Texte intégral
Jean-Michel APHATIE : Bonjour, René Dutreil.
René DUTREIL : Bonjour.
Jean-Michel APHATIE : On nous présentait, voilà deux ans seulement - vous nous présentiez, vous René DUTREIL, puisque vous étiez président de l'Union en Mouvement à l'époque -, l'UMP comme le grand parti de la droite qui devait dominer la vie politique française et réunifier toute la droite. Hier soir, l'UMP a réuni 16,63 % des suffrages. Un peu déçu ce matin, René DUTREIL ?
René DUTREIL : Je ne vais pas pousser un cocorico, et si je devais en pousser un d'ailleurs ce serait pour l'équipe de France. C'était une bonne soirée !
Jean-Michel APHATIE : Eh oui, plutôt que pour l'UMP.
René DUTREIL : D'ailleurs, il faudrait peut-être en tirer la leçon. Il y a une leçon très importante, c'est que jusqu'à la fin du match, tout est possible !
Jean-Michel APHATIE : D'accord, mais là, le match européen est terminé.
René DUTREIL : Arrêtons de considérer que la fin du quinquennat se déduit des élections qui se sont déroulées hier.
Jean-Michel APHATIE : Le score d'hier : décevant tout de même, René DUTREIL ?
René DUTREIL : Ce n'est pas une victoire.
Jean-Michel APHATIE : Ah non.
René DUTREIL : Construire un grand parti en France, c'est un objectif difficile puisque notre Histoire est faite d'éclatements de ses familles. Alors nous voyons bien que nous ne sommes pas encore au but. Moi quand j'avais lancé l'idée de ce grand parti, il y avait deux principes essentiels : le premier c'était l'unité. Et le deuxième c'était la diversité, c'est-à-dire faire vivre à l'intérieur du grand parti des gens différents. Eh bien, il faut reconnaître qu'aujourd'hui nous n'avons pas encore réalisé le volet "diversité". Et on voit bien que ceux qui sont souverainistes ou ceux qui sont très très européens se sont exprimés en dehors de l'UMP. Donc il faut que nous appliquions nos statuts, puisque nos statuts prévoient une diversité beaucoup plus grande. C'est le souhait d'Alain JUPPÉ, c'est le mien, c'est le souhait de tous ceux qui veulent un parti très moderne, et un parti moderne c'est un parti dans lequel parfois on casse de la porcelaine, où parfois il y a des polémiques.
Jean-Michel APHATIE : "Il y a forcément, disait François HOLLANDE hier soir, des décisions à prendre pour Jacques CHIRAC. Après ces deux scrutins - régionales et cantonales, puis européennes, hier soir, à votre avis, René DUTREIL, il y a des décisions à prendre ?
René DUTREIL : Il y a à poursuivre l'action, à l'expliquer, à ne pas avoir peur de la réforme, parce que la réforme est indispensable. Et nous nous renierions si nous disions aujourd'hui : il faut tout arrêter, il faut surtout ne plus rien faire, etc... On voit bien que tous les gouvernements qui sont en action rencontrent aujourd'hui des difficultés. Pourquoi ? Parce que l'action porte ses fruits sur la durée. Il faut du temps pour que les électeurs s'aperçoivent du bienfait d'une politique. Et nous sommes aujourd'hui à mi-chemin. Ça n'est pas nécessairement le bon moment pour juger l'arbre à ses fruits.
Jean-Michel APHATIE : Il faut continuer ?
René DUTREIL : C'est vrai partout en Europe. C'est-à-dire qu'aujourd'hui nous avons aussi bien en Allemagne, avec des conservateurs qui montent, qu'en Grande Bretagne avec des socio-démocrates qui baissent.
Jean-Michel APHATIE : Il faut continuer, mais est-ce qu'il faut changer quelque chose. Est-ce qu'au Gouvernement, il faut changer quelque chose ? Est-ce qu'il faut faire un peu plus de place à l'UDF ? Est-ce qu'il faut intégrer le courant de Monsieur P. de Villiers ?
