Texte intégral
Mes Chers Compagnons, Mes Chères Amies,
Nous vivons, nous dit-on, une période de désengagement, surtout - paraît-il - chez les jeunes. On nous répète à satiété qu'ils se méfient de la politique, voire la considéreraient, avec scepticisme et suspicion.
A considérer votre énergie, votre fraîcheur, votre vitalité depuis hier, que ce soit lors de la séance d'ouverture, des premiers forums ou même de la soirée sur ce merveilleux site des arènes de Cimiez, je veux croire que cette langueur démocratique ne frappe pas les Jeunes RPR.
Votre engagement est bien le signe de votre foi en la politique, quand celle-ci est à la hauteur de votre exigence.
Et nous avons voulu à être à la hauteur de cette exigence sur la question sans doute la plus importante parce que si première, celle de l'Unité et de l'Indivisibilité de la République Française.
Sauf à nous rebaptiser Rassemblement Pour les Républiques - et que l'on ne compte pas sur nous pour le faire de sitôt - notre mouvement se devait de prendre une initiative forte face au plan Jospin qui met la Corse hors la République.
Michèle Alliot-Marie l'a fait en lançant notre pétition nationale pour la Corse dans la République
Au vu de la vigueur de votre assentiment hier à cette initiative, je ne doute pas un instant que nous ne partagions ensemble ce combat.
Exigence des jeunes quant à la politique, au moment même où tant de nos concitoyens ont l'impression qu'elle n'a plus prise sur rien. Que la politique est à court ou en mal d'idées, comme tétanisée face aux défis du prochain siècle.
Qu'il s'agissent de la mondialisation et de l'effacement des frontières, des menaces sur notre environnement, des nouvelles formes d'exclusion, des risques alimentaires avec les OGM ou du clonage thérapeutique.
Tout ces bouleversements ne sonnent pas le glas du politique, mais au contraire relégitiment son action quand celle-ci est au service d'un projet ambitieux et humaniste.
Nous devons promouvoir ensemble un nouvel espace public, capable d'intégrer ce besoin de participation citoyenne qu'expriment les nouvelles formes d'engagements collectifs et associatives : grandes causes, comme la lutte contre le Sida, actions de réinsertion ou de coopération dans lesquelles vous êtes si nombreux à vous investir avec générosité et enthousiasme.
Vous étiez nombreux cet hiver à aider la pelle à la main à nettoyer les plages du Littoral polluées par le naufrage de l'Erika, tandis que Madame Voynet se demandait encore s'il s'agissait véritablement d'une " catastrophe écologique ".
Mes Chers Compagnons, mes Chères Amies,
Quelle meilleure illustration de cette volonté d'ouverture et de renouveau que la réforme du quinquennat ?
" Le quinquennat, ça vous requinque la République ", c'est le message que vous, Jeunes RPR, nous avez adressé et qui est d'ores et déjà le mot d'ordre de notre campagne.
De bonnes institutions ne sont pas forcément de vieilles institutions, mais des institutions adaptées à la société et à la culture politique d'un pays.
La Constitution n'est pas un dogme vitrifié. Le Général De Gaulle lui-même disait qu'il ne fallait pas la momifier.
Elle n'est pas un métronome autoritaire, imposant son tempo à l'ensemble de la vie sociale. Au contraire, sous peine de se retrouver à contretemps, elle doit se mettre à l'unisson du rythme nouveau que lui impose la société.
La réduction de la durée du mandat présidentiel permettra d'associer plus souvent nos compatriotes à la détermination des grands choix pour le pays, tout en préservant l'esprit et les principes qui fondent la Vème République.
La voie du référendum est la seule valable, pour nous Gaullistes, quand ce sont les Français eux-mêmes qui ont décidé en 1962 de l'élection du Président au suffrage universel.
Jacques Chirac a eu raison de donner la parole aux Français quand beaucoup d'esprits prudents suggéraient de faire cela par une autre voie.
Il s'agit également d'asseoir une pratique plus fréquente et plus sereine du référendum - un référendum dédramatisé - afin que les citoyens se saisissent directement des grandes questions qui les concernent.
Promouvoir une démocratie plus participative, au lieu d'une démocratie par procuration, trop souvent confisquée par les sondages, les enquêtes d'opinion et les échantillons représentatifs qui ne représentent qu'eux-mêmes.
C'était le sens de la révision constitution du 4 août 1995, voulu par le Président Chirac, pour étendre le champ du référendum et donner plus souvent la parole aux Français.
Etre citoyen de la République française ne doit pas se résumer pour vous à donner votre opinion une vingtaine de fois dans votre vie, en tout et pour tout à l'occasion des scrutins nationaux.
