Texte intégral
Messieurs les Présidents (Marc LAMBELIN-FNB,
André DAGUIN-UMIH,
Bernard QUARTIER-IDCCB)
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux d'être parmi vous ce matin et je tiens à remercier votre Président, Monsieur Marc LAMBELIN, de m'avoir invité et le féliciter pour son initiative.
C'est, en effet, la première fois que j'ai l'occasion d'engager un dialogue en direct avec vous pour évoquer le plan qualité France que le Gouvernement a décidé de mettre en place afin de renforcer l'attractivité de la destination France.
Notre pays est aujourd'hui la première destination touristique mondiale. Nous avons accueillis 75 millions de visiteurs en 2003. Le tourisme représente 7% de la richesse nationale produite chaque année. C'est la première industrie, devant l'automobile.
Voilà quelques réalités qu'il est toujours bon de rappeler.
L'économie touristique étant par définition très diffuse, la plupart de nos compatriotes n'ont pas conscience des enjeux majeurs qu'elle recèle en terme d'emplois.
Mais si la France est le premier réceptif mondial, nous ne nous plaçons qu'en 3ème position, derrière les Etats-Unis et l'Espagne, en terme de recettes. Nous devons donc mieux rentabiliser la fréquentation touristique.
Comment faire ?
La réponse, je vous l'ai déjà apportée, en misant sur la qualité.
C'est en effet par la qualité des prestations touristiques offertes que nous pourrons nous différencier de nos principaux concurrents. Notre intérêt aujourd'hui en effet est d'attirer une clientèle à fort pouvoir d'achat. Une clientèle prête à consommer et à profiter de toutes les opportunités (activités, shopping, restaurants) offertes sur les sites fréquentés.
Cette clientèle - hommes d'affaires, senior, jeunes cadres urbains - est exigeante car elle est habituée à voyager et demande un certain confort. Nous devons donc adapter notre offre à ses critères si nous souhaitons non seulement l'attirer mais aussi la fidéliser.
C'est tout le sens des démarches qualité que nous avons souhaité encourager lors des deux Comités interministériels du tourisme qui ont été réunis le 9 septembre 2003 et le 23 juillet 2004, sous la Présidence du Premier ministre. La qualité doit pouvoir être identifiée simplement par les consommateurs. Cette lisibilité est essentielle car les touristes ont besoin de repères simples. Or la multiplication des labels brouille ces repères.
Dans cet effort global d'amélioration des prestations et du service rendu, les cafés-brasseries doivent prendre toute la place qui leur revient.
Le café est une véritable institution en France.
Leur importance économique est vitale puisque le secteur des bars, cafés et brasseries, qui englobe les restaurants traditionnels, représente 130 000 entreprises et 500 000 emplois.
Les bars-cafés-brasseries font également partie intégrante du mode de vie des Français et constituent donc, pour les étrangers, un point de repère essentiel, voire une attraction touristique en soi. Il est donc nécessaire que les professionnels de ce secteur s'engagent pour mieux répondre aux besoins des touristes.
Qu'ils puissent, par exemple, disposer d'une carte traduite en plusieurs langues ; qu'ils soient en mesure de satisfaire les demandes de boissons et d'aliments des clientèles étrangères qui reviennent régulièrement tous les ans.
Voilà quelques idées que je souhaitais amener pour ouvrir cette séquence. Mais il est temps, je crois, que le dialogue s'engage et je cède la parole à mon hôte.
Intervention de clôture de la séquence
La démarche qualité que vous avez décidé de mettre en place a retenu toute mon attention. Les travaux que vous avez entrepris ont été menés en étroite collaboration avec mes services. Cette coopération s'est révélée particulièrement fructueuse puisqu'elle vous a permis de monter ce projet en un temps record.
Vous êtes en effet aujourd'hui en mesure de présenter une charte qui est en harmonie avec le plan qualité France. Elle est innovante, correspond aux objectifs fixés et aux critères retenus pour entrer dans le cadre fixé par le comité national pour la qualité.
Je vous en félicite.
L'enjeu majeur de ce Plan Qualité est d'accroître l'attractivité de notre pays et d'améliorer les recettes générées par la fréquentation touristique. En effet, si les touristes comptabilisés en France dépensaient autant qu'ils le font en Espagne ou aux Etats-Unis, on aurait une augmentation des recettes respectivement de 63% et de 231 %.
Nous avons décidé d'engager d'importants moyens financiers pour appuyer ce Plan Qualité puisque 1,7 million d'euros lui auront été affectés en 2004. L'engagement des professionnels est très satisfaisant et nous serons en mesure de signer les conventions avec les têtes de réseaux lors des Assises nationales du Tourisme le 1er décembre prochain.
