Texte intégral
Monsieur le Préfet,
Madame,
Monsieur le Président du Conseil général,
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président de l'association nationale des Médaillés de la Résistance française,
Mesdames et Messieurs les Anciens combattants de la Résistance,
Mesdames et Messieurs les présidents d'associations,
Mesdames et Messieurs,
Notre pays célèbre avec une ferveur populaire exceptionnelle le 60ème anniversaire de la Libération.
Sur tout le territoire, avec émotion, nous nous souvenons aussi bien des pages glorieuses que des heures douloureuses, voire tragiques, qui marquèrent ces mois héroïques de 1944.
Sous la présidence du Président de la République, en Normandie, en Provence et à Paris, nous avons manifesté, avec force et solennité, notre reconnaissance indéfectible à tous nos libérateurs.
Soldats alliés, combattants français de métropole et de l'outre-mer, Français Libres et Résistants de l'intérieur : tous méritent notre respect, notre admiration et notre gratitude.
Jamais, nous n'avons oublié, jamais nous n'oublierons, ce que nous leur devons.
Comme l'a souligné le Premier ministre, en rendant un hommage national et solennel aux maquisards : " la France de 2004 sait ce qu'elle doit à la Résistance ".
Aujourd'hui, en Corrèze, haute terre de Résistance et de maquis s'il en fût, à votre tour, vous voulez attester de votre fidélité aux hommes courageux qui se levèrent pour nous rendre notre liberté et pour sauver notre honneur. Vous voulez affirmer votre attachement aux idéaux qui furent alors si courageusement défendus. Vous voulez, plus encore, que les jeunes générations conservent la mémoire de ces combats et s'en approprient la signification.
Nul doute. Dans la lutte contre l'occupant nazi, votre région s'est particulièrement illustrée. Répondant à l'appel du Général de Gaulle, vous avez écrit quelques-unes des pages emblématiques de l'histoire de la Résistance.
Tous, nous avons en mémoire les mots inoubliables d'André Malraux faisant entrer dans la légende l'héroïsme et la grandeur des " femmes de Corrèze, immobiles du haut en bas de la montagne, et attendant en silence [] l'ensevelissement des morts français ".
Tous, nous avons en mémoire son évocation vibrante, je le cite à nouveau, des " bazookas de Corrèze qui avançaient à la rencontre des chars de Rundstedt ".
Pour libérer votre Patrie et votre terre, pour vaincre la barbarie nazie, pour restaurer les valeurs de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité, vous, habitants de la Corrèze, par milliers, vous vous êtes engagés.
En haute, en moyenne et en basse Corrèze, chacun selon son tempérament, ses traditions, son histoire, vous avez pris tous les risques et accepté tous les sacrifices. Rejoints par des hommes de toutes origines, de toutes conditions et de toutes convictions, vous avez fait preuve d'un courage farouche.
L'Histoire a retenu le nom des héros qui ont galvanisé les combattants et des innombrables faits d'armes qui ont porté à l'ennemi et à ses complices des coups redoutables. Les films que nous verrons à l'issue de cette cérémonie nous les feront revivre.
Mesdames et Messieurs, dimanche dernier, je commémorais la mort au combat de Charles Péguy, voici 90 ans, à la veille de la Victoire de la Marne. En cet instant, me reviennent les mots de ce grand poète, républicain et patriote. Je le cite : " la liberté, c'est un système de courage ".
Ici, en Corrèze, et dans tout le Limousin, cette pensée prend une résonance particulière et se charge d'émotion. Ici, vous connaissez le prix du sens de l'honneur. Vous savez que la passion de la liberté exige un courage infini.
Fusillés, massacrés, déportés : la Corrèze n'a pas été épargnée par une répression sanglante et barbare.
Avec respect et émotion, au nom du Président de la République, au nom du Gouvernement, je m'incline devant la mémoire de celles et de ceux qui tombèrent, alors, au champ d'honneur.
Je pense aux Résistants qui allèrent jusqu'au sacrifice suprême.
Je pense aux nombreuses victimes civiles qui payèrent chèrement le prix de ces sombres années de haine et de sang.
Je pense aux malheureuses victimes de l'indicible tragédie de Tulle.
Je pense aux nombreux déportés. Ce Mémorial leur rend un juste hommage, tant leur martyre est indissociable de l'engagement dans la Résistance.
Nous nous souvenons de chacune et de chacun d'entre eux.
Mesdames et Messieurs, faire mémoire de notre Histoire, saluer le rôle historique de la Résistance, comme nous le faisons, aujourd'hui en Corrèze, c'est oeuvrer pour l'avenir. C'est transmettre aux nouvelles générations les enseignements à tirer de notre passé. C'est les convaincre que, seules, les valeurs de la Résistance et de la République peuvent nous réunir et garantir notre liberté. C'est leur dire que la défense de la liberté demande toujours du courage.
Oui, il faut du courage pour défendre, dans le monde, notre vision de la liberté des nations et du respect du droit. Oui, il faut encore du courage pour changer le cours de l'Histoire en Europe et construire durablement un continent uni et solidaire.
Ce Mémorial nous invite donc, non seulement à nous souvenir des héros de notre Histoire, mais aussi à réfléchir sur l'avenir que nous voulons construire ensemble.
Je salue donc chaleureusement toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour la construction de ce Mémorial de Vitrac.
Je félicite tout spécialement les associations qui ont su se rassembler pour concevoir et mener à bien ce lourd projet.
Je salue le Conseil général de Corrèze, son président Jean-Pierre Dupont et ses membres - vous, Madame - qui vous êtes si fortement impliqués.
Aujourd'hui, j'imagine que c'est avec émotion que vous regardez la concrétisation de vos projets.
