Texte intégral
Monsieur le président Trégouët, Monsieur le président François-Poncet, Mesdames et Messieurs les sénateurs, Mesdames et Messieurs,
J'ai naturellement accepté de me substituer à Dominique Bussereau dans les premiers jours de la constitution de ce gouvernement, étant donné l'importance de la réunion d'aujourd'hui. Je ne reviendrai pas sur le poids économique, social, général, du secteur des transports. Nous vivons une période d'échanges, et de mobilité, et nous connaissons le lien entre croissance et transports. L'évolution des modes de vie induit de nouveaux besoins en matière de transports. La demande de circulation des biens et des personnes continuera d'être soutenue et de se développer, et il ne faut pas attendre de pause dans ce secteur.
Je voudrais insister sur des préoccupations qui revêtent aujourd'hui une importance accrue : le souci de l'environnement, s'il n'est pas récent, est de plus en plus présent, et le sera de façon croissante au cours des années à venir ; la question de la sécurité, à propos de laquelle le gouvernement a pris des initiatives dont chacun se réjouit aujourd'hui, et de la sûreté face aux menaces terroristes. Ces nouveaux défis sont extrêmement importants, et la question qui se pose est de savoir comment le grand secteur économique des transports est susceptible d'y répondre.
La technologie aidera à satisfaire les demandes nouvelles. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication sont de plus en plus présentes dans notre secteur, avec des révolutions comme celles de la localisation des navires ou de la gestion informatisée des flottes. Les progrès techniques devraient également permettre de mieux répondre aux attentes sociales, qu'elles soient individuelles ou collectives. Les nouvelles technologies constituent aussi, au moins pour partie, une réponse pertinente aux demandes environnementales.
Du point de vue de la technologie, le niveau des entreprises françaises constitue un atout qui doit leur permettre de demeurer à la pointe dans ce secteur, comme c'est souvent le cas. L'économie des transports est particulière, car largement régulée. L'intervention de la puissance publique y est, à bien des égards, déterminante. L'État et le gouvernement ont accompagné les évolutions récentes du secteur des transports, en particulier dans le domaine des infrastructures. On ne soulignera jamais assez l'importance des décisions qui ont été arrêtées au CIADT du 18 décembre dernier, avec des orientations très nettes et des financements pour la réalisation de très grandes infrastructures, qui joueront un rôle décisif dans le paysage des transports français au cours des prochaines années.
La France est bien équipée en matière de transport routier, mais nous devons poursuivre nos efforts. De grands équipements devront être réalisés au cours des prochaines années. Des projets nouveaux sont évoqués depuis plusieurs années au plan gouvernemental, comme les autoroutes de la mer, qui sont un sujet difficile qui demandera des adaptations et de la souplesse pour trouver une traduction concrète. Mais les retombées pourraient être très favorables, notamment sur le plan de l'environnement.
L'intervention de la puissance publique concerne également l'Europe. On ne peut ignorer le contexte de dérégulation, en particulier dans le domaine ferroviaire.
Le secteur des transports peut également engendrer des montages juridiques nouveaux, comme les partenariats public/privé, aujourd'hui à l'état d'ébauches, et qui pourraient apporter de nouvelles sources de financements et initier de nouveaux modes de gestion intéressants.
Pour répondre à la demande nouvelle en matière de transports, il faut que la technologie soit au rendez-vous et que l'État prenne les décisions qui conviennent, mais également que les entreprises de transport sachent accomplir les mutations nécessaires. C'est certainement l'un des défis que vous devrez relever dans vos travaux.
Je voudrais terminer en soulignant l'utilité de ce colloque, en souhaitant plein succès à vos échanges et en vous remerciant de votre accueil.
(source http://www.prospective.org, le 8 septembre 2004)
J'ai naturellement accepté de me substituer à Dominique Bussereau dans les premiers jours de la constitution de ce gouvernement, étant donné l'importance de la réunion d'aujourd'hui. Je ne reviendrai pas sur le poids économique, social, général, du secteur des transports. Nous vivons une période d'échanges, et de mobilité, et nous connaissons le lien entre croissance et transports. L'évolution des modes de vie induit de nouveaux besoins en matière de transports. La demande de circulation des biens et des personnes continuera d'être soutenue et de se développer, et il ne faut pas attendre de pause dans ce secteur.
Je voudrais insister sur des préoccupations qui revêtent aujourd'hui une importance accrue : le souci de l'environnement, s'il n'est pas récent, est de plus en plus présent, et le sera de façon croissante au cours des années à venir ; la question de la sécurité, à propos de laquelle le gouvernement a pris des initiatives dont chacun se réjouit aujourd'hui, et de la sûreté face aux menaces terroristes. Ces nouveaux défis sont extrêmement importants, et la question qui se pose est de savoir comment le grand secteur économique des transports est susceptible d'y répondre.
La technologie aidera à satisfaire les demandes nouvelles. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication sont de plus en plus présentes dans notre secteur, avec des révolutions comme celles de la localisation des navires ou de la gestion informatisée des flottes. Les progrès techniques devraient également permettre de mieux répondre aux attentes sociales, qu'elles soient individuelles ou collectives. Les nouvelles technologies constituent aussi, au moins pour partie, une réponse pertinente aux demandes environnementales.
Du point de vue de la technologie, le niveau des entreprises françaises constitue un atout qui doit leur permettre de demeurer à la pointe dans ce secteur, comme c'est souvent le cas. L'économie des transports est particulière, car largement régulée. L'intervention de la puissance publique y est, à bien des égards, déterminante. L'État et le gouvernement ont accompagné les évolutions récentes du secteur des transports, en particulier dans le domaine des infrastructures. On ne soulignera jamais assez l'importance des décisions qui ont été arrêtées au CIADT du 18 décembre dernier, avec des orientations très nettes et des financements pour la réalisation de très grandes infrastructures, qui joueront un rôle décisif dans le paysage des transports français au cours des prochaines années.
La France est bien équipée en matière de transport routier, mais nous devons poursuivre nos efforts. De grands équipements devront être réalisés au cours des prochaines années. Des projets nouveaux sont évoqués depuis plusieurs années au plan gouvernemental, comme les autoroutes de la mer, qui sont un sujet difficile qui demandera des adaptations et de la souplesse pour trouver une traduction concrète. Mais les retombées pourraient être très favorables, notamment sur le plan de l'environnement.
L'intervention de la puissance publique concerne également l'Europe. On ne peut ignorer le contexte de dérégulation, en particulier dans le domaine ferroviaire.
Le secteur des transports peut également engendrer des montages juridiques nouveaux, comme les partenariats public/privé, aujourd'hui à l'état d'ébauches, et qui pourraient apporter de nouvelles sources de financements et initier de nouveaux modes de gestion intéressants.
Pour répondre à la demande nouvelle en matière de transports, il faut que la technologie soit au rendez-vous et que l'État prenne les décisions qui conviennent, mais également que les entreprises de transport sachent accomplir les mutations nécessaires. C'est certainement l'un des défis que vous devrez relever dans vos travaux.
Je voudrais terminer en soulignant l'utilité de ce colloque, en souhaitant plein succès à vos échanges et en vous remerciant de votre accueil.
(source http://www.prospective.org, le 8 septembre 2004)