Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Mes premiers mots seront pour vous remercier de votre présence et de votre attention comme représentants de la presse.
Naturellement, je veux tout de suite dire également combien j'ai été touché personnellement par la qualité et la cordialité de l'accueil que m'a fait Ilinka Mitreva comme ministre des Affaires étrangères de Macédoine, avec toute l'équipe qui l'entourait, qui aura beaucoup de travail dans les mois et les années qui viennent sur le chemin, dont je dirai quelques mots, vers l'Union européenne.
Tout de suite avant, nous avons eu un entretien extrêmement constructif avec le Premier ministre Kostov qui a été entouré, et j'y étais sensible, de deux autres membres du gouvernement, appartenant à la communauté albanaise, les ministres de l'Education et des Transports de Macédoine.
Et puis, dans un instant, j'irai rencontrer, et je suis sensible à cette attention, le président Crvenkovski, à qui je transmettrai un message très cordial d'amitié du président de la République, Jacques Chirac, qui l'avait reçu lorsqu'il était Premier ministre.
A l'occasion d'ailleurs de cette visite du président, il y a quelques mois, vous l'avez rappelé, le président Chirac a rappelé et redit l'attention personnelle qu'il porte au destin de la Macédoine et à la stabilité dans cette région et son attention personnelle à ce qui se passe ici. C'est aussi le sens de ma visite.
Il y a, Mesdames et Messieurs, beaucoup de signes ou de preuves de cette proximité entre la France et la Macédoine, dans l'histoire, naturellement, dans nos relations politiques et culturelles, mais également dans les moments difficiles qu'a traversés votre pays.
Je pense notamment à la crise très grave de 2001, lorsque, avec tous nos partenaires de l'Union européenne, nous nous sommes engagés. Et puis, la mise en place ici d'un représentant spécial de l'Union européenne, l'action qu'ont jouée François Léotard puis Alain Le Roy. Grâce à votre propre volonté, à cet esprit de concorde retrouvé et puis à l'appui de la communauté européenne et internationale, vous êtes sortis de cette crise. Et voilà pourquoi nous sommes si attachés, avec vous, à la mise en oeuvre, étape par étape, des accords d'Ohrid.
Ces accords d'Ohrid nous engagent tous. Et c'est une des étapes. Ces accords sont une étape sur le chemin, le bon chemin où vous vous êtes engagés vers l'Union européenne.
La Macédoine a pris le bon chemin. Et je suis venu dire ici que la France va aider et accompagner la Macédoine sur ce chemin.
Elle va vous aider et vous accompagner pour franchir, l'une après l'autre, toutes les étapes vers votre adhésion.
C'est le cas de ce questionnaire auquel vous allez devoir répondre et c'est le cas des autres engagements que vous avez pris et que vous allez mettre en oeuvre.
Il y a un sujet dont nous avons parlé avec le Premier ministre, à propos de l'une de ces étapes, qui est un des éléments de l'accord d'Ohrid, c'est celui qui concerne la décentralisation. L'organisation territoriale, la gestion à l'intérieur de la Macédoine, c'est l'affaire des Macédoniens. Il n'est pas du tout question pour moi de me mêler des débats internes politiques de votre pays. Je veux simplement rappeler que les accords d'Ohrid, et cette question de la décentralisation, sont une étape sur le chemin de l'Union européenne.
Et je veux simplement dire qu'il ne faut pas faire le jeu de ceux qui veulent ou qui voudraient retarder ou détourner la Macédoine sur ce chemin européen.
Et, naturellement il y aura d'autres étapes. Et je redis que la France sera à vos côtés.
C'est pour cela que j'ai été très heureux de la proposition que Mme Mitreva m'a faite d'une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères des pays de la Charte Adriatique auxquels se joindront les ministres de Bosnie-Herzégovine et de Serbie-et-Monténégro. Nous allons trouver une date pour cette rencontre, chez vous, au mois d'octobre.
Enfin, comme c'est normal entre deux ministres, nous avons parlé des relations bilatérales concrètes entre la France et la Macédoine.
Ces relations politiques, diplomatiques, je suis très soucieux qu'elles soient aussi des relations humaines et citoyennes. Je suis soucieux que cette parole française vers vous s'accompagne d'actes concrets pour aider au développement, à la stabilité, à la vie quotidienne des Macédoniens.
J'ai ici la liste de quelques projets concrets qui intéressent cette vie quotidienne, notamment l'avenir des jeunes, la formation, l'éducation.
Il s'agit de la vie quotidienne des Macédoniens lorsque nous participons au traitement d'eau potable à Kocani, il s'agit de la vie quotidienne lorsque nous participons à un matériel échographique pour les femmes au Centre médical de Kumanovo, il s'agit de la vie quotidienne et de la santé des Macédoniens lorsque nous participons au nouveau système de transfusion sanguine ici, dans votre pays. Il s'agit de la vie quotidienne lorsque nous aidons à la formation d'une centaine de jeunes fonctionnaires macédoniens qui vont avoir beaucoup de travail ici et vers l'Union européenne dans les années qui viennent.
