Texte intégral
M. le Ministre -... A quoi servirait qu'il y ait des informations transparentes sur l'ensemble de la planète, si on devait accepter des centres où l'opacité serait la règle. De ce point de vue, le scandale Parmalat a bien montré que ce pouvait être une faiblesse très préoccupante et un risque systémique que de laisser des centres off-shore. Il y a même eu une intervention du Canadien pour dire qu'ils étaient très ouverts sur la nécessité de lutter contre les centres opaques. Je crois que de ce point de vue la communauté internationale a gagné en conscience de ce que cela pouvait représenter comme risque que ces centres off-shore.
Q - Avez-vous envisagé d'imposer quelques règles élémentaires comme le ... ?
M. le Ministre - D'abord, ce sont des sujets considérables, mais en premier c'est de définir d'abord ce qu'est un centre off-shore. Qu'est-ce qui fait qu'on passe d'une place avec une fiscalité avantageuse à un centre off-shore ?
Le Gouverneur de la Banque de France - Non, je voulais dire sur la question du financement du terrorisme plus généralement, en complément de ce qu'a dit le Ministre à l'instant, ce que l'on peut faire concrètement, c'est ce qu'on a convaincu les organisations internationales financières de faire, le Fonds Monétaire, la Banque Mondiale, dans leurs toutes leurs revues de groupes des pays - cela vaut pour les pays développés comme pour les pays en développement, ils regardent systématiquement si les règles de surveillance des pratiques des systèmes financiers permettent de détecter des sources de blanchiment d'argent qui sert au financement du terrorisme. Et les autorités de surveillance bancaires, les banques centrales sont tenus partout de mettre en place tous les mécanismes de surveillance possibles, de détecter et de combattre ces circuits de financement du terrorisme, de blanchiment de l'argent sale. Ce sont donc des affaires concrètes. Une fois qu'on a défini les standards sur GAFI, une fois qu'on a mis en place le mécanisme de surveillance, que chacun s'est engagé, il faut qu'on regarde sans relâche quels sont les nouveaux moyens que les organisations criminelles et terroristes inventent et qu'on trouve la bonne parade. Il me semble que c'est cela finalement. Et c'est vrai qu'on vient d'identifier que le problème particulier des centres off-shores, comme le disait Nicolas Sarkozy, est un problème qu'on n'avait peut-être pas assez regardé et qu'il faut qu'on creuse davantage.
Q. Cela fait quand même déjà quatre, cinq, six ans qu'on en parle. La grande nouveauté aujourd'hui à constater est qu'on va les chasser. Est-ce qu'il y a quelque chose de concret qui se fait ?
M. le Ministre - Moi, je trouve qu'il y a une nouveauté, si vous me le permettez, étant le dernier arrivé, c'est la conscience politique du risque systémique que cela fait courir à toutes les économies. C'est une première nouveauté. Mais il y en a une deuxième : c'est que souvent quand on parlait de l'effet néfaste des centres off-shore, on était parfois accusé de vouloir de refuser de rentrer dans un cercle vertueux de baisse de la pression fiscale. Mais je crois vraiment que ces arguments appartiennent au passé. Pardon, ce n'est peut-être pas assez précis ce que je vous dis, mais c'est un changement que j'ai trouvé très perceptible autour de la table. Il n'y avait pas de procès d'intention. Tous étaient convaincus. Je me souviens des débats qu'il y avait il y a quelques années - j'ai été il y a onze ans Ministre du Budget - certaines économies, je ne cite pas de nom, défendaient par principe le centre off-shore comme étant, si vous le voulez, la résultante d'une trop forte pression fiscale dans d'autres pays. Eh bien, ce n'est absolument plus ce qu'il y a. Et je crois vraiment que là c'est une conscience qui est importante.