Sinon, vous ne deviendriez que les figurants d'une démocratie en quelque sorte virtuelle. Bref, tout, sauf des Républicains.
Je ne puis que vous exhorter à mener tambour battant cette campagne en faveur d'un oui enthousiaste et mobilisateur afin que cette réforme donne un coup de jeune à notre démocratie.
Vous serez ainsi le fer de lance de la rénovation.
Et je tiens à rendre hommage à notre ami Eric RAOULT, qui est l'organisateur infatigable de notre campagne.
Démocratie pacifiée, mais aussi démocratie de proximité. Je pense au chantier qui nous attend d'une décentralisation renouvelée et approfondie souhaitée par nos compatriotes.
Mais une décentralisation renouvelée, ce n'est pas le démantèlement de la République, tel que le plan Jospin le prévoit en Corse, sous couvert d'une prétendue avancée historique qui n'est en réalité qu'un immense pas en arrière.
Une décentralisation renouvelée, ce n'est pas le pouvoir de modifier la loi, vendu à l'encan à une assemblée locale, sans recours possible du législateur, pour acheter jusqu'aux élections une paix civile qui a déjà volé en éclat depuis.
Une décentralisation renouvelée, ce n'est pas l'apprentissage d'une langue régionale imposée de fait, sauf volonté contraire exprimée par les parents dans les conditions que l'on imagine.
Nous avons une autre conception de la République que Monsieur Jospin, prêt à soumettre celle-ci à n'importe quel pari affiché pourvu qu'il favorise ses ambitions électorales.
Mes Chères Amies, mes Chers Compagnons, vous devez nous apporter votre fougue, vos audaces, vos indignations et surtout votre joie de vivre.
Comme dit le poète : " Beaucoup nier à vingt ans, c'est signe de fécondité ".
C'est à vous d'imaginer une République idéale, de tracer des horizons nouveaux, d'ouvrir votre réflexion vers les territoires sans cesse renouvelés de la science et de la connaissance. Les sujets ne manquent pas où vous avez à nous apporter votre
fraîcheur.
Mes chers Compagnons, votre jeunesse c'est notre force, force sans laquelle le Gaullisme ne serait plus une audace.
Eh bien, soyez audacieux derrière Michèle Alliot-Marie et Jacques Chirac.
(Source http://www.rpr.fr, le 01 septembre 2000).
Nous vivons, nous dit-on, une période de désengagement, surtout - paraît-il - chez les jeunes. On nous répète à satiété qu'ils se méfient de la politique, voire la considéreraient, avec scepticisme et suspicion.
A considérer votre énergie, votre fraîcheur, votre vitalité depuis hier, que ce soit lors de la séance d'ouverture, des premiers forums ou même de la soirée sur ce merveilleux site des arènes de Cimiez, je veux croire que cette langueur démocratique ne frappe pas les Jeunes RPR.
Votre engagement est bien le signe de votre foi en la politique, quand celle-ci est à la hauteur de votre exigence.
Et nous avons voulu à être à la hauteur de cette exigence sur la question sans doute la plus importante parce que si première, celle de l'Unité et de l'Indivisibilité de la République Française.
Sauf à nous rebaptiser Rassemblement Pour les Républiques - et que l'on ne compte pas sur nous pour le faire de sitôt - notre mouvement se devait de prendre une initiative forte face au plan Jospin qui met la Corse hors la République.
Michèle Alliot-Marie l'a fait en lançant notre pétition nationale pour la Corse dans la République
Au vu de la vigueur de votre assentiment hier à cette initiative, je ne doute pas un instant que nous ne partagions ensemble ce combat.
Exigence des jeunes quant à la politique, au moment même où tant de nos concitoyens ont l'impression qu'elle n'a plus prise sur rien. Que la politique est à court ou en mal d'idées, comme tétanisée face aux défis du prochain siècle.
Qu'il s'agissent de la mondialisation et de l'effacement des frontières, des menaces sur notre environnement, des nouvelles formes d'exclusion, des risques alimentaires avec les OGM ou du clonage thérapeutique.
Tout ces bouleversements ne sonnent pas le glas du politique, mais au contraire relégitiment son action quand celle-ci est au service d'un projet ambitieux et humaniste.
Nous devons promouvoir ensemble un nouvel espace public, capable d'intégrer ce besoin de participation citoyenne qu'expriment les nouvelles formes d'engagements collectifs et associatives : grandes causes, comme la lutte contre le Sida, actions de réinsertion ou de coopération dans lesquelles vous êtes si nombreux à vous investir avec générosité et enthousiasme.