Vous pouvez aussi en être fiers.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 5 octobre 2004)
Madame,
Monsieur le Président du Conseil général,
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président de l'association nationale des Médaillés de la Résistance française,
Mesdames et Messieurs les Anciens combattants de la Résistance,
Mesdames et Messieurs les présidents d'associations,
Mesdames et Messieurs,
Notre pays célèbre avec une ferveur populaire exceptionnelle le 60ème anniversaire de la Libération.
Sur tout le territoire, avec émotion, nous nous souvenons aussi bien des pages glorieuses que des heures douloureuses, voire tragiques, qui marquèrent ces mois héroïques de 1944.
Sous la présidence du Président de la République, en Normandie, en Provence et à Paris, nous avons manifesté, avec force et solennité, notre reconnaissance indéfectible à tous nos libérateurs.
Soldats alliés, combattants français de métropole et de l'outre-mer, Français Libres et Résistants de l'intérieur : tous méritent notre respect, notre admiration et notre gratitude.
Jamais, nous n'avons oublié, jamais nous n'oublierons, ce que nous leur devons.
Comme l'a souligné le Premier ministre, en rendant un hommage national et solennel aux maquisards : " la France de 2004 sait ce qu'elle doit à la Résistance ".
Aujourd'hui, en Corrèze, haute terre de Résistance et de maquis s'il en fût, à votre tour, vous voulez attester de votre fidélité aux hommes courageux qui se levèrent pour nous rendre notre liberté et pour sauver notre honneur. Vous voulez affirmer votre attachement aux idéaux qui furent alors si courageusement défendus. Vous voulez, plus encore, que les jeunes générations conservent la mémoire de ces combats et s'en approprient la signification.
Nul doute. Dans la lutte contre l'occupant nazi, votre région s'est particulièrement illustrée. Répondant à l'appel du Général de Gaulle, vous avez écrit quelques-unes des pages emblématiques de l'histoire de la Résistance.
Tous, nous avons en mémoire les mots inoubliables d'André Malraux faisant entrer dans la légende l'héroïsme et la grandeur des " femmes de Corrèze, immobiles du haut en bas de la montagne, et attendant en silence [] l'ensevelissement des morts français ".
Tous, nous avons en mémoire son évocation vibrante, je le cite à nouveau, des " bazookas de Corrèze qui avançaient à la rencontre des chars de Rundstedt ".
Pour libérer votre Patrie et votre terre, pour vaincre la barbarie nazie, pour restaurer les valeurs de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité, vous, habitants de la Corrèze, par milliers, vous vous êtes engagés.
En haute, en moyenne et en basse Corrèze, chacun selon son tempérament, ses traditions, son histoire, vous avez pris tous les risques et accepté tous les sacrifices. Rejoints par des hommes de toutes origines, de toutes conditions et de toutes convictions, vous avez fait preuve d'un courage farouche.
L'Histoire a retenu le nom des héros qui ont galvanisé les combattants et des innombrables faits d'armes qui ont porté à l'ennemi et à ses complices des coups redoutables. Les films que nous verrons à l'issue de cette cérémonie nous les feront revivre.
Mesdames et Messieurs, dimanche dernier, je commémorais la mort au combat de Charles Péguy, voici 90 ans, à la veille de la Victoire de la Marne. En cet instant, me reviennent les mots de ce grand poète, républicain et patriote. Je le cite : " la liberté, c'est un système de courage ".
Ici, en Corrèze, et dans tout le Limousin, cette pensée prend une résonance particulière et se charge d'émotion. Ici, vous connaissez le prix du sens de l'honneur. Vous savez que la passion de la liberté exige un courage infini.
Fusillés, massacrés, déportés : la Corrèze n'a pas été épargnée par une répression sanglante et barbare.
Avec respect et émotion, au nom du Président de la République, au nom du Gouvernement, je m'incline devant la mémoire de celles et de ceux qui tombèrent, alors, au champ d'honneur.
Je pense aux Résistants qui allèrent jusqu'au sacrifice suprême.
Je pense aux nombreuses victimes civiles qui payèrent chèrement le prix de ces sombres années de haine et de sang.
Je pense aux malheureuses victimes de l'indicible tragédie de Tulle.
Je pense aux nombreux déportés. Ce Mémorial leur rend un juste hommage, tant leur martyre est indissociable de l'engagement dans la Résistance.
Nous nous souvenons de chacune et de chacun d'entre eux.
Mesdames et Messieurs, faire mémoire de notre Histoire, saluer le rôle historique de la Résistance, comme nous le faisons, aujourd'hui en Corrèze, c'est oeuvrer pour l'avenir. C'est transmettre aux nouvelles générations les enseignements à tirer de notre passé. C'est les convaincre que, seules, les valeurs de la Résistance et de la République peuvent nous réunir et garantir notre liberté. C'est leur dire que la défense de la liberté demande toujours du courage.
Oui, il faut du courage pour défendre, dans le monde, notre vision de la liberté des nations et du respect du droit. Oui, il faut encore du courage pour changer le cours de l'Histoire en Europe et construire durablement un continent uni et solidaire.
Ce Mémorial nous invite donc, non seulement à nous souvenir des héros de notre Histoire, mais aussi à réfléchir sur l'avenir que nous voulons construire ensemble.
Je salue donc chaleureusement toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour la construction de ce Mémorial de Vitrac.
Je félicite tout spécialement les associations qui ont su se rassembler pour concevoir et mener à bien ce lourd projet.
Je salue le Conseil général de Corrèze, son président Jean-Pierre Dupont et ses membres - vous, Madame - qui vous êtes si fortement impliqués.
Aujourd'hui, j'imagine que c'est avec émotion que vous regardez la concrétisation de vos projets.
Vous pouvez aussi en être fiers.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 5 octobre 2004)