Déclaration de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, sur le résultat des élections européennes 2004, à Paris le 13 juin 2004.

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Circonstance : Annonce du résultat des élections européennes 2004, à Paris le 13 juin 2004

Texte intégral

I. Le scrutin d'aujourd'hui constitue le premier rendez-vous démocratique de l'Europe à 25.
La participation en France est de l'ordre de 44%. C'est donc une forte abstention et une faible mobilisation, qui nous situent un peu en-dessous de la moyenne européenne.
A l'heure où je vous parle, pour ce qui concerne les résultats en voix, on peut constater que le rapport gauche-droite est à peu près comparable à celui des élections régionales.
- La gauche est en tête et connaît une progression, autour de 43 % des voix, en particulier grâce au bon score du parti socialiste dont les résultats sont autour de 30 % contre 22 % en 1999, sans atteindre néanmoins ceux du premier tour des régionales.
Les Verts atteignaient près de 10 % en 1999 ; ils obtiennent 7 % en 2004. Quant au Parti communiste, il se stabilise à 5 % contre 6,8 % en 1999. Avec un peu plus de 3% des voix, les partis d'extrême gauche perdent deux points par rapport à 1999.
Les partis de la droite républicaine, avec 37 %, progressent par rapport aux résultats de 1999 et légèrement par rapport au premier tour des élections régionales de 2004.
A droite, l'UMP arrive en tête avec plus de 16% des voix. L'UDF, avec environ 12 % des voix, obtient un bon résultat tandis que les listes divers-droite, avec 9 %, enregistrent un net repli par rapport à 1999.
L'extrême droite, avec 10 %, augmente son résultat par rapport à celui de 1999 mais reste loin de son score des élections régionales de 2004, qui était de 17%.

II. Ces résultats appellent deux réflexions.
- D'abord, la participation a sensiblement reculé depuis les dernières élections européennes de 1999, alors même que le rôle du Parlement européen n'a cessé de croître.
- Ensuite, la plupart des pays européens enregistre des résultats favorables aux partis d'opposition, quelle que soit la tendance politique des gouvernements en place.
III. Enfin, vous me permettrez pour terminer d'exprimer deux souhaits.
- Le premier, c'est que chacun de nos compatriotes mesure davantage l'importance de l'enjeu européen. Car nous avons besoin d'une Europe forte, démocratique, efficace, qui prenne toute sa place dans les affaires du monde. Il faut donc continuer d'expliquer et de convaincre.
- Le second, c'est que chacun se souvienne que le fondement même de l'Europe, c'est la paix et la réconciliation, comme vient encore de nous le rappeler le soixantième anniversaire du Débarquement.
La France a besoin de l'Europe. L'Europe a besoin de la France.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 17 juin 2004)