Peut-être on peut dire un mot du tour de table qui a été fait sur l'analyse de la situation économique mondiale. C'est une analyse qui était empreinte finalement d'un optimisme certain. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas une locomotive de la croissance mondiale, mais des locomotives. Parce que l'analyse a été homogène de ce point de vue, il y a de la croissance partout dans le monde, à des niveaux différents. Mais c'est donc une croissance qui est assez forte et assez bien répartie : les Etats-Unis bien sûr dont les performances économiques ne sont plus à décrire, la Chine naturellement, le Japon dans les deux éléments de la partie Asie, mais également l'ensemble des intervenants a regardé avec intérêt la croissance en Afrique, sous contrôle du Directeur du Trésor, je crois que c'était de l'ordre de 4 %, la croissance moyenne -alors, je n'ignore pas que l'on considère que pour que ce soit bien et pour l'Afrique puisse vraiment se développer, il faudrait 7 %, mais on était aux alentours de 4 %, ce qui n'est pas rien - et des pays émergents comme l'Argentine, il est vrai après trois ans de croissance négative disons de récession, avec une croissance de 7 % et la zone Euro, où il y a de la croissance, où cela n'est contesté par absolument personne mais où nous avons deux problèmes : cette croissance qui existe, elle n'est pas encore assez forte rapportée à la comparaison des autres zones, et l'interrogation de savoir si elle va être un peu plus forte que ce que l'on prévoit ou un peu moins. De ce point de vue, on a un FMI qui est assez optimiste sur l'ensemble de la croissance mondiale.
Donc cela est un élément très positif avec des risques, le principal risque c'est le risque lié au prix du pétrole. Etant entendu que M. Greenspan a fait un raisonnement qui est très intéressant - que je résume certainement très mal mais qui en revenait à dire cela - qu'il considère que la montée du prix du baril du pétrole est plus liée à un effet de constitution de stock au préalable qu'à une inadéquation entre la demande et l'offre. On pourrait même dire que la montée des prix est plus le résultat d'une demande de précaution que d'une demande de consommation immédiate. Voilà, c'était beaucoup plus long, beaucoup plus intelligemment dit, mais si je devais le résumer, je ne pense pas être tout à fait loin de cela.
Deuxième débat, les déficits parce que naturellement si vous regardez les zones, on a dit des déficits aux alentours de 6 points de PIB au Japon, 5 points de PIB aux Etats-Unis si on fait les déficits jumeaux, et puis bien sûr les déficits que nous connaissons en Europe, il y a eu débat sur cette question. Mais chacun est bien convaincu qu'il faut aller dans le sens de la réduction des déficits.
Et puis troisième question, le rythme des réformes structurelles, l'importance des réformes structurelles pour consolider la croissance. Il est évident que la difficulté c'est que ces réformes structurelles ont un effet bénéfique sur la croissance vécue à moyen terme, mais peuvent avoir des conséquences en terme d'inquiétude sur la croissance vécue à court terme.
Voilà les grandes idées qui ont été avancées sur l'analyse de la situation économique mondiale.
Q. Il y a un problème auquel on assiste aux Etats-Unis, Monsieur le Ministre, une croissance qui génère pas ou peu d'emplois, une croissance qui génère des emplois dans des pays émergents mais pas dans des pays qui sont développés. Cela constitue-t-il un risque ?
M. le Ministre - D'abord sur la croissance aux Etats-Unis, de ce que j'ai entendu à la fois de M. Snow, de M. Taylor et de M. Greenspan, ils avaient l'air de considérer que la croissance américaine est une croissance assez saine fondée sur une véritable explosion des investissements - et vous savez bien que dans les fondamentaux du raisonnement économique, la question des investissements est forte - s'agissant des emplois, il a parfaitement reconnu que cela avait créé moins d'emplois que ce qu'ils en attendaient, sauf qu'au mois de mars, les chiffres étaient considérables. Donc, il nous a dit, avant de porter un jugement définitif sur le fait que cette croissance ne crée pas d'emploi, peut-être peut-on être un peu prudent surtout quand le dernier chiffre c'était 330.000 emplois en un mois, ce qui pour une économie qui ne crée pas d'emploi, donnait beaucoup d'espérance dans d'autres économies que je ne citerai pas. Il y a aussi la question plus complexe sur le rapport entre les profits et les salaires qui est un débat qui a eu lieu, qui est un débat extrêmement intéressant puisque dans l'économie américaine, les profits ont augmenté, les bénéfices des entreprises ont augmenté, et les salaires n'ont pas augmenté. Là encore, l'analyse de M. Greenspan, c'est qu'historiquement dans les cycles économiques, lorsque les bénéfices des entreprises augmentent, cela se traduit par une augmentation des salaires et il pense qu'ils sont en ce moment en croissance aux Etats-Unis.
