Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Permettez-moi d'abord d'adresser les plus vifs remerciements, en votre nom à tous, aux organisateurs de cette fête des Bleu Blanc Rouge d'Ile-de-France, qui s'est tenue dans une ambiance chaleureuse et amicale.
Il en aurait été de même de notre traditionnelle fête nationale des BBR si celle-ci, une fois de plus, n'avait dû être annulée en raison du refus de la Mairie de Paris de nous accorder la location de la pelouse de Reuilly, et de l'acharnement mis par les autorités publiques d'Ile-de-France à nous empêcher d'occuper tout autre terrain. Aucun lieu de substitution n'était paraît-il disponible. Et quand il l'était quand même, interdisait qu'il soit affecté à la tenue d'une fête populaire.
Telle est la démocratie française : ce à quoi le Parti communiste a droit, ce à quoi Lutte ouvrière a droit, ce à quoi n'importe quelle organisation d'agitateurs gauchistes peut prétendre est interdit au Front national.
Mais qu'importe finalement : en plus de trente ans d'existence, le Front national a appris à s'accommoder de ces petites brimades qui ne révèlent que la mesquinerie de nos adversaires. Nos fêtes, devenues régionales, ont remporté partout un vif succès, et les derniers résultats électoraux, je pense bien sûr à la dernière élection présidentielle, ont montré qu'elles étaient de peu d'effet sur les électeurs.
Les scrutins de l'année prochaine confirmeront, soyez-en certains, que l'ostracisme dont nous sommes l'objet de la part de la classe politique, n'est plus un obstacle à notre progression.
L'époque où l'on pouvait ignorer le Front national, faire comme si les scores obtenus par ses représentants n'étaient que des manifestations passagères, forcément passagères, de mauvaises humeurs électorales, est révolue.
Ce que l'on a appelé le " coup de tonnerre " du 21 avril 2002 n'a pas été à mon sens suffisamment analysé.
L'élimination du candidat de la gauche socialiste et la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle ne sont pas des accidents de parcours. Ils ne résultent pas de tel ou tel facteur conjoncturel, de la multiplicité des candidatures de gauche pour les uns, de l'ancrage du débat sur des thèmes sécuritaires selon d'autres.
L'événement, historique, est que pour la première fois depuis des dizaines d'années, le constant déplacement vers la gauche du centre de gravité de la vie politique française a été stoppé. Mieux encore : il a été inversé. Nous l'avions dit, répété, alors que tous, y compris ceux qui se prétendaient de droite faisaient assaut de progressisme pour complaire aux idéologues à la mode : il n'y a pas, il n'y a jamais eu de sens de l'histoire. Rien d'autre ne compte que la volonté des peuples.
Le peuple français s'est réveillé, et le voici en marche, déterminé à reconquérir son destin, décidé à imposer sa volonté, à retrouver sa dignité, à renouer avec les valeurs immuables qui ont fait sa grandeur : le travail, l'honneur, l'abnégation, le dévouement et la fraternité.
Nous sommes arrivés à ce moment crucial où le Front national est désormais la seule force d'opposition dans notre pays. Vous le savez bien : le Front national est la seule alternative à un gouvernement qui, disposant de tous les pouvoirs, a réussi l'exploit, en un an et demi, de décevoir jusqu'aux plus indulgents de ses supporters.
M. Raffarin, qui estimait il y a peu qu'il n'y avait pas péril en la demeure chiraquienne tant qu'il se maintenait à 35 % d'opinions favorables, n'en recueille plus que 33 %. Rassembler deux Français sur trois, telle était l'ambition de son maître en politique, Valéry Giscard d'Estaing.
M. Raffarin vient d'y parvenir. Contre lui.
A tel point que l'on se demande maintenant s'il tiendra jusqu'aux régionales ou s'il faudra le remplacer avant, quoiqu'on ne voie pas très bien qui pourrait lui succéder. À l'aune des ambitions, il y a certes pléthore ; mais à celle des compétences, il y a plutôt pénurie.
Fillon, Villepin, Bayrou, pourquoi pas Hollande après tout quelle importance, c'est toujours pareil : la même politique, les mêmes erreurs, le même autisme, la même négation des réalités, le même appétit de pouvoir, les mêmes idéologies dévastatrices, la même velléité.
En Ile-de-France, c'est la même chose, Karoutchi, Bédier, Drut, Copé, c'est pareil, si ce n'est peut-être que, comme l'a avoué anonymement un élu de droite, Copé est le plus mauvais candidat dont l'UMP aurait pu cauchemarder mais y-a-t il fondamentalement une différence ?
A gauche c'est encore pire, Jean-Paul Huchon c'est l'ectoplasme socialisant. Il serait présent cet après-midi parmi nous que personne ne s'en apercevrait !
Au moins, Lionel Jospin avait un bilan, nul, mais un bilan tout de même, Huchon, lui, n'a rien, ni bilan, ni projet, ni satisfaction du passé, ni vision de l'avenir, rien.
Les seules actions ou idées dont peuvent se prévaloir la gauche francilienne ne sont pas les siennes. Ce sont celles de Delanoë, de cette gauche " bobo ", bourgeoise et bohème, qui aime tellement le peuple qu'elle n'a de cesse, en favorisant la spéculation immobilière, de le repousser à la périphérie de la capitale.
Une gauche qui a déserté les rez-de-chaussée, décidément trop mal fréquentés, pour n'habiter plus que les étages nobles.
Une gauche qui ne tolère plus le vulgum pecus que lors des manifestations festives qu'elle organise à grands frais pour sa seule distraction à elle.
" Le peuple a faim ? Qu'on lui donne des loisirs ! " clame Delanoë, figure de proue de cette gauche friquée, empailletée, froufroutante, qui n'a d'yeux que pour le nomadisme et se veut " branchée " alors qu'elle est déjà ringarde.
Se loger à Paris est devenu mission impossible. Dans les communes avoisinantes, les prix flambent aussi. Les pauvres n'ont donc qu'à aller vivre ailleurs, loin, au bout de la ligne de chemin de fer s'il y en a encore une et s'ils y parviennent vivants.
À moins... A moins qu'on en garde quelques-uns. Pour se souvenir. Pour ne pas oublier à quoi ça pouvait ressembler, un électeur de la France d'en bas.
C'est la dernière idée de Delanoë : ériger des tours dans Paris pour loger les sans-le-rond. De belles grands tours qui, à défaut de faire notre fierté, feraient celle des architectes qui auraient été grassement payés pour dessiner leurs rectangles.
Pas au coeur de Paris, bien sûr, pas sur la place des Vosges, ça ferait de l'ombre à Jack Lang, non, tout en haut, entre la porte de la Chapelle et la porte de Clignancourt, ou tout en bas, vers Ivry ou Choisy, où il resterait un peu de place. Et où il y a des vues imprenables. Vue panoramique sur le périphérique garantie. Gaz carbonique à tous les étages. " Le bruit et les odeurs " incluses, comme disait l'autre. Au fou !
Tout dénués qu'ils sont de projet, Huchon et Copé sont donc pourtant entrés en campagne. Et c'est là notre premier succès : la campagne électorale a débuté. Et si elle est engagée depuis plus de deux mois, c'est à nous, et à nous seuls, que nous le devons.
Nos adversaires voulaient une campagne courte. C'est toujours ce que réclament ceux qui n'ont rien à dire et de bon à attendre des débats électoraux. Début des opérations mi-février, clôture mi-mars, et, dans l'intervalle, deux mois de pilonnage. La stratégie de la guerre-éclair couplée à celle de l'étouffement.
