Texte intégral
Question : Une journée particulière parce que, évidemment, nous allons beaucoup parler de la finale de la Ligue des Champions sur l'antenne d'EUROPE 1 et nous recevons aujourd'hui le porte-parole du gouvernement, Jean-François COPE, à l'issue d'un conseil des ministres et d'une situation politique qui est à la fois complexe et riche. Merci d'être ici.
Jean-François Copé (Réponse) : Merci à vous.
Question : Tout à l'heure, le journal people avec Laurent DELPECH et nous parlerons donc de " Mariage mixte ", le dernier film d'Alexandre ARCARDY. On va commencer un petit peu par cette Ligue des Champions, au fond c'est assez amusant d'avoir le porte-parole du gouvernement parce que finalement Monaco c'est quoi, c'est la France, ce n'est pas la France, c'est un paradis fiscal à l'intérieur de la France, ce que la gauche laisse suggérer ? Qu'est-ce que vous pouvez dire ?
Jean-François Copé (Réponse) : Alors là je vais vous aujourd'hui je ne dis qu'une chose c'est : Vive Monaco et on soutient évidemment Monaco à fond et dans ces moments-là, comme on est tous chauvins, on ne se demande rien d'autre.
Question : Oui, enfin pour l'instant Monaco c'est une principauté indépendante.
Jean-François Copé (Réponse) : Oui bien sûr mais enfin vous savez que depuis bien longtemps Monaco est intégré dans l'ensemble des championnats de France par équipe et que ça fait partie maintenant d'une image tellement prestigieuse que dans ces moments-là on se l'approprie bien volontiers et on partage l'événement avec enthousiasme.
Question : Alors revenons à la situation en politique. Ce matin, le Premier ministre a expliqué qu'il serait intraitable face aux ambitions personnelles. On parle beaucoup des rivalités qui peuvent exister entre Nicolas SARKOZY et Dominique de VILLEPIN. Est-ce qu'il a raison et est-ce qu'il va arriver à empêcher que cette rivalité n'explose ?
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, d'abord je crois qu'il faut peut-être relativiser un peu les choses parce qu'après tout c'est quand même un tout petit peu normal que dans une équipe gouvernementale au moment où on fait des arbitrages budgétaires, en plus dans une situation difficile, les ministres expriment leur point de vue et
Question : Oui, enfin c'est une première ce qui s'est passé lors du dernier séminaire
Jean-François Copé (Réponse) : Non
Question : Ce qui s'est passé entre VILLEPIN et SARKOZY c'est une première.
Jean-François Copé (Réponse) : C'est une première dans les fonctions respectives qui sont les leurs mais enfin c'est une tradition, je peux vous dire, c'est la troisième année à laquelle je participe à une action gouvernementale et je vois à chaque fois la même chose. Rappelez-vous, on disait à peu près la même chose lorsqu'à l'époque, je me souviens il y a quelques mois, c'était entre Monsieur MER et Monsieur FILLON pour le budget social, et puis du temps des gouvernements précédents. Ces débats-là ils existent toujours vous savez, entre STRAUSS-KAHN et AUBRY. Non, je crois que
Question : Mais la position de RAFFARIN : intraitable.
Jean-François Copé (Réponse) : Attendez
Question : Ca veut dire quoi ?
Jean-François Copé (Réponse) : Mais ça veut dire quoi, ça veut dire tout simplement que
Question : RAFFARIN est encore
Jean-François Copé (Réponse) : Que le boulot du Premier ministre c'est d'être le patron de l'équipe et à ce titre, c'est lui qui traditionnellement fait l'ensemble des arbitrages budgétaires sur les sujets qui continueront de fâcher après les discussions entre les ministres, c'est-à-dire non pas aujourd'hui mais d'ici un mois et demi. Et c'est tout à fait normal que le Premier ministre rappelle la règle du jeu, bien sûr.
Question : Quand la gauche sur ce thème-là justement a deux arguments, le premier c'est que RAFFARIN est totalement démonétiser et le deuxième c'est que le budget de la France c'est un budget de rigueur qui s'annonce et que, de toute façon, dans ce domaine il n'y a plus de marge de manuvre, ni politique, ni économique.
Jean-François Copé (Réponse) : Prenons les deux points dans l'ordre. Sur le premier, moi je constate que depuis trois ans, le PS dit exactement la même chose et n'a qu'une seule idée, les attaques de personnes. Donc je crains que
Question : Il y a trois ans, il disait cela, que le Premier ministre était dans une situation d'impuissance politique ? C'est l'argument du PS aujourd'hui.