C'est une étape importante qui sera alors franchie puisque nous pourrons ensuite utiliser la référence " Qualité France " pour en assurer la promotion sur les marchés étrangers.
Quel est l'enjeu ? Capter, dans les années qui viennent, les nouveaux flux touristiques. Les experts de l'Organisation Mondiale du Tourisme prédisent qu'à l'horizon 2020, ces flux vont tripler dans le monde et doubler en Europe. D'énormes marchés sont en train d'émerger : l'Inde, la Russie, la Chine bien sûr.
J'ai personnellement reçu le 1er septembre dernier, à Roissy, le 1er contingent de touristes chinois autorisé à voyager depuis la signature des accords DTA entre la Chine et l'Union européenne. D'ici à 2006, 1 million de chinois devraient venir visiter notre pays. Nous devons nous préparer à les accueillir.
Face à nous la concurrence est redoutable : en 20 ans, nous sommes passés de 50 à 580 destinations identifiées, des villes, des régions, des pays qui se battent pour attirer les touristes.
La France dispose, certes, d'un potentiel unique, par la variété et la beauté de ses sites. Mais le consommateur est aujourd'hui de plus en plus zappeur. Il est mieux informé, il recherche les meilleurs tarifs, voire le tarif le plus bas. Cette problématique des prix prend aujourd'hui de l'ampleur.
Je m'en suis naturellement saisi et je recevrai la semaine prochaine les associations de consommateurs pour discuter du coût des vacances. C'est en France qu'a été inventée la formule du " tout compris ", par le Club Méditerranée. Nous avons su être innovants. Nous devons travailler sur cette thématique, notamment à l'occasion des Assises du Tourisme.
Voilà, Mesdames et Messieurs, Mes chers Amis, les messages que je souhaitais vous adresser à l'issue de cette séance de travail très conviviale. Nous avons pu, dans ce décor stimulant, échanger de nombreuses idées.
Les cafés-brasseries continuent de jouer un rôle majeur dans nos villes et nos villages : ils perpétuent une longue tradition et constituent un " liant " social irremplaçable. L'univers des " bistrots ", avec ses " brèves de comptoir " et son " café du commerce " font partie de notre patrimoine culturel.
Il nous appartient de défendre cet héritage qui fonde notre identité.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 24 novembre 2004)
André DAGUIN-UMIH,
Bernard QUARTIER-IDCCB)
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux d'être parmi vous ce matin et je tiens à remercier votre Président, Monsieur Marc LAMBELIN, de m'avoir invité et le féliciter pour son initiative.
C'est, en effet, la première fois que j'ai l'occasion d'engager un dialogue en direct avec vous pour évoquer le plan qualité France que le Gouvernement a décidé de mettre en place afin de renforcer l'attractivité de la destination France.
Notre pays est aujourd'hui la première destination touristique mondiale. Nous avons accueillis 75 millions de visiteurs en 2003. Le tourisme représente 7% de la richesse nationale produite chaque année. C'est la première industrie, devant l'automobile.
Voilà quelques réalités qu'il est toujours bon de rappeler.
L'économie touristique étant par définition très diffuse, la plupart de nos compatriotes n'ont pas conscience des enjeux majeurs qu'elle recèle en terme d'emplois.
Mais si la France est le premier réceptif mondial, nous ne nous plaçons qu'en 3ème position, derrière les Etats-Unis et l'Espagne, en terme de recettes. Nous devons donc mieux rentabiliser la fréquentation touristique.
Comment faire ?
La réponse, je vous l'ai déjà apportée, en misant sur la qualité.
C'est en effet par la qualité des prestations touristiques offertes que nous pourrons nous différencier de nos principaux concurrents. Notre intérêt aujourd'hui en effet est d'attirer une clientèle à fort pouvoir d'achat. Une clientèle prête à consommer et à profiter de toutes les opportunités (activités, shopping, restaurants) offertes sur les sites fréquentés.
Cette clientèle - hommes d'affaires, senior, jeunes cadres urbains - est exigeante car elle est habituée à voyager et demande un certain confort. Nous devons donc adapter notre offre à ses critères si nous souhaitons non seulement l'attirer mais aussi la fidéliser.
C'est tout le sens des démarches qualité que nous avons souhaité encourager lors des deux Comités interministériels du tourisme qui ont été réunis le 9 septembre 2003 et le 23 juillet 2004, sous la Présidence du Premier ministre. La qualité doit pouvoir être identifiée simplement par les consommateurs. Cette lisibilité est essentielle car les touristes ont besoin de repères simples. Or la multiplication des labels brouille ces repères.
