Texte intégral
J.-M. Aphatie L.-. Fabius, qui est votre prédécesseur à Bercy, était invité hier soir de l'émission "100 minutes pour convaincre", sur France 2. Vous l'avez regardée ?
- "Non, je n'ai pas eu le temps."
Pas le temps. Trop de travail ?
- "Par exemple."
Sur le fond, il a été assez critique avec votre budget. Il a dit "ce gouvernement baisse l'impôt sur le revenu mais il augmente la taxe sur le gazole, il augmente le forfait hospitalier. Ce gouvernement travaille pour les privilégiés". Qu'est-ce que vous lui répondez ?
- "Je lui réponds que s'il y a vingt millions de privilégiés, c'est déjà pas mal de travailler pour vingt millions de personnes, et vingt millions de ménages. Car la critique est facile, elle est aisée, mais je nous rappelle à tous, qu'actuellement, en ce qui concerne l'impôt sur le revenu il n'y a que la moitié des Français qui le paye. Il est donc normal, si on veut baisser, cet impôt de ne concerner la moitié des Français. Mais ça fait quand même beaucoup de gens !"
Pourquoi on baisse les impôts ?
- "Pourquoi baisse-t-on les impôts ? Je vais vous le dire. Parce que nous sommes dans un monde où la personne et l'entreprise sont à l'origine de la richesse, et que nous avons donc le devoir d'émettre à leur égard un message simple : plus vous travaillerez, plus vous gagnerez d'argent, moins on vous en prendra. Et c'est cela qui créé les conditions d'une dynamique que nous voulons réinstaurer. Le système dans lequel nous avons vécu pendant longtemps était peut-être valable dans un monde cloisonné, dans un monde où les gens n'étaient pas libres ; aujourd'hui, ils sont libres, et par conséquent, il faut que nous nous adaptions à ce système. Et tout démontre ailleurs, dans le monde, que c'est la bonne manière, puisqu'il suffit de regarder de l'autre côté de la frontière, de l'autre côté du Rhin : que fait monsieur Schröder ? Non seulement il baisse les impôts de 10 %, mais il le fait en anticipant une mesure qu'il devait prendre l'année prochaine, et en raccrochant cette mesure à une mesure qu'il n'a pas prise l'année dernière. Nous sommes donc totalement en phase. Cela s'appelle "l'initiative de croissance" pour relancer la psychologie, et pour relancer la dynamique européenne."
Vous dont la culture n'est pas celle d'un homme politique mais celle d'un chef d'entreprise, baisser les impôts, s'amputer de recettes à un moment où le déficit budgétaire est important, les déficits sociaux importants, quand même cela ne vous contrarie pas un petit peu ?
- "Figurez-vous que non."
Formidable...
- "...Parce que lorsque vous êtes dans une entreprise, que vous avez des problèmes, vous devez à la fois baisser les coûts - on essaie de le faire en maîtrisant les dépenses de d'Etat ...
Vous les maîtrisez, mais vous ne les baissez pas...
- "Je les maîtrise, c'est vrai, c'est déjà pas mal. Personne ne l'a fait dans le passé. Et deuxièmement, il faut en même temps savoir relancer la machine. Vous savez ce qu'on fait dans l'entreprise ? On baisse les prix de vente pour relancer la machine. Eh bien c'est exactement la démarche que nous faisons en baissant les impôts sur les entreprises, en baissant les impôt sur les particuliers, pour relancer la machine économique."
"Le gazole, c'est le travail, cela touche les commerçants, les artisans et tous les salariés modestes". Qui a dit ça F. Mer ?
- "Sûrement pas moi."
Vous êtes d'accord ?
- "Le gasoil, c'est effectivement un outil de travail, cela va de soi. Mais rassurez-vous : le prix du gasoil, même après la hausse de 2,5, est inférieur à celui qu'il était il y a six mois. Tous les jours, le prix du gasoil change ; d'un endroit à un autre, dans n'importe quelle ville de France, vous avez des prix différents. Alors les 2,5 centimes d'augmentation, c'est vrai, c'est une augmentation, mais à l'intérieur d'un trend, qui fait que le prix du gazole est fonction du marché mondial, il est fonction des évènements dans le monde. Par conséquent, je n'accepte pas personnellement l'idée du contre-message, qui consiste à dire : j'augmente le gazole et je diminue l'IRPP."