Jean-François Copé (Réponse) : Enfin, c'était déjà des critiques très persos et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles ne sont pas toujours adaptées à ce que peuvent attendre les Français. Moi je sais que la plupart du temps, les gens en ont assez. Ils attendent des propositions concrètes et notamment des propositions alternatives. C'est ce qui m'amène à la deuxième idée. Je trouve que lorsque les socialistes hurlent face à la situation financière de la France c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité. Quand j'entends Monsieur FABIUS donner des grandes leçons de bonne gestion alors qu'il nous a laissé une situation de déficit majeur quand ils sont partis en 2002 alors qu'ils avaient eu cinq années de croissance, je suis quand même obligé de vous dire que dans ce domaine, on gère aussi tout ce qui vient du passé. C'est un petit peu normal de rappeler aujourd'hui qu'on se tape tout cet héritage. Et puis aussi que nous devons assumer sans croissance économique, premièrement des réformes difficiles que personne n'a voulu faire avant, faute de courage et puis deuxièmement, qu'il faut dépenser pour assumer la sécurité, la cohésion sociale et tout autant de choses qui n'ont pas été faites avant.
Question : Y aura-t-il derrière les Européennes, comme le dit Annick LE PETIT, une des porte-parole du PS, y aura-t-il un budget de rigueur ? Est-ce que c'est ce qui attend les Français ?
Jean-François Copé (Réponse) : Non, mais ce n'est pas comme cela que ça marche.
Question : Oui, mais c'est cela la question.
Jean-François Copé (Réponse) : Oui mais je vais vous dire, ma réponse c'est que ce n'est pas comme ça que ça marche. On ne fait pas des budgets de circonstances. Nous avons la même ligne politique depuis deux ans, qui est l'idée d'une gestion de bon père de famille. C'est-à-dire cette idée qu'on doit essayer de faire en sorte de ne pas dépenser plus que l'on gagne. Et comme on n'a pas de croissance économique et qu'on doit quand même tenir nos engagements vis-à-vis des Français puisque sinon l'Etat aurait risqué de s'écrouler
Question : Considérés pour certains comme démagogiques, les restaurateurs
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, enfin dites donc, mettons les choses en bonne proportion. Les grandes priorités de l'Etat ce n'est pas une baisse de charges, encore que ça soit déjà très bien les charges de baisse sociale pour favoriser l'emploi dans la restauration. Mais les grandes priorités aujourd'hui c'est quoi ? il ne faut pas s'y tromper. C'est d'abord de rétablir la sécurité publique, les Français l'ont suffisamment demandé, c'est de réformer les retraites avant que le système s'écroule, c'est de moderniser la Sécu, c'est de faire en sorte que toutes ces décisions difficiles, on les prenne aujourd'hui parce que c'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Moi, ils me font un peu sourire les socialistes. Ils sont excellents dans l'attaque personnelle, excellents dans l'attaque globale, mais attendez, pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas fait ce travail-là avant ? Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui ils ne sont pas en position de proposer autre chose ? C'est bien parce que les situations sont difficiles et qu'il faut les assumer. Voilà notre devoir aujourd'hui.
Question : Comment passer les Européennes avec un Premier ministre, je reviens à la charge, je ne suis pas le porte-parole de la gauche, mais j'essaie de mettre sur la table un certain nombre d'arguments
Jean-François Copé (Réponse) : Vous faites de votre mieux
Question : Non pas du tout. Comment passer les Européennes avec un Premier ministre qui justement semble-t-il médiatiquement essaie de résister. Il est un petit peu partout, mais que beaucoup considèrent comme démonétisé, à commencer par l'opinion ?
Jean-François Copé (Réponse) : Enfin écoutez, moi je voudrais essayer de répondre de manière assez concrète à cette question, parce que je l'entends effectivement, notamment de la part de l'opposition. Mais je crois qu'il ne faut pas prendre toujours quand on est à gauche et donc dans l'opposition
Question : Mais c'est ça, il est ou il n'est pas démonétisé ?
Jean-François Copé (Réponse) : Mais qu'est-ce que ça veut dire, démonétisé ?
Question : Politiquement ça ne veut pas dire que l'homme n'existe plus, ça veut dire que politiquement il n'a plus d'impact sur l'opinion.
Jean-François Copé (Réponse) : Non, mais attendez, mais le problème de fond c'est de savoir quelle est la légitimité du Premier ministre sous la Vème République. Sa première légitimité il la tient du président de la République. Sa seconde légitimité, il la tient de la majorité parlementaire. Or, aujourd'hui, la confiance lui a été totalement réaffirmée. Pourquoi ? Pour accomplir une feuille de route. Vous savez, la force de Jean-Pierre RAFFARIN dans tout cela, c'est que ce qu'il dit tous les jours, c'est qu'il est là pour accomplir une mission que personne n'a voulu faire avant lui. Et cette mission elle consiste à faire une bonne partie du travail difficile, nécessaire pour l'avenir des Français. Vous savez, quand on gouverne, moi je l'apprends tous les jours en étant dans la cabine de pilotage, vous savez, quand vous êtes porte-parole du gouvernement, vous voyez bien comment la décision se construit, votre but ce n'est pas d'être instantanément populaire, avec des mesures démagogiques, comme ça a été fait sous JOSPIN pendant quatre ans et demi. Ce qui compte c'est de prendre des décisions qui marquent et qui permettent demain de prendre la mesure d'un bilan. On a cinq ans pour faire tout cela.
