Texte intégral
Madame la ministre déléguée,
Monsieur le secrétaire d'Etat,
Monsieur le représentant de la Présidence de l'Union européenne,
Monsieur le représentant de la Commission européenne,
Mesdames et messieurs les députés du Bundestag et de l'Assemblée nationale,
Monsieur le directeur général de l'UNESCO,
Mesdames, messieurs, chers amis,
Je suis particulièrement heureux d'être parmi vous ce soir, à quelques jours de l'adhésion officielle de dix nouveaux Etats à l'Union européenne, vous qui représentez cette Europe de demain, celle que plusieurs générations d'hommes et de femmes ont contribué à créer, et qui sera bientôt votre territoire, celui dans lequel vous évoluerez, vous voyagerez, vous étudierez, vous travaillerez...
D'ailleurs, plus que d'un élargissement, j'aimerais parler d'une réunion, des retrouvailles d'une Europe trop longtemps divisée. Car si l'acte politique qu'est l'adhésion est une étape essentielle de ces retrouvailles, c'est à travers des actions communes et concrètes que les peuples d'Europe s'uniront durablement et que se construira la citoyenneté européenne.
C'est pourquoi je vous remercie des travaux que vous avez menés et des conclusions que vous nous avez présentées.
Vous savez la valeur que j'accorde à l'engagement et aux activités volontaires des jeunes. Il est, je crois, essentiel que les jeunes investissent cet espace qui n'est ni complètement du domaine public, ni complètement du domaine privé. C'est un espace de citoyenneté active, riche de diversités et qui sait créer la rencontre, l'échange et le lien. Il connaît des formes multiples, depuis le bénévolat, qui concerne chez nous près de dix millions de français, jusqu'au volontariat, forme structurée d'engagement, sans oublier bien sûr l'exercice d'un mandat électif. Le lieu principal, mais pas exclusif, de l'engagement des jeunes est à mes yeux l'association. L'association est à même d'assurer le passage d'une démarche individuelle à une démarche collective qui pérenne ainsi le développement des projets d'engagement dans l'espace et dans le temps.
L'engagement se caractérise par la liberté dont il témoigne, la gratuité qu'il implique et par le changement de comportement individuel et collectif qu'il induit. Ce sont ces aspects qui doivent être garantis et accompagnés par les pouvoirs publics, tant au niveau national que communautaire.
Tout d'abord, l'information et la promotion des activités volontaires me paraît déterminante si l'on veut que chacun ou chacune puisse, s'il le souhaite, s'engager. Trop de jeunes gens et de jeunes filles ne savent pas comment concrétiser leur souhait, leur désir d'engagement. Il est essentiel de continuer nos efforts dans ce domaine. A ce titre, il est important d'être encore plus près des jeunes, et en particulier des jeunes en difficulté, de ceux qui sont les plus éloignés des dispositifs institutionnels. Ils doivent faire l'objet de notre attention la plus grande.
Cette démarche, vers l'excellence et une proximité renforcée, prend toute sa valeur dans une perspective européenne. La mobilité en Europe doit être une réalité dans le secteur des activités volontaires, et pas seulement dans le cadre scolaire et professionnel. En rendant les jeunes actifs, au service de la collectivité, l'engagement en Europe permet d'appréhender par le concret une citoyenneté européenne active. Nous travaillons sur ce champ avec ma collègue, ministre déléguée aux affaires européennes et avec la Commission. Je souhaite que le prochain programme Jeunesse soit ambitieux et qu'il apporte une plus-value réelle pour la prise d'initiative et de responsabilité des jeunes en Europe.
La garantie pour les jeunes, des conditions d'un engagement pérenne et de qualité, est le deuxième axe que je souhaite souligner.
Nous devons garantir la qualité des projets, notamment en soutenant la formation des volontaires. J'insiste sur l'importance de cette formation dès lors qu'il s'agit d'un engagement dans le cadre de la solidarité internationale. Il n'est pas acceptable que des jeunes gens et des jeunes filles puissent être envoyés dans des missions de type humanitaire sans y avoir été sérieusement préparés.
De même, l'engagement volontaire ne doit pas se faire au détriment de la protection sociale des volontaires. Il faut en effet veiller à ce que celle-ci ne soit pas moindre que celle des jeunes étudiants ou travailleurs.
Enfin, la valorisation et la reconnaissance des activités volontaires me paraissent essentielles à leur développement. L'engagement des jeunes doit être visible pour susciter l'intérêt chez d'autres jeunes, mais également afin de changer le regard de notre société sur sa jeunesse. Les jeunes en sont pourtant le moteur le plus puissant, la principale richesse. Vous le savez, la France, avec le soutien de l'Allemagne, a proposé à ses partenaires européens l'organisation d'un concours sur l'engagement des jeunes. Notre pays, d'ores et déjà, soutient avec dix Etats européens, le concours 2004 aux côtés de la Commission.
Au-delà de la valorisation de l'engagement, il nous faut continuer à travailler sur sa reconnaissance. Trop souvent encore, le temps consacré par un jeune à une activité volontaire apparaît comme du temps perdu au regard de son parcours scolaire et professionnel. Nous devons faire en sorte qu'il n'en soit plus ainsi et que ce temps puisse être reconnu et validé dans le parcours de chacun et de chacune. Nous devons poursuivre, approfondir et coordonner ces initiatives au niveau communautaire.
