Déclaration de M. Renaud Muselier, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, sur la signature de l'accord entre le gouvernement argentin et l'entreprise Aguas Argentinas (Groupe Suez) dans le secteur de l'eau et les relations franco-argentines, Buenos Aires le 11 mai 2004.

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Circonstance : Voyage en Argentine de Renaud Muselier, du 10 au 12 mai 2004 : signature de l'accord entre le gouvernement argentin et l'entreprise Aguas Argentinas (Groupe Suez) le 11

Texte intégral

Monsieur le Président,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Le gouvernement français se réjouit de la signature qui vient d'avoir lieu. Nous y voyons le témoignage de la volonté des autorités argentines de reprendre la marche en avant de l'économie du pays et de s'appuyer sur tous ceux qui peuvent y contribuer, notamment les entreprises étrangères. Nous sommes naturellement aussi particulièrement sensibles au fait que cette décision concerne un très grand groupe français, le groupe Suez, leader mondial des entreprises dans le secteur de l'eau. Cela manifeste de manière claire l'importance de ces investissements pour l'Argentine. Je rappelle que la France est le troisième investisseur dans ce pays.
Le choix du gouvernement argentin de conclure cet accord avec Aguas Argentinas est aussi le symbole déterminant de l'action économique sur le progrès social et le développement humain. La concession d'Aguas Argentinas est la plus importante du monde et ses investissements depuis 1993 ont permis de faire bénéficier de l'eau et de l'assainissement à de très nombreuses zones de l'agglomération de Buenos Aires. Ceci a évidemment fortement amélioré les conditions de vie de tous les habitants et a fait reculer ce fléau insupportable qu'est la mortalité infantile. Le médecin que je suis y est particulièrement sensible.
Monsieur le Président, je sais que nous sommes bien conscients des immenses progrès déjà accomplis. Nous sommes heureux aussi de lutter en faveur de l'amélioration des conditions de l'habitat dans les quartiers défavorisés. L'Etat français a lancé hier un projet de construction d'habitation, dans la commune de La Matanza, où nous avons modernisé l'hôpital pédiatrique. Nous avons aussi investi pour la modernisation du pavillon pédiatrique de l'hôpital français que j'inaugurerai dans quelques heures. Bien entendu, beaucoup reste encore à faire car la crise avait quasiment stoppé les projets d'extension. C'est pourquoi nous nous réjouissons de la procédure ingénieuse, à hauteur de 242 millions de pesos, qui a été élaborée et qui est adoptée par la signature de cet accord. Cet accord va améliorer les conditions de vie des habitants de Buenos Aires. De plus, il est créateur d'emplois.
Il faut naturellement aller de l'avant car cette signature n'est pas, à nos yeux, un aboutissement. Elle est un point de départ. C'est l'accord pacificateur qui sert d'exemple et qui ouvre la voie. La France est l'allié fidèle, loyal et efficace de l'Argentine au FMI. La France est l'ami présent lors de la croissance, qui est resté dans les moments les plus difficiles et qui relance ses investissements pour construire, dans le développement durable, l'avenir de ce pays. La France souhaite la justice, l'équité et la lisibilité. La France a toujours été aux côtés de l'Argentine, elle se réjouit de participer à sa récente évolution. Monsieur le Président, permettez-moi de vous dire, au nom de tous les liens qui unissent si fortement nos deux pays, que la France s'en réjouit très vivement.
Je voulais aussi souligner que le récent élargissement de l'Union européenne ne doit pas inquiéter l'Argentine, tout au contraire. Les négociations Union européenne - Mercosur sont sur le bon chemin. Le Mercosur s'ouvre vers 450 millions d'habitants. Le bien être de nos peuples passe par la sécurité politique et le développement régional. Le sommet de Guadalajara les 27 et 28 mai prochains sera, en ce sens, particulièrement important. Le président de la République française, M. Jacques Chirac, m'a demandé de vous dire qu'il souhaite s'en entretenir avec vous. Je vous confirme que le président mesure toute l'importance que le dialogue politique avec votre pays comporte pour la France. Aujourd'hui est une grande et belle journée pour l'Argentine, je suis très heureux d'y être et de participer à la signature de cet accord.
Vive Aguas Argentinas,
Vive l'Argentine et vive la France.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mai 2004)