Cette première bataille, ils l'ont perdue. Ils l'ont perdue sous notre pression et sous celle des Franciliens qui réclament, à juste titre, un véritable débat et un véritable projet.
Notre projet, nous avons commencé à l'exposer. Car les Franciliens méritent mieux que des slogans et des ministres en mal de reconnaissance : ils veulent des solutions à leurs problèmes. Moins de palabres, plus d'action !
Parmi les propositions que nous avons faites, et qui sont malheureusement insuffisantes pour résoudre tous les problèmes des Franciliens car les compétences attribuées aux régions sont limitées, figurent par exemple la création de contrats régionaux d'apprentissage et l'expérimentation du chèque scolaire.
Quand plus de 160 000 jeunes Français quittent chaque année le système éducatif sans aucun diplôme, quand le taux de chômage des moins de 25 ans a augmenté, entre août 2002 et août 2003, de près de 20 % en Ile-de-France, ces propositions méritaient je crois d'être débattues. Que croyez-vous que MM. Copé et Huchon aient trouvé à dire ? Rien.
De même proposons-nous que les frais d'analyse financière des petites et très petites entreprises créatrices d'emploi, c'est-à-dire essentiellement les commerçants et artisans et petits industriels, qui ne peuvent souvent en assumer les frais, soient pris en charge par la région, et que celle-ci donne, enfin ! la priorité aux prêts à taux réduits aux PME et PMI plutôt que d'engraisser les grandes sociétés qui ont, elles, les moyens de leur développement.
La mise en oeuvre de cette disposition, n'ayons pas peur des mots, serait proprement révolutionnaire. A-t-elle suscité la moindre critique de MM. Copé et Huchon ? Nullement.
Il faut dire qu'au moment où ils sont en train de procéder à la mise à mort des buralistes, il n'est pas surprenant qu'ils se montrent discrets sur le sujet.
Parmi bien d'autres propositions, nous avons pris un engagement qui n'a pas pour l'heure été lui non plus entendu. Vous allez comprendre pourquoi.
Nous avons décidé que, dès notre élection au conseil régional d'Ile-de-France, nous solliciterions de l'ensemble des groupes politiques qui y seront représentés la signature d'un pacte anti-corruption.
Par ce pacte, tous les élus devront s'engager à ne pas appliquer les ordonnances Raffarin autorisées par la loi du 2 juillet 2003 qui permettent aux régions de passer, sans aucun appel d'offre, 95 % des marchés publics. Oui, vous avez bien entendu : 95 % des marchés publics peuvent désormais être passés sans appel d'offres.
Cet appel n'a reçu aucun écho. Est-il besoin de se demander pourquoi ?
Nous avons donc commencé à défendre notre projet, et d'autres dispositions que nous estimons être de première urgence seront présentées dans les prochaines semaines.
Les projets de nos adversaires sont quant à eux plus obscurs. Pour l'heure, Jean-François Copé, tête de file de la droite francilienne, je dis droite mais il faudrait trouver un autre mot pour désigner ce magma de centre gauche-droite peut-être n'a livré, ainsi qu'il a baptisé un récent article dans le Figaro, que des " impressions de début de campagne ".
Il est allé sur le terrain, enfin il est descendu de sa 607 ministérielle cocardisée pour serrer la paluche d'un de ses copains maire, à la rencontre des vrais Franciliens, ceux qui triment, ceux qui passent des heures dans des transports surchargés, ceux qui ne parviennent pas à trouver une crèche pour leurs enfants, ceux qui craignent pour leur sécurité à toute heure du jour et de la nuit sous quoi il a fait d'intéressantes découvertes.
Sa première découverte est, je le cite, que " chaque jour, des millions de personnes empruntent le train, le RER ou le bus en Ile-de-France ". Étonnant, non ? Il a oublié le métro, mais peut-être pense-t-il que c'est interdit aux bourgeois.
Ensuite il s'étonne : " Pourtant, écrit-il, il n'existe pas encore de service minimum garanti dans les transports. "
Je rappellerai à M. Copé que la proposition d'instaurer un service minimum dans les transports publics, outre qu'elle est une vieille revendication du Front national, était aussi un engagement solennel du président de la République, qui, le 4 février 1998, devant le conseil régional de Bretagne, avait jugé inacceptable que dans une démocratie moderne, je cite, " les services publics aient le triste monopole de grèves qui paralysent en quelques heures toute l'activité d'une agglomération, quand elles n'affectent pas la France tout entière " et avait proposé l'instauration d'un service minimum. Les promesses passent, Jacques Chirac demeure.
La mise en oeuvre du service minimum n'exige pourtant pas un effort surhumain. Il n'est même pas besoin de légiférer comme je l'ai rappelé dans notre projet de campagne.
Un arrêt du conseil d'Etat, appelé l'arrêt Dehane, permet aux présidents de la SNCF et de la RATP d'y recourir par voie de circulaire. Il existe depuis 1950 et permet la mise en place d'un service minimum si " la sauvegarde de l'intérêt général " est en jeu. Il suffit juste de demander aux patrons de ces entreprises publiques d'avoir l'obligeance d'y recourir....
C'est donc une question, et uniquement une question de volonté politique.
On comprend alors d'autant moins la deuxième " impression " que Jean-François Copé livre aux lecteurs du " Figaro " et qui est, je le cite encore : " En matière de transports ou de sécurité, j'ai la conviction que les Franciliens attendent avant tout des résultats. "
Sans blague ? Je ne voudrais pas faire injure à M. Copé de l'accuser de manquer de discernement, mais je ne vois pas pourquoi les Franciliens seraient différents des autres Français qui attendent tous des résultats, et cela depuis des lustres !
M. Copé est ministre, conseiller régional, 1er adjoint d'une grande ville après en avoir été maire (je vous rassure, il en a abandonné contraint le fauteuil pour cause de cumul des mandats, mais pas le salaire qu'il a tout de même pensé à conserver : 5 000 euros, ça permet de mettre de l'essence pour aller en week-end à la Baule. Il a été député, et il découvre tout à coup que les Français veulent autre chose que des promesses qui ne sont jamais tenues ! qu'il veulent pouvoir circuler librement ! qu'ils veulent que leur protection et celle de leurs biens soient assurées !
M. Copé trouve désormais " urgent ", c'est son terme, que l'Ile-de-France engage la lutte contre la délinquance. Il propose d'étendre la vidéosurveillance. Voilà une riche idée ! Elle figurait aussi dans la déclaration de candidature que j'ai faite devant la presse... le 3 octobre !
On croyait que Copé, c'était Agnan, le premier de la classe, le chouchou de la maîtresse dans le livre de Sempé, celui qui a toujours réponse à tout, celui qui sait toujours tout mieux que tout le monde. D'ailleurs, à l'UMP, tout le monde le dit : Copé, c'est le nouveau Juppé.
Eh bien pas du tout ! Dans la classe du petit Nicolas, Copé, c'est Clotaire, le cancre. Le peu de bon sens qu'il a, il l'a pompé sur les autres ! Vous me copierez vingt lignes Copé ! Et vlan, voilà qu'il recopie le discours de Marine Le Pen !
Soyons sérieux : Jean-François Copé n'est pas né de la dernière promotion de l'ENA. Il siège au conseil régional d'Ile-de-France depuis 1998.
Avec les élus du Front national au conseil régional, nous avons pointé tous les votes des élus de l'opposition.