Voilà, vous savez on était quatre heures en réunion, donc c'est toujours réducteur de résumer en quelques phrases des discussions qui ont été, comme vous le voyez, assez approfondies et très intéressantes. Ils ont eux-mêmes, l'ensemble des intervenants, étaient assez intéressés par ce que nous faisions en Europe et ce que nous faisions en France, la réforme des retraites a été citée comme un exemple de bonne gestion par rapport à une question qui les préoccupe tous, tous ont dit qu'ils devaient engager une réforme du financement des dépenses de la santé, parce que tous, nous sommes confrontés à ce même problème. J'ai indiqué que nous étions engagés dans ce processus et en même temps que la maîtrise des déficits. J'ai également dit combien pour nous le principal c'était le soutien à l'activité pour que la zone Euro connaisse une croissance équivalente à celle des Etats-Unis.
Q. Est-ce que vous avez abordé la question des subventions agricoles, j'imagine que vous en avez parlé avec James Wolfensohn ? Quels ont été les échanges là-dessus ?
M. le Ministre - Non, on n'en a pas parlé. C'est la suite des réunions qui vont peut-être nous permettre d'en dire un mot.
Q. Est-ce que les parités ont fait l'objet de débats ?
M. le Ministre - Vous entendez, avant même qu'il ait parlé, le Gouverneur a dit non.
Disons que sur ce sujet je suis rentré vraiment dans le moule. Il y a un communiqué et c'est le communiqué qui fait foi. Et nous nous sommes tous engagés, je peux même le dire sans être encadré parce que j'ai compris ce qui a été dit, parce que je pense qu'il y a eu à Boca Raton quelques souvenirs, sur cette question précise, à nous en tenir strictement au communiqué, pour des raisons que vous comprendrez très bien et qui tiennent à la réaction des marchés. Et nous pensons que la réaction des marchés jusqu'à présent a été positive. Finalement ce que l'on peut dire, c'est que c'est la même stratégie qui a été retenue.
(source http://www.ambafrance-us.org, le 29 avril 2004)
Q - Avez-vous envisagé d'imposer quelques règles élémentaires comme le ... ?
M. le Ministre - D'abord, ce sont des sujets considérables, mais en premier c'est de définir d'abord ce qu'est un centre off-shore. Qu'est-ce qui fait qu'on passe d'une place avec une fiscalité avantageuse à un centre off-shore ?
Le Gouverneur de la Banque de France - Non, je voulais dire sur la question du financement du terrorisme plus généralement, en complément de ce qu'a dit le Ministre à l'instant, ce que l'on peut faire concrètement, c'est ce qu'on a convaincu les organisations internationales financières de faire, le Fonds Monétaire, la Banque Mondiale, dans leurs toutes leurs revues de groupes des pays - cela vaut pour les pays développés comme pour les pays en développement, ils regardent systématiquement si les règles de surveillance des pratiques des systèmes financiers permettent de détecter des sources de blanchiment d'argent qui sert au financement du terrorisme. Et les autorités de surveillance bancaires, les banques centrales sont tenus partout de mettre en place tous les mécanismes de surveillance possibles, de détecter et de combattre ces circuits de financement du terrorisme, de blanchiment de l'argent sale. Ce sont donc des affaires concrètes. Une fois qu'on a défini les standards sur GAFI, une fois qu'on a mis en place le mécanisme de surveillance, que chacun s'est engagé, il faut qu'on regarde sans relâche quels sont les nouveaux moyens que les organisations criminelles et terroristes inventent et qu'on trouve la bonne parade. Il me semble que c'est cela finalement. Et c'est vrai qu'on vient d'identifier que le problème particulier des centres off-shores, comme le disait Nicolas Sarkozy, est un problème qu'on n'avait peut-être pas assez regardé et qu'il faut qu'on creuse davantage.
