Texte intégral
Madame le Ministre, messieurs les ministres, messieurs les présidents, mesdames et messieurs,
C'est un plaisir de vous dire en quelques minutes ma satisfaction au terme de cette visite d'inauguration de Tuileries 89.
C'est tout d'abord pour moi une chose heureuse de constater que le bicentenaire de la Révolution française a su produire, comme d'autres grands rendez-vous commémoratifs avant lui une manifestation durable de grande ampleur. Par sa permanence tout au long des six mois a venir, elle est conçue pour toucher un très large public de Parisiens et de visiteurs, français aussi bien qu'étrangers.
A côté des cérémonies nécessairement éphémères parce qu'elles sont liées à des dates particulières, un tel événement permanent était incontestablement attendu par le public.
A tous ceux qui, préoccupés de tourisme notamment international, s'inquiétaient d'une présentation à proposer à cette clientèle, une réponse de qualité est à partir d'aujourd'hui donnée. Il eut été, en effet, attristant qu'en regard des innombrables initiatives étrangères de célébration du bicentenaire de la Révolution, la France ne réalise pas, à Paris, un pôle d'attraction "révolutionnaire" au moment ou, de France et du monde entier, les touristes affluent dans la capitale.
A ce propos, j'apprécie beaucoup que des dispositions aient été prises pour que le public anglophone puisse être accueilli, orienté et informé en anglais.
Il fallait sans aucun doute une manifestation conçue pour le public le plus large : et par tout ce que j'ai vu, le contrat me paraît, de ce point de vue dûment rempli.
En second lieu, je crois que c'est de la variété même des propositions et des styles que me vient un sentiment de plaisir à l'issue de cette visite. Je pense en effet qu'il est satisfaisant de constater que, Tuileries 89 traduit dans le concret ce qui fait le fondement même de toute commémoration : un retour sur le passé au service d'une meilleure compréhension du présent, mais aussi de quelques intuitions fortes pour l'avenir.
La séduction de cet ensemble viendra sans doute pour le visiteur de la possibilité de ce dialogue entre passé, présent et avenir.
Pour l'amateur d'atmosphère d'époque il y a le jardin avec les animations théâtrales et musicales, les saltimbanques, les jongleurs, les manèges, les cafés, les boutiques...
Tout cela sur le site même du Palais des Tuileries et de son jardin qui ont, entre autres événements, servi de cadre au retour du roi ramené de force par le peuple de Versailles à Paris ; à l'installation de l'Assemblée Nationale, à de nombreux clubs, au Comité de Salut Public etc. Fortes images que l'ambiance suscite et recrée durablement dans l'esprit du visiteur.
La dimension contemporaine de l'architecture n'y est pas moins séduisante, incarnée par ces deux tours qu'il fallait avoir l'audace de dresser face aux Pavillons de Flore et de Marsan. Chacun peut voir que cette audace est couronnée de succès et je salue tout particulièrement les deux architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier qui nous donnent cette réalisation forte et - à mon sentiment - poétique.
Le parcours - exposition "La Mémoire Longue" me paraît très riche d'enseignements sur ce qu'aujourd'hui, nous devons aux hommes et aux femmes qui ont fait la Révolution française.
Je suis particulièrement heureux qu'un espace aussi important et présenté de façon si attrayante ait été consacré à l'héritage, je veux dire aux acquis de cette période. Et le mur d'images placé à la sortie nous projette très opportunément dans le présent. Car dans tous ces domaines, qu'il s'agisse de liberté de pensée, d'expression, de communication, d'accès aux connaissances, tout reste constamment à défendre ou d'améliorer, comme l'actualité ne cesse de nous le rappeler, et parfois cruellement.
Le film en images de synthèse "1789" doit être un grand sujet de fierté pour ses concepteurs et les responsables de Thomson Digital Image.
Cette fierté est bien légitime et qu'il me soit permis de leur dire, en les félicitant, que je ressens moi aussi une certaine fierté : ce film atteste, en effet, que sur le terrain de ce que l'on appelle "les nouvelles images", la France se maintient au plus haut niveau mondial. J'espère qu'il sera beaucoup vu ici, ailleurs en France, et à l'étranger également.
En plus du plaisir de la promenade qu'il nous propose dans le Paris de 1789, aujourd'hui en partie disparu, ce film fournit en effet un superbe outil de promotion du savoir-faire technologique français.
Le spectacle d'androïdes produit un choc émotionnel intense et procure la sensation physique de la Révolution comme rupture. On garde de ces personnages, légèrement inquiétants dans la perfection de leurs automatismes, et qui donnent corps à la violence comme à l'espoir révolutionnaires un souvenir très marquant.
Ici, encore, la technologie la plus sophistiquée dialogue avec le passé et trouve dans cette évocation une pertinence toute particulière.
Je voudrais enfin saluer la prouesse que représente l'ouverture demain 10 mai, de ce vaste ensemble au public.