J'attache personnellement et j'attacherai beaucoup d'importance à cette dimension humaine, citoyenne, concrète de notre coopération bilatérale.
Q - Quel est le message que vous allez transmettre au président Crvenkovski de la part du président Chirac ?
R - Je vous ai dit que c'était un message amical à suite de leur première rencontre. Lorsque M. Crvenkovski était Premier ministre, il a été reçu à Paris par le président qui se souvient très précisément de cet entretien. C'est le message amical, et le message politique c'est celui que je viens de vous dire.
La France a été très présente et très engagée pour sortir de la crise avec les autres pays européens, dans laquelle vous avez été plongés en 2001.
Il ne suffit pas de sortir d'une crise dans l'urgence, comme vous avez réussi à en sortir. Il faut, ensuite, prendre un chemin positif sur lequel vous êtes engagés. Et continuer à donner l'exemple de cette concorde, de ce travail en commun entre les différentes communautés. Vous en avez besoin pour la Macédoine elle-même, pour travailler ensemble dans la diversité de votre société macédonienne, mais l'exemple est utile pour les autres aussi, notamment dans la région où il y a beaucoup de problèmes. Cela est une partie du message de la France.
Q - Avez-vous, pendant vos entretiens, discuté du problème lié à l'Irak, notamment parce que la France et la Macédoine ont le même problème lié aux otages ouvriers et journalistes ?
R - A aucun moment, tout au long de ces visites, hier au Kosovo, aujourd'hui en Macédoine et en Albanie, je n'oublie la situation dans laquelle se trouvent deux de nos compatriotes, deux de vos confrères journalistes, qui ont été enlevés à Bagdad, et je veux le dire en particulier ici, où votre pays est également touché par un problème identique d'enlèvement de trois de vos compatriotes.
D'heure en heure, je me tiens informé de ce qui se passe dans les dialogues que nous avons noués et le travail que nous faisons, les efforts que nous déployons à Bagdad, à Amman et dans la région, et depuis Paris, pour obtenir cette libération.
Je me tiens d'ailleurs prêt à tout moment à rejoindre Amman si cela était nécessaire. Nous continuons à travailler de la même manière, avec beaucoup de volontarisme mais aussi beaucoup de prudence et de discrétion pour obtenir cette libération.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 septembre 2004)
Mes premiers mots seront pour vous remercier de votre présence et de votre attention comme représentants de la presse.
Naturellement, je veux tout de suite dire également combien j'ai été touché personnellement par la qualité et la cordialité de l'accueil que m'a fait Ilinka Mitreva comme ministre des Affaires étrangères de Macédoine, avec toute l'équipe qui l'entourait, qui aura beaucoup de travail dans les mois et les années qui viennent sur le chemin, dont je dirai quelques mots, vers l'Union européenne.
Tout de suite avant, nous avons eu un entretien extrêmement constructif avec le Premier ministre Kostov qui a été entouré, et j'y étais sensible, de deux autres membres du gouvernement, appartenant à la communauté albanaise, les ministres de l'Education et des Transports de Macédoine.
Et puis, dans un instant, j'irai rencontrer, et je suis sensible à cette attention, le président Crvenkovski, à qui je transmettrai un message très cordial d'amitié du président de la République, Jacques Chirac, qui l'avait reçu lorsqu'il était Premier ministre.
A l'occasion d'ailleurs de cette visite du président, il y a quelques mois, vous l'avez rappelé, le président Chirac a rappelé et redit l'attention personnelle qu'il porte au destin de la Macédoine et à la stabilité dans cette région et son attention personnelle à ce qui se passe ici. C'est aussi le sens de ma visite.
Il y a, Mesdames et Messieurs, beaucoup de signes ou de preuves de cette proximité entre la France et la Macédoine, dans l'histoire, naturellement, dans nos relations politiques et culturelles, mais également dans les moments difficiles qu'a traversés votre pays.
Je pense notamment à la crise très grave de 2001, lorsque, avec tous nos partenaires de l'Union européenne, nous nous sommes engagés. Et puis, la mise en place ici d'un représentant spécial de l'Union européenne, l'action qu'ont jouée François Léotard puis Alain Le Roy. Grâce à votre propre volonté, à cet esprit de concorde retrouvé et puis à l'appui de la communauté européenne et internationale, vous êtes sortis de cette crise. Et voilà pourquoi nous sommes si attachés, avec vous, à la mise en oeuvre, étape par étape, des accords d'Ohrid.
Ces accords d'Ohrid nous engagent tous. Et c'est une des étapes. Ces accords sont une étape sur le chemin, le bon chemin où vous vous êtes engagés vers l'Union européenne.
La Macédoine a pris le bon chemin. Et je suis venu dire ici que la France va aider et accompagner la Macédoine sur ce chemin.
