Texte intégral
Je voudrais remercier le ministre et son équipe et dire à quel point je suis heureuse d'être à Copenhague, en prolongement de la visite faite en avril par le Premier ministre M. Rasmussen. J'ai eu le plaisir d'être à l'Elysée lors du déjeuner offert en son honneur par le président de la République, et donc déjà bien à l'écoute de cette coopération très riche entre la France et le Danemark, notre coopération bilatérale et notre coopération pour la construction européenne. L'expérience européenne du Danemark est tout à fait irremplaçable. L'occasion a été donnée d'évoquer l'élargissement, le rôle qu'a eu la Présidence danoise en 2002 et le rôle que nous avons maintenant pour réussir cet élargissement et aller au-delà. Donc, des questions importantes sur les dossiers d'actualité que sont le traité constitutionnel, la ratification, les grands enjeux que l'Union européenne doit prendre en compte pour sa compétitivité. Nous avons donc parlé de la stratégie de Lisbonne, des moyens que l'on doit donner à l'Union européenne pour qu'elle puisse réaliser ses ambitions.
En dehors de ces relations bilatérales dans le domaine de la diplomatie, je voulais souligner aussi les partenariats culturels et scientifiques importants entre la France et le Danemark. Ayant été en charge de la politique de recherche, je sais à quel point nous partageons cette nécessité d'avoir une recherche forte et une innovation pour la compétitivité. J'aurai la chance de faire une conférence tout à l'heure à l'Institut danois des études internationales pour justement échanger avec des chercheurs sur le futur de l'Europe. Je me réjouis aussi de passer à l'Institut culturel français qui vient de s'installer au coeur de Copenhague.
Ce matin, j'ai eu le plaisir de travailler avec votre ministre de l'Economie, M. Bendt Bendtsen. Une réunion de travail où nous avons évoqué des sujets tels que la stratégie de Lisbonne, les perspectives financières, les directives qui peuvent permettre de mieux faire fonctionner ce marché intérieur. C'était à chaque fois des discussions ouvertes, très riches. Je crois que vous pouvez retenir cela : cette importance du dialogue, de l'écoute, d'élaborer ensemble des idées, de les porter parce qu'on est toujours plus fort en étant à l'écoute de l'autre.
Q - A propos des otages, le gouvernement français est-il optimiste sur la libération des journalistes français?
R - Concernant les otages français en Irak, je voulais remercier le ministre des mots de solidarité qu'il a prononcés. Vous savez à quel point la France est mobilisée. Cette mobilisation continue, toujours aussi unie, toujours aussi forte. Nous devons parler avec prudence, responsabilité et discrétion.
Q - Avez-vous évoqué la situation en Tchétchénie ?
R - Nous n'avons pas abordé directement ce point. Simplement pour dire cette révolte devant toutes formes de terrorisme, notre pensée et notre solidarité vis-à-vis des victimes. Notre mobilisation pour les aider, parce qu'il faut les aider, et faire en sorte que le bilan soit le moins terrible possible.
Q - (A propos du soutien à l'agriculture en Europe)
R - Nous avons évoqué avec le ministre la politique agricole pour faire remarquer que l'Union européenne a besoin d'une politique agricole qui puisse être exportatrice. Nous avons des soucis communs de développement de nos campagnes, de protection des consommateurs, de qualité de la nourriture, de sécurité, sur un marché ouvert. La Politique agricole commune (PAC) a beaucoup changé, beaucoup évolué. Elle représentait plus de 80 % du budget de l'Union européenne il y a à peine vingt ans. Elle est maintenant à 45 % de ce budget et cette tendance va se poursuivre. Cette politique agricole commune a été réformée plus récemment, en 2003, avec la prise en compte du découplage des aides. La position de la France est de tenir une politique agricole forte, toujours dans le souci de la présence de l'Union européenne, de ses agriculteurs et du développement, comme c'est la préoccupation au Danemark, en Pologne et dans les nouveaux Etats membres. Nous avons montré ce chemin des réformes et nous souhaitons pour les perspectives financières à venir de 2007 à 2013 nous en tenir à ce qui a été décidé tout récemment par les vingt-cinq Etats membres. Nous entamons les prochains cycles de négociations de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), en sachant qu'il nous faut regarder vers les pays en voie de développement qui ont besoin de pouvoir accéder au marché. La France a déjà beaucoup témoigné de son désir de faire évoluer la PAC et il ne faut pas lui faire trop de reproches injustifiés.