J'ai bien présent à l'esprit que c'est fin décembre que le programme et les décisions financières ont pu être définitivement arrêtés. A peine plus de quatre mois nous séparent du démarrage de ce chantier !
C'est dire que Tuileries 89 n'a pu voir le jour que grâce à la détermination des architectes, des entreprises, des concepteurs et créateurs qui n'ont pas hésité à investir en temps, en énergie et en argent, avant même d'être assurés que le projet se ferait. Je ne pourrai remercier les intervenants un à un mais je souhaite qu'ils trouvent tous ici l'expression de ma gratitude.
J'adresse toutefois un salut spécial à la Caisse des Dépôts et Consignations, qui a joué et joue encore un rôle majeur dans cette affaire. Je sais le soutien que son Directeur Général, Robert Lion, a apporté, dès le début, au projet, qui a été l'objet de l'attention permanente de ses collaborateurs Pierre Cubaud et Michel Zulberty.
Que soit aussi remercié le Ministre de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire et ses services pour avoir autorisé l'utilisation du site des Tuileries, ainsi que le Ministre de l'Economie et des Finances et le Ministre du Budget et leurs services qui ont établi avec célérité les conditions juridiques et financières du projet.
Il me faut enfin remercier tout particulièrement la Mission du Bicentenaire et son Président Jean - Noël Jeanneney.
Ayant reconnu la nécessité d'un projet d'envergure de ce type, vous avez su montrer, cher Président, une belle persévérance pour qu'il puisse être mené à bien. Le magnifique résultat obtenu montre que vous n'avez pas perdu votre peine.
Je suis heureux que cette visite se termine dans ce que l'on pourrait appeler la "Tour de la Communication". On y a, en effet, judicieusement rassemblé un centre d'information pour prendre connaissance de l'immense foisonnement de la commémoration en France et à l'étranger, et, d'autre part, un studio d'où "Radio - France" et "Radio France Internationale" diffuseront de nombreuses missions.
Dans cette réalisation des Tuileries, je trouve la preuve que dans les grands rendez-vous de la mémoire collective, l'Etat et le secteur privé sont capables de se mobiliser efficacement au service de la communauté nationale et du rayonnement international.
Avec Tuileries 89, le Bicentenaire entre résolument dans la réalité, au niveau de qualité voulu, et je gage que le public répondra avec enthousiasme à cette invitation, qui a le grand mérite de savoir être une fête tout en continuant décisivement à donner à ce bicentenaire sa claire signification civique.
C'est un plaisir de vous dire en quelques minutes ma satisfaction au terme de cette visite d'inauguration de Tuileries 89.
C'est tout d'abord pour moi une chose heureuse de constater que le bicentenaire de la Révolution française a su produire, comme d'autres grands rendez-vous commémoratifs avant lui une manifestation durable de grande ampleur. Par sa permanence tout au long des six mois a venir, elle est conçue pour toucher un très large public de Parisiens et de visiteurs, français aussi bien qu'étrangers.
A côté des cérémonies nécessairement éphémères parce qu'elles sont liées à des dates particulières, un tel événement permanent était incontestablement attendu par le public.
A tous ceux qui, préoccupés de tourisme notamment international, s'inquiétaient d'une présentation à proposer à cette clientèle, une réponse de qualité est à partir d'aujourd'hui donnée. Il eut été, en effet, attristant qu'en regard des innombrables initiatives étrangères de célébration du bicentenaire de la Révolution, la France ne réalise pas, à Paris, un pôle d'attraction "révolutionnaire" au moment ou, de France et du monde entier, les touristes affluent dans la capitale.
A ce propos, j'apprécie beaucoup que des dispositions aient été prises pour que le public anglophone puisse être accueilli, orienté et informé en anglais.
Il fallait sans aucun doute une manifestation conçue pour le public le plus large : et par tout ce que j'ai vu, le contrat me paraît, de ce point de vue dûment rempli.
En second lieu, je crois que c'est de la variété même des propositions et des styles que me vient un sentiment de plaisir à l'issue de cette visite. Je pense en effet qu'il est satisfaisant de constater que, Tuileries 89 traduit dans le concret ce qui fait le fondement même de toute commémoration : un retour sur le passé au service d'une meilleure compréhension du présent, mais aussi de quelques intuitions fortes pour l'avenir.
La séduction de cet ensemble viendra sans doute pour le visiteur de la possibilité de ce dialogue entre passé, présent et avenir.
Pour l'amateur d'atmosphère d'époque il y a le jardin avec les animations théâtrales et musicales, les saltimbanques, les jongleurs, les manèges, les cafés, les boutiques...
Tout cela sur le site même du Palais des Tuileries et de son jardin qui ont, entre autres événements, servi de cadre au retour du roi ramené de force par le peuple de Versailles à Paris ; à l'installation de l'Assemblée Nationale, à de nombreux clubs, au Comité de Salut Public etc. Fortes images que l'ambiance suscite et recrée durablement dans l'esprit du visiteur.
