Déclaration de M. Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme, sur l'essor du marché des voitures de tourisme, des camping-cars, des caravanes et des résidences mobiles de loisirs, Paris le 27 septembre 2004.

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Circonstance : Salon des Véhicules de loisirs à Paris - Le Bourget du 25 septembre au 3 octobre 2004

Texte intégral

Monsieur le Président (François FEUILLET),
Madame le Commissaire général (Nadine DONNET),
Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie de votre accueil.
Je suis heureux de pouvoir inaugurer de nouveau, à vos côtés, ce 39ème Salon des Véhicules de loisirs, manifestation dont le succès ne se dément pas, comme l'ont prouvé les 140 000 visiteurs de l'an dernier.
Ce salon permet de réunir les utilisateurs, les constructeurs et les distributeurs de véhicules de loisirs. On peut donc trouver sur une surface de 80 000 m² camping-cars, résidences mobiles, caravanes, remorques et accessoires.
Le camping-car constitue le meilleur moyen de découvrir, dans des conditions de tranquillité, d'indépendance et de confort optimal, la diversité de nos régions et la richesse de notre patrimoine.
Avec un parc estimé à 150 000 véhicules, le marché du camping-car continue de s'imposer dans le paysage touristique.
En 2003, 17 400 véhicules neufs et 26 000 véhicules d'occasion ont été vendus en France, ce qui nous place en première position en Europe.
La croissance de ce marché se confirme en 2004 avec une augmentation de 9 % des immatriculations neuves (près de 18000 unités). En six ans, le marché français du camping-car a progressé de 112% et représente désormais 25% du marché européen.
Ces chiffres traduisent tout à la fois la maturité du secteur du véhicule de loisirs et le dynamisme du marché.
Le camping-car est principalement utilisé par les familles et les seniors. Les 55-65 ans représentent d'ailleurs près de 70% des acquéreurs de camping-cars. Ce mode de transport leur permet de partir plus souvent et de pratiquer du tourisme itinérant. Il s'agit également d'un véritable phénomène de société car les utilisateurs de camping-car appartiennent à toutes les catégories socioprofessionnelles.
Le camping-car est donc considéré aujourd'hui comme un outil incontournable du développement touristique en France. J'ai noté avec satisfaction les efforts de conception effectués par les constructeurs pour réduire les émissions polluantes, grâce à la généralisation du pot catalytique.
Ce marché porteur s'intègre donc dans la logique de développement durable que je m'efforce de mettre en uvre depuis deux ans.
Pour accompagner ce succès grandissant, j'ai souhaité que l'on procède à la réactualisation du guide sur l'accueil des camping-cars dans les communes touristiques.
Ce nouveau guide, réalisé par l'AFIT, a été publié en décembre 2003. Destiné aux élus, aux professionnels et aux camping-caristes, il présente un choix varié d'expériences et de politiques mises en place dans des communes soucieuses de concilier environnement, accueil des visiteurs et extension de l'économie locale.
Conformément à la demande qui m'avait été faite lors de l'inauguration de ce même salon il y a deux ans, j'avais installé, début 2003, un groupe de travail afin de modifier la circulaire interministérielle du 27 juin 1985 relative au stationnement des autocaravanes.
Il fallait en effet remédier à certaines difficultés d'interprétation concernant le stationnement sur le domaine public de jour ou de nuit.
J'ai le plaisir de vous informer que j'ai signé récemment la nouvelle circulaire et que celle-ci entrera très prochainement en application.
Je souhaite, d'autre part, vous féliciter pour votre idée de publier un guide sur les droits et devoirs des camping-caristes, guide que j'ai eu le plaisir de préfacer. Cet ouvrage les incitera à conserver un comportement responsable en tant que citoyen, touriste et consommateur.
Il vient utilement compléter la démarche que nous avons initiée pour améliorer l'accueil des camping-cars.
C'est en effet un préalable nécessaire pour que les touristes, qui ont choisi ce mode de vacances, envisagent de prolonger leur séjour en France.

Votre salon présente d'autres types d'hébergements de plein air tels que les caravanes et les résidences mobiles de loisirs. Ce sont, là encore, des marchés en pleine expansion : en 2003, ont été enregistrées près de 10 000 immatriculations de caravanes, soit une hausse de 9,3 %.
5% des foyers français sont aujourd'hui propriétaires d'une caravane, ce qui représente un parc d'un million d'unités. Concernant les résidences mobiles de loisirs, le parc est estimé à 170 000 unités, avec une moyenne de 22 000 ventes annuelle.

Comme vous le savez, la loi SRU a donné une base législative aux résidences mobiles de loisirs, aux habitations légères de loisirs et aux caravanes. Les décrets d'application, qui font l'objet d'une concertation avec les professionnels de l'hôtellerie de plein air et le Conseil national du mobil-home (CNMH), tardaient à sortir.

Lors du Comité Interministériel sur le Tourisme du 23 juillet dernier, le Gouvernement a souhaité que les blocages sur ces projets de textes puissent être rapidement levés afin mieux valoriser les résidences mobiles et les habitations légères de loisirs dans une logique d'intégration environnementale, et le premier texte en cause devrait donc être publié avant la fin de cette année.
J'aimerais, enfin, saluer votre geste envers le dispositif " Bourse Solidarité
Vacances ".

J'ai souhaité, lors du Comité interministériel du 23 juillet 2004, que j'évoquais à l'instant, que nos actions en faveur de l'accès aux vacances soient optimisées pour permettre au plus grand nombre de Français de partir.
Soyez remerciés pour votre générosité et votre sens civique. Ce geste illustre parfaitement l'esprit qui prévaut chez de nombreux amateurs du tourisme de plein air : respect de la nature, sens du partage, désir de convivialité. Ce sont des valeurs qu'en qualité de Ministre délégué au Tourisme, je m'efforce de promouvoir. Car elles sont une part importante de cet " art de vivre à la française " qui constitue encore l'un des puissants atouts de notre destination à travers le monde.
Sachons le préserver.
Je vous remercie.

(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 29 septembre 2004)