Question : C'est-à-dire que passé les régionales qui ont été une défaite et les Européennes qui pourraient l'être, il doit rester jusqu'au bout, quoi ?
Jean-François Copé (Réponse) : Je vous propose de voir les choses autrement. D'abord, voyons le verre à moitié plein et pas seulement à moitié vide. Oui, on a eu effectivement des régionales extrêmement difficiles, ce qui est normal, il y a eu conjugaison des gens impatients et des gens mécontents. C'est sûr que ça ne peut pas gagner facilement. Mais regardons l'avenir. D'abord les Européennes c'est plus compliqué que cela, vous savez que c'est très éparpillé, à droite comme à gauche et qu'il y a des souverainistes et des Européens dans les deux camps. Donc difficile de l'interpréter. Et surtout, ce qui compte, c'est de juger ce gouvernement aux résultats. Quand on aura achevé un certain nombre des grandes réformes sur lesquelles nous nous sommes engagés devant la majorité parlementaire et devant les Français, là, ça sera plus facile d'aller au jugement des gens.
Question : Alors justement, à propos de ces réformes, il y en a une qui est en cours qui est celle de l'assurance maladie. Il faut la mener dans un esprit de justice disait ce matin Jean-Pierre RAFFARIN. Au départ, on avait l'impression que les syndicats étaient, disons, sans participer, relativement compréhensifs. Et là, on les sent re-motivés, voire sur le chemin de la manifestation. Est-ce que vous avez l'impression de pouvoir respecter déjà le calendrier ? C'est-à-dire le calendrier qui est proposé
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, oui, le calendrier sera respecté parce que Jean-Pierre RAFFARIN
Question : Sans mesures exceptionnelles ?
Jean-François Copé (Réponse) : Il l'a toujours dit, l'idée est assez simple, c'est qu'il y a le temps pour le dialogue, le temps pour l'écoute et puis le temps pour les décisions. Et la décision, elle doit revenir aux politiques. Donc il y a un calendrier qui a été fixé par le président, c'est de dire : à l'été, cette réforme aura dû être adoptée. Mais d'ici l'été, nous avons tout le temps nécessaire pour écouter, pour discuter. Il y a des tas de points sur lesquels on peut naturellement évoluer et puis ensuite il y a la discussion parlementaire. Comme nous l'avons fait pour les retraites. Vous dites qu'il y a des appels à manifester, mais c'est normal, écoutez, on est dans une démocratie.
Question : Au départ, ce n'était pas forcément prévu.
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, enfin bon, écoutez, c'est l'inverse
Question : Jean-Pierre RAFFARIN n'avait pas misé justement sur
Jean-François Copé (Réponse) : Mais personne ne mise et personne ne le souhaite. Mais enfin, écoutez, après tout, les appels à manifester ça fait partie aussi de notre tradition. Moi ce qui m'importe sur cette affaire-là, c'est que l'expression y compris de la critique, puisse se faire très librement ou de la contestation et puis de montrer que nous sommes ouverts à discuter sur un certain nombre de choses. Mais en revanche, ce sur quoi nous insistons bien, parce que c'est essentiel, c'est l'appel à la responsabilité de tous. Ce projet, il est vraiment c'est une avancée considérable, c'est de nature à sauver la Sécu, il ne faut pas se tromper, c'est cela l'enjeu. A partir du moment où on fait le choix courageux de dire : on ne va pas régler le problème simplement en augmentant comme d'habitude les impôts mais à trouver des vraies réponses de structures, de responsabiliser les gens, les patients, les assurés, l'hôpital, la médecine et puis les partenaires sociaux, écoutez, personne n'a voulu le faire avant. Je comprends que ça crée ici ou là quelques mécontentements, mais il faut aller jusqu'au bout de la logique.
Question : Deux dernières questions importantes, la présidence de l'UMP et...
Jean-François Copé (Réponse) : D'autant que c'est le choix qui a permis d'éviter et la privatisation et l'étatisation.
Question : Alors justement, parlons d'ALSTOM avant de parler de la présidence de l'UMP. Donc, finalement la France a été assez aidée par Mario MONTI dans cette affaire. Nicolas SARKOZY va aller rencontrer à La Rochelle et Belfort les salariés. On connaît la situation. ALSTOM va mal, des partenaires vont lui être trouvés et la viabilité semble assurée. Est-ce que finalement pour une fois on n'a pas été aidés par l'Europe ?
