Texte intégral
Monsieur le Ministre d'Etat,
Mes Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très honoré de participer pour la première fois à la Conférence de l'Exportation dont l'heureuse initiative de création revient à mon collègue et ami François Loos.
Je veux saluer la présence aujourd'hui de responsables d'entreprises de toutes dimensions, de représentants du monde de la finance et de la presse.
Vous représentez les forces vives dont les réflexions et analyses sont extrêmement précieuses au Gouvernement, notamment au sein d'instances paritaires appelées à monter en puissance comme votre Conférence de l'Exportation ou la Commission Permanente de Concertation pour l'Industrie.
Nicolas Sarkozy vous a parlé de réformes, de la nécessaire remobilisation des efforts de tous au service des intérêts économiques et industriels de la France à l'exportation.
Je souhaite, à mon tour, vous transmettre un message d'espérance et de dynamisme.
I. Ma conviction est que la poursuite de l'expansion industrielle de la France, sur notre territoire et dans le monde, est à la fois nécessaire et possible
1. Elle peut s'appuyer sur plusieurs facteurs clés et des dynamiques déjà installées
Premier facteur : nos points forts technologiques et sectoriels sont de premier ordre au plan mondial et contribuent notablement au maintien de notre excédent commercial.
Quelques données témoignent de cette réalité :
- Sur le plan commercial, tout d'abord, les ventes à l'étranger du secteur automobile ont progressé de 2 % pour atteindre en 2003 le niveau record de 49 milliards d'euros. C'est d'autant plus remarquable que cela s'est fait dans un contexte pourtant morose et peu porteur lié à un euro fort et au repli des achats chez beaucoup de nos principaux partenaires, dont l'Allemagne.
Ces chiffres satisfaisants se confirment même au premier semestre 2004 avec des ventes en progression de 3,4 % pour un total de 26 milliards d'euros.
- Sur le plan technologique ensuite, notre pays dispose d'une palette de " leaders " mondiaux reconnus : EADS/Astrium et Alcatel Space Industries pour les satellites, Alstom et ANF-Industrie pour le ferroviaire, Thalès et Airbus pour l'électronique et l'aéronautique, Alcatel et Sagem pour les télécommunications, Biomérieux pour le médical, etc
Et la liste serait longue. Elle devrait également inclure les sous-traitants de ces sociétés qui, en tant que donneurs d'ordre, ont une capacité économique d'entraînement absolument considérable.
Deuxième facteur : l'industrie, et les services qui lui sont associés, peuvent s'appuyer sur la qualité de leurs hommes ainsi que sur leur niveau de formation.
Là encore, quelques chiffres sont à méditer. Selon l'OCDE, 58 % de la population française disposait d'une qualification moyenne en 1997 contre 41 % en 1989. Ces pourcentages sont élevés bien qu'ils restent inférieurs à ceux de l'Allemagne (70,4 %) et des Etats-Unis (60,6 %). Le niveau global de formation des Français est d'ailleurs un des facteurs-clés du niveau élevé des investissements étrangers en France, seconde terre d'accueil des IDE dans le monde après la Chine.
Quatrième facteur : notre niveau de R D reste important. Rapporté au chiffre d'affaires, il atteint en 2002 selon le SESSI en moyenne 3 % dans l'industrie.
Cette moyenne cache des écarts sectoriels significatifs : 2,9 % pour l'industrie automobile (par ailleurs première industrie dépensière en matière de R D en valeur absolue), 8,6 % pour la construction électrique, 9,2 % pour les télécommunications. Ces efforts sont essentiellement le fait des grands groupes.
Dernier facteur, et non des moindres, notre force capitalistique : le poids des banques françaises, de la COFACE, des investissements français à l'étranger soutiennent largement notre expansion.
2. Ces facteurs-clés nous ont permis de réaliser récemment des percées majeures
Je veux citer en particulier Renault avec la Logan en Roumanie mais aussi en Iran, transferts de technologie maîtrisés avec l'EPR en Finlande, le TGV en Corée du sud et demain l'AGV/TGV dans l'Empire du Milieu.