C'est F. Bayrou qui a dit ça, parce qu'il n'est pas content que le gasoil augmente.
- "Mais ce n'est pas qu'il ne soit pas content, c'est qu'il cherche à se différencier..."
Non. Il vous demande de revenir sur cette mesure...
- "J'ai entendu cela hier soir ; c'est lui qui parlait, j'étais en train d'écouter religieusement ce qu'il disait."
Et A. Duhamel en a parlé à l'instant.
- "Tout à fait."
Il demande à ce que vous acceptiez, dit-il, cet amendement ; "Revenez monsieur F. Mer sur la hausse du gazole". Vous y reviendrez ou pas ?
- "Nous verrons en temps utile dans quelle mesure nous avons intérêt, au niveau de la majorité, à essayer d'obtenir un soutien de l'UDF."
Vous ne fermez pas la porte à un éventuel amendement de l'UDF ce matin ?
- "Je suis en train de dire que la responsabilité de monsieur Bayrou est la sienne. Notre responsabilité est de présenter notre budget. Peut-être qu'à la fin nous arriverons à trouver un consensus avec monsieur Bayrou, sur un sujet ou sur un autre..."
Donc, F. Mer, ministre des Finances, laisse la porte ouverte à une discussion sur l'amendement gazole de F. Bayrou ?
- "C'est vous qui le dites..."
C'est moi qui le dis, et je crois le dire après vous avoir entendu.
- "Je vous rappelle qu'il y a d'autres éléments."
Executive Life, on en parle beaucoup. On a appris hier soir que le Gouvernement a rejeté le projet d'accord proposé par la justice américaine, c'est-à-dire la cessation des poursuites contre un paiement de 585 millions de dollars. Pourquoi avez-vous rejeté cet accord F. Mer ?
- "Parce qu'on ne sait plus où nous en sommes. Nous avons, en toute bonne foi, face à une justice américaine, notamment californienne, difficile à cerner, signé un accord le 2 septembre. Un mois plus tard, le procureur déclare qu'il y a des faits nouveaux et que, par conséquent, ce que nous avons signé, nous devons le modifier. Nous ne comprenons plus, donc nous restons totalement à la disposition de la justice américaine, parce que nous cherchons quand même à avoir un accord. Mais nous voudrions parler avec des gens responsables."
Donc les négociations vont reprendre. Elles peuvent reprendre si la partie américaine vous sollicite ?
- "On peut dire que la partie américaine considère son intérêt de reprendre ces négociations.
Une dépêche intéressante de l'AFP, qui est datée 7 h 21 ce matin, c'est tout frais.
- "Je ne l'ai pas lue..."
Je vais vous la lire. C'est un avocat américain qui assure que "côté français, on souhaite que la société Artemis et son patron F. Pinault, soient partie prenante de la négociation, soient intégrés à la négociation. On avait compris, parce qu'il l'avait fait savoir, que F. Pinault n'était pas content de ne pas être dans le projet d'accord. Est-ce que vous pouvez confirmer ce matin que, si les négociations reprennent, F. Pinault sera partie prenante d'une recherche d'accord ?
- "Si les négociations reprennent, il y a déjà le Crédit Lyonnais qui a décidé lui de signer. Donc de toute façon nous ne sommes absolument pas dans le même périmètre que nous aurions pu avoir il y a un mois."
Je n'ai pas bien compris votre réponse... Est-ce que F. Pinault...
Le Crédit Lyonnais ayant décidé, lui, dans son intérêt, de signer, vous ne pouvez pas comparer, de toute façon, la situation que nous avions le 2 septembre avec toute autre nouvelle situation. Quant à monsieur Pinault, il y a longtemps que nous cherchons à l'associer à nos opérations ou à notre démarche. Comme, de son côté il avait lui-même pris ses propres initiatives vis-à-vis de la justice américaine, nous sommes dans une situation pour le moins obscure."
