Déclaration de M. Xavier Darcos, ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur l'action de la France en faveur de la paix au Proche Orient, face à l'escalade de la violence dans le Nord de la bande de Gaza résultant des actions israéliennes et palestiniennes, Paris le 6 octobre 2004.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 6 octobre 2004

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Députée,
Permettez-moi, tout d'abord, d'excuser l'absence de Michel Barnier actuellement en Libye.
Le gouvernement est préoccupé par l'escalade de la violence dans le Nord de la bande de Gaza qui a pour origine à la fois des actions israéliennes et palestiniennes.
L'opération israélienne à Gaza s'intensifie et a déjà causé la mort de plus de soixante-dix Palestiniens, parmi lesquels de nombreux civils. Nous condamnons cette opération israélienne qui exacerbe les tensions à Gaza et désorganise ce territoire.
Si nous reconnaissons le droit d'Israël à prendre des mesures pour assurer sa sécurité, ces opérations doivent respecter le droit international. En outre, elles fragilisent l'espoir de paix apparu avec le plan de désengagement de Gaza.
Nous condamnons également les tirs de roquettes palestiniennes en territoire israélien, qui ont causé le 29 septembre la mort de deux enfants israéliens. Il faut que, de part et d'autre, la raison prévale et que cesse la spirale de la violence.
La France, en liaison avec ses partenaires internationaux, reste mobilisée pour mettre un terme à cette situation dramatique.
Les réactions internationales ont été nombreuses et fortes : Kofi Annan, Javier Solana, la présidence néerlandaise de l'Union européenne, se sont exprimés avec force pour condamner ces actes. Tous demandent à Israël, et nous les appuyons, de cesser ses opérations et aux Palestiniens de renoncer à la violence terroriste.
La France a soutenu la résolution proposée par le groupe arabe hier au Conseil de sécurité. Le texte de cette résolution était équilibré et adapté à la gravité de la situation. En raison du veto américain, la résolution n'a pu être adoptée.
Nous restons mobilisés : Nous allons étudier avec nos partenaires européens les moyens d'action possibles pour favoriser la cessation des violences et la mise en oeuvre de la Feuille de route.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 octobre 2004)