Texte intégral
Q- Chiraquien, comment vivez-vous l'arrivée de M. Sarkozy à la tête de l'UMP ?
R- Je suis persuadé qu'il sera très attentif à ce que, d'une part, le mouvement apporte un soutien réel au gouvernement et, d'autre part, qu'il contribue à enrichir les échanges entre eux. Il n'y aura pas de crise, parce que dans la Ve République il ne peut y avoir de désaccord entre le parti majoritaire et le gouvernement.
Q- Le parti chiraquien est-il pour autant devenu sarkozyste ?
R- Il faut nuancer ces clivages entre chiraquiens et sarkozystes. Le président de la République est en responsabilité de la nation, le gouvernement conduit la politique déterminée par le chef de l'Etat, le parti majoritaire et les groupes parlementaires font en sorte d'aider, de soutenir et de voter l'action législative du gouvernement. Pas de caricature, donc.
Q- L'intronisation de Nicolas Sarkozy à sa tête fait-elle de lui son candidat naturel en 2007 ?
R- L'UMP a d'abord été créée au lendemain des législatives de 2002 pour permettre au gouvernement d'engager les réformes indispensables. Ce souhait de Jacques Chirac, conduit par Alain Juppé, a abouti : l'UMP existe et a vocation à durer. Mais elle n'a pas pour premier objectif de porter son président à l'Elysée.
Q- Quel va être le point d'équilibre entre le parti, le gouvernement, le groupe UMP ?
R- M. Sarkozy va avoir en charge de revivifier le débat et la réflexion au sein de l'UMP, de consolider une organisation militante qui, depuis quelques mois, n'a pas toujours pu jouer son rôle de soutien à l'action gouvernementale. Il lui faut aussi assurer l'unité du mouvement dans les fédérations, où les querelles de personnes n'ont pas toujours disparu. Quant à moi, je suis le garant de l'unité du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
Q- Que se passera-t-il si la réflexion du parti ne coïncide pas avec l'action du gouvernement ?
R- Ce sont deux feuilles de route différentes et complémentaires. La première feuille de route, c'est le soutien au gouvernement, avec la participation en amont à l'élaboration de son action. La deuxième, c'est la réflexion, l'émergence d'idées, le débat sans tabou. Et on sait que M. Sarkozy n'a pas d'hésitation dans ce domaine. Mais ouvrir des débats, ça ne veut pas dire revenir sur des textes fondateurs qui sont à la base de l'identité de notre mouvement.
Q- Cela doit-il se traduire par de nouvelles pratiques au sein du groupe ?
R- Notre méthode de travail est fondée sur la concertation, la conviction mutuelle et la volonté d'éviter que nous nous scindions. Je ne suis pas favorable à ce que, dans le groupe, les choix soient déterminés par un vote. Je préfère faire vivre la culture du débat, dans un sens constructif et positif, sans perdre de vue notre priorité, qui est le soutien au gouvernement.
Dans cet objectif, il est vital que le groupe reste uni. Si le mouvement décide de réfléchir sur la loi de 1905 ou sur telle ou telle disposition pour prendre en compte les réalités du moment, c'est une chose. Mais ni l'unité du groupe ni son soutien au gouvernement ne doivent en souffrir.
(Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 1e décembre 2004)
R- Je suis persuadé qu'il sera très attentif à ce que, d'une part, le mouvement apporte un soutien réel au gouvernement et, d'autre part, qu'il contribue à enrichir les échanges entre eux. Il n'y aura pas de crise, parce que dans la Ve République il ne peut y avoir de désaccord entre le parti majoritaire et le gouvernement.
Q- Le parti chiraquien est-il pour autant devenu sarkozyste ?
R- Il faut nuancer ces clivages entre chiraquiens et sarkozystes. Le président de la République est en responsabilité de la nation, le gouvernement conduit la politique déterminée par le chef de l'Etat, le parti majoritaire et les groupes parlementaires font en sorte d'aider, de soutenir et de voter l'action législative du gouvernement. Pas de caricature, donc.
Q- L'intronisation de Nicolas Sarkozy à sa tête fait-elle de lui son candidat naturel en 2007 ?
R- L'UMP a d'abord été créée au lendemain des législatives de 2002 pour permettre au gouvernement d'engager les réformes indispensables. Ce souhait de Jacques Chirac, conduit par Alain Juppé, a abouti : l'UMP existe et a vocation à durer. Mais elle n'a pas pour premier objectif de porter son président à l'Elysée.
Q- Quel va être le point d'équilibre entre le parti, le gouvernement, le groupe UMP ?
R- M. Sarkozy va avoir en charge de revivifier le débat et la réflexion au sein de l'UMP, de consolider une organisation militante qui, depuis quelques mois, n'a pas toujours pu jouer son rôle de soutien à l'action gouvernementale. Il lui faut aussi assurer l'unité du mouvement dans les fédérations, où les querelles de personnes n'ont pas toujours disparu. Quant à moi, je suis le garant de l'unité du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
Q- Que se passera-t-il si la réflexion du parti ne coïncide pas avec l'action du gouvernement ?
R- Ce sont deux feuilles de route différentes et complémentaires. La première feuille de route, c'est le soutien au gouvernement, avec la participation en amont à l'élaboration de son action. La deuxième, c'est la réflexion, l'émergence d'idées, le débat sans tabou. Et on sait que M. Sarkozy n'a pas d'hésitation dans ce domaine. Mais ouvrir des débats, ça ne veut pas dire revenir sur des textes fondateurs qui sont à la base de l'identité de notre mouvement.
Q- Cela doit-il se traduire par de nouvelles pratiques au sein du groupe ?
R- Notre méthode de travail est fondée sur la concertation, la conviction mutuelle et la volonté d'éviter que nous nous scindions. Je ne suis pas favorable à ce que, dans le groupe, les choix soient déterminés par un vote. Je préfère faire vivre la culture du débat, dans un sens constructif et positif, sans perdre de vue notre priorité, qui est le soutien au gouvernement.
Dans cet objectif, il est vital que le groupe reste uni. Si le mouvement décide de réfléchir sur la loi de 1905 ou sur telle ou telle disposition pour prendre en compte les réalités du moment, c'est une chose. Mais ni l'unité du groupe ni son soutien au gouvernement ne doivent en souffrir.
(Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 1e décembre 2004)