Maintenant que les compteurs sont à zéro, est-ce que le Gouvernement français, et F. Pinault, vont tenter de négocier de concert ?
- "Ce n'est pas nous qui négocions, c'est la justice américaine."
Est-ce que le Gouvernement français, dans son dialogue avec la justice américaine, va s'associer avec F. Pinault ?
- "Excusez-moi, ça a toujours été le cas. "
L'association avec F. Pinault, non, puisque F. Pinault n'était pas [inaud.]
- "L'association avec monsieur Pinault a toujours été souhaitée par nous. Simplement, compte tenu d'engagements pris et de dispositions prises par monsieur Pinault depuis quatre ans, elle était impossible."
Plusieurs parlementaires - J.-L. Debré à ce micro notamment - ont souhaité qu'une commission d'enquête parlementaire s'intéresse à Executive Life. Qu'en pense le ministre des Finances ?
- "Le ministre des finances n'a pas à en penser puisque c'est une initiative législative, et au nom de la séparation des pouvoirs, il ne me viendrait pas l'idée d'avoir la moindre opinion sur cette initiative, si elle est prise par l'Assemblée."
P. Cohen citait B. Thibault dans son journal de 7 h 30 : "Nous nous opposerons à tout prix à la privatisation d'EDF". Est-ce que F. Mer est décidé ou pas à privatiser EDF ?
- "Nous considérons - nous l'avons dit et le Premier ministre l'a rappelé plusieurs fois -, qu'il est dans l'intérêt d'EDF d'aller vers un changement de statut. Il est dans son intérêt de bâtir un système lui permettant de financer correctement ses retraites. Il est dans son intérêt probablement d'avoir une ouverture de son capital, ne serait-ce que pour financer ses retraites. Cela ne s'appelle pas "la privatisation", donc on est tous d'accord."
Ah ça c'est de la politique... Vous avez appris à en faire !
- "Mais ce n'est pas de la politique, c'est simplement constater que devant un certain nombre d'éléments, il y a un consensus sur beaucoup de sujets, même s'il faut savoir ne pas aller trop loin."
(Source : premier-ministre, Service d'informationdu gouvernement, le 16 octobre 2003)
- "Non, je n'ai pas eu le temps."
Pas le temps. Trop de travail ?
- "Par exemple."
Sur le fond, il a été assez critique avec votre budget. Il a dit "ce gouvernement baisse l'impôt sur le revenu mais il augmente la taxe sur le gazole, il augmente le forfait hospitalier. Ce gouvernement travaille pour les privilégiés". Qu'est-ce que vous lui répondez ?
- "Je lui réponds que s'il y a vingt millions de privilégiés, c'est déjà pas mal de travailler pour vingt millions de personnes, et vingt millions de ménages. Car la critique est facile, elle est aisée, mais je nous rappelle à tous, qu'actuellement, en ce qui concerne l'impôt sur le revenu il n'y a que la moitié des Français qui le paye. Il est donc normal, si on veut baisser, cet impôt de ne concerner la moitié des Français. Mais ça fait quand même beaucoup de gens !"
Pourquoi on baisse les impôts ?
- "Pourquoi baisse-t-on les impôts ? Je vais vous le dire. Parce que nous sommes dans un monde où la personne et l'entreprise sont à l'origine de la richesse, et que nous avons donc le devoir d'émettre à leur égard un message simple : plus vous travaillerez, plus vous gagnerez d'argent, moins on vous en prendra. Et c'est cela qui créé les conditions d'une dynamique que nous voulons réinstaurer. Le système dans lequel nous avons vécu pendant longtemps était peut-être valable dans un monde cloisonné, dans un monde où les gens n'étaient pas libres ; aujourd'hui, ils sont libres, et par conséquent, il faut que nous nous adaptions à ce système. Et tout démontre ailleurs, dans le monde, que c'est la bonne manière, puisqu'il suffit de regarder de l'autre côté de la frontière, de l'autre côté du Rhin : que fait monsieur Schröder ? Non seulement il baisse les impôts de 10 %, mais il le fait en anticipant une mesure qu'il devait prendre l'année prochaine, et en raccrochant cette mesure à une mesure qu'il n'a pas prise l'année dernière. Nous sommes donc totalement en phase. Cela s'appelle "l'initiative de croissance" pour relancer la psychologie, et pour relancer la dynamique européenne."