René DUTREIL : Nous avons une bonne équipe au gouvernement. Une équipe qui est très jeune, qui a à peine quelques semaines d'existence, puisque le dernier remaniement est tout frais. Et cette équipe, elle s'est mobilisée avec beaucoup d'ardeur et beaucoup d'imagination sur les réformes nécessaires. On le voit aujourd'hui, que ce soit l'assurance maladie avec P. de VILLIERS [sic], que ce soit à l'Intérieur avec Dominique de VILLEPIN, Nicolas SARKOZY aux Finances. Cette équipe, il faut la laisser agir. Si on recrée l'instabilité de la IVème République, c'est-à-dire dès qu'il se passe quelque chose d'un peu nouveau sur le terrain politique, on change de gouvernement, eh bien qui va en payer les conséquences ? Ce sont les Français ! Les Français ont besoin d'avoir des équipes gouvernementales qui durent, et qui ont du temps pour agir.
Jean-Michel APHATIE : Donc il ne faut rien changer.
René DUTREIL : Il faut certainement tirer les leçons de ce scrutin, sur différents plans, en particulier sur le plan européen, parce que nous avons aujourd'hui un problème vis-à-vis de l'opinion publique. C'est : comment rendre cette Europe, qui bien souvent avance à reculons, une Europe dynamique, une Europe motrice ? Et je crois que le Gouvernement doit intégrer davantage la dimension européenne dans son action. Voilà quelque chose qui pourrait peut-être changer.
Jean-Michel APHATIE : C'était la dernière campagne électorale d'Alain JUPPÉ qui est lui président de l'UMP. Par qui souhaitez-vous qu'il soit remplacé ?
René DUTREIL : Par celui, ou celle, que les électeurs choisiront. Parce que j'ai voulu que ce parti soit démocratique. C'est le souhait de tous. À l'heure actuelle, aucun candidat n'est déclaré, donc il est très difficile de savoir quel est le bon puisque nous attendons les déclarations de candidatures. Nous aurons des élections ; elles seront transparentes ; j'espère qu'il y aura du suspens, parce que le temps où les journalistes se plaignaient de voir les partis politiques, de droite en particulier, totalement décider à l'avance, ce temps-là est révolu. Aujourd'hui, il y a vraiment le suspens, l'incertitude de l'élection. Eh bien nous verrons ça quand les candidats seront déclarés.
Jean-Michel APHATIE : Jean-Pierre RAFFARIN a pu laisser entendre que la présidence de l'UMP l'intéressait. Pensez-vous qu'après le score d'hier soir, Jean-Pierre RAFFARIN peut encore être dans la course pour la présidence de l'UMP ?
René DUTREIL : Écoutez, l'UMP c'est pas le PMU hein. C'est pas une façon de faire des tiercés gagnants dans l'ordre et le désordre. C'est un parti démocratique, avec des règles. Nous attendons le temps des candidatures pour savoir qui pourra être candidat. Et, bien entendu, tous les militants et adhérents de l'UMP peuvent être candidats à l'UMP.
Jean-Michel APHATIE : Ma question c'était : est-ce que le Premier ministre, d'après vous, possède encore l'autorité politique pour être éventuellement candidat à la présidence de l'UMP ? Est-ce que ça vous paraît possible ?
René DUTREIL : C'est très difficile pour moi de donner un conseil à Jean-Pierre RAFFARIN ! Jean-Pierre RAFFARIN aujourd'hui, c'est le patron d'une équipe gouvernementale. C'est notre coach, et nous avons confiance en lui. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui est très important, c'est qu'il puisse poursuivre son action. Avec un parti qui le soutienne. Et moi, je pense que le président de l'UMP, quel qu'il soit, doit être un soutien indéfectible du chef du gouvernement et de l'équipe gouvernementale. Il ne peut y avoir un iatus, une feuille de papier à cigarette, entre l'UMP qui est le parti majoritaire et le Gouvernement et le chef de la majorité, qui est Jean-Pierre RAFFARIN. Donc, quel que soit le candidat à l'UMP qui l'emportera, il est très important de voir que l'UMP c'est le pilier du Gouvernement, et donc il faut que ce pilier soit très solide !
