Texte intégral
QUESTION : Quels sont les axes que le Gouvernement compte développer sur le plan économique dans une région où l'activité saisonnière est particulièrement importante ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : L'axe majeur de la politique de mon Gouvernement, c'est l'emploi et le développement économique. C'est encore plus particulièrement vrai pour la Corse. La croissance est de retour. Nous devons la saisir pour la transformer en emplois et pour moderniser l'économie. L'année 2005 sera l'année de la décrue du chômage en France.
En Corse, nous avons mis en place un outil dont j'attends beaucoup : le Programme exceptionnel d'investissement (PEI). Pour la première fois, l'ensemble des crédits de l'Etat sont regroupés sur un seul budget, celui du Ministre de l'Intérieur. C'est un gage d'efficacité : on a mis fin à l'émiettement des financements et le préfet de Corse est l'interlocuteur unique de la Collectivité Territoriale (CTC) et, avec elle, des maîtres d'ouvrage.
Ce programme est établi sur 15 ans. Il a l'ambition de couvrir pratiquement l'ensemble des besoins en investissements publics. Naturellement, il y a des priorités et notamment le désenclavement routier qui permettra d'irriguer tout le tissu local.
QUESTION : Est-ce que le Gouvernement continuera de privilégier le développement économique par rapport au débat institutionnel ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Le débat institutionnel, s'il devait se comprendre comme une interrogation sur la place de la Corse dans la République, n'est d'actualité ni pour l'immense majorité des Corses, ni pour le Gouvernement.
S'il faut entendre par débat institutionnel, une réflexion sur l'adaptation du statut pour qu'il facilite et accompagne une démarche plus globale de modernisation de la vie publique en Corse, je rappelle que je n'y ai jamais été opposé et que le Gouvernement a fait des propositions.
Le référendum sur cette question n'ayant pas permis de dégager une majorité, nous en avons pris acte démocratiquement.
Dans l'immédiat, je propose aux Corses de concentrer nos énergies sur les thèmes économiques et sur l'emploi, dans un cadre légal et républicain strictement observé.
QUESTION : Quels sont les projets structurants qui ont déjà émergé dans le cadre du PEI ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Les premières orientations du PEI ont été fixées dans la convention d'application d'octobre 2002.
Elles ont donc été définies en commun avec la Collectivité territoriale après une large concertation avec l'ensemble des maîtres d'ouvrage publics. La priorité définie avec le président du conseil exécutif est le rattrapage structurel : routes, infrastructures économiques, sociales et culturelles. Je sais que tout cela a démarré lentement, mais je connais la volonté des élus d'aller de l'avant et je les soutiendrai. D'ores et déjà c'est environ 150 millions d'euros qui ont été engagés, avec plusieurs décisions importantes comme la modernisation du chemin de fer et l'achat d'autorails, la route d'Erbalonga, la modernisation du réseau d'assainissement comme celui d'Ile Rousse.
Je procéderai aujourd'hui à l'installation du comité de pilotage et de suivi du PEI avec le président SANTINI et je suis prêt à ce que la préparation de la prochaine convention soit engagée dès le début 2005.
QUESTION : Vous devez rendre visite aux gendarmes qui ont été touchés par différents actes de violence, quelle est votre position par rapport aux élus victimes de ce type d'actes ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Ma rencontre avec les gendarmes et leurs familles, mais aussi avec les autres fonctionnaires concernés, c'est d'abord un témoignage de confiance et de soutien envers des agents du service public menacés dans leur sécurité physique, mais aussi dans la tranquillité et dans le droit élémentaire de chacun à vivre en paix.
J'adresse ainsi un signal à tous ceux qui servent en Corse et donc qui servent la Corse dans la République.
Ils savent compter sur la fermeté du Ministre de l'Intérieur.
QUESTION : Que pensez-vous des menaces lancées par certains groupuscules à l'encontre des élus et des associations qui se positionnent contre le racisme ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Qu'on puisse ressentir des angoisses confuses quant au futur, surtout dans une société fortement identitaire, soit. Mais ne pas comprendre qu'en menaçant des élus, ou menacer ceux qui sont porteurs de la seule légitimité qui vaille, le suffrage universel, c'est inquiétant et, dirai-je, c'est consternant. C'est pourquoi je tiens à affirmer et à soutenir très nettement le rôle essentiel des élus porteurs de la démocratie en Corse.
J'adresse un message plus particulier de considération à M. Emile ZUCCARELLI dont la fibre républicaine ne peut pas être contestée et qui vient d'être frappé dans ses biens par un acte inexcusable. Camille de ROCCA SERRA, que je rencontre chaque semaine à Paris, me tient informé en permanence sur la situation de l'île.
QUESTION : En matière de dette agricole, de nombreuses réunions se sont tenues. Quelle est la méthode que le Gouvernement entend appliquer afin que l'agriculture corse revienne à une situation saine ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Le Gouvernement a confiance dans l'agriculture corse. Son projet est double : sortir de l'impasse financière les agriculteurs surendettés ; soutenir un plan de relance de l'agriculture corse.
Pour la dette, le Gouvernement a mené une concertation qui a réussi : des accords avec les personnes endettées ont été trouvés dans la plupart des cas ; nous voulons aussi mener une procédure " gagnant-gagnant " pour l'endettement social. Chacun doit y trouver son compte.
Mais on ne peut réduire l'agriculture corse au problème du passé, de l'endettement : Nicolas SARKOZY et Hervé GAYMARD ont annoncé le plan de relance de l'agriculture corse ; je viens aujourd'hui rencontrer des agriculteurs pour mesurer l'effet des premières mesures.
