Texte intégral
À quelques jours des cérémonies commémoratives du 60ème anniversaire du débarquement, il est bon de rappeler que l'Europe a été construite pour établir de façon durable la paix sur notre continent. Sa plus grande réussite, c'est peut-être, d'abord et avant tout, cela. L'élargissement est aussi une façon d'augmenter le territoire de paix sur notre continent. C'est un enjeu essentiel.
Pour autant, il faut bien se dire que si nous avons la paix entre les pays européens, nous ne sommes pas à l'abri de tout risque. Le terrorisme est un nouvel enjeu de lutte. Nous voyons qu'aucun pays européen n'est à l'abri du terrorisme, quelle qu'ait été d'ailleurs sa position sur l'Irak.
D'autre part, nous voyons également que des crises multiples peuvent venir fragiliser la sécurité en Europe. C'est le cas notamment pour les Balkans, où il y a encore des zones fragiles, notamment avec le Kosovo. C'est également vrai, dans d'autres parties du monde, avec les retombées que cela pour avoir pour nous.
Aujourd'hui, nous avons besoin d'une défense au niveau européen. La France a toujours eu cette conception et a toujours joué un rôle moteur pour la construction d'une défense européenne. Elle l'a fait avec l'Allemagne et depuis Saint-Malo, avec l'action conjointe de Jacques Chirac et Tony Blair, elle le fait également avec la Grande-Bretagne.
C'est surtout depuis deux ans, que l'Europe de la Défense a pris un nouvel élan, qui fait de la défense probablement le domaine dans lequel l'Europe a le plus avancé. Pourquoi ? Parce que la parole de la France est redevenue crédible, elle a retrouvé une crédibilité grâce à la loi de programmation militaire.
J'en ai été le témoin, du jour où j'ai pu dire qu'il y avait une loi de programmation militaire, par laquelle la France montrait les efforts qu'elle voulait faire pour redresser sa défense mais aussi la défense européenne, l'attitude nos partenaires a complètement changé.
Il faut bien noter que les socialistes, ayant porté atteinte aux crédits de défense et amputé de 20 % la précédente loi, laissaient l'Armée française dans le dénuement le plus total en matière de moyens pour ses missions de défense. Souvenez-vous, des rapports parlementaires l'ont dit, plus de 50 % des hélicoptères et avions de combat cloués au sol faute d'argent pour les pièces détachées et l'entretien, c'était la même chose pour les navires et les véhicules terrestres. Voilà aussi le résultat de la politique socialiste.
Je rappelle que depuis et alors même que nous voyons la nécessité et l'importance de la loi de programmation militaire, les socialistes ont continué de voter contre les lois de finances initiales, destinées à la mettre en uvre.
Lorsque l'on veut avoir une attitude responsable, à l'égard de son pays, comme à l'égard de l'Europe, on ne peut pas dans le même temps avoir une telle attitude. La démagogie va à l'inverse de la responsabilité dont ils font preuve en la matière.
Qu'allons-nous avoir besoin de faire encore au niveau de l'Europe ?
Elle a déjà beaucoup avancé, nous l'avons vu avec notamment les opérations extérieures, où pour la première fois, l'Europe, en tant que telle, est intervenue. En Macédoine, avec une première opération de l'Union européenne, qui a été un grand succès. Avec surtout l'Iturie, où la Défense européenne a permis, dans des conditions extrêmement difficiles, de mener, sur une période limitée, avec un total succès, une opération essentielle. Nous allons le voir avec la Bosnie, à partir du mois d'août.
Oui, la défense européenne existe parce que nous voyons ses actions militaires sur le terrain pour ramener la paix ou pour éviter qu'une situation de crise se redéveloppe.
Mais nous le voyons également au niveau des institutions, l'Europe de la défense a progressé au cours de ces derniers mois en se donnant les moyens d'agir et d'être une véritable puissance politique.
C'est le sens de la Cellule de Planification et de Commandement, celle qui va permettre les nouvelles opérations dans des conditions plus assurées et sur lesquelles il y a eu un accord total.
C'est la création de la Force Européenne de Gendarmerie pour intervenir sur les fins de crise. C'est également l'Agence Européenne de l'Armement et de Défense, qui montre cette volonté.
Ce sont enfin, tous les grands programmes européens, car n'oublions pas que la défense européenne doit aussi s'appuyer sur une industrie européenne de l'armement. Le fait d'avoir réussi le programme européen de l'A400M, l'avion de transport, du Tigre, l'hélicoptère de combat, du missile Méteor, voire de la partie militaire de Galiléo, tous sont la preuve que les choses avancent.
Elles avancent, mais il faut continuer de faire des efforts pour le conforter et notamment obtenir que tous les pays européens fassent le même effort que celui de la France pour sa défense, de façon à avoir les moyens d'agir efficacement.
Nos députés vont avoir à rappeler, à l'ensemble des pays qui vont être maintenant au Parlement, les risques qu'encourt chacune de leur population sur le territoire européen comme à l'extérieur. Il nous est arrivé nous-mêmes d'exfiltrer de nombreux européens de théâtres difficiles, tels que la Côte d'Ivoire il y a quelques mois.
Leur rappeler également que l'effort doit être partagé et qu'il est donc indispensable qu'ils montent leur effort de défense au même niveau que le nôtre.
C'est la condition pour que gardions la paix sur notre continent et que nous assumions également notre devoir moral à l'égard de l'ensemble du monde, c'est-à-dire un devoir de mettre fin aux crises, cela implique des efforts et une attitude radicalement différente de celle que manifestement continuent d'avoir les socialistes.
