Texte intégral
Michaël Moreau .- Jean-Pierre Raffarin ne parle plus de jour férié supprimé mais d'"heures de travail supplémentaires". Réaction?
Jean-Claude Mailly .- La logique reste malheureusement la même : ce sont les salariés, eux seuls, qui sont amenés à exercer le financement de la dépendance, que ce soit en travaillant gratuitement pendant une journée ou le temps d'heures supplémentaires. Le gouvernement ne peut pas se permettre une telle mesure parce qu'il ne veut pas, par principe, augmenter les cotisations et les prélèvements obligatoires. Ce n'est pas comme cela que l'on exerce de la solidarité.
Michaël Moreau .- Le gouvernement va-t-il reculer sur le jour férié, selon vous ?
Jean-Claude Mailly .- Ce n'est pas fait. S'il recule, tant mieux! Dès le départ, nous avions affirmé qu'il s'agissait d'une mauvaise formule. Le financement de la dépendance doit plutôt relever de la Sécurité sociale, et non pas être assuré par des travaux gratuits.
Michaël Moreau .- Avec ces heures supplémentaires, peut-il s'agir d'une remise en cause de la réduction du temps de travail ?
Jean-Claude Mailly .- Par la force des choses, oui. La suppression du jour férié pèse, bien entendu, sur la durée du travail. Je vous rappelle que lorsque le dossier jour férié est sorti, il avait même évoqué que cela conduisait à revoir la durée annuelle du travail, actuellement fixée à 116 heures.
(source http://www.force-ouvriere.org, le 30 avril 2004)
Jean-Claude Mailly .- La logique reste malheureusement la même : ce sont les salariés, eux seuls, qui sont amenés à exercer le financement de la dépendance, que ce soit en travaillant gratuitement pendant une journée ou le temps d'heures supplémentaires. Le gouvernement ne peut pas se permettre une telle mesure parce qu'il ne veut pas, par principe, augmenter les cotisations et les prélèvements obligatoires. Ce n'est pas comme cela que l'on exerce de la solidarité.
Michaël Moreau .- Le gouvernement va-t-il reculer sur le jour férié, selon vous ?
Jean-Claude Mailly .- Ce n'est pas fait. S'il recule, tant mieux! Dès le départ, nous avions affirmé qu'il s'agissait d'une mauvaise formule. Le financement de la dépendance doit plutôt relever de la Sécurité sociale, et non pas être assuré par des travaux gratuits.
Michaël Moreau .- Avec ces heures supplémentaires, peut-il s'agir d'une remise en cause de la réduction du temps de travail ?
Jean-Claude Mailly .- Par la force des choses, oui. La suppression du jour férié pèse, bien entendu, sur la durée du travail. Je vous rappelle que lorsque le dossier jour férié est sorti, il avait même évoqué que cela conduisait à revoir la durée annuelle du travail, actuellement fixée à 116 heures.
(source http://www.force-ouvriere.org, le 30 avril 2004)