Sur 800 dossiers présentés annuellement à la commission permanente, l'UMP s'est opposée 40 fois la première année, 20 fois la deuxième, 10 fois la troisième, 7 fois la quatrième et... 1 fois cette année ! Encore une chance que le mandat se termine, ils auraient fini par déborder Huchon sur sa gauche !
La seule fois où ils se sont opposés cette année, ça a été pour refuser de verser une subvention au Forum social européen, un rassemblement d'extrême gauche qui doit se tenir dans quelques jours dans la région, suivant ainsi la proposition du FN - Pas de chance c'est Raffarin qui leur avait accordé la plus grosse subvention (3 millions 1/2 de francs).
Allez Clotaire... rendors-toi !
M. Copé se propose donc de lutter contre l'insécurité. De faire de l'Ile-de-France une " région-pilote " en ce domaine. Il s'appuie pour cela sur l'excellence de ses relations avec Nicolas Sarkozy, pas assez copain quand même pour que Cécilia accepte de figurer sur sa liste.
Copé réussirait donc à faire en Ile-de-France ce que Sarkozy n'a pas réussi à faire au niveau national. Car il serait peut-être temps d'en finir avec le mythe Sarkozy !
Depuis l'été, ça va mal. En juin, au niveau national, les crimes et délits sont repartis à la hausse : + 2 % et encore ne s'agit-il que des statistiques officielles plus sujettes à caution.
En juillet, ça s'est tassé.
En août, les crimes et délits ont encore augmenté de près de 4 %. Là, il y a une explication : ce n'est pas la faute de Sarkozy, c'est la faute...de la canicule ! Sans rire.
S'il y a eu par exemple plus de vols en août, c'est parce qu'il faisait très chaud, et qu'en conséquence, les Français laissaient les fenêtres ouvertes la nuit, ce qui attire les chauves-souris quand la lumière est allumée et les cambrioleurs dès qu'elle est éteinte.
De même les touristes, légèrement habillés, étaient-ils des proies plus faciles pour les pickpockets. Nicolas Sarkozy laissera au moins une belle invention, promise n'en doutons pas à un bel avenir : la statistique de l'insécurité tempérée par les variations climatiques !
En septembre, la température est retombée. Les statistiques aussi. Enfin un petit peu. Car en septembre, les crimes et délits ont encore augmenté. D'un peu plus de 1 %. 1,16... pour être précis. Selon la place Beauvau, qui n'a pas cette fois trouvé d'alibi convaincant du côté de Météo France, c'est peu. C'est exact. C'est trois fois rien.
Il y a toujours, en France, officiellement, entre 4 millions et 4,5 millions de crimes et délits par an. Là encore, ce sont les chiffres du ministère. Car du côté de l'Insee, on parle plutôt de 16 millions.
Mais même si nous en restions aux statistiques de Monsieur Sarkozy pour ne pas susciter de querelle interministérielle, divisé par 365 jours, cela donne entre 11 000 et 12 000 crimes et délits par jour !
En Ile-de-France, c'est la même chose... en pire ! Les pertes, j'ai découvert quelque chose de très étrange (de portables, de portefeuilles) dans le métro notamment, ont mystérieusement augmenté de 160 %, les franciliens ayant semble-il, décidé de se déplacer systématiquement le nez en l'air avec une chaussure différente à chaque pied.
Après la vague de chaleur, la vague d'étourderie.
Je vous rassure, les Français ont encore les pieds sur terre mais chez Sarkozy, perdre quelque chose, c'est se le faire voler sans pouvoir faire une aquarelle de son agresseur.
Ah les statistiques ! même en les manipulant on n'arrive pas à les faire baisser !
Entre septembre 2002 et septembre 2003, le nombre de crimes et délits enregistrés en Seine-et-Marne, le département de M. Copé, a augmenté de 9,53 % !
Dans le Val-de-Marne, ils ont carrément augmenté de 12 %.
Dans le Val d'Oise, si la moyenne est en baisse, les violences urbaines, c'est-à-dire les batailles rangées entre voyous et forces de l'ordre, ont crû de 68 % ! Et ce ne sont pas de simples échauffourées avec courses-poursuites.
L'année dernière, 250 policiers avaient été blessés dans notre région au cours de ces véritables guet-apens. Cette année, ils sont déjà 371 !
Le voilà, le vrai bilan du gouvernement !
Économie en chute libre, baisse du pouvoir d'achat, délocalisations, violence, chômage, trous de la " Sécu " croyez-vous que l'UMP-PS perçoive ces dangers comme des axes prioritaires ? non ! Le seul danger, je vous le donne en mille, c'est le Front National, bien sûr !
Celui qui peut constituer un obstacle à la gamelle. Et le peuple français aussi qui n'accepte plus, quel toupet ! de se faire balader, culpabiliser, racketter.
Alors, il faut leur dire et je le fais en votre nom et au nom de tous les Français, nous n'accepterons plus vos leçons de morale, de vertus, vous qui en êtes totalement dépourvus, nous n'accepterons plus de nous faire insulter.
Nous n'accepterons plus d'être dénigrés, d'entendre, pour paraphraser Kipling, nos paroles travesties par des gueux pour exciter des sots alors que nous n'avons jamais menti d'un seul mot.
Le peuple de France, marchepied de vos ambitions dérisoires, vous allez dans quelques semaines devoir l'entendre à défaut de l'écouter, par la force des urnes... Et il en a des choses à vous dire !
J'ai l'honneur immense aujourd'hui d'être son porte-parole, porte-parole de cette France travailleuse, respectueuse, ambitieuse, consciente de ses forces et de vos faiblesses.
J'accuse, Oui, j'accuse... l'UMPS de mettre en place consciencieusement la disparition de notre Patrie en refusant de demander au peuple de France s'il consent à ce suicide.
Car ceux qui font mine de pleurnicher sur les bureaucrates bruxellois ou sur la disparition des services publics, ont construit cette Europe totalitaire, inadaptée, impuissante, technocratique à leur image en quelque sorte.
Alors qu'elle aurait pu, qu'elle aurait du être une addition de la force de nation libre et souveraine, c'est une somme de faiblesse.
J'accuse... nos gouvernants de guider les Français à la lumière d'un astre mort, d'avoir désarmé nos frontières en livrant nos marchés et nos emplois à la concurrence déloyale mondiale, de pousser, par une folle politique de pression fiscale et une folle politique de libre échange forcenée à la délocalisation de nos entreprises, au chômage et à l'appauvrissement de notre tissu économique.
J'accuse l'UMPS... de livrer nos compatriotes à une insécurité sociale, physique et aujourd'hui, sanitaire destructrice .
J'accuse... nos gouvernants d'avoir mis en place les conditions d'une immigration massive, anarchique, incontrôlée qui, forte du soutien que Nicolas Sarkozy lui a apporté, se constitue aujourd'hui en groupe de pression politique et exige que les valeurs et les lois de la République changent pour s'adapter à leur culture et à leur religion faisant fi de notre république, de notre identité, de notre culture, de nos lois, de nos règles de la paix civile.
Ces gouvernants qui ont mis en place la couverture maladie universelle ajoutant à une immigration économique, une immigration sanitaire, qui ont supprimé la double peine ajoutant encore à tout cela une immigration délinquante au motif délirant que l'expulsion ou l'interdiction du territoire français constituent un bannissement qui peut conduire à l'éclatement de "famille française stable" comme si un enfant élevé par un trafiquant de drogue Zimbabouweien, un maniaque sexuel algérien ou un braqueur de banques chinois vivait dans une famille française stable.
