Texte intégral
Stéphane PAOLI et Pierre LE MARC : Nouvel invité politique de cette édition spéciale du 7/9 de lendemain d'élections européennes, François BAROIN, secrétaire général délégué de l'UMP, porte-parole de l'UMP. Bonjour.
François BAROIN : Bonjour.
Stéphane PAOLI : François BAROIN, est-ce que le Parlement, c'est une question que nous sommes nombreux à nous poser ce matin, que le Parlement européen ne va-t-il pas devenir un lieu finalement de contre-pouvoir à beaucoup d'exercices de politique nationale - je pense à la France, je pense à l'Allemagne, je pense à la Grande-Bretagne ?
François BAROIN : C'est un peu le paradoxe des résultats de cette élection. La conscience européenne depuis 99 a plutôt progressé, il suffit de voir comment les opinions ont réagi suite à l'attentat de Madrid. On a bien compris que ce n'était pas l'Espagne qui était visée mais c'était l'Europe, donc il y a eu une évolution, une identité européenne plus affirmée et puis, en revanche, un fonctionnement dans ses structures qui n'est pas lisible. Nous nous sommes efforcés, les uns, les autres, à gauche comme à droite, dans un anonymat absolu, pendant deux mois de campagne, d'expliquer le rôle du Parlement européen, il n'est toujours pas identifié, il n'est toujours pas compris, il donne l'impression d'être un ressac d'hommes politiques nationaux qui trouvent une place à Bruxelles et c'est la raison pour laquelle nous avons ces résultats un peu en effet d'optique déformant, avec un grand vainqueur, tout de même, qui est l'abstentionnisme.
Stéphane PAOLI : Mais, alors, justement, F. Hollande disait il y a quelques minutes sur cette antenne que c'était un échec pour l'Europe ce taux d'abstention.
François BAROIN : C'est forcément un échec, c'est même d'ailleurs assez préoccupant et c'est surtout une grande tristesse. Quand vous avez 60 % du corps électoral qui ne se déplace pas pour répondre à une question qui concerne plus de 80 % de son quotidien, de ce qui va se passer au coin de sa rue, eh bien c'est un échec.
Pierre LE MARC : Quelles conséquences souhaitez-vous que le Président - quand je dis vous, je dis l'UMP - que le Président tire de cette élection européenne sur le plan national ?
François BAROIN : Là, il faut le mettre en perspective par rapport aux résultats de 99 et des régionales. Si on raisonne par rapport à 99, nous étions à 12,82, nous montons à près de 17
Pierre LE MARC : Je vous arrête sur ce point. En Europe
François BAROIN : Vous êtes très aimable, mais laissez-moi poursuivre.
Pierre LE MARC : Oui, oui, mais en 99, le RPR était en crise, dans une droite en crise. Actuellement, l'UMP est au pouvoir et a tous les pouvoirs, donc la situation est totalement différente.
François BAROIN : Par souci de bonne éducation, je vous ai laissé terminer votre phrase. Je vais reprendre la mienne
Pierre LE MARC : Merci.
François BAROIN : Nous étions donc à 12,82, nous sommes passés à 17, c'était RPR + DL. C'était une petite UMP, c'était un contexte singulier différent, je vous le concède bien volontiers. Pour autant, nous avons gagné en voix, nous avons plus de députés. L'écart avec l'UDF était de 3 points, il est aujourd'hui de plus de 4. Donc, si on le met en perspective et si on raisonne, si vous voulez, sans l'euphorie de la soirée d'un 13 juin, en réalité politique, en logique pure politique, ça n'est pas un échec et c'est donc une bonne résistance. Si on le met, et j'en viens à votre question, en face des régionales, où nous avons subi une lourde défaite, où nous avons tiré des enseignements - nous avons dit dès le lendemain des régionales : " nous avons raté, à l'UMP, notre coup, qui était d'être le grand parti de la droite, nous n'avons pas occupé l'espace que nous souhaitions après 2002 ". Le Président de la République, lui-même, est intervenu pour donner de nouvelles orientations qui ne sont ni un virage social, ni l'arrêt des réformes, mais la nécessité de poursuivre leur changement en donnant des garanties. C'est ce que nous faisons avec le gouvernement Raffarin III qui a été modifié, tout de même, largement, dans sa voilure, dans son périmètre, dans son équipe et donc je dirais que le message a été entendu. Donc, ce matin, au lendemain de ces régionales par rapport à ce que l'on y disait, c'est-à-dire l'UMP sur un toboggan, va terminer probablement derrière l'UDF, peut-être sera-t-elle la troisième ou quatrième force politique du pays, eh bien oui, nous pouvons dire, sans scrupules, nous avons plutôt bien résisté même si nous ne sommes pas satisfaits et nous avons plutôt la perspective heureuse, ça va vous surprendre, de voir que quand le PS est au fond du trou, il y a deux ans, avec Jospin qui disparaît et qui aujourd'hui fait 30 %, nous, on nous annonce au fond du trou au lendemain des régionales, eh bien en trois ans nous avons des perspectives de poursuivre le chemin, d'occuper un espace politique, c'est vrai, plus important que les 17 % de ce matin.