Q - Avez-vous discuté d'un changement des critères du Pacte de stabilité avec le ministre de l'Economie?
R - Nous n'avons pas évoqué des modifications du Pacte de croissance et de stabilité. Effectivement, le Conseil Ecofin doit se réunir dans quelques jours. Je crois qu'il y aura beaucoup de réactions aux propositions de la Commission et notre ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie fera des propositions
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 septembre 2004)
En dehors de ces relations bilatérales dans le domaine de la diplomatie, je voulais souligner aussi les partenariats culturels et scientifiques importants entre la France et le Danemark. Ayant été en charge de la politique de recherche, je sais à quel point nous partageons cette nécessité d'avoir une recherche forte et une innovation pour la compétitivité. J'aurai la chance de faire une conférence tout à l'heure à l'Institut danois des études internationales pour justement échanger avec des chercheurs sur le futur de l'Europe. Je me réjouis aussi de passer à l'Institut culturel français qui vient de s'installer au coeur de Copenhague.
Ce matin, j'ai eu le plaisir de travailler avec votre ministre de l'Economie, M. Bendt Bendtsen. Une réunion de travail où nous avons évoqué des sujets tels que la stratégie de Lisbonne, les perspectives financières, les directives qui peuvent permettre de mieux faire fonctionner ce marché intérieur. C'était à chaque fois des discussions ouvertes, très riches. Je crois que vous pouvez retenir cela : cette importance du dialogue, de l'écoute, d'élaborer ensemble des idées, de les porter parce qu'on est toujours plus fort en étant à l'écoute de l'autre.
Q - A propos des otages, le gouvernement français est-il optimiste sur la libération des journalistes français?
R - Concernant les otages français en Irak, je voulais remercier le ministre des mots de solidarité qu'il a prononcés. Vous savez à quel point la France est mobilisée. Cette mobilisation continue, toujours aussi unie, toujours aussi forte. Nous devons parler avec prudence, responsabilité et discrétion.
Q - Avez-vous évoqué la situation en Tchétchénie ?
R - Nous n'avons pas abordé directement ce point. Simplement pour dire cette révolte devant toutes formes de terrorisme, notre pensée et notre solidarité vis-à-vis des victimes. Notre mobilisation pour les aider, parce qu'il faut les aider, et faire en sorte que le bilan soit le moins terrible possible.
Q - (A propos du soutien à l'agriculture en Europe)
R - Nous avons évoqué avec le ministre la politique agricole pour faire remarquer que l'Union européenne a besoin d'une politique agricole qui puisse être exportatrice. Nous avons des soucis communs de développement de nos campagnes, de protection des consommateurs, de qualité de la nourriture, de sécurité, sur un marché ouvert. La Politique agricole commune (PAC) a beaucoup changé, beaucoup évolué. Elle représentait plus de 80 % du budget de l'Union européenne il y a à peine vingt ans. Elle est maintenant à 45 % de ce budget et cette tendance va se poursuivre. Cette politique agricole commune a été réformée plus récemment, en 2003, avec la prise en compte du découplage des aides. La position de la France est de tenir une politique agricole forte, toujours dans le souci de la présence de l'Union européenne, de ses agriculteurs et du développement, comme c'est la préoccupation au Danemark, en Pologne et dans les nouveaux Etats membres. Nous avons montré ce chemin des réformes et nous souhaitons pour les perspectives financières à venir de 2007 à 2013 nous en tenir à ce qui a été décidé tout récemment par les vingt-cinq Etats membres. Nous entamons les prochains cycles de négociations de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), en sachant qu'il nous faut regarder vers les pays en voie de développement qui ont besoin de pouvoir accéder au marché. La France a déjà beaucoup témoigné de son désir de faire évoluer la PAC et il ne faut pas lui faire trop de reproches injustifiés.
Q - Avez-vous discuté d'un changement des critères du Pacte de stabilité avec le ministre de l'Economie?
R - Nous n'avons pas évoqué des modifications du Pacte de croissance et de stabilité. Effectivement, le Conseil Ecofin doit se réunir dans quelques jours. Je crois qu'il y aura beaucoup de réactions aux propositions de la Commission et notre ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie fera des propositions
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 septembre 2004)