Texte intégral
Chère Madame, Chers Mécènes,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
En coupant le ruban pour symboliser l'inauguration de la Fondation Michel KIKOÏNE, nous souhaitons, mon ami Hugo RAMNICEANU et moi-même, rendre l'hommage qui lui est dû à la générosité de Madame Claire MARATIER, qui a offert ces bâtiments et les magnifiques tableaux qu'ils abritent.
Chère Madame,
Vous êtes bien sûr la fille du grand peintre Michel KIKOÏNE, à qui nous rendons hommage en vous saluant.
Mais vous êtes surtout cette mécène grâce à qui les étudiants pourront désormais mieux connaître les oeuvres de l'Ecole de Paris, cette école fameuse dans le sillage de laquelle Michel KIKOÏNE, votre père, s'est inscrit.
Je laisserai aux spécialistes le soin de vous entretenir de cette peinture exceptionnelle, qui, entre les deux guerres, a vu éclore des talents aussi divers et aussi admirables que Modigliani, Soutine ou Chagall, pour n'évoquer que les plus connus.
Ces artistes, parmi lesquels Michel KIKOÏNE a toute sa place, font partie de notre patrimoine commun. Ils sont l'une des expressions les plus abouties et les plus sensibles de la richesse et de la variété de l'âme humaine.
La peinture, à l'image -si j'ose dire- de la musique, fait partie de ces activités supérieures de l'esprit humain qui permettent à quelques hommes, élus entre tous, de tutoyer l'universel, de s'élever au-delà de leur humaine condition.
Pour cet art supérieur, pour cette expression trop rare du génie humain, il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus.
Vous comme moi, je le crains, ne sommes qu'appelés. Mais c'est une bonne chose qu'à défaut d'être artiste on s'intéresse à l'art. C'est certainement l'une des voies qui mènent à la sérénité, ne serait-ce que parce qu'elle nous pousse à transcender notre quotidien, à dépasser nos horizons trop souvent limités, dans l'espace comme dans le temps.
Oui, je le crois sincèrement, la beauté sauvera le monde, pour peu qu'on veuille y croire.
Alors soyez-en les artisans car vous serez dans le même temps des artisans de paix, cette paix qui nous manque tant et que chacun ici appelle sincèrement de ses voeux.
Longue vie à l'art, aux artistes et à leurs disciples !
(Source http://www.senat.fr, le 2 juin 2004)
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
En coupant le ruban pour symboliser l'inauguration de la Fondation Michel KIKOÏNE, nous souhaitons, mon ami Hugo RAMNICEANU et moi-même, rendre l'hommage qui lui est dû à la générosité de Madame Claire MARATIER, qui a offert ces bâtiments et les magnifiques tableaux qu'ils abritent.
Chère Madame,
Vous êtes bien sûr la fille du grand peintre Michel KIKOÏNE, à qui nous rendons hommage en vous saluant.
Mais vous êtes surtout cette mécène grâce à qui les étudiants pourront désormais mieux connaître les oeuvres de l'Ecole de Paris, cette école fameuse dans le sillage de laquelle Michel KIKOÏNE, votre père, s'est inscrit.
Je laisserai aux spécialistes le soin de vous entretenir de cette peinture exceptionnelle, qui, entre les deux guerres, a vu éclore des talents aussi divers et aussi admirables que Modigliani, Soutine ou Chagall, pour n'évoquer que les plus connus.
Ces artistes, parmi lesquels Michel KIKOÏNE a toute sa place, font partie de notre patrimoine commun. Ils sont l'une des expressions les plus abouties et les plus sensibles de la richesse et de la variété de l'âme humaine.
La peinture, à l'image -si j'ose dire- de la musique, fait partie de ces activités supérieures de l'esprit humain qui permettent à quelques hommes, élus entre tous, de tutoyer l'universel, de s'élever au-delà de leur humaine condition.
Pour cet art supérieur, pour cette expression trop rare du génie humain, il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus.
Vous comme moi, je le crains, ne sommes qu'appelés. Mais c'est une bonne chose qu'à défaut d'être artiste on s'intéresse à l'art. C'est certainement l'une des voies qui mènent à la sérénité, ne serait-ce que parce qu'elle nous pousse à transcender notre quotidien, à dépasser nos horizons trop souvent limités, dans l'espace comme dans le temps.
Oui, je le crois sincèrement, la beauté sauvera le monde, pour peu qu'on veuille y croire.
Alors soyez-en les artisans car vous serez dans le même temps des artisans de paix, cette paix qui nous manque tant et que chacun ici appelle sincèrement de ses voeux.
Longue vie à l'art, aux artistes et à leurs disciples !
(Source http://www.senat.fr, le 2 juin 2004)