Déclaration de M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, en réponse à une question sur le budget de la francophonie, à l'Assemblée nationale le 13 octobre 1998.

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Devant le cercle Richelieu, j'ai défini la Francophonie comme une grande ambition pour la France, comme un défi mondial. Pour être à la hauteur de ce défi et de cette ambition, le gouvernement a pris des mesures dont vous trouverez la traduction dans le budget que nous allons examiner. Dans le contexte que vous connaissez et alors que, n'en doutons pas, des voix vont bientôt s'élever pour réclamer une baisse des prélèvements obligatoires, les crédits de la francophonie croîtront !

Nous inscrivant dans la perspective du Sommet de Hanoï, nous avons fait le choix d'accroître de 43 millions notre participation à la francophonie multilatérale et d'en consacrer 22 aux "Inforoutes", 15 au renforcement de la présence de notre langue dans les grandes instances multilatérales et 8 à la création d'un observatoire de la démocratie. En outre, sur les 130 millions destinés à l'audiovisuel extérieur, 80 iront à TV5 pour aider à sa réorganisation et en faire une chaîne authentique, non plus une simple juxtaposition de programmes nationaux.

Mais moderniser la Francophonie, c'est aussi réorganiser les opérateurs. La réforme de l'agence de la Francophonie est lancée et nous avons commencé de réévaluer les missions de l'agence universitaire.

Le besoin de Francophonie s'affirme, comme en témoigne l'installation d'enseignants béninois de français au Nigeria.

Premier partenaire de la Francophonie, la France est aux aguets de tout ce qui peut affranchir cette politique des pesanteurs de l'histoire et contribuer à la solidarité des peuples. Mais elle s'enrichit elle-même de la vitalité de cet espace et ce d'autant plus qu'elle fait l'effort de l'ouvrir au reste du monde.
Les Français ayant besoin de se mobiliser pour cette cause, je vous remercie, Madame, de votre question ! .
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 octobre 2001)