Communiqué du ministre délégué à la coopération et à la francophonie, M. Charles Josselin, et de la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés, Mme Dominique Gillot, en date du 11 mai 2000, sur l'épidémie de VIH/SIDA.

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Texte intégral

L'épidémie de VIH/SIDA touche plus de 35 millions de personnes dans le monde, et 90 % d'entre elles vivent dans des pays en voie de développement.
Le gouvernement français est depuis longtemps préoccupé de l'ampleur de cette épidémie. Il considère donc que le partenariat rendu public aujourd'hui par ONUSIDA entre les agences onusiennes (OMS, UNICEF, FNUAP, ONUSIDA), la Banque mondiale et les industriels fabricant des anti-rétroviraux (Boerhinger-Ingelheim, Bristol - Myers Squibb, Glaxo Wellcome Merck Co et F. Hoffmann - La Roche) constitue une avancée dans le domaine de l'accès aux traitements, notamment aux anti-rétroviraux, dans les pays en développement.
La France rappelle à ce propos qu'à l'initiative du président de la République et de Bernard Kouchner, alors ministre chargé de la Santé, a été créé en 1997 le Fonds de solidarité thérapeutique international (FSTI). Le FSTI a effectivement permis de démontrer qu'il était possible d'organiser un accès aux médicaments anti-rétroviraux dans les pays en développement. Il intervient actuellement dans quatre pays : le Maroc, la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Vietman et interviendra prochainement dans au moins deux pays supplémentaires, Haïti et la République centrafricaine.
La France a proposé, lors du Conseil de sécurité des Nations unies du 10 janvier dernier, consacré à la situation du SIDA en Afrique, la tenue d'une conférence internationale sur l'accès aux traitements du SIDA, y compris aux anti-rétroviraux, dans les pays en développement. Cette conférence aurait pour but de conclure des accords concrets concernant les pays du Sud en s'appuyant notamment sur des formes de partenariat avec l'industrie pharmaceutique du type de celui rendu public aujourd'hui. Elle examinera également les conditions de prise en charge globale des malades, autre élément indispensable pour améliorer l'accès aux traitements dans les pays en développement./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mai 2000)