Q. Cela fait quand même déjà quatre, cinq, six ans qu'on en parle. La grande nouveauté aujourd'hui à constater est qu'on va les chasser. Est-ce qu'il y a quelque chose de concret qui se fait ?
M. le Ministre - Moi, je trouve qu'il y a une nouveauté, si vous me le permettez, étant le dernier arrivé, c'est la conscience politique du risque systémique que cela fait courir à toutes les économies. C'est une première nouveauté. Mais il y en a une deuxième : c'est que souvent quand on parlait de l'effet néfaste des centres off-shore, on était parfois accusé de vouloir de refuser de rentrer dans un cercle vertueux de baisse de la pression fiscale. Mais je crois vraiment que ces arguments appartiennent au passé. Pardon, ce n'est peut-être pas assez précis ce que je vous dis, mais c'est un changement que j'ai trouvé très perceptible autour de la table. Il n'y avait pas de procès d'intention. Tous étaient convaincus. Je me souviens des débats qu'il y avait il y a quelques années - j'ai été il y a onze ans Ministre du Budget - certaines économies, je ne cite pas de nom, défendaient par principe le centre off-shore comme étant, si vous le voulez, la résultante d'une trop forte pression fiscale dans d'autres pays. Eh bien, ce n'est absolument plus ce qu'il y a. Et je crois vraiment que là c'est une conscience qui est importante.
Peut-être on peut dire un mot du tour de table qui a été fait sur l'analyse de la situation économique mondiale. C'est une analyse qui était empreinte finalement d'un optimisme certain. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas une locomotive de la croissance mondiale, mais des locomotives. Parce que l'analyse a été homogène de ce point de vue, il y a de la croissance partout dans le monde, à des niveaux différents. Mais c'est donc une croissance qui est assez forte et assez bien répartie : les Etats-Unis bien sûr dont les performances économiques ne sont plus à décrire, la Chine naturellement, le Japon dans les deux éléments de la partie Asie, mais également l'ensemble des intervenants a regardé avec intérêt la croissance en Afrique, sous contrôle du Directeur du Trésor, je crois que c'était de l'ordre de 4 %, la croissance moyenne -alors, je n'ignore pas que l'on considère que pour que ce soit bien et pour l'Afrique puisse vraiment se développer, il faudrait 7 %, mais on était aux alentours de 4 %, ce qui n'est pas rien - et des pays émergents comme l'Argentine, il est vrai après trois ans de croissance négative disons de récession, avec une croissance de 7 % et la zone Euro, où il y a de la croissance, où cela n'est contesté par absolument personne mais où nous avons deux problèmes : cette croissance qui existe, elle n'est pas encore assez forte rapportée à la comparaison des autres zones, et l'interrogation de savoir si elle va être un peu plus forte que ce que l'on prévoit ou un peu moins. De ce point de vue, on a un FMI qui est assez optimiste sur l'ensemble de la croissance mondiale.
Donc cela est un élément très positif avec des risques, le principal risque c'est le risque lié au prix du pétrole. Etant entendu que M. Greenspan a fait un raisonnement qui est très intéressant - que je résume certainement très mal mais qui en revenait à dire cela - qu'il considère que la montée du prix du baril du pétrole est plus liée à un effet de constitution de stock au préalable qu'à une inadéquation entre la demande et l'offre. On pourrait même dire que la montée des prix est plus le résultat d'une demande de précaution que d'une demande de consommation immédiate. Voilà, c'était beaucoup plus long, beaucoup plus intelligemment dit, mais si je devais le résumer, je ne pense pas être tout à fait loin de cela.
Deuxième débat, les déficits parce que naturellement si vous regardez les zones, on a dit des déficits aux alentours de 6 points de PIB au Japon, 5 points de PIB aux Etats-Unis si on fait les déficits jumeaux, et puis bien sûr les déficits que nous connaissons en Europe, il y a eu débat sur cette question. Mais chacun est bien convaincu qu'il faut aller dans le sens de la réduction des déficits.
