Texte intégral
Emmanuelle Quemard : Comment réagissez-vous à la fermeture des usines Nestlé et Lustucru-Riz ?
Jean-Luc Cazettes : Il semblerait que le groupe Nestlé ait décidé de quitter complètement le territoire national au profit du Brésil et de la Russie où la main d'oeuvre est à bas coût. Si tel était le cas, la CGC appellerait au boycott des produits Nestlé. Il faut se décider à taper très fort contre cette politique de délocalisation. On ne peut pas accepter que la vie des entreprises et des salariés soit conditionnée au rendement des actionnaires.
Emmanuelle Quemard : Le secteur de la métallurgie est lui aussi confronté à ce phénomène de délocalisation galopante.
Jean-Luc Cazettes : La fermeture de sites et la disparition des emplois industriels condamnent la France à n'accueillir plus que les parcs de loisirs, les activités liées au tourisme et aux services. Mais, sans tissu industriel, l'économie n'est pas viable.
Emmanuelle Quemard : Que préconisez-vous pour développer l'emploi salarié, qui, selon les derniers chiffres, a encore reculé ?
Jean-Luc Cazettes : Il faut baisser le coût du travail en baissant les cotisations maladie des employeurs et des salariés et créer une cotisation sur la consommation. Cette cotisation, financée sur la base des produits et biens fabriqués en France ou ailleurs, serait affectée à l'assurance-maladie. Il faut que l'emploi salarié soit moins pénalisé.
Emmanuelle Quemard : Que pensez-vous de la gestion du dossier Unedic par le gouvernement ?
Jean-Luc Cazettes : Il est hors de question de renégocier la convention de 2002. La réintégration des recalculés va coûter 2 milliards d'euros au régime. Ce qui implique un recours aux emprunts bancaires. Ce seront donc l'ensemble des contribuables et des consommateurs qui paieront. De même, s'agissant des intermittents, il est impensable de renégocier l'accord de juin 2003. Ce n'est pas aux salariés du privé de payer l'exception culturelle française.
(source http://www.cfecgc.org, le 25 mai 2004)
Jean-Luc Cazettes : Il semblerait que le groupe Nestlé ait décidé de quitter complètement le territoire national au profit du Brésil et de la Russie où la main d'oeuvre est à bas coût. Si tel était le cas, la CGC appellerait au boycott des produits Nestlé. Il faut se décider à taper très fort contre cette politique de délocalisation. On ne peut pas accepter que la vie des entreprises et des salariés soit conditionnée au rendement des actionnaires.
Emmanuelle Quemard : Le secteur de la métallurgie est lui aussi confronté à ce phénomène de délocalisation galopante.
Jean-Luc Cazettes : La fermeture de sites et la disparition des emplois industriels condamnent la France à n'accueillir plus que les parcs de loisirs, les activités liées au tourisme et aux services. Mais, sans tissu industriel, l'économie n'est pas viable.
Emmanuelle Quemard : Que préconisez-vous pour développer l'emploi salarié, qui, selon les derniers chiffres, a encore reculé ?
Jean-Luc Cazettes : Il faut baisser le coût du travail en baissant les cotisations maladie des employeurs et des salariés et créer une cotisation sur la consommation. Cette cotisation, financée sur la base des produits et biens fabriqués en France ou ailleurs, serait affectée à l'assurance-maladie. Il faut que l'emploi salarié soit moins pénalisé.
Emmanuelle Quemard : Que pensez-vous de la gestion du dossier Unedic par le gouvernement ?
Jean-Luc Cazettes : Il est hors de question de renégocier la convention de 2002. La réintégration des recalculés va coûter 2 milliards d'euros au régime. Ce qui implique un recours aux emprunts bancaires. Ce seront donc l'ensemble des contribuables et des consommateurs qui paieront. De même, s'agissant des intermittents, il est impensable de renégocier l'accord de juin 2003. Ce n'est pas aux salariés du privé de payer l'exception culturelle française.
(source http://www.cfecgc.org, le 25 mai 2004)