Texte intégral
Fabrice LUNDY - Jean-Michel LEMETAYER bonjour.
Jean-Michel LEMETAYER - Bonjour.
Fabrice LUNDY - Vous présidez la FNSEA, alors ce cas du Groupe Laitier des Pyrénées, c'est un cas marginal ou représentatif de ce qui se passe en France dans la filière laitière?
Jean-Michel LEMETAYER - C'est un cas un peu particulier dans la mesure où finalement peut de lait produit en France était écoulé auprès de l'entreprise PARMALAT. C'est pas pour cela qu'il faut laisser tomber ces producteurs, n'y aurait-il qu'une dizaine de producteurs, ce serait... ce qui se passe chez PARMALAT c'est profondément scandaleux, le Groupe Laitier des Pyrénées c'est 120 producteurs, il y a aussi l'Union Loraine des Producteurs de Lait qui est également touchée avec plusieurs centaines de producteurs, même si tout ce qui était livré à PARMALAT n'est pas l'ensemble de la collecte de cette Union, il n'empêche que les producteurs qui sont touchés doivent pouvoir être payés de leur livraison de lait parce que c'est absolument scandaleux ce qui s'est passé dans l'entreprise PARMALAT.
Fabrice LUNDY - C'est vrai que les producteurs hexagonaux livrent à l'Italie à peu près 100 millions de litres, c'est-à-dire 0,5 % de ce que demande... PARMALAT.
Jean-Michel LEMETAYER - C'est ça, un petit demi pour cent, mais le danger si vous voulez, c'est quand même l'effet domino, c'est-à-dire que si je prends l'exemple du Groupement Laitier des Pyrénées ou même de l'Union Loraine des Producteurs de Lait, pour le Groupement Laitier des Pyrénées c'est toute leur production donc là c'est gravissime pour tout le monde, pour les Lorrains, ça va avoir une répercussion sur tous les producteurs parce que à partir du moment où vous ne percevez pas une partie des rémunérations de vos livraisons, ça se répercute sur tous les producteurs et le danger aussi c'est que va devenir le lait qui est produit par ces producteurs? Il faudra qu'il y ait une solidarité aussi qui joue mais j'espère qu'auparavant, le ministre français je crois est déjà intervenu, mais en tout cas j'insiste pour qu'il intervienne à nouveau pour que des mesures soient prises par le gouvernement italien pour que nos producteurs de lait français soient payés.
Fabrice LUNDY - Oui pour garantir un peu les droits des producteurs, donc Paris va présenter à l'Italie les créances des producteurs laitiers, vous êtes en contact avec Hervé GAYMARD justement Jean-Michel LEMETAYER ?
Jean-Michel LEMETAYER - Je suis en contact avec Hervé GAYMARD, je pense d'ailleurs le rencontrer dans la journée et puis je suis aussi en contact avec et je suis fortement sollicité par les responsables producteurs de la région sud-ouest comme les Lorrains pour évidemment intervenir auprès du ministre français. Je verrais je crois aussi le Premier ministre en fin de semaine. Il faut qu'on règle ce problème là il ne faut pas qu'on laisse tomber nos producteurs de lait.
Fabrice LUNDY - Jean-Michel LEMETAYER, un mot sur l'année 2004 qui vient de démarrer, donc sur les chantiers à venir, les perspectives pour l'année 2004, j'imagine que vous surveillez de près l'élargissement à l'Union européenne à dix nouveaux Etats dont la Pologne, la Pologne c'est un petit peu la bête noire des agriculteurs français.
Jean-Michel LEMETAYER - C'est pas la bête noire mais c'est vrai que la Pologne est le grand pays agricole parmi les dix pays qui rentrent dans l'Union européenne, avec ses propres difficultés parce que en Pologne il y a plus de deux millions d'agriculteurs et que cela va leur poser aussi d'énormes problèmes. Ce qu'il faut surtout c'est que dans le cadre de cet élargissement on ne remette pas en cause la politique agricole européenne, déjà qu'elle est fortement secouée par la réforme qui va se mettre en place, des décisions qui ont été prises à Luxembourg en juin 2003, il ne faudrait pas que ça aggrave le fonctionnement de notre politique agricole. Donc ce que nous demandons c'est que la période transitoire permette de mettre tout le monde à niveau pour un bon fonctionnement de la politique agricole européenne.
Fabrice LUNDY - Bonne journée Jean-Michel LEMETAYER, président de la FNSEA en direct ce matin sur BFM.
