Texte intégral
Q - Comment aider les pays les plus pauvres ?
R - Il faut augmenter le volume de l'aide et s'assurer, en même temps, que le contexte politique, dans les pays les moins avancés, soit propice au développement. Les moyens dont nous disposons aujourd'hui pour financer l'aide au développement, notamment les objectifs que s'est fixée la communauté internationale pour le nouveau millénaire, sont très en deçà de nos besoins. Il est donc indispensable de trouver de l'argent. Parmi les options retenues, il y a celle - à laquelle Jacques Chirac s'intéresse depuis longtemps - d'une taxe internationale. Non pas la taxe Tobin en tant que telle. Mais nous devons soutenir l'idée qu'il faudrait, pour financer l'aide, ponctionner, fût-ce dans une proportion infinitésimale, les transactions financières, ainsi, peut-être, que certains échanges commerciaux, par exemple les matières premières et, pourquoi pas, des activités générant de la pollution.
Si l'argent est nécessaire, il ne suffit pas. La réduction de la pauvreté passe par la croissance économique. Or, de ce point de vue, les exigences de bonne gouvernance sont essentielles. Les pays que nous aidons ont d'abord besoin d'un environnement propice aux affaires. C'est-à-dire d'un mode de fonctionnement politique, juridique, institutionnel, douanier ou fiscal qui permette le retour des investisseurs. Troisième point, enfin : il faut passer d'une logique de moyens - construire un hôpital - à une logique de résultats - bien soigner les gens. Cela implique à la fois un véritable partenariat entre les bailleurs de fonds et les pays les moins avancés, et un tissu d'interventions de proximité qui permette de s'assurer que la totalité de l'aide bénéficie à toutes les catégories de la population.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juin 2004)
R - Il faut augmenter le volume de l'aide et s'assurer, en même temps, que le contexte politique, dans les pays les moins avancés, soit propice au développement. Les moyens dont nous disposons aujourd'hui pour financer l'aide au développement, notamment les objectifs que s'est fixée la communauté internationale pour le nouveau millénaire, sont très en deçà de nos besoins. Il est donc indispensable de trouver de l'argent. Parmi les options retenues, il y a celle - à laquelle Jacques Chirac s'intéresse depuis longtemps - d'une taxe internationale. Non pas la taxe Tobin en tant que telle. Mais nous devons soutenir l'idée qu'il faudrait, pour financer l'aide, ponctionner, fût-ce dans une proportion infinitésimale, les transactions financières, ainsi, peut-être, que certains échanges commerciaux, par exemple les matières premières et, pourquoi pas, des activités générant de la pollution.
Si l'argent est nécessaire, il ne suffit pas. La réduction de la pauvreté passe par la croissance économique. Or, de ce point de vue, les exigences de bonne gouvernance sont essentielles. Les pays que nous aidons ont d'abord besoin d'un environnement propice aux affaires. C'est-à-dire d'un mode de fonctionnement politique, juridique, institutionnel, douanier ou fiscal qui permette le retour des investisseurs. Troisième point, enfin : il faut passer d'une logique de moyens - construire un hôpital - à une logique de résultats - bien soigner les gens. Cela implique à la fois un véritable partenariat entre les bailleurs de fonds et les pays les moins avancés, et un tissu d'interventions de proximité qui permette de s'assurer que la totalité de l'aide bénéficie à toutes les catégories de la population.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juin 2004)