Jean-François Copé (Réponse) : Eh bien on a été on a surtout vous savez, moi je crois que il ne faut pas raisonner en terme de rapport de force avec l'Europe, ce n'est pas comme ça que ça marche. C'est pour l'essentiel un travail d'explications et de conviction. Et ce qui était très important c'était de faire valoir à nos interlocuteurs de la Commission européenne qu'en réalité ce que nous faisons c'est pour l'intérêt de l'Europe. Je suis désolé de dire que l'Europe, tout autant que la France a besoin d'un grand groupe qui s'appelle ALSTOM, parce que c'est bien
Question : Il y en a d'autres, il y a SIEMENS...
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, ce n'est pas mal qu'il y ait de la concurrence et c'est une concurrence saine en plus puisqu'il s'agit derrière de la haute technique et de choses qui correspondent aux besoins des gens. Je rappelle quand même que ce sont des dizaines de milliers de salariés, un savoir-faire exceptionnel et que ça aurait été inimaginable que demain on puisse voir l'Europe sans un groupe aussi important qu'ALSTOM. Et donc c'était ça l'enjeu majeur. Alors c'est vrai qu'il y avait à discuter, c'est vrai que l'Etat dans cette affaire-là a joué une part importante et que le gouvernement s'est beaucoup impliqué, que ce soit Nicolas SARKOZY bien sûr, mais que ce soit également le Premier ministre. Tout le monde a absolument fait tout ce qu'il était possible de faire pour convaincre nos partenaires de la Commission. Et c'est la démonstration que, quand on passe du temps à s'expliquer, c'est toujours mieux, ça permet de se comprendre.
Question : Dernier point politique, puisque tout à l'heure on parlait de la cacophonie des rivalités qui existent, la présidence de l'UMP. Le Premier ministre envisage de se présenter, finalement, pour essayer d'arbitrer les différentes ambitions personnelles. Et au fond, il laisse comprendre que toute personne du gouvernement qui se présenterait contre lui sortirait du gouvernement. Ce qui vise évidemment Nicolas SARKOZY. Vous en pensez quoi ?
Jean-François Copé (Réponse) : D'abord, je pense que comme le dit mon ami Guy DRUT, il faut franchir une haie après l'autre. Pour l'instant on n'en est pas tout à fait là. Il est en campagne
Question : On y vient
Jean-François Copé (Réponse) : Non mais je sais, attendez je vais vous répondre
Question : Il vient de poser les haies, RAFFARIN, il dit, au bout de la haie c'est moi et personne d'autre.
Jean-François Copé (Réponse) : D'abord, premier point, c'est qu'il y a la campagne européenne. Ca c'est la première étape et puis il faut bien entendu se mobiliser beaucoup, dans un cadre qui n'est pas facile, parce que le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a du mal à mobiliser l'opinion publique sur ce sujet qui est, pourtant, absolument essentiel. Deuxième élément, qu'est-ce qu'a rappelé le Premier ministre ? C'est qu'il ne faut pas qu'on ait au sein de l'équipe gouvernementale, des difficultés ou des tensions liées à cette question de l'UMP, parce qu'il y a besoin de
Question : Donc, toute personne qui se présentera contre lui au mois de novembre, sera exclue du gouvernement ?
Jean-François Copé (Réponse) : Ce n'est pas tout à fait comme ça. Si j'ai bien entendu ce qu'il a rappelé, c'est qu'il appelait quand même l'attention sur le fait qu'il ne fallait pas que tout le monde se présente et qu'il y avait quand même besoin dans cette affaire que l'équipe reste l'équipe. Donc, écoutez les haies comme vous l'avez dit, sont posées, une haie après l'autre, on aura le temps de revenir pour parler de tout cela.
Question : Dernière question, est-ce qu'on n'est pas en train de rejouer les périodes que vous avez connues. Il y a eu " Tout sauf BALLADUR ". Est-ce qu'actuellement finalement, les chiraquiens que vous représentez ne sont pas en train de s'organiser pour un " Tout, sauf SARKOZY " ?
Jean-François Copé (Réponse) : Non, d'abord je pense que cette formule
Question : Ah oui, mais enfin tout le monde en parle.
Jean-François Copé (Réponse) : Oui mais écoutez
Question : Pour reprendre une autre formule célèbre.
Jean-François Copé (Réponse) : Non écoutez cette formule n'a aucun sens
Question : C'est la réalité qui pourrait avoir un sens
Jean-François Copé (Réponse) : Oui mais attendez, au-delà de ça, moi je pense que ce sont des formules qui sont absolument suicidaires et on le sait très bien. Moi je souhaite de tout cur, et je crois pouvoir dire que c'est aussi l'avis de beaucoup, beaucoup de mes amis, de mes collègues et puis en particulier de ceux qui appartiennent à la ma génération, qui considèrent qu'il faut absolument éviter ce type de déchirure et de division, naturellement, car ce serait évidemment la pire des choses.
