Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Chers Collègues,
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Laissez-moi d'abord vous dire ma joie de vous accueillir à la Présidence du Sénat, vous-même et votre délégation, Monsieur le Président.
A l'image des grands navigateurs et des grands explorateurs français du 18ème siècle, vous avez fait un grand voyage pour être avec nous aujourd'hui. Croyez bien que nous y sommes sensibles.
Sans vouloir remonter à la nuit des temps, il m'est agréable d'évoquer ces grands noms de la marine française, si étroitement liés à votre beau et lointain pays. Bougainville, Surville, Lapérouse, autant de noms magiques qui font encore rêver les enfants qui sommeillent en nous ! Permettez-moi, à cet égard, de me réjouir de l'inauguration du musée Lapérouse à Sydney, en 1988, l'année du bicentenaire de l'Australie.
Il y a ces grandes aventures du 18ème siècle mais il y a aussi la fraternité d'armes qui nous a unis durant la Première Guerre mondiale comme lors de la Guerre de 39-45. Autant de souvenirs communs qu'on n'oublie pas, autant de promesses pour l'avenir.
Malgré cette histoire commune -et je n'ai pas parlé du rugby qui bien souvent aussi nous rapproche- nos bonnes relations ont parfois connu des entorses. Je pense évidemment à l'épisode de la reprise de nos essais nucléaires dans le Pacifique, en 1995, souvenir désormais lointain, mais aussi, surtout, à la crise iraquienne.
Sur cette affaire iraquienne, qui malheureusement est loin d'être terminée et se révèle chaque jour davantage lourde d'incertitudes et de risques, on a beaucoup -et délibérément- grossi les désaccords entre Américains et Français.
S'il est vrai que nous divergeons sur les moyens -la France privilégie l'approche multilatérale et le droit-, nous nous retrouvons en revanche sur la fin, qui est et qui demeure la lutte contre le terrorisme, toujours et partout insupportable et inacceptable.
De sorte que les différences de sensibilité qui ont pu se manifester ces derniers mois entre nos deux pays me paraissent en réalité passagères et provisoires, et du domaine de la surface plutôt que du fond.
D'ailleurs, je me réjouis qu'après une longue période d'absence, la France ait renoué avec les visites de haut niveau en Australie. Aussi bien François LOOS, notre ministre du Commerce extérieur, que Renaud MUSELIER, notre secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, conservent un souvenir enthousiaste de leur récent déplacement en Australie, au printemps et à l'automne de l'année dernière. Ils me l'ont redit lorsque je leur ai rappelé que je vous recevais aujourd'hui.
Autre signe de la vitalité de nos relations, je me félicite que notre coopération militaire soit plus active que jamais et que notre collaboration pour un développement harmonieux et équilibré du Pacifique Sud s'enrichisse constamment. Nous avons un intérêt commun à la stabilité de cette région. Ne l'oublions pas.
Et que dire de nos relations économiques et commerciales, chaque année plus denses. Nos échanges avec l'Australie ont augmenté de près de 7% par an en moyenne depuis 10 ans, cependant que les 250 entreprises françaises présentes dans votre pays emploient aujourd'hui plus de 70 000 Australiens.
Il est donc temps que nos relations politiques atteignent le niveau de nos relations économiques. Pour dire les choses autrement, il faudrait que les entrepreneurs entraînent dans leur sillage les responsables politiques.
Pour ce qui les concerne, les parlementaires sont prêts, comme le prouvent notre dîner d'aujourd'hui, ainsi que le dynamisme du groupe interparlementaire France-Australie, que préside mon collège et ami Dominique LECLERC, qui n'a pas ménagé ses efforts pour que ce dîner puisse avoir lieu.
Je souhaite donc que cette initiative soit suivie de beaucoup d'autres, notamment dans le sens France-Australie, et vous remercie une nouvelle fois d'être venus si nombreux jusqu'à nous.
Mais je m'attarde et il est temps de lever mon verre à l'amitié entre nos peuples.
Vive l'Australie !
Vive la France !
Et vive l'amitié franco-australienne !
