Texte intégral
Algérie - détournement de l'avion d'Air France Le gouvernement s'est inspiré de deux considérations. La première ne pas céder au chantage, la seconde tout faire pour protéger les vies humaines. C'est pour cela qu'hier au cours de multiples conversations, aussi bien avec le Président de la République algérienne qu'avec le Premier ministre, je leur ai fait savoir que la France était prête à accueillir l'avion d'Air France, avec tous les passagers, même s'ils n'étaient pas libérés, sur le territoire français. Et l'avion a atterri dans le courant de la nuit. Les pourparlers avec les ravisseurs ont été engagés, sous l'autorité de M. Charles Pasqua et il est rapidement apparu que la seule solution pour sauvegarder les vies humaines était de décider l'assaut. C'est donc ce que j'ai décidé. Je tiens d'abord à dire que l'opération s'est déroulée dans des conditions exemplaires de courage et d'efficacité. Je tiens donc à remercier toutes les forces de l'ordre et spécialement le GIGN. Je veux dire aussi que nous pensons aux otages abattus, et notamment à Yannick Beugnet, jeune fonctionnaire français qui a été abattu hier. Nous pensons à leur famille et nous pensons à leur peine. Nous pensons également à l'équipage d'Air France qui a vécu pendant plus de deux jours dans l'angoisse et qui a eu un comportement exemplaire pour rassurer les passagers.
Je tiens à vous dire quelque chose, c'est que la France luttera inexorablement contre le terrorisme et qu'elle ne cédera pas au chantage d'où qu'il vienne.
Je tiens à vous dire quelque chose, c'est que la France luttera inexorablement contre le terrorisme et qu'elle ne cédera pas au chantage d'où qu'il vienne.