Guillaume Durand : Jean-François COPE, donc l'invité d'EUROPE 1, merci.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 1er juin 2004)
Jean-François Copé (Réponse) : Merci à vous.
Question : Tout à l'heure, le journal people avec Laurent DELPECH et nous parlerons donc de " Mariage mixte ", le dernier film d'Alexandre ARCARDY. On va commencer un petit peu par cette Ligue des Champions, au fond c'est assez amusant d'avoir le porte-parole du gouvernement parce que finalement Monaco c'est quoi, c'est la France, ce n'est pas la France, c'est un paradis fiscal à l'intérieur de la France, ce que la gauche laisse suggérer ? Qu'est-ce que vous pouvez dire ?
Jean-François Copé (Réponse) : Alors là je vais vous aujourd'hui je ne dis qu'une chose c'est : Vive Monaco et on soutient évidemment Monaco à fond et dans ces moments-là, comme on est tous chauvins, on ne se demande rien d'autre.
Question : Oui, enfin pour l'instant Monaco c'est une principauté indépendante.
Jean-François Copé (Réponse) : Oui bien sûr mais enfin vous savez que depuis bien longtemps Monaco est intégré dans l'ensemble des championnats de France par équipe et que ça fait partie maintenant d'une image tellement prestigieuse que dans ces moments-là on se l'approprie bien volontiers et on partage l'événement avec enthousiasme.
Question : Alors revenons à la situation en politique. Ce matin, le Premier ministre a expliqué qu'il serait intraitable face aux ambitions personnelles. On parle beaucoup des rivalités qui peuvent exister entre Nicolas SARKOZY et Dominique de VILLEPIN. Est-ce qu'il a raison et est-ce qu'il va arriver à empêcher que cette rivalité n'explose ?
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, d'abord je crois qu'il faut peut-être relativiser un peu les choses parce qu'après tout c'est quand même un tout petit peu normal que dans une équipe gouvernementale au moment où on fait des arbitrages budgétaires, en plus dans une situation difficile, les ministres expriment leur point de vue et
Question : Oui, enfin c'est une première ce qui s'est passé lors du dernier séminaire
Jean-François Copé (Réponse) : Non
Question : Ce qui s'est passé entre VILLEPIN et SARKOZY c'est une première.
Jean-François Copé (Réponse) : C'est une première dans les fonctions respectives qui sont les leurs mais enfin c'est une tradition, je peux vous dire, c'est la troisième année à laquelle je participe à une action gouvernementale et je vois à chaque fois la même chose. Rappelez-vous, on disait à peu près la même chose lorsqu'à l'époque, je me souviens il y a quelques mois, c'était entre Monsieur MER et Monsieur FILLON pour le budget social, et puis du temps des gouvernements précédents. Ces débats-là ils existent toujours vous savez, entre STRAUSS-KAHN et AUBRY. Non, je crois que
Question : Mais la position de RAFFARIN : intraitable.
Jean-François Copé (Réponse) : Attendez
Question : Ca veut dire quoi ?
Jean-François Copé (Réponse) : Mais ça veut dire quoi, ça veut dire tout simplement que
Question : RAFFARIN est encore
Jean-François Copé (Réponse) : Que le boulot du Premier ministre c'est d'être le patron de l'équipe et à ce titre, c'est lui qui traditionnellement fait l'ensemble des arbitrages budgétaires sur les sujets qui continueront de fâcher après les discussions entre les ministres, c'est-à-dire non pas aujourd'hui mais d'ici un mois et demi. Et c'est tout à fait normal que le Premier ministre rappelle la règle du jeu, bien sûr.
Question : Quand la gauche sur ce thème-là justement a deux arguments, le premier c'est que RAFFARIN est totalement démonétiser et le deuxième c'est que le budget de la France c'est un budget de rigueur qui s'annonce et que, de toute façon, dans ce domaine il n'y a plus de marge de manuvre, ni politique, ni économique.
Jean-François Copé (Réponse) : Prenons les deux points dans l'ordre. Sur le premier, moi je constate que depuis trois ans, le PS dit exactement la même chose et n'a qu'une seule idée, les attaques de personnes. Donc je crains que
Question : Il y a trois ans, il disait cela, que le Premier ministre était dans une situation d'impuissance politique ? C'est l'argument du PS aujourd'hui.
