Texte intégral
Q - Quel est votre sentiment au lendemain des élections européennes marquées par l'abstention et le vote sanction ?
R - Je suis déçue de cette faible participation, française et européenne. S'abstenir, c'est s'enlever la possibilité d'intervenir dans le débat. Les gens vivent l'Europe comme une évidence. Malgré les critiques, ils savent ce qu'elle leur apporte, mais ils ne perçoivent pas qu'ils peuvent agir, que le Parlement européen est l'endroit où la démocratie s'exprime.
Q - Comment faire pour redonner le goût de l'Europe aux citoyens ?
R - Il faut continuer la pédagogie. Les citoyens européens doivent comprendre que l'Union est un triptyque : Le Conseil est la voix des États, la Commission celle de l'intérêt général et le Parlement celle du peuple. Plus de 60 % de la législation française dépend déjà de Strasbourg. Nous avons donc décidé de mettre en place un dialogue permanent sur l'Europe, en mobilisant le gouvernement et les associations. L'Europe doit être un sujet du quotidien.
Q - Lundi vous avez participé aux dernières discussions sur la future Constitution. Peut-elle être adoptée demain ?
R - L'atmosphère de travail était très constructive, tout le monde a envie d'y arriver. Pour faire avancer l'Europe, il faut que ce traité constitutionnel soit adopté. Il rend l'Union plus simple, plus efficace et plus forte.
Q - Le texte, tel qu'il est, vous satisfait-il ?
R - Il y a eu des avancées, notamment pour accroître la prise de décision à la majorité qualifiée dans les domaines social et judiciaire. De plus, le document de la présidence irlandaise est flexible et laisse la possibilité d'aller plus loin. L'Union fonctionne par consensus. Il faut donc faire des compromis, tout en ayant des exigences. L'Europe n'est pas un grand ensemble flasque, ni juste un supermarché. Et la France s'est mobilisée pour la sauvegarde de son modèle social, de l'exception culturelle et du service public.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juin 2004)
R - Je suis déçue de cette faible participation, française et européenne. S'abstenir, c'est s'enlever la possibilité d'intervenir dans le débat. Les gens vivent l'Europe comme une évidence. Malgré les critiques, ils savent ce qu'elle leur apporte, mais ils ne perçoivent pas qu'ils peuvent agir, que le Parlement européen est l'endroit où la démocratie s'exprime.
Q - Comment faire pour redonner le goût de l'Europe aux citoyens ?
R - Il faut continuer la pédagogie. Les citoyens européens doivent comprendre que l'Union est un triptyque : Le Conseil est la voix des États, la Commission celle de l'intérêt général et le Parlement celle du peuple. Plus de 60 % de la législation française dépend déjà de Strasbourg. Nous avons donc décidé de mettre en place un dialogue permanent sur l'Europe, en mobilisant le gouvernement et les associations. L'Europe doit être un sujet du quotidien.
Q - Lundi vous avez participé aux dernières discussions sur la future Constitution. Peut-elle être adoptée demain ?
R - L'atmosphère de travail était très constructive, tout le monde a envie d'y arriver. Pour faire avancer l'Europe, il faut que ce traité constitutionnel soit adopté. Il rend l'Union plus simple, plus efficace et plus forte.
Q - Le texte, tel qu'il est, vous satisfait-il ?
R - Il y a eu des avancées, notamment pour accroître la prise de décision à la majorité qualifiée dans les domaines social et judiciaire. De plus, le document de la présidence irlandaise est flexible et laisse la possibilité d'aller plus loin. L'Union fonctionne par consensus. Il faut donc faire des compromis, tout en ayant des exigences. L'Europe n'est pas un grand ensemble flasque, ni juste un supermarché. Et la France s'est mobilisée pour la sauvegarde de son modèle social, de l'exception culturelle et du service public.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juin 2004)