Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations franco-colombiennes, au Sénat le 29 juin 2004.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. German Vargas LLeras, président du Sénat de Colombie, au Sénat le 29 juin 2004

Texte intégral

Monsieur le Président,
Madame et Messieurs les Sénateurs, Chers Collègues,
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C'est pour moi une joie et un honneur de vous accueillir ici, à la Présidence du Sénat, dans ces lieux chargés de mémoire et d'histoire.
En recevant le Président du Sénat de Colombie, nous accueillons le représentant d'un pays stratégique, à la frontière de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale, d'une superficie deux fois égale à celle de la France et fort d'un marché de plus de 40 millions d'habitants.
A juste titre, les Colombiens sont un peuple fier : fier de son histoire, fier de son identité, fier de sa culture et fier de son indépendance.
Un peuple fier mais un peuple éprouvé, las de la guerre civile, de la violence et de ce fléau insupportable qu'est la drogue et le commerce qu'en font les hommes. Et le retour à une croissance soutenue, non plus que le statut de " débiteur " modèle, salué par les institutions financières internationales, n'y changeront rien.
Monsieur le Président,
Malgré la distance, la France ne se désintéresse pas de la Colombie.
Elle a participé au groupe de dix pays créé en 2001 pour " faciliter " le processus de paix. Elle continue d'appuyer sans relâche les efforts courageux du Président de la République, M. URIBE -que j'ai reçu ici alors qu'il venait juste d'être élu à la charge suprême- pour la restauration de l'autorité de l'Etat. Elle n'oublie pas que la Colombie est un grand marché, comme le prouve la récente mission du MEDEF, à Bogota, en mars dernier.
A l'image de l'Union européenne, la France souhaite le rétablissement de la paix civile et de la concorde nationale en Colombie, pour garantir la stabilité régionale et en finir avec la dictature de la peur. Cette peur quotidienne, insidieuse, alimentée et entretenue par une clique d'hommes armés sans foi ni loi.
Monsieur le Président,
Avec quelques autres responsables politiques, vous incarnez l'espoir d'une Colombie démocratique, prospère, en paix avec elle-même.
Vous le savez, vous trouverez toujours au Sénat, maison ouverte sur l'extérieur et sur le monde, le soutien et l'appui que vous pourriez y chercher.
Attaché de longue date à la diplomatie parlementaire -complémentaire et non concurrente de la diplomatie tout court, apanage de l'exécutif- je suis notamment soucieux de développer des relations plus étroites avec l'Amérique latine, trop souvent négligée par la France, alors qu'elle est si francophile, et depuis longtemps. Je n'oublie pas, Monsieur le Président, que vous avez fait vos études secondaires au lycée français de Bogota.
Vous aurez donc toujours au Sénat une oreille attentive et bienveillante. Bien plus, vous pouvez compter sur mes collègues et moi-même pour être vos avocats auprès des hommes politiques comme auprès des hommes d'affaires. Je sais que la Colombie le mérite.
Mais je m'attarde et vous avez faim...
Laissez-moi simplement vous dire :
Vive la Colombie !
Vive la France !
Et Vive l'amitié franco-colombienne !
(Source http://www.senat.fr, le 1er juillet 2004)