Texte intégral
Q- Avec B. Accoyer ce matin, nous allons parler de l'actualité de l'UMP et puis aussi de l'actualité gouvernementale. S'agissant de l'UMP, l'actualité de la semaine, pour ne pas dire plus, c'est évidemment l'arrivée de N. Sarkozy, dimanche, à la tête de la formation. Une arrivée qui est soigneusement préparée et du côté des partisans de N. Sarkozy et du côté des chiraquiens. C'est comme ça que l'on doit présenter les choses, B. Accoyer ?
R- C'est un moment très important pour l'UMP, parce que c'est la deuxième page de son histoire : la création de l'UMP avec A. JUPPE et puis aujourd'hui, l'élection de son nouveau président, qui a mobilisé tous les militants depuis plusieurs mois.
Q- Vous, vous présidez aux destinées du groupe parlementaire de l'UMP. Quelles sont les relations qu'entretient le président du groupe parlementaire avec justement le président de la formation politique ?
R-Ce sont des relations quotidiennes de travail. Personnellement, je connais Nicolas depuis de nombreuses années, nous avons l'habitude de travailler ensemble, de très bonnes relations, amicales et des relations de travail elles se poursuivront.
Q- Vous savez à peu près quel style il va donner à sa présidence ? Vous imaginez quels contours, elle sera, vous diriez comment ; énergique, autoritaire, collégiale, singulière ?
R- Energique, collégiale pour ne garder que les mots...
Q- Positifs !
R-... Qui conviennent. On connaît Nicolas. C'est un homme d'énergie, c'est un homme d'initiative et il a l'intention - et c'est une très heureuse chose - de développer le travail d'échange à l'UMP avec les Français, avec les intellectuels, avec tous ceux qui réfléchissent pour être une force de proposition, c'est une très bonne chose.
Q- Dans les papiers ce matin, dans la presse, notamment dans le Figaro, certains de vos petits camarades ont dit que Nicolas partant du Gouvernement et se retrouvant à l'UMP, pour certains des ministres c'était un soulagement. Alors question ; tous les mardis matin, il y a un déjeuner de la majorité qui a lieu à Matignon... En général, N. Sarkozy y assiste. Comment cela se passe, et comment
est l'ambiance dans ces cas là, c'est tendu ?
R- Non pas du tout, c'est une ambiance de travail. Au cours de cet échange les questions essentielles sont abordées, un certain nombre de choix sont proposés, cela se passe très simplement, comme des hommes et des femmes qui réfléchissent à faire avancer un certain nombre de problèmes.
Q- Forcément, son départ entraîne un remaniement ministériel, puisqu'il faut remplacer le ministre des Finances. Des noms sont cités, on parle de P. Douste-Blazy, on parle d'H. Gaymard. Avez-vous le nom du titulaire sans nous le dévoiler forcément... non, vous ne le savez pas encore ?
R- Ce n'est pas dans mes compétences, ce qui est important, ce n'est pas l'homme ou la femme, ce qui est important c'est que les problèmes de la France soient bien traités.
Q- Certes, mais au-delà est-ce que le choix est déjà fait ou pas encore ?
R- Je ne peux pas vous le dire, je n'en sais rien. J'ai vu que dans une interview, le Premier ministre avait fait une allusion sur ce point, mais je n'en sais strictement rien.
Q- Et vous avez le sentiment que cela sera un remaniement un peu plus large, ou il s'agira simplement de changer le titulaire de Bercy ? Parce que différentes hypothèses étaient envisagées de ci, de là, que disent vos interlocuteurs, vos antennes, vous rapports secrets ?
R- Encore une fois, ce que je peux vous dire, c'est ce qu'attendent les parlementaires que je vois à chaque instant, c'est ce que disent également nos électeurs. Ce qu'ils souhaitent c'est que les questions soient clairement débattues, qu'elles soient conduites jusqu'à ce qu'elles apportent les solutions attendues et, en ce sens, le programme qui a été annoncé par J.-P. Raffarin récemment, d'ailleurs sur votre antenne fait que les
Q- Cela veut dire que le président du groupe UMP que vous êtes trouve qu'en effet le gouvernement a une bonne lisibilité et suffisamment d'énergie pour poursuivre en l'état ?
R- Je crois que le gouvernement a à son actif des réformes régaliennes et sociales comme aucun gouvernement de la 5ème République n'en a eues. Donc maintenant il s'ouvre une nouvelle page qui va traiter de la cohésion sociale, qui va traiter de la réforme de l'école, qui va traiter du pouvoir d'achat, du service minimum. C'est un programme qui est encore et à nouveau chargé, c'est heureux parce que la France a besoin de toutes ces réformes.