Jean-François Copé (Réponse) : Enfin, c'était déjà des critiques très persos et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles ne sont pas toujours adaptées à ce que peuvent attendre les Français. Moi je sais que la plupart du temps, les gens en ont assez. Ils attendent des propositions concrètes et notamment des propositions alternatives. C'est ce qui m'amène à la deuxième idée. Je trouve que lorsque les socialistes hurlent face à la situation financière de la France c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité. Quand j'entends Monsieur FABIUS donner des grandes leçons de bonne gestion alors qu'il nous a laissé une situation de déficit majeur quand ils sont partis en 2002 alors qu'ils avaient eu cinq années de croissance, je suis quand même obligé de vous dire que dans ce domaine, on gère aussi tout ce qui vient du passé. C'est un petit peu normal de rappeler aujourd'hui qu'on se tape tout cet héritage. Et puis aussi que nous devons assumer sans croissance économique, premièrement des réformes difficiles que personne n'a voulu faire avant, faute de courage et puis deuxièmement, qu'il faut dépenser pour assumer la sécurité, la cohésion sociale et tout autant de choses qui n'ont pas été faites avant.
Question : Y aura-t-il derrière les Européennes, comme le dit Annick LE PETIT, une des porte-parole du PS, y aura-t-il un budget de rigueur ? Est-ce que c'est ce qui attend les Français ?
Jean-François Copé (Réponse) : Non, mais ce n'est pas comme cela que ça marche.
Question : Oui, mais c'est cela la question.
Jean-François Copé (Réponse) : Oui mais je vais vous dire, ma réponse c'est que ce n'est pas comme ça que ça marche. On ne fait pas des budgets de circonstances. Nous avons la même ligne politique depuis deux ans, qui est l'idée d'une gestion de bon père de famille. C'est-à-dire cette idée qu'on doit essayer de faire en sorte de ne pas dépenser plus que l'on gagne. Et comme on n'a pas de croissance économique et qu'on doit quand même tenir nos engagements vis-à-vis des Français puisque sinon l'Etat aurait risqué de s'écrouler
Question : Considérés pour certains comme démagogiques, les restaurateurs
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, enfin dites donc, mettons les choses en bonne proportion. Les grandes priorités de l'Etat ce n'est pas une baisse de charges, encore que ça soit déjà très bien les charges de baisse sociale pour favoriser l'emploi dans la restauration. Mais les grandes priorités aujourd'hui c'est quoi ? il ne faut pas s'y tromper. C'est d'abord de rétablir la sécurité publique, les Français l'ont suffisamment demandé, c'est de réformer les retraites avant que le système s'écroule, c'est de moderniser la Sécu, c'est de faire en sorte que toutes ces décisions difficiles, on les prenne aujourd'hui parce que c'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Moi, ils me font un peu sourire les socialistes. Ils sont excellents dans l'attaque personnelle, excellents dans l'attaque globale, mais attendez, pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas fait ce travail-là avant ? Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui ils ne sont pas en position de proposer autre chose ? C'est bien parce que les situations sont difficiles et qu'il faut les assumer. Voilà notre devoir aujourd'hui.
Question : Comment passer les Européennes avec un Premier ministre, je reviens à la charge, je ne suis pas le porte-parole de la gauche, mais j'essaie de mettre sur la table un certain nombre d'arguments
Jean-François Copé (Réponse) : Vous faites de votre mieux
Question : Non pas du tout. Comment passer les Européennes avec un Premier ministre qui justement semble-t-il médiatiquement essaie de résister. Il est un petit peu partout, mais que beaucoup considèrent comme démonétisé, à commencer par l'opinion ?
Jean-François Copé (Réponse) : Enfin écoutez, moi je voudrais essayer de répondre de manière assez concrète à cette question, parce que je l'entends effectivement, notamment de la part de l'opposition. Mais je crois qu'il ne faut pas prendre toujours quand on est à gauche et donc dans l'opposition
Question : Mais c'est ça, il est ou il n'est pas démonétisé ?
Jean-François Copé (Réponse) : Mais qu'est-ce que ça veut dire, démonétisé ?
Question : Politiquement ça ne veut pas dire que l'homme n'existe plus, ça veut dire que politiquement il n'a plus d'impact sur l'opinion.
Jean-François Copé (Réponse) : Non, mais attendez, mais le problème de fond c'est de savoir quelle est la légitimité du Premier ministre sous la Vème République. Sa première légitimité il la tient du président de la République. Sa seconde légitimité, il la tient de la majorité parlementaire. Or, aujourd'hui, la confiance lui a été totalement réaffirmée. Pourquoi ? Pour accomplir une feuille de route. Vous savez, la force de Jean-Pierre RAFFARIN dans tout cela, c'est que ce qu'il dit tous les jours, c'est qu'il est là pour accomplir une mission que personne n'a voulu faire avant lui. Et cette mission elle consiste à faire une bonne partie du travail difficile, nécessaire pour l'avenir des Français. Vous savez, quand on gouverne, moi je l'apprends tous les jours en étant dans la cabine de pilotage, vous savez, quand vous êtes porte-parole du gouvernement, vous voyez bien comment la décision se construit, votre but ce n'est pas d'être instantanément populaire, avec des mesures démagogiques, comme ça a été fait sous JOSPIN pendant quatre ans et demi. Ce qui compte c'est de prendre des décisions qui marquent et qui permettent demain de prendre la mesure d'un bilan. On a cinq ans pour faire tout cela.