(Source http://www.u-m-p.org ,le 28 mai 2004)
Pour autant, il faut bien se dire que si nous avons la paix entre les pays européens, nous ne sommes pas à l'abri de tout risque. Le terrorisme est un nouvel enjeu de lutte. Nous voyons qu'aucun pays européen n'est à l'abri du terrorisme, quelle qu'ait été d'ailleurs sa position sur l'Irak.
D'autre part, nous voyons également que des crises multiples peuvent venir fragiliser la sécurité en Europe. C'est le cas notamment pour les Balkans, où il y a encore des zones fragiles, notamment avec le Kosovo. C'est également vrai, dans d'autres parties du monde, avec les retombées que cela pour avoir pour nous.
Aujourd'hui, nous avons besoin d'une défense au niveau européen. La France a toujours eu cette conception et a toujours joué un rôle moteur pour la construction d'une défense européenne. Elle l'a fait avec l'Allemagne et depuis Saint-Malo, avec l'action conjointe de Jacques Chirac et Tony Blair, elle le fait également avec la Grande-Bretagne.
C'est surtout depuis deux ans, que l'Europe de la Défense a pris un nouvel élan, qui fait de la défense probablement le domaine dans lequel l'Europe a le plus avancé. Pourquoi ? Parce que la parole de la France est redevenue crédible, elle a retrouvé une crédibilité grâce à la loi de programmation militaire.
J'en ai été le témoin, du jour où j'ai pu dire qu'il y avait une loi de programmation militaire, par laquelle la France montrait les efforts qu'elle voulait faire pour redresser sa défense mais aussi la défense européenne, l'attitude nos partenaires a complètement changé.
Il faut bien noter que les socialistes, ayant porté atteinte aux crédits de défense et amputé de 20 % la précédente loi, laissaient l'Armée française dans le dénuement le plus total en matière de moyens pour ses missions de défense. Souvenez-vous, des rapports parlementaires l'ont dit, plus de 50 % des hélicoptères et avions de combat cloués au sol faute d'argent pour les pièces détachées et l'entretien, c'était la même chose pour les navires et les véhicules terrestres. Voilà aussi le résultat de la politique socialiste.
Je rappelle que depuis et alors même que nous voyons la nécessité et l'importance de la loi de programmation militaire, les socialistes ont continué de voter contre les lois de finances initiales, destinées à la mettre en uvre.
Lorsque l'on veut avoir une attitude responsable, à l'égard de son pays, comme à l'égard de l'Europe, on ne peut pas dans le même temps avoir une telle attitude. La démagogie va à l'inverse de la responsabilité dont ils font preuve en la matière.
Qu'allons-nous avoir besoin de faire encore au niveau de l'Europe ?
Elle a déjà beaucoup avancé, nous l'avons vu avec notamment les opérations extérieures, où pour la première fois, l'Europe, en tant que telle, est intervenue. En Macédoine, avec une première opération de l'Union européenne, qui a été un grand succès. Avec surtout l'Iturie, où la Défense européenne a permis, dans des conditions extrêmement difficiles, de mener, sur une période limitée, avec un total succès, une opération essentielle. Nous allons le voir avec la Bosnie, à partir du mois d'août.
Oui, la défense européenne existe parce que nous voyons ses actions militaires sur le terrain pour ramener la paix ou pour éviter qu'une situation de crise se redéveloppe.
Mais nous le voyons également au niveau des institutions, l'Europe de la défense a progressé au cours de ces derniers mois en se donnant les moyens d'agir et d'être une véritable puissance politique.
C'est le sens de la Cellule de Planification et de Commandement, celle qui va permettre les nouvelles opérations dans des conditions plus assurées et sur lesquelles il y a eu un accord total.
C'est la création de la Force Européenne de Gendarmerie pour intervenir sur les fins de crise. C'est également l'Agence Européenne de l'Armement et de Défense, qui montre cette volonté.
Ce sont enfin, tous les grands programmes européens, car n'oublions pas que la défense européenne doit aussi s'appuyer sur une industrie européenne de l'armement. Le fait d'avoir réussi le programme européen de l'A400M, l'avion de transport, du Tigre, l'hélicoptère de combat, du missile Méteor, voire de la partie militaire de Galiléo, tous sont la preuve que les choses avancent.
Elles avancent, mais il faut continuer de faire des efforts pour le conforter et notamment obtenir que tous les pays européens fassent le même effort que celui de la France pour sa défense, de façon à avoir les moyens d'agir efficacement.
Nos députés vont avoir à rappeler, à l'ensemble des pays qui vont être maintenant au Parlement, les risques qu'encourt chacune de leur population sur le territoire européen comme à l'extérieur. Il nous est arrivé nous-mêmes d'exfiltrer de nombreux européens de théâtres difficiles, tels que la Côte d'Ivoire il y a quelques mois.
Leur rappeler également que l'effort doit être partagé et qu'il est donc indispensable qu'ils montent leur effort de défense au même niveau que le nôtre.
C'est la condition pour que gardions la paix sur notre continent et que nous assumions également notre devoir moral à l'égard de l'ensemble du monde, c'est-à-dire un devoir de mettre fin aux crises, cela implique des efforts et une attitude radicalement différente de celle que manifestement continuent d'avoir les socialistes.
(Source http://www.u-m-p.org ,le 28 mai 2004)