Jean-Michel APHATIE : Ce que vous venez de dire, c'est une façon de dire que Nicolas SARKOZY dans votre esprit peut difficilement être le président de l'UMP ?
René DUTREIL : Je crois que Nicolas SARKOZY est un pilier lui aussi de cette majorité.
Jean-Michel APHATIE : Mais il y a plus qu'une feuille de papier à cigarette entre lui et Jacques CHIRAC ou Jean-Pierre RAFFARIN par exemple.
René DUTREIL : En tout cas, moi je souhaite qu'il n'y ait pas de feuille de papier à cigarette, et qu'au contraire nous ayons davantage le sens de l'équipe. Nicolas SARKOZY est un élément essentiel de cette équipe. On voit à quel point il est aujourd'hui efficace, à quel point il sait expliquer aux Français sa politique. Nous avons besoin de lui au coeur de cette action, et je souhaite que l'union, qui a été quand même la raison d'être de l'UMP, prévale dans toutes les stratégies et pour tout le monde.
Jean-Michel APHATIE : Bertrand DELANOË sera à 8h20 à votre place. La mairie de Paris a refusé l'offre de remboursement qu'a faite Alain JUPPÉ dans l'affaire du procès des emplois fictifs de la mairie de Paris Vous regrettez que cette offre d'Alain JUPPÉ n'ait pas été retenue ?
René DUTREIL : Laissons la justice suivre son cours, et je crois que ce n'est pas rendre service à Alain JUPPÉ, qui est pour moi un ami très proche, que je soutiens, et que j'ai beaucoup soutenu dans toutes les épreuves qu'il a traversées, laissons la justice suivre son cours, et Alain JUPPÉ construire lui-même, seul, il le souhaite, sa stratégie de défense. Et je crois que nous avons besoin aujourd'hui de tourner aussi la page de toutes ces affaires pour pouvoir nous engager dans ce qui importe le plus pour les Français, c'est-à-dire notre action et ses résultats.
Jean-Michel APHATIE : René DUTREIL, l'un des fondateurs de l'UMP - 16,63 % des voix - était l'invité d'RTL ce matin. Bonne journée.
René DUTREIL : On fera mieux en 2007.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 juin 2004)
René DUTREIL : Bonjour.
Jean-Michel APHATIE : On nous présentait, voilà deux ans seulement - vous nous présentiez, vous René DUTREIL, puisque vous étiez président de l'Union en Mouvement à l'époque -, l'UMP comme le grand parti de la droite qui devait dominer la vie politique française et réunifier toute la droite. Hier soir, l'UMP a réuni 16,63 % des suffrages. Un peu déçu ce matin, René DUTREIL ?
René DUTREIL : Je ne vais pas pousser un cocorico, et si je devais en pousser un d'ailleurs ce serait pour l'équipe de France. C'était une bonne soirée !
Jean-Michel APHATIE : Eh oui, plutôt que pour l'UMP.
René DUTREIL : D'ailleurs, il faudrait peut-être en tirer la leçon. Il y a une leçon très importante, c'est que jusqu'à la fin du match, tout est possible !
Jean-Michel APHATIE : D'accord, mais là, le match européen est terminé.
René DUTREIL : Arrêtons de considérer que la fin du quinquennat se déduit des élections qui se sont déroulées hier.
Jean-Michel APHATIE : Le score d'hier : décevant tout de même, René DUTREIL ?
René DUTREIL : Ce n'est pas une victoire.
Jean-Michel APHATIE : Ah non.
René DUTREIL : Construire un grand parti en France, c'est un objectif difficile puisque notre Histoire est faite d'éclatements de ses familles. Alors nous voyons bien que nous ne sommes pas encore au but. Moi quand j'avais lancé l'idée de ce grand parti, il y avait deux principes essentiels : le premier c'était l'unité. Et le deuxième c'était la diversité, c'est-à-dire faire vivre à l'intérieur du grand parti des gens différents. Eh bien, il faut reconnaître qu'aujourd'hui nous n'avons pas encore réalisé le volet "diversité". Et on voit bien que ceux qui sont souverainistes ou ceux qui sont très très européens se sont exprimés en dehors de l'UMP. Donc il faut que nous appliquions nos statuts, puisque nos statuts prévoient une diversité beaucoup plus grande. C'est le souhait d'Alain JUPPÉ, c'est le mien, c'est le souhait de tous ceux qui veulent un parti très moderne, et un parti moderne c'est un parti dans lequel parfois on casse de la porcelaine, où parfois il y a des polémiques.