(source http://www.senat.fr, le 10 mai 2004)
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Chers Collègues,
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Laissez-moi d'abord vous dire ma joie de vous accueillir à la Présidence du Sénat, vous-même et votre délégation, Monsieur le Président.
A l'image des grands navigateurs et des grands explorateurs français du 18ème siècle, vous avez fait un grand voyage pour être avec nous aujourd'hui. Croyez bien que nous y sommes sensibles.
Sans vouloir remonter à la nuit des temps, il m'est agréable d'évoquer ces grands noms de la marine française, si étroitement liés à votre beau et lointain pays. Bougainville, Surville, Lapérouse, autant de noms magiques qui font encore rêver les enfants qui sommeillent en nous ! Permettez-moi, à cet égard, de me réjouir de l'inauguration du musée Lapérouse à Sydney, en 1988, l'année du bicentenaire de l'Australie.
Il y a ces grandes aventures du 18ème siècle mais il y a aussi la fraternité d'armes qui nous a unis durant la Première Guerre mondiale comme lors de la Guerre de 39-45. Autant de souvenirs communs qu'on n'oublie pas, autant de promesses pour l'avenir.
Malgré cette histoire commune -et je n'ai pas parlé du rugby qui bien souvent aussi nous rapproche- nos bonnes relations ont parfois connu des entorses. Je pense évidemment à l'épisode de la reprise de nos essais nucléaires dans le Pacifique, en 1995, souvenir désormais lointain, mais aussi, surtout, à la crise iraquienne.
Sur cette affaire iraquienne, qui malheureusement est loin d'être terminée et se révèle chaque jour davantage lourde d'incertitudes et de risques, on a beaucoup -et délibérément- grossi les désaccords entre Américains et Français.
S'il est vrai que nous divergeons sur les moyens -la France privilégie l'approche multilatérale et le droit-, nous nous retrouvons en revanche sur la fin, qui est et qui demeure la lutte contre le terrorisme, toujours et partout insupportable et inacceptable.
De sorte que les différences de sensibilité qui ont pu se manifester ces derniers mois entre nos deux pays me paraissent en réalité passagères et provisoires, et du domaine de la surface plutôt que du fond.
D'ailleurs, je me réjouis qu'après une longue période d'absence, la France ait renoué avec les visites de haut niveau en Australie. Aussi bien François LOOS, notre ministre du Commerce extérieur, que Renaud MUSELIER, notre secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, conservent un souvenir enthousiaste de leur récent déplacement en Australie, au printemps et à l'automne de l'année dernière. Ils me l'ont redit lorsque je leur ai rappelé que je vous recevais aujourd'hui.
Autre signe de la vitalité de nos relations, je me félicite que notre coopération militaire soit plus active que jamais et que notre collaboration pour un développement harmonieux et équilibré du Pacifique Sud s'enrichisse constamment. Nous avons un intérêt commun à la stabilité de cette région. Ne l'oublions pas.
Et que dire de nos relations économiques et commerciales, chaque année plus denses. Nos échanges avec l'Australie ont augmenté de près de 7% par an en moyenne depuis 10 ans, cependant que les 250 entreprises françaises présentes dans votre pays emploient aujourd'hui plus de 70 000 Australiens.
Il est donc temps que nos relations politiques atteignent le niveau de nos relations économiques. Pour dire les choses autrement, il faudrait que les entrepreneurs entraînent dans leur sillage les responsables politiques.
Pour ce qui les concerne, les parlementaires sont prêts, comme le prouvent notre dîner d'aujourd'hui, ainsi que le dynamisme du groupe interparlementaire France-Australie, que préside mon collège et ami Dominique LECLERC, qui n'a pas ménagé ses efforts pour que ce dîner puisse avoir lieu.
Je souhaite donc que cette initiative soit suivie de beaucoup d'autres, notamment dans le sens France-Australie, et vous remercie une nouvelle fois d'être venus si nombreux jusqu'à nous.
Mais je m'attarde et il est temps de lever mon verre à l'amitié entre nos peuples.
Vive l'Australie !
Vive la France !
Et vive l'amitié franco-australienne !
(source http://www.senat.fr, le 10 mai 2004)