La dimension contemporaine de l'architecture n'y est pas moins séduisante, incarnée par ces deux tours qu'il fallait avoir l'audace de dresser face aux Pavillons de Flore et de Marsan. Chacun peut voir que cette audace est couronnée de succès et je salue tout particulièrement les deux architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier qui nous donnent cette réalisation forte et - à mon sentiment - poétique.
Le parcours - exposition "La Mémoire Longue" me paraît très riche d'enseignements sur ce qu'aujourd'hui, nous devons aux hommes et aux femmes qui ont fait la Révolution française.
Je suis particulièrement heureux qu'un espace aussi important et présenté de façon si attrayante ait été consacré à l'héritage, je veux dire aux acquis de cette période. Et le mur d'images placé à la sortie nous projette très opportunément dans le présent. Car dans tous ces domaines, qu'il s'agisse de liberté de pensée, d'expression, de communication, d'accès aux connaissances, tout reste constamment à défendre ou d'améliorer, comme l'actualité ne cesse de nous le rappeler, et parfois cruellement.
Le film en images de synthèse "1789" doit être un grand sujet de fierté pour ses concepteurs et les responsables de Thomson Digital Image.
Cette fierté est bien légitime et qu'il me soit permis de leur dire, en les félicitant, que je ressens moi aussi une certaine fierté : ce film atteste, en effet, que sur le terrain de ce que l'on appelle "les nouvelles images", la France se maintient au plus haut niveau mondial. J'espère qu'il sera beaucoup vu ici, ailleurs en France, et à l'étranger également.
En plus du plaisir de la promenade qu'il nous propose dans le Paris de 1789, aujourd'hui en partie disparu, ce film fournit en effet un superbe outil de promotion du savoir-faire technologique français.
Le spectacle d'androïdes produit un choc émotionnel intense et procure la sensation physique de la Révolution comme rupture. On garde de ces personnages, légèrement inquiétants dans la perfection de leurs automatismes, et qui donnent corps à la violence comme à l'espoir révolutionnaires un souvenir très marquant.
Ici, encore, la technologie la plus sophistiquée dialogue avec le passé et trouve dans cette évocation une pertinence toute particulière.
Je voudrais enfin saluer la prouesse que représente l'ouverture demain 10 mai, de ce vaste ensemble au public.
J'ai bien présent à l'esprit que c'est fin décembre que le programme et les décisions financières ont pu être définitivement arrêtés. A peine plus de quatre mois nous séparent du démarrage de ce chantier !
C'est dire que Tuileries 89 n'a pu voir le jour que grâce à la détermination des architectes, des entreprises, des concepteurs et créateurs qui n'ont pas hésité à investir en temps, en énergie et en argent, avant même d'être assurés que le projet se ferait. Je ne pourrai remercier les intervenants un à un mais je souhaite qu'ils trouvent tous ici l'expression de ma gratitude.
J'adresse toutefois un salut spécial à la Caisse des Dépôts et Consignations, qui a joué et joue encore un rôle majeur dans cette affaire. Je sais le soutien que son Directeur Général, Robert Lion, a apporté, dès le début, au projet, qui a été l'objet de l'attention permanente de ses collaborateurs Pierre Cubaud et Michel Zulberty.
Que soit aussi remercié le Ministre de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire et ses services pour avoir autorisé l'utilisation du site des Tuileries, ainsi que le Ministre de l'Economie et des Finances et le Ministre du Budget et leurs services qui ont établi avec célérité les conditions juridiques et financières du projet.
Il me faut enfin remercier tout particulièrement la Mission du Bicentenaire et son Président Jean - Noël Jeanneney.
Ayant reconnu la nécessité d'un projet d'envergure de ce type, vous avez su montrer, cher Président, une belle persévérance pour qu'il puisse être mené à bien. Le magnifique résultat obtenu montre que vous n'avez pas perdu votre peine.
Je suis heureux que cette visite se termine dans ce que l'on pourrait appeler la "Tour de la Communication". On y a, en effet, judicieusement rassemblé un centre d'information pour prendre connaissance de l'immense foisonnement de la commémoration en France et à l'étranger, et, d'autre part, un studio d'où "Radio - France" et "Radio France Internationale" diffuseront de nombreuses missions.
Dans cette réalisation des Tuileries, je trouve la preuve que dans les grands rendez-vous de la mémoire collective, l'Etat et le secteur privé sont capables de se mobiliser efficacement au service de la communauté nationale et du rayonnement international.
Avec Tuileries 89, le Bicentenaire entre résolument dans la réalité, au niveau de qualité voulu, et je gage que le public répondra avec enthousiasme à cette invitation, qui a le grand mérite de savoir être une fête tout en continuant décisivement à donner à ce bicentenaire sa claire signification civique.