Vous étiez nombreux cet hiver à aider la pelle à la main à nettoyer les plages du Littoral polluées par le naufrage de l'Erika, tandis que Madame Voynet se demandait encore s'il s'agissait véritablement d'une " catastrophe écologique ".
Mes Chers Compagnons, mes Chères Amies,
Quelle meilleure illustration de cette volonté d'ouverture et de renouveau que la réforme du quinquennat ?
" Le quinquennat, ça vous requinque la République ", c'est le message que vous, Jeunes RPR, nous avez adressé et qui est d'ores et déjà le mot d'ordre de notre campagne.
De bonnes institutions ne sont pas forcément de vieilles institutions, mais des institutions adaptées à la société et à la culture politique d'un pays.
La Constitution n'est pas un dogme vitrifié. Le Général De Gaulle lui-même disait qu'il ne fallait pas la momifier.
Elle n'est pas un métronome autoritaire, imposant son tempo à l'ensemble de la vie sociale. Au contraire, sous peine de se retrouver à contretemps, elle doit se mettre à l'unisson du rythme nouveau que lui impose la société.
La réduction de la durée du mandat présidentiel permettra d'associer plus souvent nos compatriotes à la détermination des grands choix pour le pays, tout en préservant l'esprit et les principes qui fondent la Vème République.
La voie du référendum est la seule valable, pour nous Gaullistes, quand ce sont les Français eux-mêmes qui ont décidé en 1962 de l'élection du Président au suffrage universel.
Jacques Chirac a eu raison de donner la parole aux Français quand beaucoup d'esprits prudents suggéraient de faire cela par une autre voie.
Il s'agit également d'asseoir une pratique plus fréquente et plus sereine du référendum - un référendum dédramatisé - afin que les citoyens se saisissent directement des grandes questions qui les concernent.
Promouvoir une démocratie plus participative, au lieu d'une démocratie par procuration, trop souvent confisquée par les sondages, les enquêtes d'opinion et les échantillons représentatifs qui ne représentent qu'eux-mêmes.
C'était le sens de la révision constitution du 4 août 1995, voulu par le Président Chirac, pour étendre le champ du référendum et donner plus souvent la parole aux Français.
Etre citoyen de la République française ne doit pas se résumer pour vous à donner votre opinion une vingtaine de fois dans votre vie, en tout et pour tout à l'occasion des scrutins nationaux.
Sinon, vous ne deviendriez que les figurants d'une démocratie en quelque sorte virtuelle. Bref, tout, sauf des Républicains.
Je ne puis que vous exhorter à mener tambour battant cette campagne en faveur d'un oui enthousiaste et mobilisateur afin que cette réforme donne un coup de jeune à notre démocratie.
Vous serez ainsi le fer de lance de la rénovation.
Et je tiens à rendre hommage à notre ami Eric RAOULT, qui est l'organisateur infatigable de notre campagne.
Démocratie pacifiée, mais aussi démocratie de proximité. Je pense au chantier qui nous attend d'une décentralisation renouvelée et approfondie souhaitée par nos compatriotes.
Mais une décentralisation renouvelée, ce n'est pas le démantèlement de la République, tel que le plan Jospin le prévoit en Corse, sous couvert d'une prétendue avancée historique qui n'est en réalité qu'un immense pas en arrière.
Une décentralisation renouvelée, ce n'est pas le pouvoir de modifier la loi, vendu à l'encan à une assemblée locale, sans recours possible du législateur, pour acheter jusqu'aux élections une paix civile qui a déjà volé en éclat depuis.
Une décentralisation renouvelée, ce n'est pas l'apprentissage d'une langue régionale imposée de fait, sauf volonté contraire exprimée par les parents dans les conditions que l'on imagine.
Nous avons une autre conception de la République que Monsieur Jospin, prêt à soumettre celle-ci à n'importe quel pari affiché pourvu qu'il favorise ses ambitions électorales.
Mes Chères Amies, mes Chers Compagnons, vous devez nous apporter votre fougue, vos audaces, vos indignations et surtout votre joie de vivre.
Comme dit le poète : " Beaucoup nier à vingt ans, c'est signe de fécondité ".
C'est à vous d'imaginer une République idéale, de tracer des horizons nouveaux, d'ouvrir votre réflexion vers les territoires sans cesse renouvelés de la science et de la connaissance. Les sujets ne manquent pas où vous avez à nous apporter votre
fraîcheur.
Mes chers Compagnons, votre jeunesse c'est notre force, force sans laquelle le Gaullisme ne serait plus une audace.
Eh bien, soyez audacieux derrière Michèle Alliot-Marie et Jacques Chirac.
(Source http://www.rpr.fr, le 01 septembre 2000).