Vous dont la culture n'est pas celle d'un homme politique mais celle d'un chef d'entreprise, baisser les impôts, s'amputer de recettes à un moment où le déficit budgétaire est important, les déficits sociaux importants, quand même cela ne vous contrarie pas un petit peu ?
- "Figurez-vous que non."
Formidable...
- "...Parce que lorsque vous êtes dans une entreprise, que vous avez des problèmes, vous devez à la fois baisser les coûts - on essaie de le faire en maîtrisant les dépenses de d'Etat ...
Vous les maîtrisez, mais vous ne les baissez pas...
- "Je les maîtrise, c'est vrai, c'est déjà pas mal. Personne ne l'a fait dans le passé. Et deuxièmement, il faut en même temps savoir relancer la machine. Vous savez ce qu'on fait dans l'entreprise ? On baisse les prix de vente pour relancer la machine. Eh bien c'est exactement la démarche que nous faisons en baissant les impôts sur les entreprises, en baissant les impôt sur les particuliers, pour relancer la machine économique."
"Le gazole, c'est le travail, cela touche les commerçants, les artisans et tous les salariés modestes". Qui a dit ça F. Mer ?
- "Sûrement pas moi."
Vous êtes d'accord ?
- "Le gasoil, c'est effectivement un outil de travail, cela va de soi. Mais rassurez-vous : le prix du gasoil, même après la hausse de 2,5, est inférieur à celui qu'il était il y a six mois. Tous les jours, le prix du gasoil change ; d'un endroit à un autre, dans n'importe quelle ville de France, vous avez des prix différents. Alors les 2,5 centimes d'augmentation, c'est vrai, c'est une augmentation, mais à l'intérieur d'un trend, qui fait que le prix du gazole est fonction du marché mondial, il est fonction des évènements dans le monde. Par conséquent, je n'accepte pas personnellement l'idée du contre-message, qui consiste à dire : j'augmente le gazole et je diminue l'IRPP."
C'est F. Bayrou qui a dit ça, parce qu'il n'est pas content que le gasoil augmente.
- "Mais ce n'est pas qu'il ne soit pas content, c'est qu'il cherche à se différencier..."
Non. Il vous demande de revenir sur cette mesure...
- "J'ai entendu cela hier soir ; c'est lui qui parlait, j'étais en train d'écouter religieusement ce qu'il disait."
Et A. Duhamel en a parlé à l'instant.
- "Tout à fait."
Il demande à ce que vous acceptiez, dit-il, cet amendement ; "Revenez monsieur F. Mer sur la hausse du gazole". Vous y reviendrez ou pas ?
- "Nous verrons en temps utile dans quelle mesure nous avons intérêt, au niveau de la majorité, à essayer d'obtenir un soutien de l'UDF."
Vous ne fermez pas la porte à un éventuel amendement de l'UDF ce matin ?
- "Je suis en train de dire que la responsabilité de monsieur Bayrou est la sienne. Notre responsabilité est de présenter notre budget. Peut-être qu'à la fin nous arriverons à trouver un consensus avec monsieur Bayrou, sur un sujet ou sur un autre..."
Donc, F. Mer, ministre des Finances, laisse la porte ouverte à une discussion sur l'amendement gazole de F. Bayrou ?
- "C'est vous qui le dites..."
C'est moi qui le dis, et je crois le dire après vous avoir entendu.
- "Je vous rappelle qu'il y a d'autres éléments."
Executive Life, on en parle beaucoup. On a appris hier soir que le Gouvernement a rejeté le projet d'accord proposé par la justice américaine, c'est-à-dire la cessation des poursuites contre un paiement de 585 millions de dollars. Pourquoi avez-vous rejeté cet accord F. Mer ?