Stéphane PAOLI : François BAROIN, quelle est la perspective européenne, je pense à la phrase d'A . Juppé qui prône une union de la droite et du centre ? Il y a quelques minutes, F. Hollande était notre invité et F. Hollande - je le cite à peu près mot à mot - disait : " si on peut travailler avec eux - il pensait notamment à l'UDF qui veut créer un parti centriste européen - moi j'en serai très heureux ". Votre réaction.
François BAROIN : Ça c'est une question politique très lourde. Elle est très lourde parce qu'elle signifierait que les initiatives de F. Bayrou qui, tout en restant dans la majorité, n'a cessé de donner des coups terribles au gouvernement depuis un an, et d'un rapprochement politique d'une autre configuration, c'est-à-dire que l'on modifie totalement l'équilibre. Je veux croire que F. Bayrou veut rester dans la majorité, je veux croire, à la lumière de ces résultats, qu'un partenariat est possible dans une organisation dont il faut peut-être travailler à livre ouvert vis-à-vis des Français pour savoir quels sont les désaccords que nous avons sur le fond. Je rappelle au passage que nous avons, pour les trois années qui viennent, une majorité UMP pour accompagner le Gouvernement dans sa volonté de réforme et pour aider le président dans la réussite de son quinquennat, donc le problème ne se pose pas en ces termes. Ça ne va pas être " passe-moi la rhubarbe, je te passerai le séné, si tu me donnes ça, je voterai pour toi, ou tu as quelques postes au gouvernement en plus, ainsi tu seras plus gentil pendant six mois ", ce ne sera pas cette séquence-là. C'est une séquence sur le fond. Alors, F. Bayrou a dit qu'il quitterait le PPE et qu'il irait vers, en effet, des groupements de centre gauche. La question peut lui être posée. Je crois qu'il faut regarder tout cela de manière très calme et très paisible. Nous, à l'UMP, nous avons, et A . Juppé l'a dit hier soir, nous allons prendre une initiative cette semaine pour essayer d'organiser, peut-être, une forme d'Etats généraux, de l'UMP, pour revenir sur ce qui a fonctionné, c'est-à-dire la satisfaction des gens qui étaient à DL, qui étaient à l'UDF, qui étaient RPR et qui sont heureux à l'UMP. De définir aussi et peut-être la ligne politique qui nous a manqué depuis deux ans, c'est-à-dire au fond : à quoi sert l'UMP en dehors d'accompagner le Président et d'aider le Gouvernement ? De quelle manière définir un projet politique, et se placer dès à présent dans la perspective des trois, quatre années qui viennent, pour organiser un grand débat et savoir ce que nous pensons sur la famille, ce que nous pensons en matière de politique fiscale, quel est le projet que nous pourrons proposer en matière institutionnelle, bref, je crois à un grand débat, si ce n'est pas les Etats Généraux, en tout cas c'était une réflexion sur le projet, c'est donc un regard sur l'avenir.
Pierre LE MARC : Alors, une UMP à 16,6 %, une UDF à près de 12 %, à quatre points de distance, donc, de l'UMP, est-ce que ce résultat ne signe pas la fin de la stratégie d'hégémonie et sur lequel l'UMP a été construite en 2002 ?