Jean-Michel APHATIE : "Il y a forcément, disait François HOLLANDE hier soir, des décisions à prendre pour Jacques CHIRAC. Après ces deux scrutins - régionales et cantonales, puis européennes, hier soir, à votre avis, René DUTREIL, il y a des décisions à prendre ?
René DUTREIL : Il y a à poursuivre l'action, à l'expliquer, à ne pas avoir peur de la réforme, parce que la réforme est indispensable. Et nous nous renierions si nous disions aujourd'hui : il faut tout arrêter, il faut surtout ne plus rien faire, etc... On voit bien que tous les gouvernements qui sont en action rencontrent aujourd'hui des difficultés. Pourquoi ? Parce que l'action porte ses fruits sur la durée. Il faut du temps pour que les électeurs s'aperçoivent du bienfait d'une politique. Et nous sommes aujourd'hui à mi-chemin. Ça n'est pas nécessairement le bon moment pour juger l'arbre à ses fruits.
Jean-Michel APHATIE : Il faut continuer ?
René DUTREIL : C'est vrai partout en Europe. C'est-à-dire qu'aujourd'hui nous avons aussi bien en Allemagne, avec des conservateurs qui montent, qu'en Grande Bretagne avec des socio-démocrates qui baissent.
Jean-Michel APHATIE : Il faut continuer, mais est-ce qu'il faut changer quelque chose. Est-ce qu'au Gouvernement, il faut changer quelque chose ? Est-ce qu'il faut faire un peu plus de place à l'UDF ? Est-ce qu'il faut intégrer le courant de Monsieur P. de Villiers ?
René DUTREIL : Nous avons une bonne équipe au gouvernement. Une équipe qui est très jeune, qui a à peine quelques semaines d'existence, puisque le dernier remaniement est tout frais. Et cette équipe, elle s'est mobilisée avec beaucoup d'ardeur et beaucoup d'imagination sur les réformes nécessaires. On le voit aujourd'hui, que ce soit l'assurance maladie avec P. de VILLIERS [sic], que ce soit à l'Intérieur avec Dominique de VILLEPIN, Nicolas SARKOZY aux Finances. Cette équipe, il faut la laisser agir. Si on recrée l'instabilité de la IVème République, c'est-à-dire dès qu'il se passe quelque chose d'un peu nouveau sur le terrain politique, on change de gouvernement, eh bien qui va en payer les conséquences ? Ce sont les Français ! Les Français ont besoin d'avoir des équipes gouvernementales qui durent, et qui ont du temps pour agir.
Jean-Michel APHATIE : Donc il ne faut rien changer.
René DUTREIL : Il faut certainement tirer les leçons de ce scrutin, sur différents plans, en particulier sur le plan européen, parce que nous avons aujourd'hui un problème vis-à-vis de l'opinion publique. C'est : comment rendre cette Europe, qui bien souvent avance à reculons, une Europe dynamique, une Europe motrice ? Et je crois que le Gouvernement doit intégrer davantage la dimension européenne dans son action. Voilà quelque chose qui pourrait peut-être changer.
Jean-Michel APHATIE : C'était la dernière campagne électorale d'Alain JUPPÉ qui est lui président de l'UMP. Par qui souhaitez-vous qu'il soit remplacé ?
René DUTREIL : Par celui, ou celle, que les électeurs choisiront. Parce que j'ai voulu que ce parti soit démocratique. C'est le souhait de tous. À l'heure actuelle, aucun candidat n'est déclaré, donc il est très difficile de savoir quel est le bon puisque nous attendons les déclarations de candidatures. Nous aurons des élections ; elles seront transparentes ; j'espère qu'il y aura du suspens, parce que le temps où les journalistes se plaignaient de voir les partis politiques, de droite en particulier, totalement décider à l'avance, ce temps-là est révolu. Aujourd'hui, il y a vraiment le suspens, l'incertitude de l'élection. Eh bien nous verrons ça quand les candidats seront déclarés.
