Texte intégral
Q - La France juge utile la tenue d'une conférence internationale sur l'Irak mais pose comme préalable le retrait des forces américaines. Des forces onusiennes peuvent-elles prendre la relève des forces américaines et assurer ainsi la période de transition ?
R - La France ne pose pas de préalables pour cette conférence bien évidemment. Nous souhaitons simplement que toutes les conditions soient réunies pour réussir cette conférence. Je veux rappeler que pour sortir de cette très grave crise de l'Irak, il faut un processus politique et démocratique, nous l'avons toujours dit, notamment aux Nations unies et c'est d'ailleurs précisément ce que prévoit la résolution 1546 des Nations unies avec toutes ses différentes étapes. Et c'est en cela qu'une conférence peut être utile pour vérifier que ces différentes étapes trouvent un très large écho en Irak bien sûr avec tous ceux qui refusent la violence et, au-delà de l'Irak, parmi tous les pays de la région qui sont intéressés à la stabilité de l'Irak. Parmi ces étapes prévues par la résolution 1546, souvenez-vous, il y a la question de la prolongation ou du retrait de la force multinationale et c'est un sujet qu'il faudra bien aborder.
Q - Et est-ce que dans ce cas la France est-elle prête à participer à une telle force ?
R - Nous avons dit, et je veux le répéter, je l'ai dit à la tribune des Nations unies, qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura pas de soldats français en Irak pour des raisons de principe. Mais j'ai dit également que nous participerons au côté du peuple irakien à la reconstruction de son pays et de ses institutions.
Q - Monsieur le Ministre, vous avez suggéré la participation de l'ensemble des forces politiques irakiennes, y compris la résistance armée, est-ce que vous considérez que c'est une condition indispensable à la tenue et à la réussite de cette conférence ?
R - Pour qu'une telle conférence soit réussie, il faut naturellement que le maximum, le plus grand nombre des communautés des forces politiques irakiennes soient associées, soient incluses dans ce processus politique et j'ai dit en effet, y compris tous ceux qui, à un moment où à un autre, ont résisté mais qui aujourd'hui choisiraient d'abandonner la violence.
Q - En ce qui concerne les prochaines élections prévues au mois de janvier prochain : la France considère-t-elle qu'il faut les organiser en tout état de cause, même si la situation chaotique persiste dans le pays ?
R - Nous sommes toujours dans le cadre de la résolution 1546, qui prévoit parmi ces étapes, les élections avant le 31 janvier 2005. C'est extrêmement important de réussir cette étape là. Voilà pourquoi nous pensons qu'une conférence réunissant dans la région le maximum des forces politiques et des communautés irakiennes et l'ensemble des pays de la région et peut être au-delà d'autres pays de la communauté internationale, cette conférence-là, pour consolider, pour soutenir le processus et notamment cette première étape, est importante avant la fin de cette année.
Q - La diplomatie française va t-elle avancer des propositions sur le lieu, la date et les modalités de la tenue de cette conférence ?
R - Non, nous allons discuter dans le cadre des Nations unies, le cadre que nous souhaitons depuis le début, celui du débat et de l'action internationale. Nous avons discuté avec les partenaires avec lesquels nous travaillons de la bonne date possible. Ce n'est pas tellement la date qui est importante, après ou avant les élections américaines, c'est de réussir cette conférence et de la réussir avec tous ceux qui doivent y participer, qui veulent y participer et en choisissant tous les sujets, qui sont les sujets, les étapes de la résolution 1546 telle que nous l'avons approuvée.
Q - Est-ce que vous êtes pour New York ou pour une capitale de la région pour la tenue de la conférence ?
R - Très franchement, ce sujet doit être choisi en commun. Nous avons parlé des Nations unies pour le débat, pour la discussion qui doit avoir lieu, mais pourquoi pas une des capitales de la région. Encore une fois, ce qui est important c'est que et l'ordre de jour et le lieu et les conditions pour réussir cette conférence soient discutés tous ensemble et sincèrement.