François BAROIN : On peut le dire comme ça, mais je n'aime pas ce terme d'hégémonie. Je comprends la conclusion que vous en tiriez.
Pierre LE MARC : C'est ce que ressentait aussi l'UDF, pardonnez-moi.
François BAROIN : Oui, mais ça c'est un artifice électoral, c'est une facilité de langage. L'UMP n'a jamais voulu être hégémonique. Ce sont les Français, que je sache, qui ont envoyé une majorité de députés UMP à l'Assemblée Nationale. Dire que l'on est hégémonique, ça veut dire que l'on n'accepte pas le choix des Français. Maintenant, il y a eu deux ans, deux ans d'action, deux ans d'initiatives, regardez ce qui s'est passé dans les autres pays européens, à l'exception singulière de l'Espagne et de la Grèce où les pouvoirs en place qui sont très récents, qui n'ont donc pas encore agit, n'ont pas été sanctionnés, tous les autres ont été d'une certaine manière sanctionnés. Nous n'échappons pas à ce cas de figure-là. Nous n'échappons pas, non pas dans un vote sanction politique puisqu'on l'a eu pour les régionales, mais nous n'échappons pas à la difficulté d'être parti de Gouvernement en responsabilité, donc en action. Voilà pourquoi il y a une recomposition du paysage politique, voilà pourquoi nous, à l'UMP, on ne doit pas perdre de vue la ligne qui nous a rassemblés. On doit intégrer naturellement le paysage politique français, c'est le chois des Français, l'UDF est à 12 pour les Européennes, bon, eh bien c'est un fait politique, et on doit trouver un partenariat pour éviter de se donner des coups à l'intérieur car, au fond, ce qui compte pour dans trois ans, c'est le bloc gauche/droite. Aujourd'hui, la gauche est majoritaire dans le pays, à la lumière de ces deux élections. Pour corriger le tir, il faut trouver un autre mode de fonctionnement, sinon que va-t-il se passer ? Les gros à droite vont maigrir et les maigres à droite vont disparaître.
Stéphane PAOLI : François BAROIN, secrétaire général délégué de l'UMP, porte-parole de l'UMP. Merci François BAROIN
François BAROIN : Merci.
(Source http://www.u-m-p.org, le 15 juin 2004)
François BAROIN : Bonjour.
Stéphane PAOLI : François BAROIN, est-ce que le Parlement, c'est une question que nous sommes nombreux à nous poser ce matin, que le Parlement européen ne va-t-il pas devenir un lieu finalement de contre-pouvoir à beaucoup d'exercices de politique nationale - je pense à la France, je pense à l'Allemagne, je pense à la Grande-Bretagne ?
François BAROIN : C'est un peu le paradoxe des résultats de cette élection. La conscience européenne depuis 99 a plutôt progressé, il suffit de voir comment les opinions ont réagi suite à l'attentat de Madrid. On a bien compris que ce n'était pas l'Espagne qui était visée mais c'était l'Europe, donc il y a eu une évolution, une identité européenne plus affirmée et puis, en revanche, un fonctionnement dans ses structures qui n'est pas lisible. Nous nous sommes efforcés, les uns, les autres, à gauche comme à droite, dans un anonymat absolu, pendant deux mois de campagne, d'expliquer le rôle du Parlement européen, il n'est toujours pas identifié, il n'est toujours pas compris, il donne l'impression d'être un ressac d'hommes politiques nationaux qui trouvent une place à Bruxelles et c'est la raison pour laquelle nous avons ces résultats un peu en effet d'optique déformant, avec un grand vainqueur, tout de même, qui est l'abstentionnisme.
Stéphane PAOLI : Mais, alors, justement, F. Hollande disait il y a quelques minutes sur cette antenne que c'était un échec pour l'Europe ce taux d'abstention.
François BAROIN : C'est forcément un échec, c'est même d'ailleurs assez préoccupant et c'est surtout une grande tristesse. Quand vous avez 60 % du corps électoral qui ne se déplace pas pour répondre à une question qui concerne plus de 80 % de son quotidien, de ce qui va se passer au coin de sa rue, eh bien c'est un échec.
Pierre LE MARC : Quelles conséquences souhaitez-vous que le Président - quand je dis vous, je dis l'UMP - que le Président tire de cette élection européenne sur le plan national ?