Jean-Michel APHATIE : Jean-Pierre RAFFARIN a pu laisser entendre que la présidence de l'UMP l'intéressait. Pensez-vous qu'après le score d'hier soir, Jean-Pierre RAFFARIN peut encore être dans la course pour la présidence de l'UMP ?
René DUTREIL : Écoutez, l'UMP c'est pas le PMU hein. C'est pas une façon de faire des tiercés gagnants dans l'ordre et le désordre. C'est un parti démocratique, avec des règles. Nous attendons le temps des candidatures pour savoir qui pourra être candidat. Et, bien entendu, tous les militants et adhérents de l'UMP peuvent être candidats à l'UMP.
Jean-Michel APHATIE : Ma question c'était : est-ce que le Premier ministre, d'après vous, possède encore l'autorité politique pour être éventuellement candidat à la présidence de l'UMP ? Est-ce que ça vous paraît possible ?
René DUTREIL : C'est très difficile pour moi de donner un conseil à Jean-Pierre RAFFARIN ! Jean-Pierre RAFFARIN aujourd'hui, c'est le patron d'une équipe gouvernementale. C'est notre coach, et nous avons confiance en lui. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui est très important, c'est qu'il puisse poursuivre son action. Avec un parti qui le soutienne. Et moi, je pense que le président de l'UMP, quel qu'il soit, doit être un soutien indéfectible du chef du gouvernement et de l'équipe gouvernementale. Il ne peut y avoir un iatus, une feuille de papier à cigarette, entre l'UMP qui est le parti majoritaire et le Gouvernement et le chef de la majorité, qui est Jean-Pierre RAFFARIN. Donc, quel que soit le candidat à l'UMP qui l'emportera, il est très important de voir que l'UMP c'est le pilier du Gouvernement, et donc il faut que ce pilier soit très solide !
Jean-Michel APHATIE : Ce que vous venez de dire, c'est une façon de dire que Nicolas SARKOZY dans votre esprit peut difficilement être le président de l'UMP ?
René DUTREIL : Je crois que Nicolas SARKOZY est un pilier lui aussi de cette majorité.
Jean-Michel APHATIE : Mais il y a plus qu'une feuille de papier à cigarette entre lui et Jacques CHIRAC ou Jean-Pierre RAFFARIN par exemple.
René DUTREIL : En tout cas, moi je souhaite qu'il n'y ait pas de feuille de papier à cigarette, et qu'au contraire nous ayons davantage le sens de l'équipe. Nicolas SARKOZY est un élément essentiel de cette équipe. On voit à quel point il est aujourd'hui efficace, à quel point il sait expliquer aux Français sa politique. Nous avons besoin de lui au coeur de cette action, et je souhaite que l'union, qui a été quand même la raison d'être de l'UMP, prévale dans toutes les stratégies et pour tout le monde.
Jean-Michel APHATIE : Bertrand DELANOË sera à 8h20 à votre place. La mairie de Paris a refusé l'offre de remboursement qu'a faite Alain JUPPÉ dans l'affaire du procès des emplois fictifs de la mairie de Paris Vous regrettez que cette offre d'Alain JUPPÉ n'ait pas été retenue ?
René DUTREIL : Laissons la justice suivre son cours, et je crois que ce n'est pas rendre service à Alain JUPPÉ, qui est pour moi un ami très proche, que je soutiens, et que j'ai beaucoup soutenu dans toutes les épreuves qu'il a traversées, laissons la justice suivre son cours, et Alain JUPPÉ construire lui-même, seul, il le souhaite, sa stratégie de défense. Et je crois que nous avons besoin aujourd'hui de tourner aussi la page de toutes ces affaires pour pouvoir nous engager dans ce qui importe le plus pour les Français, c'est-à-dire notre action et ses résultats.
Jean-Michel APHATIE : René DUTREIL, l'un des fondateurs de l'UMP - 16,63 % des voix - était l'invité d'RTL ce matin. Bonne journée.
René DUTREIL : On fera mieux en 2007.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 juin 2004)