Q - Après la libération du diplomate iranien considérez-vous que cet élément nouveau nous approche d'un dénouement politique de l'affaire des otages français ?
R - Il y a pour nous un encouragement à continuer nos efforts et nous avons été heureux pour lui-même d'abord et pour son pays, de la libération du consul iranien. Et donc nous continuons nos efforts.
Comme vous l'avez noté, nous travaillons aujourd'hui dans la discrétion et nous avons aussi auparavant fait un travail d'explication publique et diplomatique, en particulier sur ce qu'est la loi républicaine française à propos de la laïcité. Cette loi sur le port des signes religieux dans les écoles publiques est appliquée dans un esprit de dialogue sincère, comme le gouvernement s'y est formellement engagé. Les résultats de son application seront évalués pour l'avenir et, pour cela, le gouvernement demandera au Parlement la création d'une commission. Des représentants des musulmans de France participeront naturellement aux travaux de cette commission. Les conditions d'application de la loi pour l'avenir, tiendront compte de ce nouvel examen. Voilà pour ce qui est de notre loi républicaine. Je ne peux pas en dire plus sur le sort de Christian Chesnot, de Georges Malbrunot et de leur chauffeur syrien, la patience, la discrétion doivent prévaloir parce que c'est d'abord la sécurité des otages qui est aujourd'hui notre préoccupation principale.
Q - Vous avez dit, Monsieur le Ministre, que depuis quinze jours nous sommes entrés dans une nouvelle étape de cette crise, pouvez-vous la préciser ?
R - Il y a eu le travail d'explication que nous avons fait dans la région et depuis Paris, tous ensemble, et que je continue de faire, notamment en répondant à votre question, sur ce qu'est la loi républicaine et dans quelles conditions sincères de dialogue nous souhaitons appliquer cette loi sur la laïcité. Depuis une quinzaine de jours, au-delà et avec cette explication, nous sommes entrés dans une nouvelle étape où nous devons faire preuve à la fois de discrétion et de patience, et je pense encore une fois que chacun doit le comprendre parce que c'est la condition, l'une des conditions, de la sécurité de Christian Chesnot, de Georges Malbrunot et de leur chauffeur syrien.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 septembre 2004)
R - La France ne pose pas de préalables pour cette conférence bien évidemment. Nous souhaitons simplement que toutes les conditions soient réunies pour réussir cette conférence. Je veux rappeler que pour sortir de cette très grave crise de l'Irak, il faut un processus politique et démocratique, nous l'avons toujours dit, notamment aux Nations unies et c'est d'ailleurs précisément ce que prévoit la résolution 1546 des Nations unies avec toutes ses différentes étapes. Et c'est en cela qu'une conférence peut être utile pour vérifier que ces différentes étapes trouvent un très large écho en Irak bien sûr avec tous ceux qui refusent la violence et, au-delà de l'Irak, parmi tous les pays de la région qui sont intéressés à la stabilité de l'Irak. Parmi ces étapes prévues par la résolution 1546, souvenez-vous, il y a la question de la prolongation ou du retrait de la force multinationale et c'est un sujet qu'il faudra bien aborder.
Q - Et est-ce que dans ce cas la France est-elle prête à participer à une telle force ?
R - Nous avons dit, et je veux le répéter, je l'ai dit à la tribune des Nations unies, qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura pas de soldats français en Irak pour des raisons de principe. Mais j'ai dit également que nous participerons au côté du peuple irakien à la reconstruction de son pays et de ses institutions.
Q - Monsieur le Ministre, vous avez suggéré la participation de l'ensemble des forces politiques irakiennes, y compris la résistance armée, est-ce que vous considérez que c'est une condition indispensable à la tenue et à la réussite de cette conférence ?
R - Pour qu'une telle conférence soit réussie, il faut naturellement que le maximum, le plus grand nombre des communautés des forces politiques irakiennes soient associées, soient incluses dans ce processus politique et j'ai dit en effet, y compris tous ceux qui, à un moment où à un autre, ont résisté mais qui aujourd'hui choisiraient d'abandonner la violence.
