Texte intégral
Q- Parlons de la sénatoriale. Pourquoi est-ce que le Premier ministre a été se faire élire au Sénat ?
R- L'élection est une grande source de légitimité dans la fonction de responsable politique et donc, à quelques jours d'une rentrée parlementaire qui est quand même très chargée, et après que notre famille politique a connu ces derniers mois un certain nombre d'échecs électoraux, je crois que J.-P. Raffarin a voulu tout simplement revenir devant ses électeurs et je crois que c'était un choix tout à fait respectable et je crois qu'il en éprouvait à la fois l'envie et je crois que c'était très important à ce stade du parcours qui est le sien à la tête de notre gouvernement.
Q-Vous admettez quand même que cela peut être interprété comme le signe qu'il ne se voit pas un très long avenir à Matignon, qu'il cherche à assurer...
R- Je sais que cela s'est beaucoup dit. Mais enfin, il a été parfaitement clair en indiquant qu'il souhaitait retourner devant ses électeurs à l'occasion de cette élection sénatoriale, mais qu'en même temps, il ne siégerait pas parce qu'il voulait poursuivre les fonctions qui sont les siennes de Premier ministre.
Q-Est-ce c'est vraiment une source de légitimité encore le Sénat ?
R- L'un des responsables de l'opposition dit que c'est "la chambre des indésirables du suffrage universel". D'ailleurs, pour vous rassurer, à droite comme à gauche, on peut citer C. Pasqua, les battus des régionales : le ministre F. Fillon, mais à gauche R. Hue, D. Voynet. Vous pensez vraiment que cela reste une source de légitimité ? Je suis fort surpris de ce type de propos, parce que c'est vrai qu'on le dit beaucoup et notamment à gauche, mais en même temps, à ma connaissance, les candidats de gauche sont également très nombreux pour aller au Sénat, et avec parmi eux des personnalités tout à fait éminentes. Donc, je crois que ce n'est pas un bon procès. Le Sénat, on peut discuter pour savoir si c'est bien d'avoir deux assemblées ou non. Il y a des situations différentes selon les pays. Moi, je peux vous dire, pour avoir exercé les fonctions de ministre des Relations avec le Parlement que le Sénat est une assemblée extrêmement précieuse dans notre Constitution, parce qu'il apporte, à l'évidence, une expertise tout à fait remarquable te quant aux sénateurs, ils sont élus, je voudrais quand même le rappeler, au suffrage universel, ils sont élus par des élus du suffrage universel.
Q-Suffrage universel indirect quand même.
R- D'accord, mais c'est un système qui existe depuis des décennies, qui est dans la tradition constitutionnelle française, et encore une fois, je rappelle, le sénat apporte par ses contributions majeures, un élément très important dans la confection de la loi.
Q- Et c'est normal que ce soit des quasi retraités de la politique qui reprennent un tout petit peu du service ? C'est leur expérience, alors qu'on va chercher ?
R- Ecoutez, honnêtement...
Q-Ca paraît saugrenu, justement.
R- La formule de "retraité", je m'excuse, ne veut pas dire grand-chose. Les électeurs qui votent pour les Sénateurs, ils savent tout cela parfaitement. S'ils désignent ainsi leur candidat, c'est qu'ils considèrent que dans leurs départements respectifs, ce sont eux qui sont les mieux à même de représenter les collectivités locales. Je rappelle que le sénat représente les collectivités locales. Et donc, de ce point de vue, il serait complètement aberrant qu'il y ait des hommes et des femmes qui ont exercé des responsabilités très différentes. Voilà. Je ne sais pas, honnêtement, je le dis d'autant plus que je ne suis moi-même candidat. Mais je crois que c'est très important d'avoir une deuxième chambre qui contribue largement au travail législatif. Je crois que là-dessus, il n'y a pas d'ambiguïté.
Q-La réponse qu'on attendait de vous, c'est le Premier ministre au Sénat pour retrouver un peu de légitimité. Mais il reste à Matignon, il n'y a aucune ambiguïté là-dessus ?