J'accuse l'UMPS... de mentir aux Français sur les chiffres du chômage, des prélèvements fiscaux, de l'immigration, de l'insécurité.
Nous savons tous que par des artifices innombrables des pans entiers de chômeurs ne sont pas pris en compte par les statistiques et en premier lieu les Rmistes, mais surtout, est-il sérieux de prétendre rapporter le nombre de chômeurs à la population active alors qu'il existe un quart des salariés français qui sont fonctionnaires et pour qui n'existe donc pas de risques de chômage. Reportons donc ce chiffre à la population chômable et nous approchons plus les 15 % que les 10 %.
En matière d'immigration c'est pire encore, Le Figaro du 17 octobre relatait en ces termes la tenue d'un colloque tenu par l'Institut géopolitique des populations : " La pression migratoire n'est pas derrière mais devant nous. On peut estimer qu'il y aurait 40 millions de migrants en Europe dont 8 à 10 millions en France ".
8 à 10 millions ! soit une marge d'erreur de 2 millions, soit 2 à 4 millions de plus que les chiffres officiels. Nous ne serions donc pas 61 millions et demi en France mais 63 millions et demi, voire 65 millions et demi.
Comment un gouvernement peut-il définir une politique économique et sociale sans savoir sur quel chiffre d'administrés il doit compter ?
Comment s'étonner que le budget et que les comptes sociaux explosent si 2 à 4 millions d'immigrés non recensés se retrouvent à la charge de la collectivité en terme de places de crèches, d'écoles, de logements sociaux, de Sécurité sociale, de surcharge des hôpitaux, des prisons, d'embouteillage de la justice, d'explosion des banlieues.
J'accuse l'UMPS... pour continuer à masquer ces réalités de faire, aux fonctionnaires, aux retraités, des chèques en bois, d'avoir mis la France en état de cessation de paiement, d'avoir fait passer la dette publique de 23 % du PIB à 62 % en 25 ans, d'avoir creusé un déficit de mille milliards d'euros (6 500 milliards de francs), d'avoir creusé le trou de la Sécurité sociale de 7,9 milliards d'euros (52 milliards de francs) en trois ans, de financer son train de vie en étranglant les Français qui travaillent, les étranglant toujours un peu plus par la hausse du gazole, du tabac, des taxes locales alors que les niveaux de nos prélèvements sociaux et fiscaux se situent déjà 7 points au-dessus de la moyenne européenne et 20 points au-dessus de celui des Etats-Unis ou du Japon.
Ils ont ainsi provoqué la faillite de nos entreprises : 28 000 au premier trimestre 2003, le taux de faillite le plus fort d'Europe.
Le départ de nos cadres de hauts niveaux : 260 000 ont quitté la France depuis 10 ans.
Nos grandes entreprises sont rachetées ou en faillite : Vivendi, France Télécom, Alsthom, Péchiney, et à court d'argent, ils vendent les meubles, nos meubles, comme ils viennent de le faire avec Thomson.
J'accuse... l'UMPS d'avoir abandonné nos anciens à des retraites misérables et des conditions de fin de vie inadmissibles, d'avoir volontairement menti sur le drame de la canicule en plaidant inlassablement la naïveté et l'irresponsabilité collective, alors qu'elle est une circonstance aggravante lorsqu'on est en charge des affaires du pays.
J'accuse les Bayrou, les Pasqua, les de Villiers et aujourd'hui les Besancenot et les Bové, d'imposture. Faisant toujours semblant de s'opposer avant toujours de venir au secours de ce système vermoulu.
J'accuse... l'UMPS d'avoir abandonné les familles françaises, d'avoir détruit l'Education nationale devenue le lieu de tous les prosélytismes et qui n'apprend plus à nos enfants, ni à lire, ni à écrire, d'avoir transformé les cours d'écoles en aires de jeux de gangs violents divers et variés qui distribuent la drogue et les coups.
J'accuse... l'UMPS d'avoir, dans notre pays, tué une à une, toutes nos libertés, la liberté de vote, la liberté de réunion, de manifestation, la liberté d'entreprendre, la liberté de conscience, d'expression, jusqu'à la liberté de travailler plus pour gagner plus.
J'accuse... les responsables politiques de notre pays, quels qu'ils soient, de droite ou de gauche, qui se sont partagé le pouvoir pendant 30 ans, quels que soient leur visage ou leur nom d'avoir tué l'espoir chez nos compatriotes d'une vie meilleure dans un monde meilleur, d'avoir obscurci leur avenir au point qu'ils ne savent plus si être français voudra demain dire quelque chose, au point qu'ils se demandent s'ils vont pouvoir finir le mois, comment ils vont nourrir et vêtir leurs enfants, se chauffer ou se soigner, au point qu'ils n'osent plus donner la vie et parfois même se la retirent.
Alors, Messieurs de l'UMPS la prochaine fois qu'il vous viendra envie de salir le Front National, regardez-vous dans une glace, regardez ce que vous avez fait, regardez où nous a mené votre conception de la politique.
Ma conception de la politique est tout autre.
Ce pays, notre pays, perd pied. Ses habitants, nos compatriotes, souffrent. Et ils souffriraient dans l'indifférence générale de leurs représentants si le Front national n'existait pas.
On a souvent, dans le passé, moins aujourd'hui, accusé le Front national d'attiser les tensions sociales. J'ai la certitude qu'il les a au contraire apaisées. Il les a tempérées, car il a canalisé la rage ô combien légitime des exclus de cette société de fric et d'apparences. L'espérance dont le Front national est porteur a épargné au système ces accès de violence qui font les révoltes ouvrières et paysannes, et dont l'ordre établi ressort à chaque fois plus puissant.
Si le Front national possède les seules solutions qui peuvent guérir les maux dont souffrent les Français, ce n'est pas seulement en raison des compétences particulières des hommes et des femmes qui le dirigent, même si elles sont grandes, c'est d'abord parce que ceux-ci pensent à leurs compatriotes avant tout.
Notre peuple qui voit son pays s'engager dans la voie du sous-développement, sait que le Front national pense à lui.
Il doit savoir que le Front national n'a d'autre raison d'être que d'assurer sa survie et de lui redonner sa dignité, la dignité des peuples libres qui fait la grandeur des nations.
Les Français doivent savoir que le Front national pense exclusivement à leur avenir et à celui de leurs enfants. Qu'il ne prétendrait pas au pouvoir s'il ne se croyait pas capable de l'exercer.
Mais ce grand mouvement ne peut rien sans vous, sans votre investissement, votre engagement personnel, votre mobilisation.
Le futur président de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Jean-Marie Le Pen, l'a déjà affirmé avec cette clarté de pensée qui le caractérise : " Notre culture de gouvernement est à l'exact opposé de la culture de pouvoir mise en oeuvre par les dirigeants successifs de notre pays depuis trois décennies. Tous n'ont fait que mettre en oeuvre une stratégie et des tactiques qui avaient pour seules finalités, soit de parvenir au pouvoir, soit de s'y maintenir, afin de bénéficier des privilèges attachés aux fonctions dont ils étaient investis."
" Cette culture de pouvoir est une culture de prédateurs.
" Notre culture de gouvernement est une culture de serviteurs. "
Oui, Mesdames et Messieurs, compatriotes chers à mon coeur,
Nous sommes l'espoir,
Nous sommes l'avenir,
Et de toutes nos forces,
De toute notre âme,
Des serviteurs de la France et des Français d'abord.