Parallèlement ils nous permettent de développer des coopérations industrielles et technologiques qui fonctionnent bien dans des secteurs clés pour notre développement industriel (biotechnologies, TIC, énergies nouvelles) avec des pays comme Israël (biotechnologies et TIC), le Canada/Québec (technologies-clés dont biotechnologies, énergies nouvelles, TIC), le Japon (biotechnologies et TIC) mais aussi Taïwan et la Corée du sud.
II. Notre pays et notre industrie disposent donc d'un fantastique potentiel humain, capitalistique et technologique qu'il convient de valoriser et de développer, en particulier à l'international
1. Permettez-moi de vous exposer les trois raisons principales de cette nécessaire ouverture
Première raison : la mondialisation de l'économie impose l'ouverture et la mobilité des facteurs de production ; l'autarcie économique et le protectionnisme sont des impasses dans notre monde concurrentiel où seuls les plus compétitifs survivent.
Il est clair que la France peut et doit relever ce défi, comme elle l'a fait avec l'arrivée de nouveaux concurrents à la fin du XIXe siècle (Allemagne, Italie), au début du XXème siècle (Etats-Unis) ou après la seconde guerre mondiale (Japon, " dragons asiatiques " et, aujourd'hui, Chine, Brésil, Inde et les dix nouveaux Etats-membres de l'Union Européenne).
Notre degré élevé d'insertion dans les échanges internationaux demeure un facteur essentiel de compétitivité ; le maintien, voire l'augmentation, de nos parts de marché et d'un excédent significatif de notre balance commerciale sont indispensables à la croissance et au maintien de nos positions face à de nouveaux compétiteurs.
Deuxième raison : l'exportation est source d'innovation, de progrès social et environnemental et, tout simplement, de croissance et d'emploi.
On peut ainsi citer les innovations liées à l'adaptation de nos produits aux normes locales dans le cadre d'appels d'offres internationaux (cas des satellites en Asie, par exemple), ou encore celles liées à leur nécessaire différenciation pour gagner des parts de marché (A 380, AGV, vaccins, biotechnologies, nouvelles adaptations techniques de l'industrie automobile).
N'oublions pas l'apport de nos technologies en matière d'environnement : eau, déchets, traitement des rejets industriels, avec des entreprises comme Véolia, Ondéo-Degrémont, Sercel, Solios environnement, SCE et tant d'autres.
La troisième et dernière raison de développer l'exportation est qu'elle stimule l'environnement direct de nos entreprises.
Nos entreprises ont certes tendance, dans leur développement à l'international et dans la projection de leur savoir-faire à l'étranger, à recourir largement à la sous-traitance locale pour diminuer les coûts logistiques et de formation, ainsi que bénéficier de synergies de compétences liées à la proximité.
Toutefois les affaires se font plus vite, plus efficacement, et avec davantage de confiance, lorsqu'on connaît bien ses sous-traitants et que l'entreprise-mère est habituée à travailler avec eux en France. La compétitivité liée au prix n'est qu'un élément parmi d'autres.
Délocaliser une usine en Chine peut coûter paradoxalement à terme plus cher que de la moderniser en France, comme le soulignait avec raison récemment dans la presse un industriel du secteur automobile.
L'attrait de l'international ne doit pas faire oublier les atouts de la France : densité du maillage d'infrastructures de bon niveau au coeur de l'Union européenne, qualité de la main d'oeuvre, stabilité des institutions, dynamisme de pôles de compétitivité, que le Gouvernement promeut en partenariat avec des collectivités territoriales.
2. Pour aider cette nécessaire ouverture, je souhaite, avec l'ensemble de mes collègues du Gouvernement, que la modernisation des dispositifs publics de soutien soit majeure
L'adaptation doit être permanente pour soutenir la concurrence internationale dans un monde économique de plus en plus mondialisé et ouvert.
J'ai demandé en ce sens à mes services d'orienter leurs actions dans trois directions :
Première direction : le soutien à l'innovation. Des propositions me seront bientôt faites sur la prise en compte accrue de l'innovation dans les projets soutenus par la COFACE. Parallèlement, le recours à la sous-traitance étrangère dans ces mêmes projets doit faire l'objet d'un examen attentif des pouvoirs publics, a fortiori lorsqu'il existe une offre industrielle française équivalente et compétitive qui peut s'y substituer.
