collègue américain pour lui demander de relayer auprès d'elles notre vive inquiétude et souligner que tout doit être fait pour assurer la sauvegarde de nos deux compatriotes.
Les services du ministère des Affaires étrangères, sont en contact avec les proches de Jean-Jacques Le Garrec et Roland Madura

(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2000)
Une cellule de crise s'est à nouveau réunie ce matin au Quai d'Orsay. L'opération militaire sur l'île de Jolo déclenchée hier par les autorités philippines se poursuit. Nous ne disposons d'aucune information sûre concernant la situation de nos deux compatriotes retenus en otage qui ne se trouveraient plus, selon les autorités de Manille, dans le camp des ravisseurs investi par l'armée philippine.
Nous sommes en contact constant avec les autorités politiques et militaires philippines auxquelles nous ne cessons de rappeler que la sécurité des otages doit demeurer la priorité.
Nous sommes par ailleurs en relation avec les autorités américaines auxquelles nous demandons de relayer auprès des autorités de Manille nos attentes et nos préoccupations portant sur la sécurité de nos deux compatriotes.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2000)