Q - En ce qui concerne les prochaines élections prévues au mois de janvier prochain : la France considère-t-elle qu'il faut les organiser en tout état de cause, même si la situation chaotique persiste dans le pays ?
R - Nous sommes toujours dans le cadre de la résolution 1546, qui prévoit parmi ces étapes, les élections avant le 31 janvier 2005. C'est extrêmement important de réussir cette étape là. Voilà pourquoi nous pensons qu'une conférence réunissant dans la région le maximum des forces politiques et des communautés irakiennes et l'ensemble des pays de la région et peut être au-delà d'autres pays de la communauté internationale, cette conférence-là, pour consolider, pour soutenir le processus et notamment cette première étape, est importante avant la fin de cette année.
Q - La diplomatie française va t-elle avancer des propositions sur le lieu, la date et les modalités de la tenue de cette conférence ?
R - Non, nous allons discuter dans le cadre des Nations unies, le cadre que nous souhaitons depuis le début, celui du débat et de l'action internationale. Nous avons discuté avec les partenaires avec lesquels nous travaillons de la bonne date possible. Ce n'est pas tellement la date qui est importante, après ou avant les élections américaines, c'est de réussir cette conférence et de la réussir avec tous ceux qui doivent y participer, qui veulent y participer et en choisissant tous les sujets, qui sont les sujets, les étapes de la résolution 1546 telle que nous l'avons approuvée.
Q - Est-ce que vous êtes pour New York ou pour une capitale de la région pour la tenue de la conférence ?
R - Très franchement, ce sujet doit être choisi en commun. Nous avons parlé des Nations unies pour le débat, pour la discussion qui doit avoir lieu, mais pourquoi pas une des capitales de la région. Encore une fois, ce qui est important c'est que et l'ordre de jour et le lieu et les conditions pour réussir cette conférence soient discutés tous ensemble et sincèrement.
Q - Après la libération du diplomate iranien considérez-vous que cet élément nouveau nous approche d'un dénouement politique de l'affaire des otages français ?
R - Il y a pour nous un encouragement à continuer nos efforts et nous avons été heureux pour lui-même d'abord et pour son pays, de la libération du consul iranien. Et donc nous continuons nos efforts.
Comme vous l'avez noté, nous travaillons aujourd'hui dans la discrétion et nous avons aussi auparavant fait un travail d'explication publique et diplomatique, en particulier sur ce qu'est la loi républicaine française à propos de la laïcité. Cette loi sur le port des signes religieux dans les écoles publiques est appliquée dans un esprit de dialogue sincère, comme le gouvernement s'y est formellement engagé. Les résultats de son application seront évalués pour l'avenir et, pour cela, le gouvernement demandera au Parlement la création d'une commission. Des représentants des musulmans de France participeront naturellement aux travaux de cette commission. Les conditions d'application de la loi pour l'avenir, tiendront compte de ce nouvel examen. Voilà pour ce qui est de notre loi républicaine. Je ne peux pas en dire plus sur le sort de Christian Chesnot, de Georges Malbrunot et de leur chauffeur syrien, la patience, la discrétion doivent prévaloir parce que c'est d'abord la sécurité des otages qui est aujourd'hui notre préoccupation principale.
Q - Vous avez dit, Monsieur le Ministre, que depuis quinze jours nous sommes entrés dans une nouvelle étape de cette crise, pouvez-vous la préciser ?
R - Il y a eu le travail d'explication que nous avons fait dans la région et depuis Paris, tous ensemble, et que je continue de faire, notamment en répondant à votre question, sur ce qu'est la loi républicaine et dans quelles conditions sincères de dialogue nous souhaitons appliquer cette loi sur la laïcité. Depuis une quinzaine de jours, au-delà et avec cette explication, nous sommes entrés dans une nouvelle étape où nous devons faire preuve à la fois de discrétion et de patience, et je pense encore une fois que chacun doit le comprendre parce que c'est la condition, l'une des conditions, de la sécurité de Christian Chesnot, de Georges Malbrunot et de leur chauffeur syrien.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 septembre 2004)