Interview de M. Bernard Accoyer, président du groupe parlementaire UMP à l'Assemblée nationale, dans "Le Figaro" du 7 septembre 2004, sur la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP.

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Média : Emission Forum RMC Le Figaro - Le Figaro

Texte intégral

QUESTION : Vous êtes un élu chiraquien. Comment concevez-vous votre rôle face au futur président de l'UMP Nicolas Sarkozy ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Je suis d'abord et avant tout le garant de l'unité du groupe UMP. La candidature de Nicolas Sarkozy à l'UMP est désormais officielle et soutenue par le président de la République.
Cette élection sera un grand moment de démocratie, où l'ensemble des candidats pourra s'exprimer. Mon rôle, celui de l'ensemble du groupe, sera de poursuivre un dialogue constant avec le mouvement. La vocation du groupe demeure inchangée, celle d'être une courroie de transmission entre le terrain et le gouvernement. L'intérêt et l'exigence générale sont que l'UMP et le groupe restent unis pour soutenir et aider le gouvernement à poursuivre les réformes.
QUESTION : Craignez-vous que les sarkozystes cherchent à se compter, à peser davantage au sein du groupe UMP ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Le groupe UMP ne peut pas être scindé en tendances, parce qu'il a pour mission d'enrichir, voire d'infléchir les choix du gouvernement, et in fine de voter les projets de loi. Cette contribution doit être davantage nourrie par les débats internes des députés au sein du groupe, et par les réflexions au sein du mouvement. S'il y a des positions divergentes sur certains sujets, nous en discuterons, et je veillerai personnellement à ce qu'un choix commun soit dégagé.
QUESTION : Dira-t-on, fin novembre : tous sarkozystes ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Ce n'est pas un problème d'homme. Je crois à la nécessité absolue pour la France que le président de la République, le gouvernement et la majorité poursuivent leur profonde action de réformes et de modernisation de la France. Aucun d'entre nous n'aurait intérêt à affaiblir la majorité en laissant s'y développer les divergences et les affrontements stériles. Nous sommes condamnés à nous entendre, dans le soutien au président de la République.
Car la réussite du gouvernement conditionne l'avenir des parlementaires eux-mêmes. N'oublions pas que le groupe UMP détient la majorité absolue des sièges à l'Assemblée. Si le gouvernement ne réussit pas, nous aurons tous ensemble échoué. Nicolas Sarkozy l'a d'ailleurs très bien dit à Avoriaz.
QUESTION : Lui faites-vous confiance pour redynamiser l'UMP, après l'échec des élections régionales et européennes ?
Bernard ACCOYER (Réponse) : Je fais confiance à Nicolas Sarkozy. Il a toutes les qualités pour apporter un nouveau souffle et une dynamique à notre action politique. L'essentiel pour nous tous aujourd'hui est de réussir à la fois la législature et le quinquennat. C'est le meilleur moyen de réussir l'avenir.
(Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 10 septembre 2004)