Deuxième direction : nous souhaitons renforcer le soutien aux PME exportatrices, à travers le développement des opérations de portage - par exemple dans le cadre de Partenariat France -, mais aussi de l'assurance-prospection, de la nouvelle agence résultant de la fusion BDPME/ANVAR, des crédits mobilisés pour les pôles de compétitivité, du nouveau Crédit d'Impôt à l'Exportation, ou encore des actions des Chambres de Commerce et d'Industrie.
A ce titre, nous devons encourager les échanges entre nos chambres en France et celles à l'étranger. Elles se situent en effet aux deux extrémités d'une chaîne d'appuis destinée à soutenir le développement de nos PME/PMI à l'international. Je souhaite ainsi que nous procédions à un benchmark international des actions des chambres de nos partenaires en faveur du développement à l'étranger de leurs entreprises. Les implantations en Chine pourraient être un bon exemple, alors que nous souhaitons y doubler en trois ans la présence de nos PME.
Troisième direction : les stratégies sectorielles à l'exportation. Qui dit industrie dit diversité, filières, secteurs. Le gouvernement a su prendre en compte les légitimes préoccupations des industriels relayées par leurs fédérations. François Loos et moi-même avons décidé de créer un comité d'orientation des stratégies sectorielles d'exportation associant acteurs publics et privés. Cette nouvelle enceinte devrait permettre de mutualiser nos efforts afin de renforcer nos positions commerciales, industrielles et technologiques. Des secteurs et des pays cibles seront définis, au sein desquels les atouts de la France seront plus particulièrement mis en avant.
Comme vous le voyez, nous connaissons nos atouts. Nos objectifs sont clairs et nos moyens en cours de modernisation. Il ne nous reste qu'à redoubler d'ardeur pour valoriser ensemble, avec les fédérations professionnelles et les entreprises, notre offre technologique et industrielle. Je m'y engage et je vous y engage. Je suis convaincu que nous y parviendrons !
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 26 octobre 2004)
Mes Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très honoré de participer pour la première fois à la Conférence de l'Exportation dont l'heureuse initiative de création revient à mon collègue et ami François Loos.
Je veux saluer la présence aujourd'hui de responsables d'entreprises de toutes dimensions, de représentants du monde de la finance et de la presse.
Vous représentez les forces vives dont les réflexions et analyses sont extrêmement précieuses au Gouvernement, notamment au sein d'instances paritaires appelées à monter en puissance comme votre Conférence de l'Exportation ou la Commission Permanente de Concertation pour l'Industrie.
Nicolas Sarkozy vous a parlé de réformes, de la nécessaire remobilisation des efforts de tous au service des intérêts économiques et industriels de la France à l'exportation.
Je souhaite, à mon tour, vous transmettre un message d'espérance et de dynamisme.
I. Ma conviction est que la poursuite de l'expansion industrielle de la France, sur notre territoire et dans le monde, est à la fois nécessaire et possible
1. Elle peut s'appuyer sur plusieurs facteurs clés et des dynamiques déjà installées
Premier facteur : nos points forts technologiques et sectoriels sont de premier ordre au plan mondial et contribuent notablement au maintien de notre excédent commercial.
Quelques données témoignent de cette réalité :
- Sur le plan commercial, tout d'abord, les ventes à l'étranger du secteur automobile ont progressé de 2 % pour atteindre en 2003 le niveau record de 49 milliards d'euros. C'est d'autant plus remarquable que cela s'est fait dans un contexte pourtant morose et peu porteur lié à un euro fort et au repli des achats chez beaucoup de nos principaux partenaires, dont l'Allemagne.
Ces chiffres satisfaisants se confirment même au premier semestre 2004 avec des ventes en progression de 3,4 % pour un total de 26 milliards d'euros.
