Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, sur la candidature française à l'implantation du Centre de recherche nucléaire Iter, en réponse à une question orale posée à l'Assemblée nationale, le 29 octobre 2003.

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Circonstance : Réponse à une question orale à l'Assemblée nationale sur le projet d'implantation à Cadarache du Centre de recherche nucléaire Iter

Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député R. Maillé,
Je confirme, ici, devant la représentation nationale, l'engagement de la France pour Iter à Cadarache. Je le fais avec détermination. Je suis sûr que c'est de dont la France a besoin pour ce début du XXI ème siècle. Non seulement, en ce qui concerne l'énergie dont il faudra bien doter la planète et ses 10 milliards d'investissement. Avec l'ensemble de ses partenaires mondiaux, la France a une carte aujourd'hui à jouer, nous voulons la jouer avec détermination. Dans chacun des contacts que nous avons au niveau international, le président de la République, le Premier ministre comme le ministre des Affaires étrangères, nous présentons ce dossier pour gagner une à une les adhésions et les soutiens au projet français ITER.
C'est un projet de fusion qui présente la capacité de doter la planète de l'énergie dont elle a besoin, à l'horizon 2050. Cette capacité-là, nous pouvons par la fusion, être le lieu qui, scientifiquement, techniquement, est à la hauteur de ce projet.
Le Gouvernement, autour de C. Haigneré, est mobilisé sur ce sujet, avec N. Fontaine et l'ensemble des acteurs. Je note que les collectivités territoriales, de droite comme de gauche, ont déjà mobilisé 500 millions d'euros pour participer de ce financement. C'est donc un projet ambitieux pour la nation.
Je crois vraiment que la France du XXI ème siècle ne doit pas choisir entre l'arrogance ou le déclin. Elle doit affirmer son goût de l'avenir, son goût des projets. Comme le faisait en son temps, le président Pompidou en lançant des grands projets pour la France. C'est pour cela qu'Iter est un grand projet. C'est pour cela qu'en matière d'aéronautique, l'A 380 est un grand projet. C'est pour cela, que le nouveau TGV, avec le Lyon-Turin, est un grand projet. C'est pour cela que Galiléo, est un grand projet. C'est pour cela, qu'une dizaine de grands projets - je pense à notre Plan cancer, je pense aux véhicules propres -, sont des grands projets qui doivent mobiliser nos chercheurs, nos élus, nos industriels, l'ensemble de la population et la Nation, pour faire en sorte que le monde comprenne bien que la France, elle aussi, a le goût de l'avenir.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 30 octobre 2003)