Question : C'est-à-dire que passé les régionales qui ont été une défaite et les Européennes qui pourraient l'être, il doit rester jusqu'au bout, quoi ?
Jean-François Copé (Réponse) : Je vous propose de voir les choses autrement. D'abord, voyons le verre à moitié plein et pas seulement à moitié vide. Oui, on a eu effectivement des régionales extrêmement difficiles, ce qui est normal, il y a eu conjugaison des gens impatients et des gens mécontents. C'est sûr que ça ne peut pas gagner facilement. Mais regardons l'avenir. D'abord les Européennes c'est plus compliqué que cela, vous savez que c'est très éparpillé, à droite comme à gauche et qu'il y a des souverainistes et des Européens dans les deux camps. Donc difficile de l'interpréter. Et surtout, ce qui compte, c'est de juger ce gouvernement aux résultats. Quand on aura achevé un certain nombre des grandes réformes sur lesquelles nous nous sommes engagés devant la majorité parlementaire et devant les Français, là, ça sera plus facile d'aller au jugement des gens.
Question : Alors justement, à propos de ces réformes, il y en a une qui est en cours qui est celle de l'assurance maladie. Il faut la mener dans un esprit de justice disait ce matin Jean-Pierre RAFFARIN. Au départ, on avait l'impression que les syndicats étaient, disons, sans participer, relativement compréhensifs. Et là, on les sent re-motivés, voire sur le chemin de la manifestation. Est-ce que vous avez l'impression de pouvoir respecter déjà le calendrier ? C'est-à-dire le calendrier qui est proposé
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, oui, le calendrier sera respecté parce que Jean-Pierre RAFFARIN
Question : Sans mesures exceptionnelles ?
Jean-François Copé (Réponse) : Il l'a toujours dit, l'idée est assez simple, c'est qu'il y a le temps pour le dialogue, le temps pour l'écoute et puis le temps pour les décisions. Et la décision, elle doit revenir aux politiques. Donc il y a un calendrier qui a été fixé par le président, c'est de dire : à l'été, cette réforme aura dû être adoptée. Mais d'ici l'été, nous avons tout le temps nécessaire pour écouter, pour discuter. Il y a des tas de points sur lesquels on peut naturellement évoluer et puis ensuite il y a la discussion parlementaire. Comme nous l'avons fait pour les retraites. Vous dites qu'il y a des appels à manifester, mais c'est normal, écoutez, on est dans une démocratie.
Question : Au départ, ce n'était pas forcément prévu.
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, enfin bon, écoutez, c'est l'inverse
Question : Jean-Pierre RAFFARIN n'avait pas misé justement sur
Jean-François Copé (Réponse) : Mais personne ne mise et personne ne le souhaite. Mais enfin, écoutez, après tout, les appels à manifester ça fait partie aussi de notre tradition. Moi ce qui m'importe sur cette affaire-là, c'est que l'expression y compris de la critique, puisse se faire très librement ou de la contestation et puis de montrer que nous sommes ouverts à discuter sur un certain nombre de choses. Mais en revanche, ce sur quoi nous insistons bien, parce que c'est essentiel, c'est l'appel à la responsabilité de tous. Ce projet, il est vraiment c'est une avancée considérable, c'est de nature à sauver la Sécu, il ne faut pas se tromper, c'est cela l'enjeu. A partir du moment où on fait le choix courageux de dire : on ne va pas régler le problème simplement en augmentant comme d'habitude les impôts mais à trouver des vraies réponses de structures, de responsabiliser les gens, les patients, les assurés, l'hôpital, la médecine et puis les partenaires sociaux, écoutez, personne n'a voulu le faire avant. Je comprends que ça crée ici ou là quelques mécontentements, mais il faut aller jusqu'au bout de la logique.
Question : Deux dernières questions importantes, la présidence de l'UMP et...
Jean-François Copé (Réponse) : D'autant que c'est le choix qui a permis d'éviter et la privatisation et l'étatisation.
Question : Alors justement, parlons d'ALSTOM avant de parler de la présidence de l'UMP. Donc, finalement la France a été assez aidée par Mario MONTI dans cette affaire. Nicolas SARKOZY va aller rencontrer à La Rochelle et Belfort les salariés. On connaît la situation. ALSTOM va mal, des partenaires vont lui être trouvés et la viabilité semble assurée. Est-ce que finalement pour une fois on n'a pas été aidés par l'Europe ?