Et puis troisième question, le rythme des réformes structurelles, l'importance des réformes structurelles pour consolider la croissance. Il est évident que la difficulté c'est que ces réformes structurelles ont un effet bénéfique sur la croissance vécue à moyen terme, mais peuvent avoir des conséquences en terme d'inquiétude sur la croissance vécue à court terme.
Voilà les grandes idées qui ont été avancées sur l'analyse de la situation économique mondiale.
Q. Il y a un problème auquel on assiste aux Etats-Unis, Monsieur le Ministre, une croissance qui génère pas ou peu d'emplois, une croissance qui génère des emplois dans des pays émergents mais pas dans des pays qui sont développés. Cela constitue-t-il un risque ?
M. le Ministre - D'abord sur la croissance aux Etats-Unis, de ce que j'ai entendu à la fois de M. Snow, de M. Taylor et de M. Greenspan, ils avaient l'air de considérer que la croissance américaine est une croissance assez saine fondée sur une véritable explosion des investissements - et vous savez bien que dans les fondamentaux du raisonnement économique, la question des investissements est forte - s'agissant des emplois, il a parfaitement reconnu que cela avait créé moins d'emplois que ce qu'ils en attendaient, sauf qu'au mois de mars, les chiffres étaient considérables. Donc, il nous a dit, avant de porter un jugement définitif sur le fait que cette croissance ne crée pas d'emploi, peut-être peut-on être un peu prudent surtout quand le dernier chiffre c'était 330.000 emplois en un mois, ce qui pour une économie qui ne crée pas d'emploi, donnait beaucoup d'espérance dans d'autres économies que je ne citerai pas. Il y a aussi la question plus complexe sur le rapport entre les profits et les salaires qui est un débat qui a eu lieu, qui est un débat extrêmement intéressant puisque dans l'économie américaine, les profits ont augmenté, les bénéfices des entreprises ont augmenté, et les salaires n'ont pas augmenté. Là encore, l'analyse de M. Greenspan, c'est qu'historiquement dans les cycles économiques, lorsque les bénéfices des entreprises augmentent, cela se traduit par une augmentation des salaires et il pense qu'ils sont en ce moment en croissance aux Etats-Unis.
Voilà, vous savez on était quatre heures en réunion, donc c'est toujours réducteur de résumer en quelques phrases des discussions qui ont été, comme vous le voyez, assez approfondies et très intéressantes. Ils ont eux-mêmes, l'ensemble des intervenants, étaient assez intéressés par ce que nous faisions en Europe et ce que nous faisions en France, la réforme des retraites a été citée comme un exemple de bonne gestion par rapport à une question qui les préoccupe tous, tous ont dit qu'ils devaient engager une réforme du financement des dépenses de la santé, parce que tous, nous sommes confrontés à ce même problème. J'ai indiqué que nous étions engagés dans ce processus et en même temps que la maîtrise des déficits. J'ai également dit combien pour nous le principal c'était le soutien à l'activité pour que la zone Euro connaisse une croissance équivalente à celle des Etats-Unis.
Q. Est-ce que vous avez abordé la question des subventions agricoles, j'imagine que vous en avez parlé avec James Wolfensohn ? Quels ont été les échanges là-dessus ?
M. le Ministre - Non, on n'en a pas parlé. C'est la suite des réunions qui vont peut-être nous permettre d'en dire un mot.
Q. Est-ce que les parités ont fait l'objet de débats ?
M. le Ministre - Vous entendez, avant même qu'il ait parlé, le Gouverneur a dit non.
Disons que sur ce sujet je suis rentré vraiment dans le moule. Il y a un communiqué et c'est le communiqué qui fait foi. Et nous nous sommes tous engagés, je peux même le dire sans être encadré parce que j'ai compris ce qui a été dit, parce que je pense qu'il y a eu à Boca Raton quelques souvenirs, sur cette question précise, à nous en tenir strictement au communiqué, pour des raisons que vous comprendrez très bien et qui tiennent à la réaction des marchés. Et nous pensons que la réaction des marchés jusqu'à présent a été positive. Finalement ce que l'on peut dire, c'est que c'est la même stratégie qui a été retenue.
(source http://www.ambafrance-us.org, le 29 avril 2004)