Q- Mais vous, vous n'avez pas un sentiment un peu plus personnel sur justement ça ? Est-ce que vous ne pensez pas qu'à un moment donné, il faut donner une impulsion nouvelle ? Vous ne dites pas, tiens, peut-être que ce serait bien de remobiliser d'autres gens. Est-ce que par exemple en gros, il y a des députés dont vous trouvez que franchement ils auraient leur place au Gouvernement ?
R- Mais il y a sans arrêt ces échanges. Et la nouvelle donne, ce que vient d'annoncer J.-P. Raffarin, l'élection de N. Sarkjozy à la tête de l'UMP constituent déjà un changement des points de repère qui va nécessairement apporter une impulsion nouvelle, une impulsion dans le débat, dans la stimulation pour qu'avancent les problèmes. Et c'est finalement une bonne chose que cette page de démocratie à l'UMP, d'une certaine façon rejaillisse sur la dynamique de la majorité, donc du Gouvernement.
Q- En l'état, de toute façon, J.-P. Raffarin est l'homme de la situation ?
R- Oui !
Q- Vous m'auriez dit non cela m'aurait étonné remarquez. Question sur la circonscription d'A. Juppé à Bordeaux, son suppléant a été réélu, il y avait un petit doute quand même. Parce que c'est vrai que la candidate socialiste avait fait un bon score au premier tour...
R- C'est une victoire ! C'est une victoire dans cette partielle de l'UMP, c'est la victoire de trois hommes. Bien sûr la victoire du candidat, H. Martin, qui est un élu de grande qualité, c'est la victoire bien sûr d'A. Juppé qui, à Bordeaux et bien au-delà en France, a su donner un élan que les Bordelais ont voulu saluer par le prolongement de son action. Et puis c'est aussi la victoire de la majorité, de J.-P. Raffarin dont on nous disait que son action allait entraîner un échec, c'est tout le contraire qui s'est passé. C'est un succès pour la majorité, nous en sommes heureux. J'observe d'ailleurs que la dernière partielle législative et il s'agit là du soutien au gouvernement à l'action gouvernementale, c'était l'élection de L. Vauquier en Haute-Loire, qui a été également un grand succès, comme d'ailleurs les deux cantonales d'hier ont été des succès pour la majorité et la gauche ferait bien de modérer ses critiques et de regarder les choses en face. Il y a eu aux régionales c'est vrai un échec incontestable de la majorité, de l'UMP, mais c'était dans un contexte très particulier avec un mode de scrutin très défavorable. Au contraire dès que les choses sont normales, qu'il s'agit de l'essentiel, c'est-à-dire de l'avenir de la France, on voit bien que l'UMP et la majorité a toujours une majorité incontestable.
Q- Enfin vous tirez des conclusions nationales d'un scrutin...
R- Des deux dernières législatives partielles.
Q- C'est votre côté optimiste !
R- Oui tout à fait.
Q- Une question tout de même, la loi sur la cohésion sociale est en débat à l'Assemblée à partir d'aujourd'hui. Il y a quelques manifestations qui vont avoir lieu, vous considérez que c'est le jeu normal des manifestants qui viennent devant l'Assemblée nationale, ou vous trouvez que les routiers qui commencent à s'agiter dans un sens, les choses de l'autre, cela pourrait créer un peu de tension, un peu d'énervement social ou pas du tout ?
R- Moi, je regrette toujours que l'on s'exprime dans la rue plutôt que de s'exprimer calmement. Ce gouvernement a montré qu'il savait écouter et tirer les conclusions utiles pour répondre aux problèmes qui suscitent les manifestations. Et je crois qu'en réalité chacun sait bien que la France est confrontée à des difficultés qui sont liées à la globalisation, à de très nombreux problèmes et que ce n'est pas en manifestant par catégories que l'on résoudra les problèmes. Et donc il faut aller dans la concertation pour trouver les solutions.
Q- Une toute dernière question, J. Barrot à Bruxelles, nouveau commissaire européen nommé par la France est en but à une contestation très forte des parlementaires européens et justement des centristes, la fameuse politique - qui lui reprochent d'avoir caché qu'il avait été condamné et amnistié ensuite tout de même. Mais qui lui reprochent cela et qui lui disent qu'il faut démissionner, vous pensez quoi de cette démarche des centristes européens ?