Elle va vous aider et vous accompagner pour franchir, l'une après l'autre, toutes les étapes vers votre adhésion.
C'est le cas de ce questionnaire auquel vous allez devoir répondre et c'est le cas des autres engagements que vous avez pris et que vous allez mettre en oeuvre.
Il y a un sujet dont nous avons parlé avec le Premier ministre, à propos de l'une de ces étapes, qui est un des éléments de l'accord d'Ohrid, c'est celui qui concerne la décentralisation. L'organisation territoriale, la gestion à l'intérieur de la Macédoine, c'est l'affaire des Macédoniens. Il n'est pas du tout question pour moi de me mêler des débats internes politiques de votre pays. Je veux simplement rappeler que les accords d'Ohrid, et cette question de la décentralisation, sont une étape sur le chemin de l'Union européenne.
Et je veux simplement dire qu'il ne faut pas faire le jeu de ceux qui veulent ou qui voudraient retarder ou détourner la Macédoine sur ce chemin européen.
Et, naturellement il y aura d'autres étapes. Et je redis que la France sera à vos côtés.
C'est pour cela que j'ai été très heureux de la proposition que Mme Mitreva m'a faite d'une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères des pays de la Charte Adriatique auxquels se joindront les ministres de Bosnie-Herzégovine et de Serbie-et-Monténégro. Nous allons trouver une date pour cette rencontre, chez vous, au mois d'octobre.
Enfin, comme c'est normal entre deux ministres, nous avons parlé des relations bilatérales concrètes entre la France et la Macédoine.
Ces relations politiques, diplomatiques, je suis très soucieux qu'elles soient aussi des relations humaines et citoyennes. Je suis soucieux que cette parole française vers vous s'accompagne d'actes concrets pour aider au développement, à la stabilité, à la vie quotidienne des Macédoniens.
J'ai ici la liste de quelques projets concrets qui intéressent cette vie quotidienne, notamment l'avenir des jeunes, la formation, l'éducation.
Il s'agit de la vie quotidienne des Macédoniens lorsque nous participons au traitement d'eau potable à Kocani, il s'agit de la vie quotidienne lorsque nous participons à un matériel échographique pour les femmes au Centre médical de Kumanovo, il s'agit de la vie quotidienne et de la santé des Macédoniens lorsque nous participons au nouveau système de transfusion sanguine ici, dans votre pays. Il s'agit de la vie quotidienne lorsque nous aidons à la formation d'une centaine de jeunes fonctionnaires macédoniens qui vont avoir beaucoup de travail ici et vers l'Union européenne dans les années qui viennent.
J'attache personnellement et j'attacherai beaucoup d'importance à cette dimension humaine, citoyenne, concrète de notre coopération bilatérale.
Q - Quel est le message que vous allez transmettre au président Crvenkovski de la part du président Chirac ?
R - Je vous ai dit que c'était un message amical à suite de leur première rencontre. Lorsque M. Crvenkovski était Premier ministre, il a été reçu à Paris par le président qui se souvient très précisément de cet entretien. C'est le message amical, et le message politique c'est celui que je viens de vous dire.
La France a été très présente et très engagée pour sortir de la crise avec les autres pays européens, dans laquelle vous avez été plongés en 2001.
Il ne suffit pas de sortir d'une crise dans l'urgence, comme vous avez réussi à en sortir. Il faut, ensuite, prendre un chemin positif sur lequel vous êtes engagés. Et continuer à donner l'exemple de cette concorde, de ce travail en commun entre les différentes communautés. Vous en avez besoin pour la Macédoine elle-même, pour travailler ensemble dans la diversité de votre société macédonienne, mais l'exemple est utile pour les autres aussi, notamment dans la région où il y a beaucoup de problèmes. Cela est une partie du message de la France.
Q - Avez-vous, pendant vos entretiens, discuté du problème lié à l'Irak, notamment parce que la France et la Macédoine ont le même problème lié aux otages ouvriers et journalistes ?
R - A aucun moment, tout au long de ces visites, hier au Kosovo, aujourd'hui en Macédoine et en Albanie, je n'oublie la situation dans laquelle se trouvent deux de nos compatriotes, deux de vos confrères journalistes, qui ont été enlevés à Bagdad, et je veux le dire en particulier ici, où votre pays est également touché par un problème identique d'enlèvement de trois de vos compatriotes.
D'heure en heure, je me tiens informé de ce qui se passe dans les dialogues que nous avons noués et le travail que nous faisons, les efforts que nous déployons à Bagdad, à Amman et dans la région, et depuis Paris, pour obtenir cette libération.
Je me tiens d'ailleurs prêt à tout moment à rejoindre Amman si cela était nécessaire. Nous continuons à travailler de la même manière, avec beaucoup de volontarisme mais aussi beaucoup de prudence et de discrétion pour obtenir cette libération.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 septembre 2004)