- Sur le plan technologique ensuite, notre pays dispose d'une palette de " leaders " mondiaux reconnus : EADS/Astrium et Alcatel Space Industries pour les satellites, Alstom et ANF-Industrie pour le ferroviaire, Thalès et Airbus pour l'électronique et l'aéronautique, Alcatel et Sagem pour les télécommunications, Biomérieux pour le médical, etc
Et la liste serait longue. Elle devrait également inclure les sous-traitants de ces sociétés qui, en tant que donneurs d'ordre, ont une capacité économique d'entraînement absolument considérable.
Deuxième facteur : l'industrie, et les services qui lui sont associés, peuvent s'appuyer sur la qualité de leurs hommes ainsi que sur leur niveau de formation.
Là encore, quelques chiffres sont à méditer. Selon l'OCDE, 58 % de la population française disposait d'une qualification moyenne en 1997 contre 41 % en 1989. Ces pourcentages sont élevés bien qu'ils restent inférieurs à ceux de l'Allemagne (70,4 %) et des Etats-Unis (60,6 %). Le niveau global de formation des Français est d'ailleurs un des facteurs-clés du niveau élevé des investissements étrangers en France, seconde terre d'accueil des IDE dans le monde après la Chine.
Quatrième facteur : notre niveau de R D reste important. Rapporté au chiffre d'affaires, il atteint en 2002 selon le SESSI en moyenne 3 % dans l'industrie.
Cette moyenne cache des écarts sectoriels significatifs : 2,9 % pour l'industrie automobile (par ailleurs première industrie dépensière en matière de R D en valeur absolue), 8,6 % pour la construction électrique, 9,2 % pour les télécommunications. Ces efforts sont essentiellement le fait des grands groupes.
Dernier facteur, et non des moindres, notre force capitalistique : le poids des banques françaises, de la COFACE, des investissements français à l'étranger soutiennent largement notre expansion.
2. Ces facteurs-clés nous ont permis de réaliser récemment des percées majeures
Je veux citer en particulier Renault avec la Logan en Roumanie mais aussi en Iran, transferts de technologie maîtrisés avec l'EPR en Finlande, le TGV en Corée du sud et demain l'AGV/TGV dans l'Empire du Milieu.
Parallèlement ils nous permettent de développer des coopérations industrielles et technologiques qui fonctionnent bien dans des secteurs clés pour notre développement industriel (biotechnologies, TIC, énergies nouvelles) avec des pays comme Israël (biotechnologies et TIC), le Canada/Québec (technologies-clés dont biotechnologies, énergies nouvelles, TIC), le Japon (biotechnologies et TIC) mais aussi Taïwan et la Corée du sud.
II. Notre pays et notre industrie disposent donc d'un fantastique potentiel humain, capitalistique et technologique qu'il convient de valoriser et de développer, en particulier à l'international
1. Permettez-moi de vous exposer les trois raisons principales de cette nécessaire ouverture
Première raison : la mondialisation de l'économie impose l'ouverture et la mobilité des facteurs de production ; l'autarcie économique et le protectionnisme sont des impasses dans notre monde concurrentiel où seuls les plus compétitifs survivent.
Il est clair que la France peut et doit relever ce défi, comme elle l'a fait avec l'arrivée de nouveaux concurrents à la fin du XIXe siècle (Allemagne, Italie), au début du XXème siècle (Etats-Unis) ou après la seconde guerre mondiale (Japon, " dragons asiatiques " et, aujourd'hui, Chine, Brésil, Inde et les dix nouveaux Etats-membres de l'Union Européenne).
Notre degré élevé d'insertion dans les échanges internationaux demeure un facteur essentiel de compétitivité ; le maintien, voire l'augmentation, de nos parts de marché et d'un excédent significatif de notre balance commerciale sont indispensables à la croissance et au maintien de nos positions face à de nouveaux compétiteurs.
Deuxième raison : l'exportation est source d'innovation, de progrès social et environnemental et, tout simplement, de croissance et d'emploi.
On peut ainsi citer les innovations liées à l'adaptation de nos produits aux normes locales dans le cadre d'appels d'offres internationaux (cas des satellites en Asie, par exemple), ou encore celles liées à leur nécessaire différenciation pour gagner des parts de marché (A 380, AGV, vaccins, biotechnologies, nouvelles adaptations techniques de l'industrie automobile).