(source http://www.agri02.com, le 9 avril 2004)
Jean-Michel LEMETAYER - Bonjour.
Fabrice LUNDY - Vous présidez la FNSEA, alors ce cas du Groupe Laitier des Pyrénées, c'est un cas marginal ou représentatif de ce qui se passe en France dans la filière laitière?
Jean-Michel LEMETAYER - C'est un cas un peu particulier dans la mesure où finalement peut de lait produit en France était écoulé auprès de l'entreprise PARMALAT. C'est pas pour cela qu'il faut laisser tomber ces producteurs, n'y aurait-il qu'une dizaine de producteurs, ce serait... ce qui se passe chez PARMALAT c'est profondément scandaleux, le Groupe Laitier des Pyrénées c'est 120 producteurs, il y a aussi l'Union Loraine des Producteurs de Lait qui est également touchée avec plusieurs centaines de producteurs, même si tout ce qui était livré à PARMALAT n'est pas l'ensemble de la collecte de cette Union, il n'empêche que les producteurs qui sont touchés doivent pouvoir être payés de leur livraison de lait parce que c'est absolument scandaleux ce qui s'est passé dans l'entreprise PARMALAT.
Fabrice LUNDY - C'est vrai que les producteurs hexagonaux livrent à l'Italie à peu près 100 millions de litres, c'est-à-dire 0,5 % de ce que demande... PARMALAT.
Jean-Michel LEMETAYER - C'est ça, un petit demi pour cent, mais le danger si vous voulez, c'est quand même l'effet domino, c'est-à-dire que si je prends l'exemple du Groupement Laitier des Pyrénées ou même de l'Union Loraine des Producteurs de Lait, pour le Groupement Laitier des Pyrénées c'est toute leur production donc là c'est gravissime pour tout le monde, pour les Lorrains, ça va avoir une répercussion sur tous les producteurs parce que à partir du moment où vous ne percevez pas une partie des rémunérations de vos livraisons, ça se répercute sur tous les producteurs et le danger aussi c'est que va devenir le lait qui est produit par ces producteurs? Il faudra qu'il y ait une solidarité aussi qui joue mais j'espère qu'auparavant, le ministre français je crois est déjà intervenu, mais en tout cas j'insiste pour qu'il intervienne à nouveau pour que des mesures soient prises par le gouvernement italien pour que nos producteurs de lait français soient payés.
Fabrice LUNDY - Oui pour garantir un peu les droits des producteurs, donc Paris va présenter à l'Italie les créances des producteurs laitiers, vous êtes en contact avec Hervé GAYMARD justement Jean-Michel LEMETAYER ?
Jean-Michel LEMETAYER - Je suis en contact avec Hervé GAYMARD, je pense d'ailleurs le rencontrer dans la journée et puis je suis aussi en contact avec et je suis fortement sollicité par les responsables producteurs de la région sud-ouest comme les Lorrains pour évidemment intervenir auprès du ministre français. Je verrais je crois aussi le Premier ministre en fin de semaine. Il faut qu'on règle ce problème là il ne faut pas qu'on laisse tomber nos producteurs de lait.
Fabrice LUNDY - Jean-Michel LEMETAYER, un mot sur l'année 2004 qui vient de démarrer, donc sur les chantiers à venir, les perspectives pour l'année 2004, j'imagine que vous surveillez de près l'élargissement à l'Union européenne à dix nouveaux Etats dont la Pologne, la Pologne c'est un petit peu la bête noire des agriculteurs français.
Jean-Michel LEMETAYER - C'est pas la bête noire mais c'est vrai que la Pologne est le grand pays agricole parmi les dix pays qui rentrent dans l'Union européenne, avec ses propres difficultés parce que en Pologne il y a plus de deux millions d'agriculteurs et que cela va leur poser aussi d'énormes problèmes. Ce qu'il faut surtout c'est que dans le cadre de cet élargissement on ne remette pas en cause la politique agricole européenne, déjà qu'elle est fortement secouée par la réforme qui va se mettre en place, des décisions qui ont été prises à Luxembourg en juin 2003, il ne faudrait pas que ça aggrave le fonctionnement de notre politique agricole. Donc ce que nous demandons c'est que la période transitoire permette de mettre tout le monde à niveau pour un bon fonctionnement de la politique agricole européenne.
Fabrice LUNDY - Bonne journée Jean-Michel LEMETAYER, président de la FNSEA en direct ce matin sur BFM.
(source http://www.agri02.com, le 9 avril 2004)