(source http://www.marine2004.com, le 10 novembre 2003)
Chers amis,
Permettez-moi d'abord d'adresser les plus vifs remerciements, en votre nom à tous, aux organisateurs de cette fête des Bleu Blanc Rouge d'Ile-de-France, qui s'est tenue dans une ambiance chaleureuse et amicale.
Il en aurait été de même de notre traditionnelle fête nationale des BBR si celle-ci, une fois de plus, n'avait dû être annulée en raison du refus de la Mairie de Paris de nous accorder la location de la pelouse de Reuilly, et de l'acharnement mis par les autorités publiques d'Ile-de-France à nous empêcher d'occuper tout autre terrain. Aucun lieu de substitution n'était paraît-il disponible. Et quand il l'était quand même, interdisait qu'il soit affecté à la tenue d'une fête populaire.
Telle est la démocratie française : ce à quoi le Parti communiste a droit, ce à quoi Lutte ouvrière a droit, ce à quoi n'importe quelle organisation d'agitateurs gauchistes peut prétendre est interdit au Front national.
Mais qu'importe finalement : en plus de trente ans d'existence, le Front national a appris à s'accommoder de ces petites brimades qui ne révèlent que la mesquinerie de nos adversaires. Nos fêtes, devenues régionales, ont remporté partout un vif succès, et les derniers résultats électoraux, je pense bien sûr à la dernière élection présidentielle, ont montré qu'elles étaient de peu d'effet sur les électeurs.
Les scrutins de l'année prochaine confirmeront, soyez-en certains, que l'ostracisme dont nous sommes l'objet de la part de la classe politique, n'est plus un obstacle à notre progression.
L'époque où l'on pouvait ignorer le Front national, faire comme si les scores obtenus par ses représentants n'étaient que des manifestations passagères, forcément passagères, de mauvaises humeurs électorales, est révolue.
Ce que l'on a appelé le " coup de tonnerre " du 21 avril 2002 n'a pas été à mon sens suffisamment analysé.
L'élimination du candidat de la gauche socialiste et la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle ne sont pas des accidents de parcours. Ils ne résultent pas de tel ou tel facteur conjoncturel, de la multiplicité des candidatures de gauche pour les uns, de l'ancrage du débat sur des thèmes sécuritaires selon d'autres.
L'événement, historique, est que pour la première fois depuis des dizaines d'années, le constant déplacement vers la gauche du centre de gravité de la vie politique française a été stoppé. Mieux encore : il a été inversé. Nous l'avions dit, répété, alors que tous, y compris ceux qui se prétendaient de droite faisaient assaut de progressisme pour complaire aux idéologues à la mode : il n'y a pas, il n'y a jamais eu de sens de l'histoire. Rien d'autre ne compte que la volonté des peuples.
Le peuple français s'est réveillé, et le voici en marche, déterminé à reconquérir son destin, décidé à imposer sa volonté, à retrouver sa dignité, à renouer avec les valeurs immuables qui ont fait sa grandeur : le travail, l'honneur, l'abnégation, le dévouement et la fraternité.
Nous sommes arrivés à ce moment crucial où le Front national est désormais la seule force d'opposition dans notre pays. Vous le savez bien : le Front national est la seule alternative à un gouvernement qui, disposant de tous les pouvoirs, a réussi l'exploit, en un an et demi, de décevoir jusqu'aux plus indulgents de ses supporters.
M. Raffarin, qui estimait il y a peu qu'il n'y avait pas péril en la demeure chiraquienne tant qu'il se maintenait à 35 % d'opinions favorables, n'en recueille plus que 33 %. Rassembler deux Français sur trois, telle était l'ambition de son maître en politique, Valéry Giscard d'Estaing.
M. Raffarin vient d'y parvenir. Contre lui.
A tel point que l'on se demande maintenant s'il tiendra jusqu'aux régionales ou s'il faudra le remplacer avant, quoiqu'on ne voie pas très bien qui pourrait lui succéder. À l'aune des ambitions, il y a certes pléthore ; mais à celle des compétences, il y a plutôt pénurie.
Fillon, Villepin, Bayrou, pourquoi pas Hollande après tout quelle importance, c'est toujours pareil : la même politique, les mêmes erreurs, le même autisme, la même négation des réalités, le même appétit de pouvoir, les mêmes idéologies dévastatrices, la même velléité.
En Ile-de-France, c'est la même chose, Karoutchi, Bédier, Drut, Copé, c'est pareil, si ce n'est peut-être que, comme l'a avoué anonymement un élu de droite, Copé est le plus mauvais candidat dont l'UMP aurait pu cauchemarder mais y-a-t il fondamentalement une différence ?
A gauche c'est encore pire, Jean-Paul Huchon c'est l'ectoplasme socialisant. Il serait présent cet après-midi parmi nous que personne ne s'en apercevrait !
Au moins, Lionel Jospin avait un bilan, nul, mais un bilan tout de même, Huchon, lui, n'a rien, ni bilan, ni projet, ni satisfaction du passé, ni vision de l'avenir, rien.
Les seules actions ou idées dont peuvent se prévaloir la gauche francilienne ne sont pas les siennes. Ce sont celles de Delanoë, de cette gauche " bobo ", bourgeoise et bohème, qui aime tellement le peuple qu'elle n'a de cesse, en favorisant la spéculation immobilière, de le repousser à la périphérie de la capitale.
Une gauche qui a déserté les rez-de-chaussée, décidément trop mal fréquentés, pour n'habiter plus que les étages nobles.
Une gauche qui ne tolère plus le vulgum pecus que lors des manifestations festives qu'elle organise à grands frais pour sa seule distraction à elle.
" Le peuple a faim ? Qu'on lui donne des loisirs ! " clame Delanoë, figure de proue de cette gauche friquée, empailletée, froufroutante, qui n'a d'yeux que pour le nomadisme et se veut " branchée " alors qu'elle est déjà ringarde.
Se loger à Paris est devenu mission impossible. Dans les communes avoisinantes, les prix flambent aussi. Les pauvres n'ont donc qu'à aller vivre ailleurs, loin, au bout de la ligne de chemin de fer s'il y en a encore une et s'ils y parviennent vivants.
À moins... A moins qu'on en garde quelques-uns. Pour se souvenir. Pour ne pas oublier à quoi ça pouvait ressembler, un électeur de la France d'en bas.
C'est la dernière idée de Delanoë : ériger des tours dans Paris pour loger les sans-le-rond. De belles grands tours qui, à défaut de faire notre fierté, feraient celle des architectes qui auraient été grassement payés pour dessiner leurs rectangles.
Pas au coeur de Paris, bien sûr, pas sur la place des Vosges, ça ferait de l'ombre à Jack Lang, non, tout en haut, entre la porte de la Chapelle et la porte de Clignancourt, ou tout en bas, vers Ivry ou Choisy, où il resterait un peu de place. Et où il y a des vues imprenables. Vue panoramique sur le périphérique garantie. Gaz carbonique à tous les étages. " Le bruit et les odeurs " incluses, comme disait l'autre. Au fou !
Tout dénués qu'ils sont de projet, Huchon et Copé sont donc pourtant entrés en campagne. Et c'est là notre premier succès : la campagne électorale a débuté. Et si elle est engagée depuis plus de deux mois, c'est à nous, et à nous seuls, que nous le devons.
Nos adversaires voulaient une campagne courte. C'est toujours ce que réclament ceux qui n'ont rien à dire et de bon à attendre des débats électoraux. Début des opérations mi-février, clôture mi-mars, et, dans l'intervalle, deux mois de pilonnage. La stratégie de la guerre-éclair couplée à celle de l'étouffement.
