Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Madame le Maire
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président de la Mission interministérielle aux Rapatriés,
Messieurs les Présidents d'associations,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie, Monsieur le Ministre, et vous, Madame le Maire, de m'avoir invité à l'inauguration de l'exposition "parcours du combattant Harki".
Soyez également remerciés pour votre accueil auquel je suis très sensible. Vous savez combien je suis toujours heureux de ces occasions qui me permettent de retrouver les amis que vous êtes.
Madame le maire, vous accueillez dans votre Hôtel de ville, cette exposition très émouvante sur "le parcours du combattant Harki".
Nous l'inaugurons quelques jour après les cérémonies du 25 septembre, journée nationale d'hommage rendu aux Harkis et aux autres membres des formations supplétives.
Exprimé pour la première fois par le Président de la République le 25 septembre 2001, et pérennisé par le décret du 31 mars 2003, cet hommage s'inscrit désormais dans la durée.
Contribuant à l'hommage que la République a voulu rendre à ces valeureux combattants, et au devoir que nous devons à leur mémoire, l'exposition que vous présentez est particulièrement poignante.
Ses qualités techniques, artistiques et pédagogiques font bien comprendre et sentir que l'histoire des Harkis et des combattants musulmans n'est pas banale. Le destin glorieux puis tragique de ces hommes et des ces femmes engagés fidèlement au service de la France apparaissent avec force.
Je tiens donc à saluer et à féliciter chaleureusement M.Batoche Mahious, président de l'association "Citoyens de France", et M. Boussad Azni, président du Comité national de liaison harki, pour la très grande qualité de ce travail qu'ils ont suscité.
Car cette longue histoire ne doit être ni oubliée, ni déformée. Fondamentalement, elle est d'abord celle d'une fidélité indéfectible à la France. Une histoire de passion et d'honneur.
De la création des Zouaves en 1831, jusqu'aux tragiques événements de 1962, ces combattants seront présents sur tous les champs de bataille les plus durs et les plus prestigieux.
En Crimée, au Mexique, au Tonkin, en 1870, pendant la Grande Guerre, les combattants musulmans s'illustrent magnifiquement. De 1914 à 1918, 176 000 musulmans d'Algérie, dont 57 000 volontaires, sont engagés.
Chacun connaît également leur rôle particulièrement important dans la libération de l'Europe et de la France. Cette année 2004 a été l'occasion de rappeler leur part essentielle après la campagne d'Italie, au débarquement de Provence et à la libération de notre territoire.
Viennent ensuite l'Indochine, la Corée et les années tragiques de la guerre d'Algérie et de ses conséquences.
Ai-je besoin de rappeler ici les déchirures et les blessures de ces années de sang ?
Ai-je besoin de rappeler ici, les massacres dont furent victimes les Harkis et leurs familles ?
Ai-je besoin de rappeler ici l'exil qui a suivi cette tragédie et les conditions difficiles d'un rapatriement dans l'urgence ? Chez beaucoup, les traces en sont encore visibles aujourd'hui, accompagnées d'un fort sentiment d'injustice.
Mesdames et messieurs, vous savez toute l'importance que j'attache à la transmission de la mémoire. Nous la devons à ceux qui sont morts, à ceux qui ont souffert et aux générations qui n'auront de ces événements que les traces que nous aurons su leur léguer, lorsque les témoins de ces évènements auront disparu.
Vraiment, je veux redire la valeur de votre initiative et l'importance du soutien que lui apporte Mme le Maire d'Amiens et M. Gilles de Robien.
Grâce à des initiatives comme les vôtres, la France démontre qu'elle n'a pas oublié ceux qui l'ont tant servie.
Je tiens d'ailleurs à souligner le travail qui a été réalisé par ce gouvernement en faveur des rapatriés. L'un des aboutissements les plus emblématiques est le projet de loi en faveur des rapatriés, actuellement soumis au Parlement, que j'ai l'honneur de défendre.
Ce texte doit être voté, nous le souhaitons, avant la fin de l'année, pour entrer en application dès janvier 2005.