N'oublions pas l'apport de nos technologies en matière d'environnement : eau, déchets, traitement des rejets industriels, avec des entreprises comme Véolia, Ondéo-Degrémont, Sercel, Solios environnement, SCE et tant d'autres.
La troisième et dernière raison de développer l'exportation est qu'elle stimule l'environnement direct de nos entreprises.
Nos entreprises ont certes tendance, dans leur développement à l'international et dans la projection de leur savoir-faire à l'étranger, à recourir largement à la sous-traitance locale pour diminuer les coûts logistiques et de formation, ainsi que bénéficier de synergies de compétences liées à la proximité.
Toutefois les affaires se font plus vite, plus efficacement, et avec davantage de confiance, lorsqu'on connaît bien ses sous-traitants et que l'entreprise-mère est habituée à travailler avec eux en France. La compétitivité liée au prix n'est qu'un élément parmi d'autres.
Délocaliser une usine en Chine peut coûter paradoxalement à terme plus cher que de la moderniser en France, comme le soulignait avec raison récemment dans la presse un industriel du secteur automobile.
L'attrait de l'international ne doit pas faire oublier les atouts de la France : densité du maillage d'infrastructures de bon niveau au coeur de l'Union européenne, qualité de la main d'oeuvre, stabilité des institutions, dynamisme de pôles de compétitivité, que le Gouvernement promeut en partenariat avec des collectivités territoriales.
2. Pour aider cette nécessaire ouverture, je souhaite, avec l'ensemble de mes collègues du Gouvernement, que la modernisation des dispositifs publics de soutien soit majeure
L'adaptation doit être permanente pour soutenir la concurrence internationale dans un monde économique de plus en plus mondialisé et ouvert.
J'ai demandé en ce sens à mes services d'orienter leurs actions dans trois directions :
Première direction : le soutien à l'innovation. Des propositions me seront bientôt faites sur la prise en compte accrue de l'innovation dans les projets soutenus par la COFACE. Parallèlement, le recours à la sous-traitance étrangère dans ces mêmes projets doit faire l'objet d'un examen attentif des pouvoirs publics, a fortiori lorsqu'il existe une offre industrielle française équivalente et compétitive qui peut s'y substituer.
Deuxième direction : nous souhaitons renforcer le soutien aux PME exportatrices, à travers le développement des opérations de portage - par exemple dans le cadre de Partenariat France -, mais aussi de l'assurance-prospection, de la nouvelle agence résultant de la fusion BDPME/ANVAR, des crédits mobilisés pour les pôles de compétitivité, du nouveau Crédit d'Impôt à l'Exportation, ou encore des actions des Chambres de Commerce et d'Industrie.
A ce titre, nous devons encourager les échanges entre nos chambres en France et celles à l'étranger. Elles se situent en effet aux deux extrémités d'une chaîne d'appuis destinée à soutenir le développement de nos PME/PMI à l'international. Je souhaite ainsi que nous procédions à un benchmark international des actions des chambres de nos partenaires en faveur du développement à l'étranger de leurs entreprises. Les implantations en Chine pourraient être un bon exemple, alors que nous souhaitons y doubler en trois ans la présence de nos PME.
Troisième direction : les stratégies sectorielles à l'exportation. Qui dit industrie dit diversité, filières, secteurs. Le gouvernement a su prendre en compte les légitimes préoccupations des industriels relayées par leurs fédérations. François Loos et moi-même avons décidé de créer un comité d'orientation des stratégies sectorielles d'exportation associant acteurs publics et privés. Cette nouvelle enceinte devrait permettre de mutualiser nos efforts afin de renforcer nos positions commerciales, industrielles et technologiques. Des secteurs et des pays cibles seront définis, au sein desquels les atouts de la France seront plus particulièrement mis en avant.
Comme vous le voyez, nous connaissons nos atouts. Nos objectifs sont clairs et nos moyens en cours de modernisation. Il ne nous reste qu'à redoubler d'ardeur pour valoriser ensemble, avec les fédérations professionnelles et les entreprises, notre offre technologique et industrielle. Je m'y engage et je vous y engage. Je suis convaincu que nous y parviendrons !
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 26 octobre 2004)