Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, en réponse à une question sur la situation actuelle en Côte d'Ivoire, Assemblée nationale, le 2 décembre 2003.

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Circonstance : Réponse à une question d'actualité à l' Assemblée nationale, le 2 décembre 2003

Texte intégral


Non, la situation ne se dégrade pas inexorablement en Côte d'Ivoire. Il suffit d'aller en brousse, dans la zone de confiance, pour constater que les populations qui avaient fui les combats sont revenues, cultivent et vivent normalement. Il est vrai, en revanche, que la situation est fragile. Des extrémistes rêvent d'en découdre et de reprendre les combats. Voilà, l'origine des violences qui se sont produites d'abord dans le sud de la zone de confiance, et depuis hier à Abidjan, où deux à trois cents jeunes assiègent notre bataillon d'infanterie de marine.
Cela prouve la nécessité que se poursuive le processus de paix. Pour cela le gouvernement ivoirien doit appliquer les Accords de Marcoussis, et les Forces nouvelles doivent comprendre qu'il leur faut revenir au gouvernement.
Nous souhaitons que les Nations unies répondent à l'appel de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDAO) et des Ivoiriens et qu'une opération de casques bleus prenne le relais des forces de la CEDAO afin de parvenir à un désarmement général.
Nous espérons que le dialogue entre le gouvernement, les Forces nouvelles, la CEDAO et la force Licorne reprendra rapidement.
Enfin, je tiens à ce que nous saluions le professionnalisme, le sang-froid, la modération des militaires français à Abidjan.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 décembre 2003)