Ainsi nous pourrons continuer à dire, avec force: les Harkis ont bien mérité de la patrie.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 13 octobre 2004)
Madame le Maire
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président de la Mission interministérielle aux Rapatriés,
Messieurs les Présidents d'associations,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie, Monsieur le Ministre, et vous, Madame le Maire, de m'avoir invité à l'inauguration de l'exposition "parcours du combattant Harki".
Soyez également remerciés pour votre accueil auquel je suis très sensible. Vous savez combien je suis toujours heureux de ces occasions qui me permettent de retrouver les amis que vous êtes.
Madame le maire, vous accueillez dans votre Hôtel de ville, cette exposition très émouvante sur "le parcours du combattant Harki".
Nous l'inaugurons quelques jour après les cérémonies du 25 septembre, journée nationale d'hommage rendu aux Harkis et aux autres membres des formations supplétives.
Exprimé pour la première fois par le Président de la République le 25 septembre 2001, et pérennisé par le décret du 31 mars 2003, cet hommage s'inscrit désormais dans la durée.
Contribuant à l'hommage que la République a voulu rendre à ces valeureux combattants, et au devoir que nous devons à leur mémoire, l'exposition que vous présentez est particulièrement poignante.
Ses qualités techniques, artistiques et pédagogiques font bien comprendre et sentir que l'histoire des Harkis et des combattants musulmans n'est pas banale. Le destin glorieux puis tragique de ces hommes et des ces femmes engagés fidèlement au service de la France apparaissent avec force.
Je tiens donc à saluer et à féliciter chaleureusement M.Batoche Mahious, président de l'association "Citoyens de France", et M. Boussad Azni, président du Comité national de liaison harki, pour la très grande qualité de ce travail qu'ils ont suscité.
Car cette longue histoire ne doit être ni oubliée, ni déformée. Fondamentalement, elle est d'abord celle d'une fidélité indéfectible à la France. Une histoire de passion et d'honneur.
De la création des Zouaves en 1831, jusqu'aux tragiques événements de 1962, ces combattants seront présents sur tous les champs de bataille les plus durs et les plus prestigieux.
En Crimée, au Mexique, au Tonkin, en 1870, pendant la Grande Guerre, les combattants musulmans s'illustrent magnifiquement. De 1914 à 1918, 176 000 musulmans d'Algérie, dont 57 000 volontaires, sont engagés.
Chacun connaît également leur rôle particulièrement important dans la libération de l'Europe et de la France. Cette année 2004 a été l'occasion de rappeler leur part essentielle après la campagne d'Italie, au débarquement de Provence et à la libération de notre territoire.
Viennent ensuite l'Indochine, la Corée et les années tragiques de la guerre d'Algérie et de ses conséquences.
Ai-je besoin de rappeler ici les déchirures et les blessures de ces années de sang ?
Ai-je besoin de rappeler ici, les massacres dont furent victimes les Harkis et leurs familles ?
Ai-je besoin de rappeler ici l'exil qui a suivi cette tragédie et les conditions difficiles d'un rapatriement dans l'urgence ? Chez beaucoup, les traces en sont encore visibles aujourd'hui, accompagnées d'un fort sentiment d'injustice.
Mesdames et messieurs, vous savez toute l'importance que j'attache à la transmission de la mémoire. Nous la devons à ceux qui sont morts, à ceux qui ont souffert et aux générations qui n'auront de ces événements que les traces que nous aurons su leur léguer, lorsque les témoins de ces évènements auront disparu.
Vraiment, je veux redire la valeur de votre initiative et l'importance du soutien que lui apporte Mme le Maire d'Amiens et M. Gilles de Robien.
Grâce à des initiatives comme les vôtres, la France démontre qu'elle n'a pas oublié ceux qui l'ont tant servie.
Je tiens d'ailleurs à souligner le travail qui a été réalisé par ce gouvernement en faveur des rapatriés. L'un des aboutissements les plus emblématiques est le projet de loi en faveur des rapatriés, actuellement soumis au Parlement, que j'ai l'honneur de défendre.
Ce texte doit être voté, nous le souhaitons, avant la fin de l'année, pour entrer en application dès janvier 2005.
Ainsi nous pourrons continuer à dire, avec force: les Harkis ont bien mérité de la patrie.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 13 octobre 2004)