Cette première bataille, ils l'ont perdue. Ils l'ont perdue sous notre pression et sous celle des Franciliens qui réclament, à juste titre, un véritable débat et un véritable projet.
Notre projet, nous avons commencé à l'exposer. Car les Franciliens méritent mieux que des slogans et des ministres en mal de reconnaissance : ils veulent des solutions à leurs problèmes. Moins de palabres, plus d'action !
Parmi les propositions que nous avons faites, et qui sont malheureusement insuffisantes pour résoudre tous les problèmes des Franciliens car les compétences attribuées aux régions sont limitées, figurent par exemple la création de contrats régionaux d'apprentissage et l'expérimentation du chèque scolaire.
Quand plus de 160 000 jeunes Français quittent chaque année le système éducatif sans aucun diplôme, quand le taux de chômage des moins de 25 ans a augmenté, entre août 2002 et août 2003, de près de 20 % en Ile-de-France, ces propositions méritaient je crois d'être débattues. Que croyez-vous que MM. Copé et Huchon aient trouvé à dire ? Rien.
De même proposons-nous que les frais d'analyse financière des petites et très petites entreprises créatrices d'emploi, c'est-à-dire essentiellement les commerçants et artisans et petits industriels, qui ne peuvent souvent en assumer les frais, soient pris en charge par la région, et que celle-ci donne, enfin ! la priorité aux prêts à taux réduits aux PME et PMI plutôt que d'engraisser les grandes sociétés qui ont, elles, les moyens de leur développement.
La mise en oeuvre de cette disposition, n'ayons pas peur des mots, serait proprement révolutionnaire. A-t-elle suscité la moindre critique de MM. Copé et Huchon ? Nullement.
Il faut dire qu'au moment où ils sont en train de procéder à la mise à mort des buralistes, il n'est pas surprenant qu'ils se montrent discrets sur le sujet.
Parmi bien d'autres propositions, nous avons pris un engagement qui n'a pas pour l'heure été lui non plus entendu. Vous allez comprendre pourquoi.
Nous avons décidé que, dès notre élection au conseil régional d'Ile-de-France, nous solliciterions de l'ensemble des groupes politiques qui y seront représentés la signature d'un pacte anti-corruption.
Par ce pacte, tous les élus devront s'engager à ne pas appliquer les ordonnances Raffarin autorisées par la loi du 2 juillet 2003 qui permettent aux régions de passer, sans aucun appel d'offre, 95 % des marchés publics. Oui, vous avez bien entendu : 95 % des marchés publics peuvent désormais être passés sans appel d'offres.
Cet appel n'a reçu aucun écho. Est-il besoin de se demander pourquoi ?
Nous avons donc commencé à défendre notre projet, et d'autres dispositions que nous estimons être de première urgence seront présentées dans les prochaines semaines.
Les projets de nos adversaires sont quant à eux plus obscurs. Pour l'heure, Jean-François Copé, tête de file de la droite francilienne, je dis droite mais il faudrait trouver un autre mot pour désigner ce magma de centre gauche-droite peut-être n'a livré, ainsi qu'il a baptisé un récent article dans le Figaro, que des " impressions de début de campagne ".
Il est allé sur le terrain, enfin il est descendu de sa 607 ministérielle cocardisée pour serrer la paluche d'un de ses copains maire, à la rencontre des vrais Franciliens, ceux qui triment, ceux qui passent des heures dans des transports surchargés, ceux qui ne parviennent pas à trouver une crèche pour leurs enfants, ceux qui craignent pour leur sécurité à toute heure du jour et de la nuit sous quoi il a fait d'intéressantes découvertes.
Sa première découverte est, je le cite, que " chaque jour, des millions de personnes empruntent le train, le RER ou le bus en Ile-de-France ". Étonnant, non ? Il a oublié le métro, mais peut-être pense-t-il que c'est interdit aux bourgeois.
Ensuite il s'étonne : " Pourtant, écrit-il, il n'existe pas encore de service minimum garanti dans les transports. "
Je rappellerai à M. Copé que la proposition d'instaurer un service minimum dans les transports publics, outre qu'elle est une vieille revendication du Front national, était aussi un engagement solennel du président de la République, qui, le 4 février 1998, devant le conseil régional de Bretagne, avait jugé inacceptable que dans une démocratie moderne, je cite, " les services publics aient le triste monopole de grèves qui paralysent en quelques heures toute l'activité d'une agglomération, quand elles n'affectent pas la France tout entière " et avait proposé l'instauration d'un service minimum. Les promesses passent, Jacques Chirac demeure.
La mise en oeuvre du service minimum n'exige pourtant pas un effort surhumain. Il n'est même pas besoin de légiférer comme je l'ai rappelé dans notre projet de campagne.
Un arrêt du conseil d'Etat, appelé l'arrêt Dehane, permet aux présidents de la SNCF et de la RATP d'y recourir par voie de circulaire. Il existe depuis 1950 et permet la mise en place d'un service minimum si " la sauvegarde de l'intérêt général " est en jeu. Il suffit juste de demander aux patrons de ces entreprises publiques d'avoir l'obligeance d'y recourir....
C'est donc une question, et uniquement une question de volonté politique.
On comprend alors d'autant moins la deuxième " impression " que Jean-François Copé livre aux lecteurs du " Figaro " et qui est, je le cite encore : " En matière de transports ou de sécurité, j'ai la conviction que les Franciliens attendent avant tout des résultats. "
Sans blague ? Je ne voudrais pas faire injure à M. Copé de l'accuser de manquer de discernement, mais je ne vois pas pourquoi les Franciliens seraient différents des autres Français qui attendent tous des résultats, et cela depuis des lustres !
M. Copé est ministre, conseiller régional, 1er adjoint d'une grande ville après en avoir été maire (je vous rassure, il en a abandonné contraint le fauteuil pour cause de cumul des mandats, mais pas le salaire qu'il a tout de même pensé à conserver : 5 000 euros, ça permet de mettre de l'essence pour aller en week-end à la Baule. Il a été député, et il découvre tout à coup que les Français veulent autre chose que des promesses qui ne sont jamais tenues ! qu'il veulent pouvoir circuler librement ! qu'ils veulent que leur protection et celle de leurs biens soient assurées !
M. Copé trouve désormais " urgent ", c'est son terme, que l'Ile-de-France engage la lutte contre la délinquance. Il propose d'étendre la vidéosurveillance. Voilà une riche idée ! Elle figurait aussi dans la déclaration de candidature que j'ai faite devant la presse... le 3 octobre !
On croyait que Copé, c'était Agnan, le premier de la classe, le chouchou de la maîtresse dans le livre de Sempé, celui qui a toujours réponse à tout, celui qui sait toujours tout mieux que tout le monde. D'ailleurs, à l'UMP, tout le monde le dit : Copé, c'est le nouveau Juppé.
Eh bien pas du tout ! Dans la classe du petit Nicolas, Copé, c'est Clotaire, le cancre. Le peu de bon sens qu'il a, il l'a pompé sur les autres ! Vous me copierez vingt lignes Copé ! Et vlan, voilà qu'il recopie le discours de Marine Le Pen !
Soyons sérieux : Jean-François Copé n'est pas né de la dernière promotion de l'ENA. Il siège au conseil régional d'Ile-de-France depuis 1998.
Avec les élus du Front national au conseil régional, nous avons pointé tous les votes des élus de l'opposition.