R- Oh, ce que je crois c'est que ce sont de basses manoeuvres politiciennes. J'ai travaillé longuement aux côtés de J. Barrot. C'est non seulement un des hommes politiques français les plus expérimentés et c'est pour cela qu'il est notre commissaire à Bruxelles. Et de plus, je peux témoigner, personnellement que c'est un homme profondément honnête.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 25 novembre 2004)
R- C'est un moment très important pour l'UMP, parce que c'est la deuxième page de son histoire : la création de l'UMP avec A. JUPPE et puis aujourd'hui, l'élection de son nouveau président, qui a mobilisé tous les militants depuis plusieurs mois.
Q- Vous, vous présidez aux destinées du groupe parlementaire de l'UMP. Quelles sont les relations qu'entretient le président du groupe parlementaire avec justement le président de la formation politique ?
R-Ce sont des relations quotidiennes de travail. Personnellement, je connais Nicolas depuis de nombreuses années, nous avons l'habitude de travailler ensemble, de très bonnes relations, amicales et des relations de travail elles se poursuivront.
Q- Vous savez à peu près quel style il va donner à sa présidence ? Vous imaginez quels contours, elle sera, vous diriez comment ; énergique, autoritaire, collégiale, singulière ?
R- Energique, collégiale pour ne garder que les mots...
Q- Positifs !
R-... Qui conviennent. On connaît Nicolas. C'est un homme d'énergie, c'est un homme d'initiative et il a l'intention - et c'est une très heureuse chose - de développer le travail d'échange à l'UMP avec les Français, avec les intellectuels, avec tous ceux qui réfléchissent pour être une force de proposition, c'est une très bonne chose.
Q- Dans les papiers ce matin, dans la presse, notamment dans le Figaro, certains de vos petits camarades ont dit que Nicolas partant du Gouvernement et se retrouvant à l'UMP, pour certains des ministres c'était un soulagement. Alors question ; tous les mardis matin, il y a un déjeuner de la majorité qui a lieu à Matignon... En général, N. Sarkozy y assiste. Comment cela se passe, et comment
est l'ambiance dans ces cas là, c'est tendu ?
R- Non pas du tout, c'est une ambiance de travail. Au cours de cet échange les questions essentielles sont abordées, un certain nombre de choix sont proposés, cela se passe très simplement, comme des hommes et des femmes qui réfléchissent à faire avancer un certain nombre de problèmes.
Q- Forcément, son départ entraîne un remaniement ministériel, puisqu'il faut remplacer le ministre des Finances. Des noms sont cités, on parle de P. Douste-Blazy, on parle d'H. Gaymard. Avez-vous le nom du titulaire sans nous le dévoiler forcément... non, vous ne le savez pas encore ?
R- Ce n'est pas dans mes compétences, ce qui est important, ce n'est pas l'homme ou la femme, ce qui est important c'est que les problèmes de la France soient bien traités.
Q- Certes, mais au-delà est-ce que le choix est déjà fait ou pas encore ?
R- Je ne peux pas vous le dire, je n'en sais rien. J'ai vu que dans une interview, le Premier ministre avait fait une allusion sur ce point, mais je n'en sais strictement rien.
Q- Et vous avez le sentiment que cela sera un remaniement un peu plus large, ou il s'agira simplement de changer le titulaire de Bercy ? Parce que différentes hypothèses étaient envisagées de ci, de là, que disent vos interlocuteurs, vos antennes, vous rapports secrets ?
R- Encore une fois, ce que je peux vous dire, c'est ce qu'attendent les parlementaires que je vois à chaque instant, c'est ce que disent également nos électeurs. Ce qu'ils souhaitent c'est que les questions soient clairement débattues, qu'elles soient conduites jusqu'à ce qu'elles apportent les solutions attendues et, en ce sens, le programme qui a été annoncé par J.-P. Raffarin récemment, d'ailleurs sur votre antenne fait que les
Q- Cela veut dire que le président du groupe UMP que vous êtes trouve qu'en effet le gouvernement a une bonne lisibilité et suffisamment d'énergie pour poursuivre en l'état ?
R- Je crois que le gouvernement a à son actif des réformes régaliennes et sociales comme aucun gouvernement de la 5ème République n'en a eues. Donc maintenant il s'ouvre une nouvelle page qui va traiter de la cohésion sociale, qui va traiter de la réforme de l'école, qui va traiter du pouvoir d'achat, du service minimum. C'est un programme qui est encore et à nouveau chargé, c'est heureux parce que la France a besoin de toutes ces réformes.