R- Oui, d'autant plus que maintenant, après que se termine ce cycle électoral depuis le début de l'année 2004, je crois que toutes les conditions sont réunies maintenant pour qu'on continue d'engager le programme de réforme qui est prévu sur 2004-2005, que J.-P. Raffarin a annoncé lui-même. Je rappelle que nous et il faut bien que les Français le sachent, nous avons un objectif : c'est qu'il faut transformer l'essai de la reprise économique. Toutes les conditions sont réunies. Maintenant, on lance notre chantier de réforme pour 2004-2005.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 27 septembre 2004)
R- L'élection est une grande source de légitimité dans la fonction de responsable politique et donc, à quelques jours d'une rentrée parlementaire qui est quand même très chargée, et après que notre famille politique a connu ces derniers mois un certain nombre d'échecs électoraux, je crois que J.-P. Raffarin a voulu tout simplement revenir devant ses électeurs et je crois que c'était un choix tout à fait respectable et je crois qu'il en éprouvait à la fois l'envie et je crois que c'était très important à ce stade du parcours qui est le sien à la tête de notre gouvernement.
Q-Vous admettez quand même que cela peut être interprété comme le signe qu'il ne se voit pas un très long avenir à Matignon, qu'il cherche à assurer...
R- Je sais que cela s'est beaucoup dit. Mais enfin, il a été parfaitement clair en indiquant qu'il souhaitait retourner devant ses électeurs à l'occasion de cette élection sénatoriale, mais qu'en même temps, il ne siégerait pas parce qu'il voulait poursuivre les fonctions qui sont les siennes de Premier ministre.
Q-Est-ce c'est vraiment une source de légitimité encore le Sénat ?
R- L'un des responsables de l'opposition dit que c'est "la chambre des indésirables du suffrage universel". D'ailleurs, pour vous rassurer, à droite comme à gauche, on peut citer C. Pasqua, les battus des régionales : le ministre F. Fillon, mais à gauche R. Hue, D. Voynet. Vous pensez vraiment que cela reste une source de légitimité ? Je suis fort surpris de ce type de propos, parce que c'est vrai qu'on le dit beaucoup et notamment à gauche, mais en même temps, à ma connaissance, les candidats de gauche sont également très nombreux pour aller au Sénat, et avec parmi eux des personnalités tout à fait éminentes. Donc, je crois que ce n'est pas un bon procès. Le Sénat, on peut discuter pour savoir si c'est bien d'avoir deux assemblées ou non. Il y a des situations différentes selon les pays. Moi, je peux vous dire, pour avoir exercé les fonctions de ministre des Relations avec le Parlement que le Sénat est une assemblée extrêmement précieuse dans notre Constitution, parce qu'il apporte, à l'évidence, une expertise tout à fait remarquable te quant aux sénateurs, ils sont élus, je voudrais quand même le rappeler, au suffrage universel, ils sont élus par des élus du suffrage universel.
Q-Suffrage universel indirect quand même.
R- D'accord, mais c'est un système qui existe depuis des décennies, qui est dans la tradition constitutionnelle française, et encore une fois, je rappelle, le sénat apporte par ses contributions majeures, un élément très important dans la confection de la loi.
Q- Et c'est normal que ce soit des quasi retraités de la politique qui reprennent un tout petit peu du service ? C'est leur expérience, alors qu'on va chercher ?
R- Ecoutez, honnêtement...
Q-Ca paraît saugrenu, justement.
R- La formule de "retraité", je m'excuse, ne veut pas dire grand-chose. Les électeurs qui votent pour les Sénateurs, ils savent tout cela parfaitement. S'ils désignent ainsi leur candidat, c'est qu'ils considèrent que dans leurs départements respectifs, ce sont eux qui sont les mieux à même de représenter les collectivités locales. Je rappelle que le sénat représente les collectivités locales. Et donc, de ce point de vue, il serait complètement aberrant qu'il y ait des hommes et des femmes qui ont exercé des responsabilités très différentes. Voilà. Je ne sais pas, honnêtement, je le dis d'autant plus que je ne suis moi-même candidat. Mais je crois que c'est très important d'avoir une deuxième chambre qui contribue largement au travail législatif. Je crois que là-dessus, il n'y a pas d'ambiguïté.
Q-La réponse qu'on attendait de vous, c'est le Premier ministre au Sénat pour retrouver un peu de légitimité. Mais il reste à Matignon, il n'y a aucune ambiguïté là-dessus ?
R- Oui, d'autant plus que maintenant, après que se termine ce cycle électoral depuis le début de l'année 2004, je crois que toutes les conditions sont réunies maintenant pour qu'on continue d'engager le programme de réforme qui est prévu sur 2004-2005, que J.-P. Raffarin a annoncé lui-même. Je rappelle que nous et il faut bien que les Français le sachent, nous avons un objectif : c'est qu'il faut transformer l'essai de la reprise économique. Toutes les conditions sont réunies. Maintenant, on lance notre chantier de réforme pour 2004-2005.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 27 septembre 2004)