Sur 800 dossiers présentés annuellement à la commission permanente, l'UMP s'est opposée 40 fois la première année, 20 fois la deuxième, 10 fois la troisième, 7 fois la quatrième et... 1 fois cette année ! Encore une chance que le mandat se termine, ils auraient fini par déborder Huchon sur sa gauche !
La seule fois où ils se sont opposés cette année, ça a été pour refuser de verser une subvention au Forum social européen, un rassemblement d'extrême gauche qui doit se tenir dans quelques jours dans la région, suivant ainsi la proposition du FN - Pas de chance c'est Raffarin qui leur avait accordé la plus grosse subvention (3 millions 1/2 de francs).
Allez Clotaire... rendors-toi !
M. Copé se propose donc de lutter contre l'insécurité. De faire de l'Ile-de-France une " région-pilote " en ce domaine. Il s'appuie pour cela sur l'excellence de ses relations avec Nicolas Sarkozy, pas assez copain quand même pour que Cécilia accepte de figurer sur sa liste.
Copé réussirait donc à faire en Ile-de-France ce que Sarkozy n'a pas réussi à faire au niveau national. Car il serait peut-être temps d'en finir avec le mythe Sarkozy !
Depuis l'été, ça va mal. En juin, au niveau national, les crimes et délits sont repartis à la hausse : + 2 % et encore ne s'agit-il que des statistiques officielles plus sujettes à caution.
En juillet, ça s'est tassé.
En août, les crimes et délits ont encore augmenté de près de 4 %. Là, il y a une explication : ce n'est pas la faute de Sarkozy, c'est la faute...de la canicule ! Sans rire.
S'il y a eu par exemple plus de vols en août, c'est parce qu'il faisait très chaud, et qu'en conséquence, les Français laissaient les fenêtres ouvertes la nuit, ce qui attire les chauves-souris quand la lumière est allumée et les cambrioleurs dès qu'elle est éteinte.
De même les touristes, légèrement habillés, étaient-ils des proies plus faciles pour les pickpockets. Nicolas Sarkozy laissera au moins une belle invention, promise n'en doutons pas à un bel avenir : la statistique de l'insécurité tempérée par les variations climatiques !
En septembre, la température est retombée. Les statistiques aussi. Enfin un petit peu. Car en septembre, les crimes et délits ont encore augmenté. D'un peu plus de 1 %. 1,16... pour être précis. Selon la place Beauvau, qui n'a pas cette fois trouvé d'alibi convaincant du côté de Météo France, c'est peu. C'est exact. C'est trois fois rien.
Il y a toujours, en France, officiellement, entre 4 millions et 4,5 millions de crimes et délits par an. Là encore, ce sont les chiffres du ministère. Car du côté de l'Insee, on parle plutôt de 16 millions.
Mais même si nous en restions aux statistiques de Monsieur Sarkozy pour ne pas susciter de querelle interministérielle, divisé par 365 jours, cela donne entre 11 000 et 12 000 crimes et délits par jour !
En Ile-de-France, c'est la même chose... en pire ! Les pertes, j'ai découvert quelque chose de très étrange (de portables, de portefeuilles) dans le métro notamment, ont mystérieusement augmenté de 160 %, les franciliens ayant semble-il, décidé de se déplacer systématiquement le nez en l'air avec une chaussure différente à chaque pied.
Après la vague de chaleur, la vague d'étourderie.
Je vous rassure, les Français ont encore les pieds sur terre mais chez Sarkozy, perdre quelque chose, c'est se le faire voler sans pouvoir faire une aquarelle de son agresseur.
Ah les statistiques ! même en les manipulant on n'arrive pas à les faire baisser !
Entre septembre 2002 et septembre 2003, le nombre de crimes et délits enregistrés en Seine-et-Marne, le département de M. Copé, a augmenté de 9,53 % !
Dans le Val-de-Marne, ils ont carrément augmenté de 12 %.
Dans le Val d'Oise, si la moyenne est en baisse, les violences urbaines, c'est-à-dire les batailles rangées entre voyous et forces de l'ordre, ont crû de 68 % ! Et ce ne sont pas de simples échauffourées avec courses-poursuites.
L'année dernière, 250 policiers avaient été blessés dans notre région au cours de ces véritables guet-apens. Cette année, ils sont déjà 371 !
Le voilà, le vrai bilan du gouvernement !
Économie en chute libre, baisse du pouvoir d'achat, délocalisations, violence, chômage, trous de la " Sécu " croyez-vous que l'UMP-PS perçoive ces dangers comme des axes prioritaires ? non ! Le seul danger, je vous le donne en mille, c'est le Front National, bien sûr !
Celui qui peut constituer un obstacle à la gamelle. Et le peuple français aussi qui n'accepte plus, quel toupet ! de se faire balader, culpabiliser, racketter.
Alors, il faut leur dire et je le fais en votre nom et au nom de tous les Français, nous n'accepterons plus vos leçons de morale, de vertus, vous qui en êtes totalement dépourvus, nous n'accepterons plus de nous faire insulter.
Nous n'accepterons plus d'être dénigrés, d'entendre, pour paraphraser Kipling, nos paroles travesties par des gueux pour exciter des sots alors que nous n'avons jamais menti d'un seul mot.
Le peuple de France, marchepied de vos ambitions dérisoires, vous allez dans quelques semaines devoir l'entendre à défaut de l'écouter, par la force des urnes... Et il en a des choses à vous dire !
J'ai l'honneur immense aujourd'hui d'être son porte-parole, porte-parole de cette France travailleuse, respectueuse, ambitieuse, consciente de ses forces et de vos faiblesses.
J'accuse, Oui, j'accuse... l'UMPS de mettre en place consciencieusement la disparition de notre Patrie en refusant de demander au peuple de France s'il consent à ce suicide.
Car ceux qui font mine de pleurnicher sur les bureaucrates bruxellois ou sur la disparition des services publics, ont construit cette Europe totalitaire, inadaptée, impuissante, technocratique à leur image en quelque sorte.
Alors qu'elle aurait pu, qu'elle aurait du être une addition de la force de nation libre et souveraine, c'est une somme de faiblesse.
J'accuse... nos gouvernants de guider les Français à la lumière d'un astre mort, d'avoir désarmé nos frontières en livrant nos marchés et nos emplois à la concurrence déloyale mondiale, de pousser, par une folle politique de pression fiscale et une folle politique de libre échange forcenée à la délocalisation de nos entreprises, au chômage et à l'appauvrissement de notre tissu économique.
J'accuse l'UMPS... de livrer nos compatriotes à une insécurité sociale, physique et aujourd'hui, sanitaire destructrice .
J'accuse... nos gouvernants d'avoir mis en place les conditions d'une immigration massive, anarchique, incontrôlée qui, forte du soutien que Nicolas Sarkozy lui a apporté, se constitue aujourd'hui en groupe de pression politique et exige que les valeurs et les lois de la République changent pour s'adapter à leur culture et à leur religion faisant fi de notre république, de notre identité, de notre culture, de nos lois, de nos règles de la paix civile.
Ces gouvernants qui ont mis en place la couverture maladie universelle ajoutant à une immigration économique, une immigration sanitaire, qui ont supprimé la double peine ajoutant encore à tout cela une immigration délinquante au motif délirant que l'expulsion ou l'interdiction du territoire français constituent un bannissement qui peut conduire à l'éclatement de "famille française stable" comme si un enfant élevé par un trafiquant de drogue Zimbabouweien, un maniaque sexuel algérien ou un braqueur de banques chinois vivait dans une famille française stable.