Dans cet effort global d'amélioration des prestations et du service rendu, les cafés-brasseries doivent prendre toute la place qui leur revient.
Le café est une véritable institution en France.
Leur importance économique est vitale puisque le secteur des bars, cafés et brasseries, qui englobe les restaurants traditionnels, représente 130 000 entreprises et 500 000 emplois.
Les bars-cafés-brasseries font également partie intégrante du mode de vie des Français et constituent donc, pour les étrangers, un point de repère essentiel, voire une attraction touristique en soi. Il est donc nécessaire que les professionnels de ce secteur s'engagent pour mieux répondre aux besoins des touristes.
Qu'ils puissent, par exemple, disposer d'une carte traduite en plusieurs langues ; qu'ils soient en mesure de satisfaire les demandes de boissons et d'aliments des clientèles étrangères qui reviennent régulièrement tous les ans.
Voilà quelques idées que je souhaitais amener pour ouvrir cette séquence. Mais il est temps, je crois, que le dialogue s'engage et je cède la parole à mon hôte.
Intervention de clôture de la séquence
La démarche qualité que vous avez décidé de mettre en place a retenu toute mon attention. Les travaux que vous avez entrepris ont été menés en étroite collaboration avec mes services. Cette coopération s'est révélée particulièrement fructueuse puisqu'elle vous a permis de monter ce projet en un temps record.
Vous êtes en effet aujourd'hui en mesure de présenter une charte qui est en harmonie avec le plan qualité France. Elle est innovante, correspond aux objectifs fixés et aux critères retenus pour entrer dans le cadre fixé par le comité national pour la qualité.
Je vous en félicite.
L'enjeu majeur de ce Plan Qualité est d'accroître l'attractivité de notre pays et d'améliorer les recettes générées par la fréquentation touristique. En effet, si les touristes comptabilisés en France dépensaient autant qu'ils le font en Espagne ou aux Etats-Unis, on aurait une augmentation des recettes respectivement de 63% et de 231 %.
Nous avons décidé d'engager d'importants moyens financiers pour appuyer ce Plan Qualité puisque 1,7 million d'euros lui auront été affectés en 2004. L'engagement des professionnels est très satisfaisant et nous serons en mesure de signer les conventions avec les têtes de réseaux lors des Assises nationales du Tourisme le 1er décembre prochain.
C'est une étape importante qui sera alors franchie puisque nous pourrons ensuite utiliser la référence " Qualité France " pour en assurer la promotion sur les marchés étrangers.
Quel est l'enjeu ? Capter, dans les années qui viennent, les nouveaux flux touristiques. Les experts de l'Organisation Mondiale du Tourisme prédisent qu'à l'horizon 2020, ces flux vont tripler dans le monde et doubler en Europe. D'énormes marchés sont en train d'émerger : l'Inde, la Russie, la Chine bien sûr.
J'ai personnellement reçu le 1er septembre dernier, à Roissy, le 1er contingent de touristes chinois autorisé à voyager depuis la signature des accords DTA entre la Chine et l'Union européenne. D'ici à 2006, 1 million de chinois devraient venir visiter notre pays. Nous devons nous préparer à les accueillir.
Face à nous la concurrence est redoutable : en 20 ans, nous sommes passés de 50 à 580 destinations identifiées, des villes, des régions, des pays qui se battent pour attirer les touristes.
La France dispose, certes, d'un potentiel unique, par la variété et la beauté de ses sites. Mais le consommateur est aujourd'hui de plus en plus zappeur. Il est mieux informé, il recherche les meilleurs tarifs, voire le tarif le plus bas. Cette problématique des prix prend aujourd'hui de l'ampleur.
Je m'en suis naturellement saisi et je recevrai la semaine prochaine les associations de consommateurs pour discuter du coût des vacances. C'est en France qu'a été inventée la formule du " tout compris ", par le Club Méditerranée. Nous avons su être innovants. Nous devons travailler sur cette thématique, notamment à l'occasion des Assises du Tourisme.
Voilà, Mesdames et Messieurs, Mes chers Amis, les messages que je souhaitais vous adresser à l'issue de cette séance de travail très conviviale. Nous avons pu, dans ce décor stimulant, échanger de nombreuses idées.
Les cafés-brasseries continuent de jouer un rôle majeur dans nos villes et nos villages : ils perpétuent une longue tradition et constituent un " liant " social irremplaçable. L'univers des " bistrots ", avec ses " brèves de comptoir " et son " café du commerce " font partie de notre patrimoine culturel.
Il nous appartient de défendre cet héritage qui fonde notre identité.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 24 novembre 2004)