Vous le voyez, mes préoccupations recoupent largement les vôtres.
Après avoir écouté attentivement vos conclusions, je souhaite que, lors de son prochain regroupement, le Conseil national de la jeunesse étudie votre déclaration et vos propositions de manière à envisager une déclinaison en France des résultats de vos travaux. Travaux qui seront bien sur communiqués à l'ensemble de nos partenaires et en particulier au monde associatif.
Je serai également attentif à ce que votre point de vue soit pris en compte au niveau européen. Je remercie les représentants de la Commission européenne et de la Présidence irlandaise d'être venus, ce soir, recevoir avec nous, vos conclusions.
Pour conclure, je tiens à remercier le Conseil national de la jeunesse d'avoir initié et porté ce projet. Je suis heureux que la ministre Allemande en charge de la jeunesse en ait fait une proposition commune à nos deux gouvernements dans le cadre de l'élaboration du programme de l'Office franco-allemand pour la jeunesse. Cette proposition ayant été retenue par son conseil d'administration, l'OFAJ a rendu possible la tenue de cette conférence.
Je n'oublie pas non plus les partenaires qui ont contribué directement au succès de cette conférence : les postes diplomatiques français et allemands en Europe, qui ont permis que vous soyez tous ici ce soir, en collaboration avec les ministères chargés de la jeunesse et les agences du programme européen Jeunesse de vos pays. Je salue également l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire qui vous accueille depuis mardi, l'Assemblée nationale et les députes allemands et français, l'Institut d'Etudes politiques de Paris et bien sûr le Directeur Général de l'UNESCO, qui nous accueille ce soir.
Je souligne le symbole que représente à mes yeux ce lieu de réunion. L'année dernière le quarantième anniversaire du traité d'amitié franco-allemande était célébré. L'année qui s'était ouverte sur un Parlement franco-allemand des jeunes se clôt en quelque sorte ce soir avec cette conférence de jeunes européens. Le symbole que la relation privilégiée que la France et l'Allemagne entretiennent n'a de sens que si elle s'inscrit dans une Europe unie. De la même façon, je crois que cette nouvelle Europe, aujourd'hui réunie, n'a elle-même de sens que si elle s'inscrit dans une perspective plus large et je suis persuadé que sa réussite, votre réussite, trouvera sa source dans votre capacité à relever ce défi.
(source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 11 mai 2004)
Monsieur le secrétaire d'Etat,
Monsieur le représentant de la Présidence de l'Union européenne,
Monsieur le représentant de la Commission européenne,
Mesdames et messieurs les députés du Bundestag et de l'Assemblée nationale,
Monsieur le directeur général de l'UNESCO,
Mesdames, messieurs, chers amis,
Je suis particulièrement heureux d'être parmi vous ce soir, à quelques jours de l'adhésion officielle de dix nouveaux Etats à l'Union européenne, vous qui représentez cette Europe de demain, celle que plusieurs générations d'hommes et de femmes ont contribué à créer, et qui sera bientôt votre territoire, celui dans lequel vous évoluerez, vous voyagerez, vous étudierez, vous travaillerez...
D'ailleurs, plus que d'un élargissement, j'aimerais parler d'une réunion, des retrouvailles d'une Europe trop longtemps divisée. Car si l'acte politique qu'est l'adhésion est une étape essentielle de ces retrouvailles, c'est à travers des actions communes et concrètes que les peuples d'Europe s'uniront durablement et que se construira la citoyenneté européenne.
C'est pourquoi je vous remercie des travaux que vous avez menés et des conclusions que vous nous avez présentées.
Vous savez la valeur que j'accorde à l'engagement et aux activités volontaires des jeunes. Il est, je crois, essentiel que les jeunes investissent cet espace qui n'est ni complètement du domaine public, ni complètement du domaine privé. C'est un espace de citoyenneté active, riche de diversités et qui sait créer la rencontre, l'échange et le lien. Il connaît des formes multiples, depuis le bénévolat, qui concerne chez nous près de dix millions de français, jusqu'au volontariat, forme structurée d'engagement, sans oublier bien sûr l'exercice d'un mandat électif. Le lieu principal, mais pas exclusif, de l'engagement des jeunes est à mes yeux l'association. L'association est à même d'assurer le passage d'une démarche individuelle à une démarche collective qui pérenne ainsi le développement des projets d'engagement dans l'espace et dans le temps.
L'engagement se caractérise par la liberté dont il témoigne, la gratuité qu'il implique et par le changement de comportement individuel et collectif qu'il induit. Ce sont ces aspects qui doivent être garantis et accompagnés par les pouvoirs publics, tant au niveau national que communautaire.