J'accuse l'UMPS... de mentir aux Français sur les chiffres du chômage, des prélèvements fiscaux, de l'immigration, de l'insécurité.
Nous savons tous que par des artifices innombrables des pans entiers de chômeurs ne sont pas pris en compte par les statistiques et en premier lieu les Rmistes, mais surtout, est-il sérieux de prétendre rapporter le nombre de chômeurs à la population active alors qu'il existe un quart des salariés français qui sont fonctionnaires et pour qui n'existe donc pas de risques de chômage. Reportons donc ce chiffre à la population chômable et nous approchons plus les 15 % que les 10 %.
En matière d'immigration c'est pire encore, Le Figaro du 17 octobre relatait en ces termes la tenue d'un colloque tenu par l'Institut géopolitique des populations : " La pression migratoire n'est pas derrière mais devant nous. On peut estimer qu'il y aurait 40 millions de migrants en Europe dont 8 à 10 millions en France ".
8 à 10 millions ! soit une marge d'erreur de 2 millions, soit 2 à 4 millions de plus que les chiffres officiels. Nous ne serions donc pas 61 millions et demi en France mais 63 millions et demi, voire 65 millions et demi.
Comment un gouvernement peut-il définir une politique économique et sociale sans savoir sur quel chiffre d'administrés il doit compter ?
Comment s'étonner que le budget et que les comptes sociaux explosent si 2 à 4 millions d'immigrés non recensés se retrouvent à la charge de la collectivité en terme de places de crèches, d'écoles, de logements sociaux, de Sécurité sociale, de surcharge des hôpitaux, des prisons, d'embouteillage de la justice, d'explosion des banlieues.
J'accuse l'UMPS... pour continuer à masquer ces réalités de faire, aux fonctionnaires, aux retraités, des chèques en bois, d'avoir mis la France en état de cessation de paiement, d'avoir fait passer la dette publique de 23 % du PIB à 62 % en 25 ans, d'avoir creusé un déficit de mille milliards d'euros (6 500 milliards de francs), d'avoir creusé le trou de la Sécurité sociale de 7,9 milliards d'euros (52 milliards de francs) en trois ans, de financer son train de vie en étranglant les Français qui travaillent, les étranglant toujours un peu plus par la hausse du gazole, du tabac, des taxes locales alors que les niveaux de nos prélèvements sociaux et fiscaux se situent déjà 7 points au-dessus de la moyenne européenne et 20 points au-dessus de celui des Etats-Unis ou du Japon.
Ils ont ainsi provoqué la faillite de nos entreprises : 28 000 au premier trimestre 2003, le taux de faillite le plus fort d'Europe.
Le départ de nos cadres de hauts niveaux : 260 000 ont quitté la France depuis 10 ans.
Nos grandes entreprises sont rachetées ou en faillite : Vivendi, France Télécom, Alsthom, Péchiney, et à court d'argent, ils vendent les meubles, nos meubles, comme ils viennent de le faire avec Thomson.
J'accuse... l'UMPS d'avoir abandonné nos anciens à des retraites misérables et des conditions de fin de vie inadmissibles, d'avoir volontairement menti sur le drame de la canicule en plaidant inlassablement la naïveté et l'irresponsabilité collective, alors qu'elle est une circonstance aggravante lorsqu'on est en charge des affaires du pays.
J'accuse les Bayrou, les Pasqua, les de Villiers et aujourd'hui les Besancenot et les Bové, d'imposture. Faisant toujours semblant de s'opposer avant toujours de venir au secours de ce système vermoulu.
J'accuse... l'UMPS d'avoir abandonné les familles françaises, d'avoir détruit l'Education nationale devenue le lieu de tous les prosélytismes et qui n'apprend plus à nos enfants, ni à lire, ni à écrire, d'avoir transformé les cours d'écoles en aires de jeux de gangs violents divers et variés qui distribuent la drogue et les coups.
J'accuse... l'UMPS d'avoir, dans notre pays, tué une à une, toutes nos libertés, la liberté de vote, la liberté de réunion, de manifestation, la liberté d'entreprendre, la liberté de conscience, d'expression, jusqu'à la liberté de travailler plus pour gagner plus.
J'accuse... les responsables politiques de notre pays, quels qu'ils soient, de droite ou de gauche, qui se sont partagé le pouvoir pendant 30 ans, quels que soient leur visage ou leur nom d'avoir tué l'espoir chez nos compatriotes d'une vie meilleure dans un monde meilleur, d'avoir obscurci leur avenir au point qu'ils ne savent plus si être français voudra demain dire quelque chose, au point qu'ils se demandent s'ils vont pouvoir finir le mois, comment ils vont nourrir et vêtir leurs enfants, se chauffer ou se soigner, au point qu'ils n'osent plus donner la vie et parfois même se la retirent.
Alors, Messieurs de l'UMPS la prochaine fois qu'il vous viendra envie de salir le Front National, regardez-vous dans une glace, regardez ce que vous avez fait, regardez où nous a mené votre conception de la politique.
Ma conception de la politique est tout autre.
Ce pays, notre pays, perd pied. Ses habitants, nos compatriotes, souffrent. Et ils souffriraient dans l'indifférence générale de leurs représentants si le Front national n'existait pas.
On a souvent, dans le passé, moins aujourd'hui, accusé le Front national d'attiser les tensions sociales. J'ai la certitude qu'il les a au contraire apaisées. Il les a tempérées, car il a canalisé la rage ô combien légitime des exclus de cette société de fric et d'apparences. L'espérance dont le Front national est porteur a épargné au système ces accès de violence qui font les révoltes ouvrières et paysannes, et dont l'ordre établi ressort à chaque fois plus puissant.
Si le Front national possède les seules solutions qui peuvent guérir les maux dont souffrent les Français, ce n'est pas seulement en raison des compétences particulières des hommes et des femmes qui le dirigent, même si elles sont grandes, c'est d'abord parce que ceux-ci pensent à leurs compatriotes avant tout.
Notre peuple qui voit son pays s'engager dans la voie du sous-développement, sait que le Front national pense à lui.
Il doit savoir que le Front national n'a d'autre raison d'être que d'assurer sa survie et de lui redonner sa dignité, la dignité des peuples libres qui fait la grandeur des nations.
Les Français doivent savoir que le Front national pense exclusivement à leur avenir et à celui de leurs enfants. Qu'il ne prétendrait pas au pouvoir s'il ne se croyait pas capable de l'exercer.
Mais ce grand mouvement ne peut rien sans vous, sans votre investissement, votre engagement personnel, votre mobilisation.
Le futur président de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Jean-Marie Le Pen, l'a déjà affirmé avec cette clarté de pensée qui le caractérise : " Notre culture de gouvernement est à l'exact opposé de la culture de pouvoir mise en oeuvre par les dirigeants successifs de notre pays depuis trois décennies. Tous n'ont fait que mettre en oeuvre une stratégie et des tactiques qui avaient pour seules finalités, soit de parvenir au pouvoir, soit de s'y maintenir, afin de bénéficier des privilèges attachés aux fonctions dont ils étaient investis."
" Cette culture de pouvoir est une culture de prédateurs.
" Notre culture de gouvernement est une culture de serviteurs. "
Oui, Mesdames et Messieurs, compatriotes chers à mon coeur,
Nous sommes l'espoir,
Nous sommes l'avenir,
Et de toutes nos forces,
De toute notre âme,
Des serviteurs de la France et des Français d'abord.
(source http://www.marine2004.com, le 10 novembre 2003)