Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
J'ai salué, hier à Bruxelles, avec l'ensemble de mes collègues européens la nouvelle approche américaine en Irak, parce qu'elle reconnaît le principe de souveraineté que nous n'avons cessé de défendre au cours des derniers mois, parce qu'elle prévoit un gouvernement de transition avant même l'achèvement du calendrier constitutionnel. Mais nous sommes confrontés à l'urgence, à l'aggravation et à l'extension de la violence en Irak, ainsi que dans toute la région. Aussi la France, dans un esprit constant de proposition et de concertation, veut défendre les principes qui seuls peuvent fonder un nouvel ordre régional et international, ceux-là même qui ont inspiré notre action tout au long de la crise irakienne. Nous voulons donc privilégier une approche politique, concertée, car elle seule peut apporter une solution durable. Une approche globale, car la paix, comme la justice, sont indivisibles et il faut donc traiter l'ensemble des problèmes de cette région : bien sûr l'Irak, mais aussi le conflit israélo-arabe, la sécurité régionale et le risque de prolifération. Une approche collective, car seules les Nations unies sont en mesure de donner toute la légitimité indispensable au règlement de cette crise. Aujourd'hui, ces principes doivent nous conduire à nous retrouver ensemble autour de trois objectifs.
D'abord accélérer et élargir le processus politique. C'est la seule réponse efficace pour briser la spirale du terrorisme. Nous ne pouvons pas attendre ; ce processus doit inclure tous les Irakiens opposés à la violence, notamment les mouvements aujourd'hui exclus du jeu politique.
Ensuite, il faut associer et responsabiliser tous les Etats de la région pour réintégrer l'Irak dans son environnement régional.
Enfin, donnons aux Nations unies une rôle effectif pour accompagner la transition en Irak. C'est pourquoi nous plaidons pour la nomination d'un envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies.
Face à l'épreuve, soyons exigeants, à la mesure des enjeux. L'unité de la communauté internationale pour défendre une vision et des principes communs reste, aujourd'hui comme hier, le meilleur gage de la légitimité et de l'efficacité de son action.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 novembre 2003)
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
J'ai salué, hier à Bruxelles, avec l'ensemble de mes collègues européens la nouvelle approche américaine en Irak, parce qu'elle reconnaît le principe de souveraineté que nous n'avons cessé de défendre au cours des derniers mois, parce qu'elle prévoit un gouvernement de transition avant même l'achèvement du calendrier constitutionnel. Mais nous sommes confrontés à l'urgence, à l'aggravation et à l'extension de la violence en Irak, ainsi que dans toute la région. Aussi la France, dans un esprit constant de proposition et de concertation, veut défendre les principes qui seuls peuvent fonder un nouvel ordre régional et international, ceux-là même qui ont inspiré notre action tout au long de la crise irakienne. Nous voulons donc privilégier une approche politique, concertée, car elle seule peut apporter une solution durable. Une approche globale, car la paix, comme la justice, sont indivisibles et il faut donc traiter l'ensemble des problèmes de cette région : bien sûr l'Irak, mais aussi le conflit israélo-arabe, la sécurité régionale et le risque de prolifération. Une approche collective, car seules les Nations unies sont en mesure de donner toute la légitimité indispensable au règlement de cette crise. Aujourd'hui, ces principes doivent nous conduire à nous retrouver ensemble autour de trois objectifs.
D'abord accélérer et élargir le processus politique. C'est la seule réponse efficace pour briser la spirale du terrorisme. Nous ne pouvons pas attendre ; ce processus doit inclure tous les Irakiens opposés à la violence, notamment les mouvements aujourd'hui exclus du jeu politique.
Ensuite, il faut associer et responsabiliser tous les Etats de la région pour réintégrer l'Irak dans son environnement régional.
Enfin, donnons aux Nations unies une rôle effectif pour accompagner la transition en Irak. C'est pourquoi nous plaidons pour la nomination d'un envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies.
Face à l'épreuve, soyons exigeants, à la mesure des enjeux. L'unité de la communauté internationale pour défendre une vision et des principes communs reste, aujourd'hui comme hier, le meilleur gage de la légitimité et de l'efficacité de son action.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 novembre 2003)