(Source : http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 8 novembre 2004)
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : L'axe majeur de la politique de mon Gouvernement, c'est l'emploi et le développement économique. C'est encore plus particulièrement vrai pour la Corse. La croissance est de retour. Nous devons la saisir pour la transformer en emplois et pour moderniser l'économie. L'année 2005 sera l'année de la décrue du chômage en France.
En Corse, nous avons mis en place un outil dont j'attends beaucoup : le Programme exceptionnel d'investissement (PEI). Pour la première fois, l'ensemble des crédits de l'Etat sont regroupés sur un seul budget, celui du Ministre de l'Intérieur. C'est un gage d'efficacité : on a mis fin à l'émiettement des financements et le préfet de Corse est l'interlocuteur unique de la Collectivité Territoriale (CTC) et, avec elle, des maîtres d'ouvrage.
Ce programme est établi sur 15 ans. Il a l'ambition de couvrir pratiquement l'ensemble des besoins en investissements publics. Naturellement, il y a des priorités et notamment le désenclavement routier qui permettra d'irriguer tout le tissu local.
QUESTION : Est-ce que le Gouvernement continuera de privilégier le développement économique par rapport au débat institutionnel ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Le débat institutionnel, s'il devait se comprendre comme une interrogation sur la place de la Corse dans la République, n'est d'actualité ni pour l'immense majorité des Corses, ni pour le Gouvernement.
S'il faut entendre par débat institutionnel, une réflexion sur l'adaptation du statut pour qu'il facilite et accompagne une démarche plus globale de modernisation de la vie publique en Corse, je rappelle que je n'y ai jamais été opposé et que le Gouvernement a fait des propositions.
Le référendum sur cette question n'ayant pas permis de dégager une majorité, nous en avons pris acte démocratiquement.
Dans l'immédiat, je propose aux Corses de concentrer nos énergies sur les thèmes économiques et sur l'emploi, dans un cadre légal et républicain strictement observé.
QUESTION : Quels sont les projets structurants qui ont déjà émergé dans le cadre du PEI ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Les premières orientations du PEI ont été fixées dans la convention d'application d'octobre 2002.
Elles ont donc été définies en commun avec la Collectivité territoriale après une large concertation avec l'ensemble des maîtres d'ouvrage publics. La priorité définie avec le président du conseil exécutif est le rattrapage structurel : routes, infrastructures économiques, sociales et culturelles. Je sais que tout cela a démarré lentement, mais je connais la volonté des élus d'aller de l'avant et je les soutiendrai. D'ores et déjà c'est environ 150 millions d'euros qui ont été engagés, avec plusieurs décisions importantes comme la modernisation du chemin de fer et l'achat d'autorails, la route d'Erbalonga, la modernisation du réseau d'assainissement comme celui d'Ile Rousse.
Je procéderai aujourd'hui à l'installation du comité de pilotage et de suivi du PEI avec le président SANTINI et je suis prêt à ce que la préparation de la prochaine convention soit engagée dès le début 2005.
QUESTION : Vous devez rendre visite aux gendarmes qui ont été touchés par différents actes de violence, quelle est votre position par rapport aux élus victimes de ce type d'actes ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Ma rencontre avec les gendarmes et leurs familles, mais aussi avec les autres fonctionnaires concernés, c'est d'abord un témoignage de confiance et de soutien envers des agents du service public menacés dans leur sécurité physique, mais aussi dans la tranquillité et dans le droit élémentaire de chacun à vivre en paix.
J'adresse ainsi un signal à tous ceux qui servent en Corse et donc qui servent la Corse dans la République.
Ils savent compter sur la fermeté du Ministre de l'Intérieur.
QUESTION : Que pensez-vous des menaces lancées par certains groupuscules à l'encontre des élus et des associations qui se positionnent contre le racisme ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Qu'on puisse ressentir des angoisses confuses quant au futur, surtout dans une société fortement identitaire, soit. Mais ne pas comprendre qu'en menaçant des élus, ou menacer ceux qui sont porteurs de la seule légitimité qui vaille, le suffrage universel, c'est inquiétant et, dirai-je, c'est consternant. C'est pourquoi je tiens à affirmer et à soutenir très nettement le rôle essentiel des élus porteurs de la démocratie en Corse.
J'adresse un message plus particulier de considération à M. Emile ZUCCARELLI dont la fibre républicaine ne peut pas être contestée et qui vient d'être frappé dans ses biens par un acte inexcusable. Camille de ROCCA SERRA, que je rencontre chaque semaine à Paris, me tient informé en permanence sur la situation de l'île.
QUESTION : En matière de dette agricole, de nombreuses réunions se sont tenues. Quelle est la méthode que le Gouvernement entend appliquer afin que l'agriculture corse revienne à une situation saine ?
Jean-Pierre RAFFARIN (Réponse) : Le Gouvernement a confiance dans l'agriculture corse. Son projet est double : sortir de l'impasse financière les agriculteurs surendettés ; soutenir un plan de relance de l'agriculture corse.
Pour la dette, le Gouvernement a mené une concertation qui a réussi : des accords avec les personnes endettées ont été trouvés dans la plupart des cas ; nous voulons aussi mener une procédure " gagnant-gagnant " pour l'endettement social. Chacun doit y trouver son compte.
Mais on ne peut réduire l'agriculture corse au problème du passé, de l'endettement : Nicolas SARKOZY et Hervé GAYMARD ont annoncé le plan de relance de l'agriculture corse ; je viens aujourd'hui rencontrer des agriculteurs pour mesurer l'effet des premières mesures.
(Source : http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 8 novembre 2004)