Jean-François Copé (Réponse) : Eh bien on a été on a surtout vous savez, moi je crois que il ne faut pas raisonner en terme de rapport de force avec l'Europe, ce n'est pas comme ça que ça marche. C'est pour l'essentiel un travail d'explications et de conviction. Et ce qui était très important c'était de faire valoir à nos interlocuteurs de la Commission européenne qu'en réalité ce que nous faisons c'est pour l'intérêt de l'Europe. Je suis désolé de dire que l'Europe, tout autant que la France a besoin d'un grand groupe qui s'appelle ALSTOM, parce que c'est bien
Question : Il y en a d'autres, il y a SIEMENS...
Jean-François Copé (Réponse) : Oui, ce n'est pas mal qu'il y ait de la concurrence et c'est une concurrence saine en plus puisqu'il s'agit derrière de la haute technique et de choses qui correspondent aux besoins des gens. Je rappelle quand même que ce sont des dizaines de milliers de salariés, un savoir-faire exceptionnel et que ça aurait été inimaginable que demain on puisse voir l'Europe sans un groupe aussi important qu'ALSTOM. Et donc c'était ça l'enjeu majeur. Alors c'est vrai qu'il y avait à discuter, c'est vrai que l'Etat dans cette affaire-là a joué une part importante et que le gouvernement s'est beaucoup impliqué, que ce soit Nicolas SARKOZY bien sûr, mais que ce soit également le Premier ministre. Tout le monde a absolument fait tout ce qu'il était possible de faire pour convaincre nos partenaires de la Commission. Et c'est la démonstration que, quand on passe du temps à s'expliquer, c'est toujours mieux, ça permet de se comprendre.
Question : Dernier point politique, puisque tout à l'heure on parlait de la cacophonie des rivalités qui existent, la présidence de l'UMP. Le Premier ministre envisage de se présenter, finalement, pour essayer d'arbitrer les différentes ambitions personnelles. Et au fond, il laisse comprendre que toute personne du gouvernement qui se présenterait contre lui sortirait du gouvernement. Ce qui vise évidemment Nicolas SARKOZY. Vous en pensez quoi ?
Jean-François Copé (Réponse) : D'abord, je pense que comme le dit mon ami Guy DRUT, il faut franchir une haie après l'autre. Pour l'instant on n'en est pas tout à fait là. Il est en campagne
Question : On y vient
Jean-François Copé (Réponse) : Non mais je sais, attendez je vais vous répondre
Question : Il vient de poser les haies, RAFFARIN, il dit, au bout de la haie c'est moi et personne d'autre.
Jean-François Copé (Réponse) : D'abord, premier point, c'est qu'il y a la campagne européenne. Ca c'est la première étape et puis il faut bien entendu se mobiliser beaucoup, dans un cadre qui n'est pas facile, parce que le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a du mal à mobiliser l'opinion publique sur ce sujet qui est, pourtant, absolument essentiel. Deuxième élément, qu'est-ce qu'a rappelé le Premier ministre ? C'est qu'il ne faut pas qu'on ait au sein de l'équipe gouvernementale, des difficultés ou des tensions liées à cette question de l'UMP, parce qu'il y a besoin de
Question : Donc, toute personne qui se présentera contre lui au mois de novembre, sera exclue du gouvernement ?
Jean-François Copé (Réponse) : Ce n'est pas tout à fait comme ça. Si j'ai bien entendu ce qu'il a rappelé, c'est qu'il appelait quand même l'attention sur le fait qu'il ne fallait pas que tout le monde se présente et qu'il y avait quand même besoin dans cette affaire que l'équipe reste l'équipe. Donc, écoutez les haies comme vous l'avez dit, sont posées, une haie après l'autre, on aura le temps de revenir pour parler de tout cela.
Question : Dernière question, est-ce qu'on n'est pas en train de rejouer les périodes que vous avez connues. Il y a eu " Tout sauf BALLADUR ". Est-ce qu'actuellement finalement, les chiraquiens que vous représentez ne sont pas en train de s'organiser pour un " Tout, sauf SARKOZY " ?
Jean-François Copé (Réponse) : Non, d'abord je pense que cette formule
Question : Ah oui, mais enfin tout le monde en parle.
Jean-François Copé (Réponse) : Oui mais écoutez
Question : Pour reprendre une autre formule célèbre.
Jean-François Copé (Réponse) : Non écoutez cette formule n'a aucun sens
Question : C'est la réalité qui pourrait avoir un sens
Jean-François Copé (Réponse) : Oui mais attendez, au-delà de ça, moi je pense que ce sont des formules qui sont absolument suicidaires et on le sait très bien. Moi je souhaite de tout cur, et je crois pouvoir dire que c'est aussi l'avis de beaucoup, beaucoup de mes amis, de mes collègues et puis en particulier de ceux qui appartiennent à la ma génération, qui considèrent qu'il faut absolument éviter ce type de déchirure et de division, naturellement, car ce serait évidemment la pire des choses.
Guillaume Durand : Jean-François COPE, donc l'invité d'EUROPE 1, merci.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 1er juin 2004)