Q- Mais vous, vous n'avez pas un sentiment un peu plus personnel sur justement ça ? Est-ce que vous ne pensez pas qu'à un moment donné, il faut donner une impulsion nouvelle ? Vous ne dites pas, tiens, peut-être que ce serait bien de remobiliser d'autres gens. Est-ce que par exemple en gros, il y a des députés dont vous trouvez que franchement ils auraient leur place au Gouvernement ?
R- Mais il y a sans arrêt ces échanges. Et la nouvelle donne, ce que vient d'annoncer J.-P. Raffarin, l'élection de N. Sarkjozy à la tête de l'UMP constituent déjà un changement des points de repère qui va nécessairement apporter une impulsion nouvelle, une impulsion dans le débat, dans la stimulation pour qu'avancent les problèmes. Et c'est finalement une bonne chose que cette page de démocratie à l'UMP, d'une certaine façon rejaillisse sur la dynamique de la majorité, donc du Gouvernement.
Q- En l'état, de toute façon, J.-P. Raffarin est l'homme de la situation ?
R- Oui !
Q- Vous m'auriez dit non cela m'aurait étonné remarquez. Question sur la circonscription d'A. Juppé à Bordeaux, son suppléant a été réélu, il y avait un petit doute quand même. Parce que c'est vrai que la candidate socialiste avait fait un bon score au premier tour...
R- C'est une victoire ! C'est une victoire dans cette partielle de l'UMP, c'est la victoire de trois hommes. Bien sûr la victoire du candidat, H. Martin, qui est un élu de grande qualité, c'est la victoire bien sûr d'A. Juppé qui, à Bordeaux et bien au-delà en France, a su donner un élan que les Bordelais ont voulu saluer par le prolongement de son action. Et puis c'est aussi la victoire de la majorité, de J.-P. Raffarin dont on nous disait que son action allait entraîner un échec, c'est tout le contraire qui s'est passé. C'est un succès pour la majorité, nous en sommes heureux. J'observe d'ailleurs que la dernière partielle législative et il s'agit là du soutien au gouvernement à l'action gouvernementale, c'était l'élection de L. Vauquier en Haute-Loire, qui a été également un grand succès, comme d'ailleurs les deux cantonales d'hier ont été des succès pour la majorité et la gauche ferait bien de modérer ses critiques et de regarder les choses en face. Il y a eu aux régionales c'est vrai un échec incontestable de la majorité, de l'UMP, mais c'était dans un contexte très particulier avec un mode de scrutin très défavorable. Au contraire dès que les choses sont normales, qu'il s'agit de l'essentiel, c'est-à-dire de l'avenir de la France, on voit bien que l'UMP et la majorité a toujours une majorité incontestable.
Q- Enfin vous tirez des conclusions nationales d'un scrutin...
R- Des deux dernières législatives partielles.
Q- C'est votre côté optimiste !
R- Oui tout à fait.
Q- Une question tout de même, la loi sur la cohésion sociale est en débat à l'Assemblée à partir d'aujourd'hui. Il y a quelques manifestations qui vont avoir lieu, vous considérez que c'est le jeu normal des manifestants qui viennent devant l'Assemblée nationale, ou vous trouvez que les routiers qui commencent à s'agiter dans un sens, les choses de l'autre, cela pourrait créer un peu de tension, un peu d'énervement social ou pas du tout ?
R- Moi, je regrette toujours que l'on s'exprime dans la rue plutôt que de s'exprimer calmement. Ce gouvernement a montré qu'il savait écouter et tirer les conclusions utiles pour répondre aux problèmes qui suscitent les manifestations. Et je crois qu'en réalité chacun sait bien que la France est confrontée à des difficultés qui sont liées à la globalisation, à de très nombreux problèmes et que ce n'est pas en manifestant par catégories que l'on résoudra les problèmes. Et donc il faut aller dans la concertation pour trouver les solutions.
Q- Une toute dernière question, J. Barrot à Bruxelles, nouveau commissaire européen nommé par la France est en but à une contestation très forte des parlementaires européens et justement des centristes, la fameuse politique - qui lui reprochent d'avoir caché qu'il avait été condamné et amnistié ensuite tout de même. Mais qui lui reprochent cela et qui lui disent qu'il faut démissionner, vous pensez quoi de cette démarche des centristes européens ?
R- Oh, ce que je crois c'est que ce sont de basses manoeuvres politiciennes. J'ai travaillé longuement aux côtés de J. Barrot. C'est non seulement un des hommes politiques français les plus expérimentés et c'est pour cela qu'il est notre commissaire à Bruxelles. Et de plus, je peux témoigner, personnellement que c'est un homme profondément honnête.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 25 novembre 2004)