- "Parce qu'on ne sait plus où nous en sommes. Nous avons, en toute bonne foi, face à une justice américaine, notamment californienne, difficile à cerner, signé un accord le 2 septembre. Un mois plus tard, le procureur déclare qu'il y a des faits nouveaux et que, par conséquent, ce que nous avons signé, nous devons le modifier. Nous ne comprenons plus, donc nous restons totalement à la disposition de la justice américaine, parce que nous cherchons quand même à avoir un accord. Mais nous voudrions parler avec des gens responsables."
Donc les négociations vont reprendre. Elles peuvent reprendre si la partie américaine vous sollicite ?
- "On peut dire que la partie américaine considère son intérêt de reprendre ces négociations.
Une dépêche intéressante de l'AFP, qui est datée 7 h 21 ce matin, c'est tout frais.
- "Je ne l'ai pas lue..."
Je vais vous la lire. C'est un avocat américain qui assure que "côté français, on souhaite que la société Artemis et son patron F. Pinault, soient partie prenante de la négociation, soient intégrés à la négociation. On avait compris, parce qu'il l'avait fait savoir, que F. Pinault n'était pas content de ne pas être dans le projet d'accord. Est-ce que vous pouvez confirmer ce matin que, si les négociations reprennent, F. Pinault sera partie prenante d'une recherche d'accord ?
- "Si les négociations reprennent, il y a déjà le Crédit Lyonnais qui a décidé lui de signer. Donc de toute façon nous ne sommes absolument pas dans le même périmètre que nous aurions pu avoir il y a un mois."
Je n'ai pas bien compris votre réponse... Est-ce que F. Pinault...
Le Crédit Lyonnais ayant décidé, lui, dans son intérêt, de signer, vous ne pouvez pas comparer, de toute façon, la situation que nous avions le 2 septembre avec toute autre nouvelle situation. Quant à monsieur Pinault, il y a longtemps que nous cherchons à l'associer à nos opérations ou à notre démarche. Comme, de son côté il avait lui-même pris ses propres initiatives vis-à-vis de la justice américaine, nous sommes dans une situation pour le moins obscure."
Maintenant que les compteurs sont à zéro, est-ce que le Gouvernement français, et F. Pinault, vont tenter de négocier de concert ?
- "Ce n'est pas nous qui négocions, c'est la justice américaine."
Est-ce que le Gouvernement français, dans son dialogue avec la justice américaine, va s'associer avec F. Pinault ?
- "Excusez-moi, ça a toujours été le cas. "
L'association avec F. Pinault, non, puisque F. Pinault n'était pas [inaud.]
- "L'association avec monsieur Pinault a toujours été souhaitée par nous. Simplement, compte tenu d'engagements pris et de dispositions prises par monsieur Pinault depuis quatre ans, elle était impossible."
Plusieurs parlementaires - J.-L. Debré à ce micro notamment - ont souhaité qu'une commission d'enquête parlementaire s'intéresse à Executive Life. Qu'en pense le ministre des Finances ?
- "Le ministre des finances n'a pas à en penser puisque c'est une initiative législative, et au nom de la séparation des pouvoirs, il ne me viendrait pas l'idée d'avoir la moindre opinion sur cette initiative, si elle est prise par l'Assemblée."
P. Cohen citait B. Thibault dans son journal de 7 h 30 : "Nous nous opposerons à tout prix à la privatisation d'EDF". Est-ce que F. Mer est décidé ou pas à privatiser EDF ?
- "Nous considérons - nous l'avons dit et le Premier ministre l'a rappelé plusieurs fois -, qu'il est dans l'intérêt d'EDF d'aller vers un changement de statut. Il est dans son intérêt de bâtir un système lui permettant de financer correctement ses retraites. Il est dans son intérêt probablement d'avoir une ouverture de son capital, ne serait-ce que pour financer ses retraites. Cela ne s'appelle pas "la privatisation", donc on est tous d'accord."
Ah ça c'est de la politique... Vous avez appris à en faire !
- "Mais ce n'est pas de la politique, c'est simplement constater que devant un certain nombre d'éléments, il y a un consensus sur beaucoup de sujets, même s'il faut savoir ne pas aller trop loin."
(Source : premier-ministre, Service d'informationdu gouvernement, le 16 octobre 2003)