François BAROIN : Là, il faut le mettre en perspective par rapport aux résultats de 99 et des régionales. Si on raisonne par rapport à 99, nous étions à 12,82, nous montons à près de 17
Pierre LE MARC : Je vous arrête sur ce point. En Europe
François BAROIN : Vous êtes très aimable, mais laissez-moi poursuivre.
Pierre LE MARC : Oui, oui, mais en 99, le RPR était en crise, dans une droite en crise. Actuellement, l'UMP est au pouvoir et a tous les pouvoirs, donc la situation est totalement différente.
François BAROIN : Par souci de bonne éducation, je vous ai laissé terminer votre phrase. Je vais reprendre la mienne
Pierre LE MARC : Merci.
François BAROIN : Nous étions donc à 12,82, nous sommes passés à 17, c'était RPR + DL. C'était une petite UMP, c'était un contexte singulier différent, je vous le concède bien volontiers. Pour autant, nous avons gagné en voix, nous avons plus de députés. L'écart avec l'UDF était de 3 points, il est aujourd'hui de plus de 4. Donc, si on le met en perspective et si on raisonne, si vous voulez, sans l'euphorie de la soirée d'un 13 juin, en réalité politique, en logique pure politique, ça n'est pas un échec et c'est donc une bonne résistance. Si on le met, et j'en viens à votre question, en face des régionales, où nous avons subi une lourde défaite, où nous avons tiré des enseignements - nous avons dit dès le lendemain des régionales : " nous avons raté, à l'UMP, notre coup, qui était d'être le grand parti de la droite, nous n'avons pas occupé l'espace que nous souhaitions après 2002 ". Le Président de la République, lui-même, est intervenu pour donner de nouvelles orientations qui ne sont ni un virage social, ni l'arrêt des réformes, mais la nécessité de poursuivre leur changement en donnant des garanties. C'est ce que nous faisons avec le gouvernement Raffarin III qui a été modifié, tout de même, largement, dans sa voilure, dans son périmètre, dans son équipe et donc je dirais que le message a été entendu. Donc, ce matin, au lendemain de ces régionales par rapport à ce que l'on y disait, c'est-à-dire l'UMP sur un toboggan, va terminer probablement derrière l'UDF, peut-être sera-t-elle la troisième ou quatrième force politique du pays, eh bien oui, nous pouvons dire, sans scrupules, nous avons plutôt bien résisté même si nous ne sommes pas satisfaits et nous avons plutôt la perspective heureuse, ça va vous surprendre, de voir que quand le PS est au fond du trou, il y a deux ans, avec Jospin qui disparaît et qui aujourd'hui fait 30 %, nous, on nous annonce au fond du trou au lendemain des régionales, eh bien en trois ans nous avons des perspectives de poursuivre le chemin, d'occuper un espace politique, c'est vrai, plus important que les 17 % de ce matin.
Stéphane PAOLI : François BAROIN, quelle est la perspective européenne, je pense à la phrase d'A . Juppé qui prône une union de la droite et du centre ? Il y a quelques minutes, F. Hollande était notre invité et F. Hollande - je le cite à peu près mot à mot - disait : " si on peut travailler avec eux - il pensait notamment à l'UDF qui veut créer un parti centriste européen - moi j'en serai très heureux ". Votre réaction.