Tout d'abord, l'information et la promotion des activités volontaires me paraît déterminante si l'on veut que chacun ou chacune puisse, s'il le souhaite, s'engager. Trop de jeunes gens et de jeunes filles ne savent pas comment concrétiser leur souhait, leur désir d'engagement. Il est essentiel de continuer nos efforts dans ce domaine. A ce titre, il est important d'être encore plus près des jeunes, et en particulier des jeunes en difficulté, de ceux qui sont les plus éloignés des dispositifs institutionnels. Ils doivent faire l'objet de notre attention la plus grande.
Cette démarche, vers l'excellence et une proximité renforcée, prend toute sa valeur dans une perspective européenne. La mobilité en Europe doit être une réalité dans le secteur des activités volontaires, et pas seulement dans le cadre scolaire et professionnel. En rendant les jeunes actifs, au service de la collectivité, l'engagement en Europe permet d'appréhender par le concret une citoyenneté européenne active. Nous travaillons sur ce champ avec ma collègue, ministre déléguée aux affaires européennes et avec la Commission. Je souhaite que le prochain programme Jeunesse soit ambitieux et qu'il apporte une plus-value réelle pour la prise d'initiative et de responsabilité des jeunes en Europe.
La garantie pour les jeunes, des conditions d'un engagement pérenne et de qualité, est le deuxième axe que je souhaite souligner.
Nous devons garantir la qualité des projets, notamment en soutenant la formation des volontaires. J'insiste sur l'importance de cette formation dès lors qu'il s'agit d'un engagement dans le cadre de la solidarité internationale. Il n'est pas acceptable que des jeunes gens et des jeunes filles puissent être envoyés dans des missions de type humanitaire sans y avoir été sérieusement préparés.
De même, l'engagement volontaire ne doit pas se faire au détriment de la protection sociale des volontaires. Il faut en effet veiller à ce que celle-ci ne soit pas moindre que celle des jeunes étudiants ou travailleurs.
Enfin, la valorisation et la reconnaissance des activités volontaires me paraissent essentielles à leur développement. L'engagement des jeunes doit être visible pour susciter l'intérêt chez d'autres jeunes, mais également afin de changer le regard de notre société sur sa jeunesse. Les jeunes en sont pourtant le moteur le plus puissant, la principale richesse. Vous le savez, la France, avec le soutien de l'Allemagne, a proposé à ses partenaires européens l'organisation d'un concours sur l'engagement des jeunes. Notre pays, d'ores et déjà, soutient avec dix Etats européens, le concours 2004 aux côtés de la Commission.
Au-delà de la valorisation de l'engagement, il nous faut continuer à travailler sur sa reconnaissance. Trop souvent encore, le temps consacré par un jeune à une activité volontaire apparaît comme du temps perdu au regard de son parcours scolaire et professionnel. Nous devons faire en sorte qu'il n'en soit plus ainsi et que ce temps puisse être reconnu et validé dans le parcours de chacun et de chacune. Nous devons poursuivre, approfondir et coordonner ces initiatives au niveau communautaire.
Vous le voyez, mes préoccupations recoupent largement les vôtres.
Après avoir écouté attentivement vos conclusions, je souhaite que, lors de son prochain regroupement, le Conseil national de la jeunesse étudie votre déclaration et vos propositions de manière à envisager une déclinaison en France des résultats de vos travaux. Travaux qui seront bien sur communiqués à l'ensemble de nos partenaires et en particulier au monde associatif.
Je serai également attentif à ce que votre point de vue soit pris en compte au niveau européen. Je remercie les représentants de la Commission européenne et de la Présidence irlandaise d'être venus, ce soir, recevoir avec nous, vos conclusions.
Pour conclure, je tiens à remercier le Conseil national de la jeunesse d'avoir initié et porté ce projet. Je suis heureux que la ministre Allemande en charge de la jeunesse en ait fait une proposition commune à nos deux gouvernements dans le cadre de l'élaboration du programme de l'Office franco-allemand pour la jeunesse. Cette proposition ayant été retenue par son conseil d'administration, l'OFAJ a rendu possible la tenue de cette conférence.
Je n'oublie pas non plus les partenaires qui ont contribué directement au succès de cette conférence : les postes diplomatiques français et allemands en Europe, qui ont permis que vous soyez tous ici ce soir, en collaboration avec les ministères chargés de la jeunesse et les agences du programme européen Jeunesse de vos pays. Je salue également l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire qui vous accueille depuis mardi, l'Assemblée nationale et les députes allemands et français, l'Institut d'Etudes politiques de Paris et bien sûr le Directeur Général de l'UNESCO, qui nous accueille ce soir.
Je souligne le symbole que représente à mes yeux ce lieu de réunion. L'année dernière le quarantième anniversaire du traité d'amitié franco-allemande était célébré. L'année qui s'était ouverte sur un Parlement franco-allemand des jeunes se clôt en quelque sorte ce soir avec cette conférence de jeunes européens. Le symbole que la relation privilégiée que la France et l'Allemagne entretiennent n'a de sens que si elle s'inscrit dans une Europe unie. De la même façon, je crois que cette nouvelle Europe, aujourd'hui réunie, n'a elle-même de sens que si elle s'inscrit dans une perspective plus large et je suis persuadé que sa réussite, votre réussite, trouvera sa source dans votre capacité à relever ce défi.
(source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 11 mai 2004)