François BAROIN : Ça c'est une question politique très lourde. Elle est très lourde parce qu'elle signifierait que les initiatives de F. Bayrou qui, tout en restant dans la majorité, n'a cessé de donner des coups terribles au gouvernement depuis un an, et d'un rapprochement politique d'une autre configuration, c'est-à-dire que l'on modifie totalement l'équilibre. Je veux croire que F. Bayrou veut rester dans la majorité, je veux croire, à la lumière de ces résultats, qu'un partenariat est possible dans une organisation dont il faut peut-être travailler à livre ouvert vis-à-vis des Français pour savoir quels sont les désaccords que nous avons sur le fond. Je rappelle au passage que nous avons, pour les trois années qui viennent, une majorité UMP pour accompagner le Gouvernement dans sa volonté de réforme et pour aider le président dans la réussite de son quinquennat, donc le problème ne se pose pas en ces termes. Ça ne va pas être " passe-moi la rhubarbe, je te passerai le séné, si tu me donnes ça, je voterai pour toi, ou tu as quelques postes au gouvernement en plus, ainsi tu seras plus gentil pendant six mois ", ce ne sera pas cette séquence-là. C'est une séquence sur le fond. Alors, F. Bayrou a dit qu'il quitterait le PPE et qu'il irait vers, en effet, des groupements de centre gauche. La question peut lui être posée. Je crois qu'il faut regarder tout cela de manière très calme et très paisible. Nous, à l'UMP, nous avons, et A . Juppé l'a dit hier soir, nous allons prendre une initiative cette semaine pour essayer d'organiser, peut-être, une forme d'Etats généraux, de l'UMP, pour revenir sur ce qui a fonctionné, c'est-à-dire la satisfaction des gens qui étaient à DL, qui étaient à l'UDF, qui étaient RPR et qui sont heureux à l'UMP. De définir aussi et peut-être la ligne politique qui nous a manqué depuis deux ans, c'est-à-dire au fond : à quoi sert l'UMP en dehors d'accompagner le Président et d'aider le Gouvernement ? De quelle manière définir un projet politique, et se placer dès à présent dans la perspective des trois, quatre années qui viennent, pour organiser un grand débat et savoir ce que nous pensons sur la famille, ce que nous pensons en matière de politique fiscale, quel est le projet que nous pourrons proposer en matière institutionnelle, bref, je crois à un grand débat, si ce n'est pas les Etats Généraux, en tout cas c'était une réflexion sur le projet, c'est donc un regard sur l'avenir.
Pierre LE MARC : Alors, une UMP à 16,6 %, une UDF à près de 12 %, à quatre points de distance, donc, de l'UMP, est-ce que ce résultat ne signe pas la fin de la stratégie d'hégémonie et sur lequel l'UMP a été construite en 2002 ?
François BAROIN : On peut le dire comme ça, mais je n'aime pas ce terme d'hégémonie. Je comprends la conclusion que vous en tiriez.
Pierre LE MARC : C'est ce que ressentait aussi l'UDF, pardonnez-moi.
François BAROIN : Oui, mais ça c'est un artifice électoral, c'est une facilité de langage. L'UMP n'a jamais voulu être hégémonique. Ce sont les Français, que je sache, qui ont envoyé une majorité de députés UMP à l'Assemblée Nationale. Dire que l'on est hégémonique, ça veut dire que l'on n'accepte pas le choix des Français. Maintenant, il y a eu deux ans, deux ans d'action, deux ans d'initiatives, regardez ce qui s'est passé dans les autres pays européens, à l'exception singulière de l'Espagne et de la Grèce où les pouvoirs en place qui sont très récents, qui n'ont donc pas encore agit, n'ont pas été sanctionnés, tous les autres ont été d'une certaine manière sanctionnés. Nous n'échappons pas à ce cas de figure-là. Nous n'échappons pas, non pas dans un vote sanction politique puisqu'on l'a eu pour les régionales, mais nous n'échappons pas à la difficulté d'être parti de Gouvernement en responsabilité, donc en action. Voilà pourquoi il y a une recomposition du paysage politique, voilà pourquoi nous, à l'UMP, on ne doit pas perdre de vue la ligne qui nous a rassemblés. On doit intégrer naturellement le paysage politique français, c'est le chois des Français, l'UDF est à 12 pour les Européennes, bon, eh bien c'est un fait politique, et on doit trouver un partenariat pour éviter de se donner des coups à l'intérieur car, au fond, ce qui compte pour dans trois ans, c'est le bloc gauche/droite. Aujourd'hui, la gauche est majoritaire dans le pays, à la lumière de ces deux élections. Pour corriger le tir, il faut trouver un autre mode de fonctionnement, sinon que va-t-il se passer ? Les gros à droite vont maigrir et les maigres à droite vont disparaître.
Stéphane PAOLI : François BAROIN, secrétaire général délégué de l'UMP, porte-parole de l'UMP. Merci François BAROIN
François BAROIN : Merci.
(Source http://www.u-m-p.org, le 15 juin 2004)